Ah, les bons vieux courriers de phishing…

Le vrai danger en informatique, ce ne sont plus les virus qui sont depuis bien longtemps inoffensif, et le bon vieux temps des virus destructeurs comme le CIH est derrière nous.

La nouvelle mode, c’est l’ingéniérie sociale, la tromperie toute bête, qui existe depuis que l’homme est sur la planète. D’ailleurs, un exemple historique connus sous le nom de « Lettres de Jérusalem » a été démontée par un certain… Vidocq 😀

J’ai eu il y a une douzaine d’années un compte free, à l’époque où l’accès libre est apparu en France. Je l’ai toujours conservé, et quotidiennement, j’ai droit à l’arnaque à la « nigériane » classique pour me voler mon identifiant et mon mot de passe.

Mais aujourd’hui, j’y ai eu droit en triple exemplaire…

scam

Outre le fait que je n’ai pas d’accès internet chez ce fournisseur, la lecture des adresses présentées dans le « from » ne laisse aucun doute… Et les trois adresses en question ont été signalés à divers services de luttes contre le phishing…

Bah, si sur 100 courriers, une seule personne se fait avoir, ce doit être suffisamment rentable, non ?

La popularisation du logiciel libre et open-source est-il bloqué par une forme de « je m’en foutisme » des utilisateurs ?

Le « je m’en foutisme » en question est le plus basique de tous : c’est le « je m’en fous tant que cela fonctionne ». Il a pour origine un manque de curiosité – par manque d’envie et / ou de temps – des utilisateurs pour connaître l’outil qu’il utilise pour telle ou telle tâche. Sans se soucier outre mesure de savoir si un autre outil conviendrait aussi bien sinon mieux.

On peut aussi penser que c’est une application de l’antonomase, qui se définit ainsi :

Une antonomase est une figure de style ou un trope, dans lequel un nom propre ou bien une périphrase énonçant sa qualité essentielle, est utilisé comme nom commun, ou inversement, quand un nom commun est employé pour signifier un nom propre. Certaines antonomases courantes finissent par se lexicaliser et figurent dans les dictionnaires usuels (« une poubelle », « une silhouette », « un don Juan », « un harpagon », « un bordeaux », « le roquefort », « le macadam » etc.).

En informatique personnelle, on peut avoir ce genre d’antonomase :

  • Traitement de texte = Word, même si historiquement, WordPerfect existait avant
  • Tableur = Excel, alors que le premier tableur est né sur Apple 2 en 1979… Un certain Visicalc !
  • Ordinateur = PC, même si le premier IBM PC est né en 1981, et que l’Apple 2 né en 1977, et qu’il a été énormément populaire à l’époque.
  • Système d’exploitation = MS Windows dont la première version sort en 1985, soit 2 ans après l’OS graphique pour Lisa d’Apple, et qui n’a eu vraiment de succès qu’avec sa version 3.1 en 1992…
  • Navigateur Internet = le bête E bleu sur le bureau, même si c’est largement moins vrai depuis quelques temps
  • Retouche photo = Adobe Photoshop, même si c’est une usine à gaz pour la plupart des utilisateurs, mais avec le cousin qui sait comment faire pour rendre éternel le logiciel…
  • Messagerie instantanée = MSN / Windows Live Messenger, même si ICQ l’a largement devancé…

C’est bien connu, il faut Photoshop pour enlever des yeux rouges et Word pour taper une lettre tous les 6 mois ; faire connaitre des alternatives mieux adaptées aux besoins de l’utilisateur lambda (et non de la Madame Michu qui représentent une trentaine de personnes en France métropolitaine, dixit les pages-blanches) est limite mission impossible.

Dans l’association où je travaille, au moins une fois par semaine on me demande : il est où mon internet, traduction : elle est où la bête icone en E bleu qui permet d’accéder à internet ?

Et faire comprendre qu’il peut exister d’autre outils pour la même fonction, cela déconcerte parfois l’utilisateur.

Tant que l’on ne fera pas sauter les antonomases que j’ai cité au dessus, la copie illicite de logiciels aura de beaux jours devant elles… Et la création de marché captif comme en Europe et dans les pays « occidentaux » en général. Et comme disait Bill Gates sur le piratage logiciel en Chine continentale en 1998 :

« As long as they are going to steal it, we want them to steal ours. They’ll get sort of addicted, and then we’ll somehow figure out how to collect sometime in the next decade. »

Ce qui donne traduit :

« Aussi longtemps qu’il les [NDT : les logiciels] volent, on veut qu’ils volent les notres. Ils deviendront alors en quelque sorte dépendant, et on verra bien comment récolter [de l’argent] durant la décénnie à venir. »

Le terme linux est-il une grossièreté qui repousse les nouveaux utilisateurs ?

Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, la plus célèbre actuellement – comme ce fut jadis le cas d’une distribution jadis mise au point pour proposer KDE 1.0, ou d’une autre qui se traduit par feutre – est une distribution dont les buts sont plus qu’ambitieux : arriver à 200 millions d’utilisateurs en 2015.

Sachant que l’on estime qu’il y a près de 2 milliards d’internautes, et qu’en gros 1% utilisent des distributions GNU/Linux sur leurs bureaux (soit en gros 20 millions de personnes), cela voudrait dire : multiplier par 10 le nombre d’utilisateurs en 4 ans… Soit 250% d’utilisateurs en plus par an !!!

Et il n’y a pas 36 solutions pour cela. Il faut faire de la séduction de « newbie ». Et virer les termes qui fachent : Linux – sans lequel la distribution serait inutilisable – est presque devenu un gros mot.

Allez donc sur le site de la distribution en question, et chercher le terme linux. On ne le trouve nulle part.

Le mot linux introuvable ?!

Il faut vraiment chercher et aller sur une page expliquant le projet, en bas de la page d’accueil, puis cliquer sur « about ubuntu » pour avoir une page qui cite le mot en question.

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ChromeOS : une prison dorée à base de logiciels libres ?

ChromeOS de Google, c’est surement l’OS qui a fait couler le plus d’encre électronique depuis que son existence a été annoncée

Ayant voulu tester en « grandeur nature » (ou presque) le dernier né des logiciels de Google, j’ai récupéré une compilation « vanilla » proposée par hexxeh.

Utilisant VirtualBox, je dois dire que je n’ai jamais vu un OS basé sur du logiciel libre qui devient tout le contraire du logiciel libre : une prison dorée, à l’image d’un MacOS-X d’Apple.

Outre les 9 points soulevés par Cyrille Borne dans un article assassin qui appuie à l’endroit douloureux – dont le point le plus important est l’insécurité des données entreposées sur des solutions « cloud-computing » – j’aimerais rajouter un autre point : l’absence énorme d’ergonomie de ChromeOS.

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Le Griffon Bleu vient de prendre son envol.

Hier, BlueGriffon 1.0, un éditeur de pages HTML en mode visuel est enfin sorti. Création de Daniel Glazman et des autres membres de Disruptive Innovations, sans compter de nombreux contributeurs tiers, il permet de créer des pages HTML sans passer par un logiciel en ligne, du type WordPress, Joomla, Dotclear ou tout autre CMS classique.

Il utilise le moteur de Mozilla Firefox 4 pour fonctionner et l’affichage des pages.

J’ai apporté ma petite pierre à cet édifice, en rapportant un ou deux bogues, mais surtout en proposant des compilations 64 bits aux alentours de la version 0.6 ou 0.7 du logiciel.

Voici quelques captures de la version 1.0 (nom de code Zéphyr) faite à la « va-vite » pour montrer un aperçu rapide du logiciel, dont l’excellent code au final, même en jouant comme un fou avec l’éditeur de CSS 😉

Et comme le logiciel est disponible en plusieurs langues (français, anglais, espagnol, chinois et quelques autres), il est utilisable par une partie non négligeable des utilisateurs potentiels.

BlueGriffon 1.0

Le mode visuel de BlueGriffon

Le mode texte de BlueGriffon

L'éditeur de CSS de BlueGriffon 1.0

Assistant nouvelle page de BlueGriffon 1.0

Que dire de plus ? Sinon, essayez le logiciel. Il est disponible pour Windows, Linux et MacOS-X.

Gwibber : vers /dev/null en dehors d’Ubuntu ?

Il y a déjà pas mal de temps, j’avais écrit un article gueulante comme quoi les codeurs de Gwibber ne prenait peu ou pas en compte les distributions linux en dehors d’Ubuntu.

La version 3.0.0.x de Gwibber semble – une nouvelle fois ? – appuyer le problème soulevé. Depuis environ deux semaines, il est impossible pour les utilisateurs d’Archlinux – et de Frugalware Linux merci à Devil505 de m’avoir confirmer cela – de lancer et d’utiliser Gwibber 3.0.0.x, comme je l’avais précisé dans un article sur le désamour de Gwibber 3.0.0.x et Gnome 3. Ou encore sur Fedora 15 – encore en développement, qui propose une version 2.91.92 de Gwibber… Etonnant, non ? 😉

fedora15 et gwibber 2.91.92 !

Un bug a été ouvert, avec un message d’erreur – qui je pense est – explicite dans le fichier gwui.py (gwibber User Interface ?), et rien n’a bougé. A croire que le rapport de bug est ignoré.

/usr/lib/python2.7/site-packages/gwibber/gwui.py:753: GtkWarning: IA__gtk_range_set_range: assertion `min < max' failed self.scrollbar.set_range(0, len(self.messages) - 1)

Et ce qui est marrant, c'est de lancer gwibber-service avant gwibber lui-même. La première ligne de sortie en terminal est intéressante...

[fred@fredo-arch ~]$ gwibber-service &
[1] 1459
[fred@fredo-arch ~]$ ERROR:root:Could not find any typelib for Unity
ERROR:root:Could not find any typelib for Dbusmenu
Loading plugin Digg version 1.0
Loading plugin Buzz version 1.0
Loading plugin Qaiku version 1.0
Loading plugin FriendFeed version 0.1
Loading plugin Twitter version 1.0
Loading plugin Identi.ca version 1.1
Loading plugin Foursquare version 1.0
Loading plugin Ping.fm version 0.1
Loading plugin Flickr version 1.0
Loading plugin StatusNet version 1.1
Loading plugin Facebook version 1.1
Loading plugin Digg version 1.0
Loading plugin Buzz version 1.0
Loading plugin Qaiku version 1.0
Loading plugin FriendFeed version 0.1
Loading plugin Twitter version 1.0
Loading plugin Identi.ca version 1.1
Loading plugin Foursquare version 1.0
Loading plugin Ping.fm version 0.1
Loading plugin Flickr version 1.0
Loading plugin StatusNet version 1.1
Loading plugin Facebook version 1.1

Oui, vous avez bien lu, Unity, l'interface que Canonical veut "imposer" à la place de Gnome-Shell, et qui ne fonctionne qu'avec Gnome 2.32.xx, étant donné que Canonical ne prendra Gnome 3 que pour la version 11.10 d'Ubuntu.

Je sais très bien que je vais voir arriver certaines personnes qui me casseront du sucre sur le dos car j'ai osé dire du mal d'Ubuntu et de la politique de Canonical. Mais j'ai l'habitude. D'ailleurs, si Gwibber était codé de manière indépendante, il fonctionnerait aussi avec Gnome 3.

Pour moi, la réponse est désormais Hotot (où il manque la ligne de temps commune mais qui FONCTIONNE !), et je dis adieu - définitivement ? - à Gwibber.

Gwibber 3.0 et Gnome 3.0 : le grand désamour ? (uniquement sur Archlinux ?)

Gwibber a toujours été un logiciel sensible voire ennuyeux à faire fonctionner. Ayant rencontré un bug des plus ennuyeux sous Gnome 3, et l’ayant rapporté (pas de boite de saisie sous gnome 3), et me basant sur l’excellent travail effectué par Weedfast pour proposer un PKGBUILD fonctionnel j’ai voulu vérifier une idée.

Et si Gwibber ne fonctionnait pas avec Gnome 3.0 tout simplement ?

J’ai donc lancé une machine virtuelle avec une archlinux et Gnome 2.32 et le PKGBUILD ci-dessus. Tout fonctionne, le bug de la boite de saisie inutilisable disparait, la preuve en vidéo :

Et puis, j’ai recommencé, mais en installant Gnome 3.0 sur la même machine virtuelle :

Et avec le même PKGBUILD, tout explose en vol…

J’avoue que je suis en train de vérifier avec une Frugalware current. Mais je pense que Devil505 pourra me confirmer si ce bug est uniquement présent sur Archlinux 😀

Et BlueGriffon ?

Cela fait quelques temps que je n’ai rien posté concernant l’excellent BlueGriffon de Disruptive Innovations.

Bien que faisant compiler le code une fois par semaine, et depuis l’annonce que la version 0.9 (alias Coffee Overflow) se base sur le code de Mozilla Firefox 4.0, je n’ai pas eu trop l’envie de parler de cet outil qui m’a réconcilié avec l’écriture de pages web sans passer par un CMS comme WordPress par exemple.

La 1.0 approchant, j’ai voulu faire une capture d’écran de celle-ci sous Gnome Shell (alors que les composants arrivent petit à petit dans le dépot gnome-unstable de mon ArchLinux)

Et voici donc BlueGriffon 1.0pre1, alias « Estagnots ».

BlueGriffon 1.0pre1 "Escagnots"

Les logiciels qui vont souffrir en 2011 : premier bilan à la fin mars 2011.

En janvier 2011, j’avais joué ma Madame Irma, en exprimant mes prévisions concernant certains gros logiciels contemporains.

Commençons par le commencement. Le combat entre Internet Explorer 9 et ses adversaires. Et pour le moment, le grand perdant, c’est Internet Explorer 9. Pas grand secret derrière cela. Il est vrai qu’avoir abandonné une version de MS-Windows qui représente encore 55% de la base installée, ce n’est pas idéal pour proposer une version qui est largement meilleure que les précédentes.

Alors qu’Internet Explorer 9 a dépasser les 2,35 millions de téléchargements sur les plateformes supportés (Windows Vista + Windows 7) en l’espace d’une journée sur une base qui réprésente environ 34% des ordinateurs sous MS Windows disponibles, Mozilla Firefox 4.0 dépasse largement ce chiffre… avec 7,1 millions de téléchargements… Il faut dire qu’il est disponible sur tous les MS-Windows depuis la version XP (donc 55% de plateformes en plus qu’Internet Explorer 9), MacOS-X, les distributions linux, etc…

Enfin, on verra bien en juin quel bilan on pourra faire de l’utilisation des navigateurs modernes (Chromium 10 et suivants, Mozilla Firefox 4, Internet Explorer 9 et Opera 11.xx)

Continuons avec LibreOffice. Le fork « politique » (pour reprendre les termes d’une connaissance) d’OpenOffice.org continue d’avoir le vent dans les voiles. Qui est au courant qu’OpenOffice.org est sorti en version 3.4 alpha, la 3ième au moment où j’écris cet article ?

Même si Cyrille Borne – que j’admire pour ses billets construits et parfois au vitriol concernant LibreOffice, a été critique, force est de constater que les versions se suivent et améliore la suite bureautique communautaire, qui dispose enfin d’une Fondation.

Pour finir, le combat fratricide entre Mandriva et Mageia, où c’est le « qui se dépêchera pour sortir la prochaine version de développement. »

Même si 2 alphas de la Mageia sont sorties – et comme toute bonne alpha me font des segfaults à répétition dans une machine virtuelle qemu alors que d’autres distributions aussi marquée en alpha se lance sans problème, surement un problème du logiciel qemu – il faut dire les choses comme elles sont : cette guerre ne fera qu’une chose, fuir les utilisateurs de Mandriva vers d’autres distributions.

Les articles de Cyrille, même si cela sent un peu l’anti-mandriva primaire par moment, reflète bien le massacre de cette distribution jadis née pour intégrer KDE 1.0 sur la RedHat Linux 5.0…

Vivement fin juin, deuxième bilan de mes prédictions 😉

 

Vers une unification des interfaces des navigateurs internet ?

Avec la sortie de Mozilla Firefox 4 (14 mois après Mozilla Firefox 3.6), une tendance lourde des navigateurs sur leur présentation semble être en train de s’imposer. Un allègement maximal de l’interface.

Cette tendance a été lancée par Google et son navigateur maison basé sur Webkit et le projet Chromium.

J’ai décidé de faire des captures d’écran de l’interface de Mozilla Firefox 4.0, Chromium 10, Midori (le navigateur par défaut de Xfce) et d’Opera 11, car je prends uniquement en compte les navigateurs existant sur les unix libres et non libres – dont MacOS-X est un représentant – et MS Windows. Ok, Midori n’existe pas pour MS Windows 😀

Pour des raisons pratiques, j’ai utilisé un environnement virtuel, pour installer une ArchLinux 64 bitsXfce 4.8.1, avec Mozilla Firefox 4.0, Midori 0.3.3, Chromium 10 et Opera (ou presque pour ce dernier).

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