Archlinux se base sur le principe du KISS, en clair la simplicité érigée en règle immuable. Cependant, une annonce sur la liste arch-dev-public a mis le feu aux poudres. Le fichier /etc/rc.conf (colonne vertébrale d’une distribution archlinux) se voit dépouillé de nombre de ses attributs. Au moment où j’écris cet article, le paquet contenant le nouveau /etc/rc.conf est dans le dépot testing.
Autant dire que cette course à la simplicité entraine une forme de complexité, car au lieu d’un seul fichier, on se retrouve avec 6 fichiers à configurer, en plus du /etc/rc.conf.
Autant dire que cela risque de faire fuir des personnes de bonnes volontés, intéressée par une distribution toujours à jour, vers des distributions plus « connues », comme la Fedora Linux 17 qui me fait franchement de l’oeil.
Cela résume en un éclatement du fichier /etc/rc.conf, qui est réduit à son strict minimum) ; on se retrouve avec :
Pour les modules autorisés : /etc/modules-load.d/
Pour les modules bloqués : /etc/modprobe.d/blacklist.conf
Pour la « linguistique »: /etc/locale.conf (langue) et /etc/vconsole.conf (clavier)
Pour le nom de la machine sur le réseau : /etc/hostname
Pour le fuseau horaire : /etc/timezone
J’ai réussi à passer mon système avec un /etc/rc.conf monolitique vers cette version « éclatée ». Voici un mode d’emploi, merci VirtualBox pour m’avoir aidé 😉
La version béta 1 de la version 9.1 est sortie récemment. Outre le fait qu’elle se base sur la bêta 1 de FreeBSD 9.1, elle apporte pas mal de nouveautés, dont un installateur que je trouve très sympathique, et surtout la possibilité d’avoir autre chose que KDE par défaut comme environnement de bureau. J’ai récupéré l’image ISO en 64 bits.
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://ftp.heanet.ie/mirrors/pcbsd/9.1-BETA1/amd64/PCBSD9.1-BETA1-x64-DVD.iso
–2012-07-18 19:04:49– http://ftp.heanet.ie/mirrors/pcbsd/9.1-BETA1/amd64/PCBSD9.1-BETA1-x64-DVD.iso
Résolution de ftp.heanet.ie… 2001:770:18:aa40::c101:c140, 193.1.193.64
Connexion vers ftp.heanet.ie|2001:770:18:aa40::c101:c140|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 3608305664 (3,4G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : «PCBSD9.1-BETA1-x64-DVD.iso»
Ayant entendu parlé via Phoronix de l’existence d’un dépot proposant Unity pour la Fedora Linux j’ai pu lire dans les commentaires qu’il y avait un dépot de paquets à compiler par soi-même pour obtenir unity sur Archlinux.
Si on suit le fichier README du portage, il y a quelques chose comme 75 paquets à faire recompiler, dans un ordre précis, même si deux ou trois paquets sont optionnels.
Et j’ai serré les fesses en lançant la compilation de chaque paquet, sachant que certains paquets officiels sont remplacés par des versions « spécifiques ». Liste non exhautive :
glib2-ubuntu -> glib 2.0 with Ubuntu patches
gtk2-ubuntu -> GTK toolkit 2.0 with Ubuntu patches
gtk3-ubuntu -> GTK toolkit 3.0 with Ubuntu patches
qt-ubuntu -> Qt toolkit with Ubuntu patches
gconf-ubuntu -> A configuration database system
gsettings-desktop-schemas-ubuntu-> Shared GSettings schemas for the desktop
gnome-settings-daemon-ubuntu -> Daemon handling the GNOME session settings
gnome-session-ubuntu -> GNOME Session Manager
gnome-control-center-ubuntu -> Utilities to configure the GNOME desktop
gnome-screensaver-ubuntu -> Screensaver and screen locking for GNOME
nautilus-ubuntu -> File manager and graphics shell for GNOME
compiz-core-ubuntu -> Compiz core components
libcompizconfig-ubuntu -> Compiz configuration system library
compizconfig-backend-gconf-ubuntu -> GConf backend for Compiz
compizconfig-python-ubuntu -> Compizconfig bindings for Python
ccsm-ubuntu -> Compiz configuration manager
compiz-plugins-main-ubuntu -> Compiz main plugins
compiz-plugins-extra-ubuntu -> Compiz extra plugins
Inutile de préciser que cela prend un certain temps, même si on ne compile pas les paquets dédiés à kde ou xfce. La version spécifique de qt, qt-ubuntu prend environ 1 h 15… J’ai commencé à 17 h 33 ce 19 juillet, et l’ensemble des paquets a été terminé vers… 23 h 30… Oui, près de 6 heures pour compiler l’environnement au complet. Et encore, j’ai du rajouter lightdm et son paquet lightdm-gtk-greeter pour le lancer 🙂
Après le premier lancement, j’ai rajouter quelques outils de gnome, ainsi que Mozilla Firefox, LibreOffice ou encore Gwibber.
Une petite vidéo pour montrer l’ensemble en action. C’est loin d’être parfait, surtout que je suis resté aussi basique que possible, spécialement pour Light DM. J’avoue aussi que l’ergonomie d’Unity me laisse pantois.
Bilan rapide : le code semble avoir été travaillé pour devenir portable, mais c’est au prix d’une longue compilation. Ce qui m’a fait spécialement tiqué, c’est l’obligation de recompiler certains paquets « sensibles » comme le serveur X, alors que tous les autres environnements de bureau et gestionnaire de fenêtres qui existe ne demande aucune recompilation.
Il est aussi dommage que le menu global ne soit pas fonctionnel, à moins que je sois tombé sur une version portée qui souffre d’un bug dans ce domaine.Je terminerais en posant une question : pourquoi la LinuxMint a pris comme base mutter, devenant Muffin, pour gérer l’affichage de son interface Cinnamon ?
Ils sont assez arides, mais cependant, reste utilisable et laisse quand même une Archlinux installable plus facilement qu’une Gentoo. Merdre, c’est vrai, c’est pas trolldi 🙂
J’ai donc récupéré sur le miroir irlandais l’image ISO 2012.07.15. Elle ne fonctionne qu’en réseau, et propose par défaut de pouvoir démarrer aussi bien avec un noyau 32 que 64 bits. Une page de wiki explique les grandes lignes.
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://ftp.heanet.ie/mirrors/ftp.archlinux.org/iso/2012.07.15/archlinux-2012.07.15-netinstall-dual.iso
–2012-07-18 16:54:03– http://ftp.heanet.ie/mirrors/ftp.archlinux.org/iso/2012.07.15/archlinux-2012.07.15-netinstall-dual.iso
Résolution de ftp.heanet.ie… 2001:770:18:aa40::c101:c140, 193.1.193.64
Connexion vers ftp.heanet.ie|2001:770:18:aa40::c101:c140|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 387973120 (370M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : «archlinux-2012.07.15-netinstall-dual.iso»
Vous voulez un Mac mais vous n’avez pas le moyen de vous payer une machine de la marque à la pomme. PearOS 5 (anciennement ComiceOS), une copie qui n’est pas des plus réussies sort. Un conseil, libre à vous de le suivre, économisez, rien ne vaut l’original ! 🙂
GhostBSD 3.0 stable 1 (un mélange de FreeBSD et Gnome en liveCD installable) est disponible, même si ce n’est pas une vraie version officielle, dixit le développeur. Mais c’est toujours intéressant à connaitre.
J’ai donc installé une archlinux « basique » avec Xorg. Il y a bien des paquets sur le dépot community d’Archlinux, mais ils sont un peu trop « vieux », datant du mois de mai dernier. J’ai donc utilisé le paquet « arche17 » pour installer l’environnement, qui reste encore assez restreint côté outils.
Ensuite, j’ai suivi l’ordre de compilation suivant des paquets pour éviter de me prendre la tête outre mesure :
Le 14 juillet 2012, le projet Emmabuntus a sorti une deuxième ISO de son système d’exploitation. Basé sur une Xubuntu 12.04 LTS, l’image ISO que j’ai récupéré via BitTorrent pèse dans les 3 Go.
L’image est un LiveCD/USB installable de manière classique.
L’installation n’est pas excessivement gourmande, surtout quand on voit la quantité de logiciels proposées. En effet, à peine 4 Go… L’installateur est celui de la famille des Ubuntus, donc du solide et fonctionnel. En 5 minutes, l’ensemble est installé.
Je me suis abstenu de parler de cette annonce prématurée sur le blog, mais l’une des meilleures réponses que j’ai lu est celle de PostBlue : Thunderbird : pas de nouveauté, pas de chocolat :
Certains libristes s’emballent, lisent vite la nouvelle de la génération mac se faisant une bonne gorge chaude à dire que « chez-eux-c’est-mieux-d’abord », et nous y sommes : Mozilla va arrêter le développement de Thunderbird. D’autres d’ailleurs vont plus loin encore, puisque l’arrêt de Thunderbird enfoncerait la crédibilité de la communauté opensource.
[…]
Pour moi, voir la mort d’un projet à l’arrêt de sa course effrénée aux nouveautés, au profit d’une recherche plus poussée de stabilité et de sécurité est, en soi, quelque chose de drôle. Oui, vraiment : drôle. Allons dire ça à Debian ou à LaTeX, qu’on se marre. Il ne m’étonnerait même pas qu’on en vienne à se se taper sur la cuisse, le rire gras et tonitruant, en pensant à tant de beauf^WAppl^WUbun^Wsuperficialité à l’égard du logiciel. Pas de nouveauté, pas de chocolat, c’est ça ?
[…]
La stabilité et la sécurité d’un logiciel tel qu’un client mail en sont pour moi les deux caractéristiques essentielles, qui ne peuvent pas s’effacer au bénéfice d’un « effet d’annonce » aussi vide que l’éjaculat-pré-release de Firefox. Cette illusion de la nouveauté, parée de tant d’artifices clinquants, m’effraie : peut-on avoir confiance en un projet qui, tous les trois mois et demi, ajoute un bouton ci et là, change un menu mais pas ses fonctions, juste histoire de rester psychologiquement à jour, sans pour autant assumer de se consacrer à la stabilité et à la sécurité de celui-ci ? À mon avis, non.
C’est le genre d’article que j’aurais voulu écrire, mais je pense que les mots auraient été un peu moins diplomatique.
Maintenant qui croire ? Les personnes qui sont au coeur du développement du logiciel ou de sombres magazines partisans ?
Il est une règle d’or sur Archlinux : il ne faut jamais forcer la main à pacman. S’il veut pas faire une mise à jour, faut l’écouter. D’ailleurs, c’est vrai pour les autres distributions.
L’exemple parfait est une énorme connerie que j’ai fait cet après-midi. Une nouvelle version de test de la glibc 2.16 était disponible. Or une des nouveautés de cette version, c’est le remplacement de /lib par un lien symbolique vers /usr/lib, surement pour une raison lié à systemd.
Ayant un logiciel qui avait installé des liens dans le répertoire /lib, la mise à jour a raté, car un logiciel y avait laissé des petits… J’ai commis l’erreur de forcer la mise à jour, ce qui m’a planté en beauté le système, le noyau ne retrouvant plus ses petits.
J’ai commis une deuxième erreur : ouvrir un bug alors que j’avais fait la connerie. Après une remontée de bretelles justifiée, ayant eu une meilleure idée, celle de poster sur la liste arch-general, j’ai eu la solution par Tom Gundersen. Petite note préliminaire : à n’appliquer que si vous ne pouvez pas faire autrement. Je ne garantis pas qu’elle fonctionnera partout.
Je la donne ici, histoire de pouvoir être utile à des personnes ayant le même problème. Il faut avoir une clé ou un CD-RW avec une ISO d’archlinux, l’idéal étant une archboot récente. On démarre dessus, et on quitte l’installateur.
Il faut monter la partition root – dans mon cas /dev/sda5 – sous /mnt
mount /dev/sda5 /mnt
Ensuite, on entre dans /mnt, et on vire /lib.
cd /mnt
rm -rf /lib
Et enfin, on applique le lien qui permet de solutionner le problème.
ln -sf /usr/lib lib
Et tout ce merdier à cause d’un paquet – je pensais au début à yaourt, mais finalement, non, c’était kvm-git (vilain paquet !) qui m’avait laissé quelques règles dans /lib/udev :/
En tout cas, j’en ai été bon pour une sacrée claque et une frayeur que je ne suis pas prêt d’oublier. Morale de l’histoire : ne pas forcer une mise à jour, et lire les notes de publications avec minutie. Même si je sens que le passage de la glibc 2.16 sur Archlinux en version stable ne sera pas de tout repos.
La plupart des employés qui travaillaient sur la distribution ont été licenciés lors de la liquidation de Edge-It. Nous ne faisons plus confiance aux plans de la société Mandriva et nous ne pensons pas que Mandriva soit une solution sûre pour soutenir un tel projet.
[…]
Il ne s’agit pas d’un coup de tête. Nous en avons beaucoup discuté au préalable : entre anciens employés, contributeurs Cooker et utilisateurs. Nous avons écouté les uns et les autres ces dernières semaines, car nous avions besoin de sentir un début de consensus à ce sujet avant d’aller plus loin.
[…]
Certaines personnes auraient pu penser que le code aurait été « reversé » dans celui de la Mageïa, communautaire basée sur Mandriva au moment de la séparation en septembre 2010. Que nenni. Une deuxième communauté a été créé auprès des utilisateurs de la Mandriva, et nouvelle étape, décider d’un nom pour la nouvelle distribution.
Cela ressemblerait à une volonté de porter un coup de Jarnac à la Mageïa qui a réussi à s’en sortir que cela ne m’étonnerait pas le moins du monde. Mais ce serait sûrement une stratégie perdante à terme pour les deux communautés, se tapant sur la tronche et faisant fuir des utilisateurs potentiels.
Mais aussi je vois peut-être le mal où il n’est pas…