Archlinux et Unity… Troisième partie… en utilisant Qemu-kvm ?

M’étant déjà cassé les dents – et étant d’un naturel obstiné dans ce cas – j’ai voulu voir si le problème n’était pas lié à un bug plutôt vicieux de VirtualBox.

J’ai donc utilisé Qemu-kvm cette fois. Pourquoi Qemu-kvm ? Tout simplement car Unity2D fonctionne très bien dans Qemu-kvm 🙂

Et comme j’ai repris en main le paquet qemu-kvm disponible sur le dépot AUR d’Archlinux

Etant donné que le dépot que j’ai utilisé dans les articles précédents n’existe qu’en 32 bits, et que faire compiler 83 paquets ne m’enchante pas outre mesure, j’ai pris une installation d’Ubuntu 11.10 dans une machine virtuelle qemu-kvm (pour montrer que Unity fonctionne en 2D dans cet environnement qui ne supporte pas – encore ? – l’accélération 3D), et j’ai mis en parallèle une installation d’ArchLinux avec Xorg, les paquets Gstreamer, gnome (au cas où des dépendances ne seraient pas toutes installées avec le dépot de CityBusz), et puis le dépot ayatana de CityBusz.

Les deux dépots pour Archlinux étant franchement proche, celui de ChenXiaoLong utilisant le travail effectué par CityBusz :

Special thanks to thn81, L42y, City-Busz, and all of the other AUR maintainers that helped make it possible to run Unity under Arch Linux!

Ci dessous, une vidéo qui montre une ubuntu 11.10 fraichement installée et mise à jour. Ce qui prouve que Unity-2D fonctionne dans Qemu-kvm.

Pour la dite vidéo, j’ai utilisé une machine virtuelle classique, en utilisant cependant un image disque fixe au lieu d’une image agrandie dynamiquement, ne serait que pour éviter quelques ralentissements ennuyeux.

De plus, pour gagner du temps, j’avais – avant l’installation de la Ubuntu 11.10 32 bits virtuelle – fait copier l’image disque vide fraichement créé.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ dd if=/dev/zero of=ubu.img count=32 bs=1G
32+0 enregistrements lus
32+0 enregistrements écrits
34359738368 octets (34 GB) copiés, 313,028 s, 110 MB/s
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ cp ubu.img arch.img

Et la machine virtuelle a été lancée par la commande :


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm -hda ubu.img -cdrom ubuntu-11.10-desktop-i386.iso -boot order=cd &

Pour Archlinux, j’ai utilisé la commande suivante pour la machine virtuelle :


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm -hda arch.img -cdrom archlinux-2011.10-1-archboot.iso -boot order=cd &

Pour la deuxième vidéo, j’ai avant tout installé Gnome (et ses extras), vérifié qu’il se lançait, puis j’ai installé les paquets du dépot ayatana.

Dépot Ayatana...

Installation des paquets du dépot Ayatana

Si la session gnome se lance, la unity-2d et la unity tout court se viande sans autre forme de procès. Donc, j’ai lancé la session gnome, puis après avoir listé le contenu du paquet unity-2d, j’ai essayé en lançant les différents composants.

unity-2d-launcher ? Ca ressemble à un core dump, non ? Les autres modules, mis à part unity-2d-places ne se lance pas, apparemment lié à un problème de qtxml. Faudra d’ailleurs m’expliquer pourquoi unity2d se base sur qt alors que la base d’Unity est en gtk. J’avoue que cela dépasse mes maigres connaissances en informatique 😉

Bref, en gros, pour l’affichage de l’interface, même en version 2D, seul 1/4 des programmes indispensables arrivent à démarrer.

Si Unity n’est pas complètement « non portable », c’est un vrai cauchemar à maintenir sur une autre distribution que celle de Canonical. La troisième tentative aura donc été la bonne. Et en bonus pour finir l’article, une vidéo un peu folle : Gnome-Shell (horriblement saccadé) dans la machine virtuelle Qemu-KVM avec l’archlinux que j’ai utilisé au-dessus !

Maintenant que j’ai pu voir le niveau de portabilité d’Unity, je peux me consacrer à d’autres choses plus passionnantes 😉