Ce qui me gonfle dans le logiciel libre actuel, épisode 7 : Les « vieux de la vieille » et les distributions GNU/Linux techniques.

J’observe avec une attention moindre – mais néanmoins vive – les agissements de ceux que j’appelle « les vieux de la vieille », en clair les linuxiens qui ont dépassé les 10 ans d’expérience dans le monde linuxien. J’en ai fait partie, ayant quelques 19 années en mono-démarrage linuxien, dont près de 16 avec Archlinux.

J’étais parti sur Archlinux, distribution technique s’il en est une, non pas pour son côté technique – dont je me foutais un peu en 2009 – mais pour sa fraîcheur logicielle quasi constante. Mais en vieillissant, j’ai eu envie de moins bidouiller et c’est la raison principale pour laquelle j’ai migré mon PC portable d’Archlinux vers Fedora.

J’ai pu observer qu’une partie du monde linuxien francophone, surtout pour les anciens a tendance à migrer – de manière temporaire ou définitive vers des distributions encore plus techniques qu’Archlinux. Je pense spécialement à NixOS et la tendance à voir des projets l’adopter pour différentes utilisations.

Je dois dire que je n’ai jamais rien pigé à ce genre de distributions. L’utilisation d’un fichier centralisé principal de configuration m’a toujours fait repousser ce genre de distributions. C’est pour moi, un point sensible. Il suffit d’une fausse manipulation ou d’une corruption sur le fichier en question pour que l’ensemble parte en arachide.

L’autre distribution technique à laquelle je pense, c’est « compile le code source Luke », alias la Gentoo Linux. Au moins cette dernière me paraît plus abordable, même s’il faut parfois attendre plusieurs – dizaines – de minutes pour qu’un logiciel s’installe. Je sais bien qu’il y a des paquets précompilés, mais ça fait un peu bizarre dans un monde où tout se compile.

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Vieux geek, épisode 391 : Krakout, un casse-brique innovant.

Le monde des casse-briques est assez conservateur. Il y a toujours le même principe de base. Un mur de briques de forme plus ou moins variés, une batte en bas qui va de gauche à droite et inversement.

Recette qui remonte à « Breakout » publié en 1976 par Atari, recette reprise par des titres mythiques comme « Arkanoid » & « Arkanoid 2 » de Taito pour ne parler que du plus célèbre.

En 1987, Gremlins publie sur Amstrad CPC, BBC Micro, Commodore 64, MSX, Thomson et ZX Spectrum un casse brique qui change un peu les habitudes. J’ai nommé « Krakout ». Sa particularité ? Au lieu d’avoir un écran de jeu en hauteur, celui-ci est en largeur. La batte se trouve donc sur le côté droit (ou gauche, c’est modifiable dans les options). Après avoir bien galéré pour me trouver une version « non crackée » du jeu, j’ai enregistré la vidéo ci-dessous.

Le jeu est moins évident qu’il n’y parait. Car il faut penser en terme de largeur et non pas de hauteur. Bon courage pour dépasser le niveau 2, par ailleurs.

Si vous voulez essayer un casse-brique innovant, « Krakout » sera pour vous.

Et si on testait Gemini ?

Ici, je ne parle pas de l’intelligence artificielle de Google. Non, je parle du successeur spirituel de Gopher.

Quand j’ai commencé ma vie d’internaute en 1997, le web était la source principale de divertissement. Cependant quelques années auparavant, il y avait Gopher, un protocole qui proposait des sites en texte pour sans mise en forme.

Depuis quelques années, le protocole Gemini a repris le flambeau. Je sais que Ploum a son gemini à l’adresse gemini://ploum.net

Pour y accéder, il faut utiliser un navigateur spécifique comme Lagrange. Vous avez ci-dessous une capture d’écran de mon site gemini à l’adresse gemini://gemblog.fredericbezies-ep.fr/

Pour le moment, c’est une expérience dont j’ignore si elle continuera ou pas. Seul le temps nous le dira.

Le plus marrant ? Cet article sera recopié sur le gemini, ce qui fait une boucle récursive… Tant qu’on est pas bloqué dans une boucle infinie, ça m’arrange 🙂

En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce deuxième samedi du mois d’août 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet. Quoi d’intéressant en dehors de la sortie de la Debian GNU/Linux 13 qui fait la une des webzines ?

Côté culture ?

Rien cette fois.

Pour finir, une vidéo pratique, sur les émulateurs que j’utilise au quotidien pour le rétroludique.

Sur ce, bonne fin de week-end !

Vieux geek, épisode 389 : « Purple Saturn Day », un ensemble de jeux sportifs en SF.

Nous sommes en 1989, et Ere Informatique devenu Exxos (avant de devenir Cryo) sort un ensemble de 4 mini-jeux qui sont des olympiades extra-terrestres dans une présentation générale qui fait penser à l’interface utilisateur de leur précédent succès « L’arche du Captain Blood » sorti un an plus tôt et dont j’ai parlé dans un billet vieux geek en juillet 2017… Comme le temps passe vite !

Et le jeu se situe dans le monde du jeu de l’Arche du Captain Blood, dixit la notice 🙂

Comme pour « Shadow of the Beast » sorti la même année, on est en face d’un jeu qui fait sortir les tripes de l’Atari ST pour montrer de quoi il est capable entre de bonnes mains.

On est en face d’une programmation sans failles, mais les mini-épreuves proposées sont plutôt banales. Une course autour de Saturne, un jeu d’aéroglisseurs, un jeu de logique et un jeu où il faut récupérer des particules pour sauter le plus loin possible. Mais le mieux, c’est de montrer la version d’origine, celle pour Atari ST en action.

Vous l’avez vu, les graphismes sont somptueux, et l’impression de vitesse est plutôt bien rendu dans la course autour de Saturne. Les autres jeux m’ont laissé plutôt froid, et on peut en une heure torcher l’ensemble des épreuves.

Donc, côté rejouabilité, on a connu mieux. Mais il fallait en mettre plein les yeux et ici, c’est réussi !

« Hexxapucchu », un mélange bien dosé de jeu d’aventures et de livre dont vous êtes le héros.

Je dois dire que j’ai toujours aimé les créations graphiques de Titan (alias Eric Cubizolle), surtout pour l’Amstrad CPC. Le 3 août 2025, il a publié un jeu d’aventures avec un système de choix multiples comme pour les livres dont vous êtes le héros. Un sujet qui sera sûrement le cadre d’un futur billet vieux geek 🙂

Le jeu nous plonge dans les aventures d’un journaliste qui découvre un artefact étrange alors qu’il est en vacance… On ne devrait jamais trouver ce genre de cadeau empoisonné. Il décide de le prendre et il va se plonger dans une aventure dont il devra se tirer à tout prix.

Graphiquement, le jeu est impeccable. Une utilisation bien poussée du mode 0 pour les graphismes. Vraiment à la hauteur de titres comme « Silva » publié par Lankhor en 1992.

Le jeu tient sur deux faces de disquettes remplies à craquer. Sur la face A du jeu, il ne reste que 5 Ko libres sur les 178 Ko classique. Il est téléchargeable sur une page dédiée sur Amstrad Museum.

J’ai donc fait chauffer mon ami OBS Studio pour capturer la vidéo ci-après.

Vous l’avez vu, on meurt très rapidement et très facilement. Autant dire que pour finir le jeu, vous collectionnerez les morts les plus atroces ou les plus marrantes, en fonction du contexte. Le jeu est rempli d’humour, de clins d’oeil plus ou moins geekesques, bref, vous avez de quoi voir venir !

Je n’ai plus qu’une chose à vous dire… Bonne découverte… et bonne chance !

Adieu Archlinux, et merci pour ces 16 années d’utilisation.

J’ai souvent dit que si je devais quitter Archlinux, ce serait en profit de la Fedora. J’ai franchi le pas pour mon PC portable, qui remonte à la fin de la période de vie de MS-Windows Vista et du début de celle de MS-Windows 7 donc en gros 2008-2009. Autant dire que c’est un ancien ordinateur.

Il me sert spécialement quand je suis en déplacement. Il a été d’abord – quand je l’ai récupéré vers 2013 – sous Archlinux, puis sous Manjaro – époque Tux’n’Vape – et de nouveau sous Archlinux.

Cependant, récemment je me suis aperçu avec mon utilisation qu’une distribution comme Archlinux ne convenait plus trop. En gros, je le lançais deux fois par semaine, uniquement pour faire les mises à jour des logiciels. Autant dire qu’une Archlinux ne collait plus trop. Même si je conserve une Archlinux via WSL2 sur MS-Windows 11 pour maintenir mes paquets AUR, j’ai décidé de migrer l’installation vers une Fedora Linux 42.

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Vieux geek, épisode 388 : Iceweasel, le Mozilla Firefox des Debian GNU/Linux 4 à 7.

Alors que Debian a viré près de 30 années d’histoire du projet, j’ai eu envie de me replonger sur une partie de l’histoire du projet à la spirale rouge.

Entre Debian et la Fondation Mozilla, cela n’a pas été qu’une longue histoire d’amour. Entre 2006 et 2016, en gros entre les Debian GNU/Linux Etch (2007) à Jessie (2015), la distribution pour respecter les marques déposées de la Fondation Mozilla décida de renommer les projets.

Cela donnait :

  • Mozilla Firefox devenant Iceweasel
  • Mozilla Thunderbird devenant Icedove
  • Seamonkey devenant Iceape

Jusqu’en 2013, le renommage fut la règle, puis il fut décidé de repartir sur une base plus pratique, la version ESR de Mozilla Firefox. Dans un bug de 2016, il fut reconnu que les modifications apportées par Debian n’impactait pas sur le logiciel en particulier.

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En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce premier samedi du mois d’août 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Après GnomeOS, au tour de KDE de proposer son KDE Linux, une base Archlinux avec le dernier KDE en date. Pour le moment, le projet est en version alpha, avec un shell Plasma qui plante comme un MS-Windows Millenium sous amphétamines.
  • La distribution basée sur Debian de la semaine. Un environnement dédié à l’écriture sur une base Debian. Son nom ? Tinker WriterDeck.
  • Si vous ne jurez que par les jeux d’aventures textuels, alors le jeu « Echoes of the Future » (disponibles sur une douzaine de plateformes) est pour vous.
  • Toujours dans les jeux d’aventures textuels, je demande « Return to Belmar’s Castle » pour le Commodore 64. Disponible en anglais, espagnol et catalan.

Côté culture ?

Rien cette fois.

Sur ce, bonne fin de week-end !

AcreetionOS, ce qu’il ne faut pas surtout pas faire pour une distribution GNU/Linux.

Je reviens dans le monde des distributions GNU/Linux pour un billet plutôt rapide qui va parler de la pire distribution GNU/Linux que j’ai pu croiser au fil des années. Loin des clones ratés de MacOS (Souvenez-vous de PearOS il y a une bonne demi-douzaine d’années ou encore du merdique Micro-R OS en 2014).

Pour les personnes qui me suivent depuis des années, ça doit rappeler quelques souvenirs… D’une époque que je croyais révolue. Mais est arrivé AcreetionOS dont j’ai parlé dans la vidéo DGLFI ci-dessous.

Si on devait faire un résumé des erreurs, il y aurait, liste non exhaustive :

  1. Une base soi-disant Archlinux alors que les dépôts utilisés n’ont aucun lien direct
  2. Des dépôts injoignables la moitié du temps, ce qui peut faire planter l’installation ou la prise en compte des mises à jour !
  3. L’utilisation d’archive.org pour y laisser une copie de l’image ISO principale. Pas franchement le but du site à l’origine…
  4. Le lien forum qui pointe sur ceux d’Archlinux… Et quand on sait comment les distributions autre qu’Archlinux pure et dure ne sont pas supportées, imaginez la gueule des mainteneurs d’Archlinux avec ce projet médiocre (pour rester gentil)…
  5. Quand le site qui héberge les dépôts est fonctionnel, on peut accéder à pas mal d’informations des développeurs, auquel ne manque que les mots de passe en clair ! Et encore, je n’en suis pas complètement certain sur ce plan !

Et j’ai dû oublier encore un ou deux problèmes au passage. Mais c’est le genre de projets qu’il faut fuir comme la peste… Mais si vous essayez cette distribution, laissez-la dans une machine virtuelle. Ce n’est pas utile de torturer du matériel avec cette… chose !

Maintenant, je considère que vous êtes suffisamment grands pour faire vos propres choix, mais ne venez pas vous plaindre en cas de problèmes.

Allez, bonne fin de journée !