Vieux geek, épisode 8 : quand les Network Computers étaient l’avenir du PC.

Avec la mode des tablettes tactiles, on parle de nouveau de la fin des PC. En tant que vieux geek, cela m’a parlé. Et m’a fait me souvenir d’une révolution avortée : celle des Network Computer.

Depuis 1981, date du premier PC et 1996, les capacités ont explosées : En l’espace de 15 ans, les processeurs ont vu leur vitesse multipliée par 20 voire 25. La capacité de mémoire vive multipliée par 1000. La capacité de stockage multiplié par 50 à 60. Autant dire qu’aucune industrie n’avait connue une telle croissance. Mais les machines restaient chères. Et en 1996, une toute fraîche nouveauté chamboule tout, c’est l’internet.

Un des grands noms de l’industrie, Oracle s’allie avec IBM, Apple, Sun et quelques autres pour proposer un retour aux sources : un ordinateur le plus simple possible, qui ne fonctionnerait que grâce et au travers du réseau. Et si possible, sans aucune capacité de stockage, en clair, un bête écran avec un clavier et une souris, branché sur un boîtier réduit au strict minimum. Bref, une machine ne fonctionnant qu’en réseau, le Network Computer.

D’ailleurs, en 1995, Larry Ellison, un des porteurs du projet déclare :

A PC is a ridiculous device. What the world really wants is to plug into a wall to get electronic power, and plug in to get data

Ce qu’on peut traduire par :

Un PC est un appareil ridicule. Ce que veut le monde est d’enfoncer une prise dans un mur pour avoir le courant électronique et le brancher pour avoir des données.

Autant dire qu’à l’époque, avec des connexions de tortue rhumatisante à 3 pattes, et d’accès internet payé à la minute, cela ne pouvait être qu’un énorme flop.

Surtout que tous les logiciels étaient stockés à distance, ainsi que les données, dans ce qu’on appelle de nos jours, le cloud. Mais il y a plus de 15 ans, c’était vraiment balbutiant. Et les problèmes dont on parle de nos jours étaient déjà vrai à l’époque, par exemple :

  1. Quel contrôle de mes données à distance ?
  2. Les serveurs seront-ils toujours en fonctionnement dans un, deux ou trois ans ?
  3. Qui me dit que ma connexion n’est pas fliquée, et donc que mes données ne le sont pas ?

Google a essayé de réinventer le Network Computer avec ses Chromebook, sans grand succès. Alors, si on vous dit que les PCs sont en train de mourir, répondez que ce n’est que la énième fois qu’on déclare cela pour des machines nées il y a 30 ans 😉

En vrac’ rapide et libre pour bien commencer la semaine.

Voici un vrac’ rapide et libre en ce lundi de début octobre.

Vieux geek, épisode 7 : mon honteux secret pour mes débuts sur internet…

J’ai honte de l’avouer, mais mes débuts sur internet, ce fut avec… AOL ! Non, ne fuyez pas. J’ai débuté en 1997. A l’époque les fournisseurs d’accès sont « minoritaires », et on utilisait des Services en Ligne avec accès à Internet. AOL est le plus connu, surtout pour les CD qui envahissaient les boites aux lettres.

Jusqu’à la mise en place d’une campagne au nom parleur « No More AOL CDs ! », qui dura de 2001 à 2007.

Mais pourquoi oublier alors Compuserve ou Infonie ?

Oui, à l’époque, il était habituel de passer par de tels services qui donnait aussi accès à l’internet. Je suis allé par la suite sur feu Club-Internet dès 1998 et découvert le vrai Internet.

Mais à quoi ressemblait AOL en 1997 ? Cette page montre quelques captures d’écran intéressante, la première étant AOL aux alentours de 1997. Je vous conseille les autres, c’est assez brut de décoffrage.

Même s’il est honteux d’avouer qu’on a commencé par ce genre de services, le terme d’AOLamers, dont je ne donnerais pas la définition servait à définir de manière extrème l’utilisateur d’AOL, il vous suffira d’aller voir sur cette page la définition en anglais, il faut dire que c’était monnaie courante pour débuter.

Au point que la comédie romantique de Nora Ephron de 1998, « You’ve Got Mail » fait passer AOL pour internet tout entier.

Cf la bande annonce du film.

Maintenant, qui osera avouer sans honte qu’il ou elle a commencé avec AOL ?

7 ans déjà.

Et voila, la 7ième bougie que je peux souffler pour mon blog. 28 septembre 2005, premier article, 28 septembre 2012, 1884 articles au compteur.

Soit en gros, 300 de plus en l’espace d’un an. Donc, presque un billet par jour, faudra surement que je passe au contrôle anti-dopage.

Bon d’accord, le gateau n’est pas super joli, mais c’est une image trouvée sur OpenClipart, donc 😉

De cette année, j’ai tiré quelques leçons :

  1. Je dois être masochiste pour être encore sous Gnome 3.x, et oui, déjà un an et demi.
  2. Que j’ai acheté de nombreux albums de musique, peut-être trop, d’ailleurs 🙂
  3. Qu’avec quelques articles un peu technique, on peut aider les utilisateurs de certaines distributions confidentielles et  / ou exotiques à franchir certains caps 🙂

Rendez-vous dans un an pour le billet du 8ième anniversaire ? On verra :]

Que dire sur l’année qui vient de s’écouler ?

Mozilla Firefox, 10 ans déjà d’existence.

Demain, le 23 septembre ce sera le 10ième anniversaire de la première préversion de Mozilla Firefox (alias Phoenix à l’époque).

J’ai donc récupéré une image ISO de la Slackware Linux 8.1, et récupéré la version pour distributions GNU/Linux sur le répertoire ftp de la Fondation Mozilla.

Basé sur une préversion de la suite Mozilla 1.2, c’était un logiciel très frustre à l’époque. J’ai fait une vidéo avec Gnome 1.4 à l’époque de la Slackware Linux 8.1.

10 ans déjà que ce petit projet voyait le jour… Comme le temps passe vite !