Après l’énième épisode de la guerre des inits, un autre épisode de la guerre contre les bloqueurs de publicités.

Décidément, en ce moment, c’est la période rêvée pour observer les guerres de tranchées sur internet. Après un épisode cocasse sur la guerre des inits qui fait passer la communauté du libre pour une classe de maternelle malpolie, voici un nouvel épisode de la guerre des publicitaires contre les bloqueurs de publicités.

Dans un article paru sur la version électronique du journal « Les Échos », on apprend que le syndicat des régies publicitaires françaises va coller un procès au postérieur des bloqueurs de publicités, adblock plus en premier.

Les pertes seraient estimées – via un doigt mouillé au carré ou au cube ? – à environ 20 à 40% selon le GESTE, dixit l’article des Échos :

[…]Le phénomène inquiète forcément le milieu de la publicité et tous les sites qui en vivent (le Geste estime ainsi que l’audience exposée à la publicité baisse de 20 % à 40 %), d’autant que les méthodes des sociétés qui éditent ces logiciels sont fortement remises en cause.[…]

J’ai déjà exprimé plusieurs fois mon point de vue sur la question, et ma réponse est simple : les régies publicitaires ont abusé de la publicité et certains sites aussi. Par conséquent, il ne se prennent qu’une juste punition en retour.

J’utilise un bloqueur de publicité depuis des années, donc je suis un méchant internaute qui vole les sites ? Continuez à me culpabiliser avec de la morale à 0,02€, vous ne ferez que me convaincre que je suis dans mon droit de choisir ce que je veux afficher sur mon écran.

Car les régies publicitaires n’ont pas encore compris une chose essentielle : Internet n’est pas un média passif, comme la télévision, la radio ou la presse écrite papier.

L’utilisateur est libre – oh, la méchante liberté – de voir ce qu’il a envie de voir. Il n’y a que de rares sites que je visite sans bloqueurs de publicité : NextInpact, Metal3D, UniversFreebox et Distrowatch. J’ai dû en oublier un ou deux, désolé pour eux.

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Publi-Addict : la réponse du fondateur.

Dans un article récent, j’exprimais mon point de vue sur Publi-Addict. Suite à un bug lié à la migration de la version de WordPress (de la 4.0 vers la 4.0.1), les commentaires n’étaient plus accessibles avant l’heure, à savoir 10 jours à compter de la date de publication. j’ai reçu un droit de réponse du fondateur de Publi-Addict.

Par volonté de montrer mon ouverture, je le recopie verbatim, en ayant juste espacé les paragraphes des différents points abordés. Je n’ai rien à rajouter, chaque personne se fera sa propre opinion, ayant déjà répondu par courrier électronique.

Bonne lecture.


Cher Frédéric,

Tout d’abord, je souhaiterais vous remercier du grand intérêt que vous portez à PubliAddict. Vous avez soulevé nombre d’éléments sur lesquels je souhaiterais revenir si vous le voulez bien.

Il s’agit juste de rétablir la vérité, c’est important à mes yeux.

Votre titre, aussi court soit-il, comporte d’emblée plusieurs erreurs que je me dois de rectifier. « surf sponsorisé » ; « miroir aux alouettes ».

Chez PubliAddict, nous ne faisons par de surf sponsorisé. Vous avez raison de laisser cela à Oreka et Mediabarre, mais s’il vous plait, veuillez ne pas nous associer à ces entreprises décédées.

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Avis de tempête pour le navigateur Mozilla Firefox.

C’est ce que l’on pourrait dire au vu des dernières nouvelles. Entre l’annonce du changement de moteur de navigateur pour certaines régions du monde (Yahoo aux USA, Yandex en Russie et Baidu en Chine) pour ne plus dépendre d’un seul gros financement, l’arrivée d’une autre source de financement de Mozilla Firefox fait couler de l’encre électronique : les tuiles sponsorisées.

Les tuiles sponsorisées, c’est quoi ? Quand on ouvre un nouvel onglet dans Mozilla Firefox, il y a une pages qui propose l’affichage de l’historique avec des aperçus des sites visités sous formes de tuiles. Les tuiles « sponsorisées » étant le fruit des données télémétriques qu’on peut désactiver en quelques clics : Préférences / avancées / réseau / télémétrie.

Ce que c’est planqué 😀

Mozilla propose d’afficher du contenu sponsorisé et marqué comme tel. Cela pourrait-être considéré comme une volonté d’agresser l’utilisateur et mettre de la publicité en douce. Il y a cependant deux bémols à émettre.

Le premier ? Cela ne concerne que les installations fraîches. Les personnes qui migrent leurs profils et ayant déjà un certain historique ne verront pas les dites tuiles… À moins que cela change d’ici quelques jours, semaines ou mois ? Seul l’avenir nous le dira !

Deuxième bémol : on peut facilement court-circuiter le dit affichage. Il y a un bouton en haut à droite de la page « nouvel onglet » permettant de configurer l’affichage entre le mode « enhanced » (amélioré), le mode « classic » et le mode « blank » (vide).

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Publi-addict, le retour du surf sponsorisé, vieux miroir aux alouettes de l’internet ?

En juillet 2014, j’avais rédigé un billet sur les outils de surf sponsorisés, que ce soit mediabarre ou Oreka.

Sur mon fil google plus, j’ai pu lire que le site dvi43 présentait un nouvel exemple du surf sponsorisé, Publi-Addict, d’ailleurs si vous y accédez depuis le site de dvi43, le site en question semblerait toucher un intéressement, l’adresse étant, une fois le raccourcisseur d’url décodé : https://www.publi-addict.com/?ref=dvi43 qui reprend en tout point les principaux arguments fallacieux du surf sponsorisé, à savoir :

  • Une promesse de versement à compter d’une somme apparemment facile à atteindre (30€)
  • Un système de progression pyramidal sous forme de plusieurs niveaux croissants de rémunérations, car plus d’avantages et possibilité d’accumuler plus par fidélité temporelle (qui fait étrangement penser à une pyramide de Ponzi)

En effet, dans la vidéo de présentation, il est précisé qu’il faut non seulement laisser volontairement toutes ses coordonnées (ce que fait déjà le plus grand réseau social, celui du fesseur de caprins), mais laisser aussi ses coordonnées bancaires et d’identité.

On sait que les communications chiffrées, on peut les casser ou les contourner, cf l’exploit POODLE qui a fait couler pas mal d’encre électronique en octobre 2014. Sans oublier que les versements de bases sont énormes : de 0,25 à 0,50 € par vidéo et liens cliqués vers les sites des annonceurs.

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Une nouvelle marque de laxatif, wibixi.com…

J’ai déjà exprimé à plusieurs reprises à quel point les sites qui cherchent à placer des articles sponsorisés ou faire de l’échange de liens avec des arrières-goûts commerciaux me facilitaient le transit intestinal tel un grand verre d’huile de ricin, comme dans ce billet de septembre 2014. Le rapport avec l’huile de ricin ? Vous l’aurez à la fin de l’article.

Mais passons à l’objet de mon courroux. La triple attaque des recruteurs de wibixi.com, en date des 22 août, 23 octobre et 11 novembre 2014. C’est surtout la proximité des deux derniers qui m’a foutu en rogne.

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Les statistiques de visites, un référent un peu trop volatil pour les blogs personnels ?

Un petit article pour jouer la transparence – et oui, encore une fois ! – sur un indicateur que nombre de blogueurs et blogueuses utilisent pour connaitre leur popularité : le nombre de pages vues par jour.

Mon blog qui existe depuis un peu plus de 9 ans, tourne en moyenne entre 1000 et 1200 voire 1300 pages vues par jour. La moitié étant des robots d’indexation des moteurs de recherches. Cependant, j’ai connu le 2 novembre 2014 une pointe à plus de… 6800 pages vues.

J’avoue que quand j’ai vu ce chiffre, je me suis demandé ce qui s’était passé. Je n’avais écrit aucun article dans les jours qui précédaient qui justifiait que plus de 6800 pages soient affichées en l’espace de 24 heures.

J’ai donc jeté un oeil aux statistiques de cette journée, et je dois ce regain de visite à deux facteurs. D’abord à un scandale dans l’émission de Laurent Ruquier en date du 1er novembre (cf cet article de France TV infos) et à un vieil article que j’ai rédigé le 29 août 2013, sur les émissions pour la jeunesse des années 1970-1980.

En effet, quand j’ai cliqué sur la colonne du 2 novembre 2014, les mots clés employés m’ont éclairé sur la raison de cette popularité soudaine…

Vous avez vu la liste des mots clés utilisés ? Oui, le nom de l’animatrice Soizic Corne qui s’occupait des « Visiteurs du Mercredi » en compagnie de l’inoxidable Patrick Sabatier. Comme disait si bien notre ami, Monsieur Cyclopède, du regretté Pierre Desproges : « Étonnant, non ? »

Dès le lendemain, je suis redescendu à mon petit millier de pages vues. C’est vraiment plaisant, même limite orgasmique 😀

Donc, si un jour vous entendez un blogueur ou une blogueuse se faire reluire en parlant de ses statistiques de visites, ce petit billet vous permettra de relativiser ses propos.

Un point rapide sur les principales surcouches aux outils de Gnome 3.

Il y a quatre surouches principales aux outils de Gnome 3. Outre l’officielle interface Gnome Shell, il y a aussi Cinnamon de LinuxMint, Unity d’Ubuntu et Budgie-Desktop d’EvolveOS.

La sortie le 1er novembre 2014 de Cinnamon 2.4.0 m’a donné envie de faire un point sur les surcouches de Gnome 3. Du moins, celles qui sont portables et fonctionnelles. En gros, cela se réduit au duo Cinnamon et Budgie-Desktop.

Le port d’Unity est un vrai casse-tête, le fil sur le forum d’Archlinux est assez croustillant, et l’une des rares distributions ayant tenté le portage, MooOS (dont j’ai parlé en avril 2014) a laissé tomber, comme l’indique son site officiel, assez simplement.

Choice of 4 configurations at Login. (Unity is no longer supported.)

Besoin de traduire ? Je ne pense pas 🙂

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Diaspora* : je t’aime, moi non plus ?

C’est un peu la relation que j’ai avec ce réseau social alternatif. Pour la troisième fois, je me suis réinscrit, via le pod d’accès de framasoft. Et j’espère que cette fois, j’y resterais un peu plus longtemps que les fois précédentes.

Dans un article fleuve, Cyrille Borne nous annonce qu’il quitte diaspora*, je cite :

[…]
Oui vous avez bien lu c’est un échec, on a bien du monde, on a bien du contenu mais il manque ce qu’il manque toujours et j’ai l’impression que le phénomène s’accélère, il n’y a pas de codeurs. Raconter des conneries, balancer des lol cats, troller sur Microsoft, Apple Google, refaire le monde est à la portée de tout le monde, mais des événements montrent qu’il manque toujours des bras pour coder les applications libres.[…]

Je suis d’accord, diaspora* est encore un peu fruste, il n’a pas le polissage graphique et ergonomique d’un Google+ ou de l’éléphantesque réseau des Fesseurs de Caprins.

Je suis d’accord qu’il y a moins de codeurs, mais c’est une constante de ce qui fait à la fois la force et la faiblesse du logiciel libre : l’égo de ses développeurs et la possibilité de s’entendre.

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Le navigateur Opera nouvelle génération a-t-il un intérêt autre que graphique ?

Dans un billet de février 2013, suite à l’annonce de la mise à mort de l’ancienne génération d’Opera pour préviligier Webkit j’annonçais qu’on revenait peu ou prou à la situation de 2002, avec un moteur de rendu majoritaire à lui seul : Webkit et son petit frère, Blink.

Alors que la version 24 du navigateur Opera est sortie, en version stable pour MacOS-X et MS-Windows, il n’y a qu’une version de développement, la 25 disponible pour les distributions GNU/Linux.

Je me suis demandé s’il n’y avait qu’un intérêt cosmétique à utiliser Opera en lieu et place de Chrom(ium)e.

Pour se faire, j’ai installé dans une machine virtuelle VirtualBox, Chromium en version 37 et la dernière version de développement disponible pour Opera, la 25, seule version disponible pour les distributions GNU/Linux si on veut du récent.

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Un aperçu de Mozilla Firefox 33, 34 et 35 ?

Alors que Mozilla Firefox 32 vient de sortir, les versions bétas, aurora et nightlies ont pris du galon, passant respectivement en version 33, 34 et 35.

Outre le fait que l’arrivée des tuiles sponsorisées a fait coulé pas mal d’encre électronique, l’article de NextInpact étant un des moins racoleurs que j’ai pu lire et non, je ne donnerai pas le nom du site que je considère comme étant le champion dans ce domaine, j’ai eu envie de vous montrer en vidéo les changements visuels que l’internaute utilisant Mozilla Firefox pourra constater dans les mois à venir.

En effet, en suivant le cycle de 6 semaines, on peut estimer que Mozilla Firefox 33 sortira vers le 14 octobre 2014, Mozilla Firefox 34 vers le 25 novembre 2014, et Mozilla Firefox 35 vers le 6 janvier 2015.

Suivez le guide et vous verrez ce que vous réserve Mozilla Firefox dans les mois à venir.

J’ai essayé d’être aussi complet que possible sur des changements auquel je ne fais vraiment plus attention. Pour tout dire, je n’ai jamais utilisé chez moi de versions stables de Mozilla Firefox et ce depuis qu’il s’appelait Phoenix 0.1, en septembre 2002… 12 ans déjà !