Marre des forks d’Ubuntu ! Car Linux ne se limite pas à Ubuntu après tout ;)

Je sens que je ne vais pas me faire que des amis, mais j’ai envie de pousser un coup de gueule (et écoutant « Broken » de NiN, cela aide) sur la démultiplication des distributions linux ubuntu-based

En utilisant le moteur de recherche de Distrowatch, on arrive à… 64 distributions listées…

On peut sortir les 3 ou 4 versions dérivées officielles (Kubuntu, Xubuntu, MythBuntu, Edubuntu).

Et cela laisse pas mal de versions encore en stock. Il faut dire qu’il y a des doublons.

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Compiler Minefield sur les distributions linux « moins grand publics » – Partie 1 – Frugalware Linux.

Depuis l’an 2000 (en gros), j’ai pu faire compiler à mes différentes machines (PC sous Windows ou Linux, ou encore mon MacMini à l’époque de MacOS-X Tiger) le code source de la suite Mozilla (devenue SeaMonkey) puis de Mozilla Firefox et de Mozilla Thunderbird, ce qui m’a permis de vivre leur évolution depuis près de 10 ans.

Pour fêter ces 10 ans (déjà !), j’ai décidé de faire une série de tutoriels pour montrer comment faire compiler Mozilla Firefox – du moins le code du tronc connu comme MineField (champ de mines) – sur les distributions linux moins « grand public ».

Le premier article est consacré à la Frugalware Linux. Je ferais aussi des articles pour la Slackware et pour la ArchLinux. Les distributions plus « connues » que sont Ubuntu Linux ou encore la Fedora sont déjà couverte via le biais de la debian et de la RedHat sur cette page consacrée aux développeurs sur le site de la Fondation Mozilla : https://developer.mozilla.org/En/Developer_Guide/Build_Instructions/Linux_Prerequisites

La Frugalware Linux est une version 1.1 en 64 bits que j’ai fait passé vers current. L’ayant installé depuis le DVD, j’ai rajouté le groupe « devel » ce qui me permet d’avoir 99% des outils de compilation.

Le point ennuyeux ? L’absence d’autoconf 2.13 qui est indispensable pour lancer la compilation du code source. Cf le bug 104642 sur le bugzilla de Mozilla.

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Une sortie d’hibernation pour mieux y retourner.

C’est en écoutant l’album éponyme de Porthishead que je redige ce billet. Je sais que j’avais promis de ne plus rien poster jusqu’à début janvier, mais j’avais une envie d’écrire, un besoin oppressant d’écrire.

Ce billet va être un énorme coup de gueule. Enfin, plutôt une série de coups de gueule.

Le premier concerne l’autisme des grands pontes de l’économie ou encore de la politique. Alors que le système qu’ils ont patiemment construit depuis le milieu des années 1970 leur explosent à la tête, ils font tout pour le maintenir en place.

Il serait peut-être temps de s’apercevoir que la croissance « infinie » est incompatible avec une planète qui a des ressources en matière première définie depuis sa naissance il y a 4 milliards d’années.

L’annonce de la faillite de la pétro-monarchie de Doubaï annoncée récemment n’est que la première d’une longue liste : en gros, toutes les monarchies de la péninsule arabique passeront d’ici une vingtaine d’années à la casse elles-aussi.

Dans le genre « bulle qui va nous péter à la gueule », j’ai demandé le marché de l’immobilier et la folie irréaliste d’une France de propriétaires. Entre les différentes options de maisons à petit prix achetées par des personnes qui s’endettent jusqu’à la soixantaine passée (en moyenne), pour un bien qui ne leur appartient que sur le papier.

Nombre de personnes de ma génération (années 1970) veulent devenir propriétaire de leur logement, arguant qu’elle ne payent plus de loyer…

Elles payent un autre loyer, à un propriétaire largement moins compréhensif : un organisme de prêt qui se fait des bijoux de famille en or massif avec les emprunts sur 30 ans…

Deuxième coup de gueule : la lente agonie de l’industrie du disque. Je pense qu’il a été démontré encore et encore que les majors du disque mentent comme des arracheuses de dents en faisant porter le chapeau de la baisse des ventes de galette en plastique à des « méchants pirates » sans remettre en question un modèle en voie d’obsolescence : celui de la rareté des biens de divertissement à une époque où la copie est presque instantanée avec une perte de qualité quasi-nulle et pour un prix très faible.

Comme jadis, à l’époque du mouvement luddiste, les ouvriers du tissu cassèrent des machines à tisser pour protéger leurs emplois, les majors du disque poursuivent des clients potentiels pour pouvoir proposer leur sou-soupe commerciale.

Plus dure sera la chute, et ce n’est pas des lois inapplicables comme la série des Hadopi qui rapportera un centime de plus aux créateurs. Loin de là.

A croire que dans leur monomanie, les majors oublient une chose : la taille des rayonnages des CDs diminue comme une peau de chagrin dans les grandes surfaces (50% de surface en moins en l’espace de deux ans et demi dans l’hypermarché proche de chez moi), au profit des consoles de jeux, de l’informatique, des films, etc…

Inutile de revenir encore une fois sur ce sujet… Sinon, je risque de devenir largement moins courtois dans mes propos.

Troisième coup de gueule : l’amalgame « Ubuntu = Linux ».

Je sens que je ne vais pas me faire que des amis par la suite, mais, je m’en contrefous un peu.

Marre ! Marre ! Marre ! Y en a marre des personnes qui limitent les systèmes à base de Linux (et de GNU tant qu’on y est) à Ubuntu. Ayant rejoint l’équipe des modérateurs du planet-libre, j’ai remarqué que 60 à 70 % des articles concernent Ubuntu ou ses dérivés. Même si ce sont des informations qui peuvent être appliquée de manière transversale, seul Ubuntu est traité.

J’ai été utilisateur d’Ubuntu de la Dapper Drake à la Jaunty Jackalope – après un bref premier passage dans le monde merveilleux d’Archlinux – et je reconnais que cette distribution a un énorme avantage : elle a démocratisé pas mal gnu/linux auprès du grand public.

Cependant, ce doit être – selon moi – une première étape. Ce serait une erreur de rester ad-vitam aeternam sur une seule distribution. Car ce serait développer une forme de monoculture à l’image du monde de Microsoft Windows.

En dehors de la très moyenne – quel beau pléonasmeOpenSuSE 11.2, il existe de nombreuses distributions de qualité : la Debian qui a donné naissance à la royale Ubuntu, mais aussi Fedora (même si SELinux me sort par les yeux et me donne de l’urticaire), Archlinux (bien entendu), et la Frugalware (dont je n’arrive jamais à installer correctement, je dois être inconsciemment allergique à cette distribution), ou encore la vénérable Slackware.

Pourquoi un tel retour à la monoculture alors que Linux et GNU (ah, vivement que Hurd sorte !) est par définition la diversité ?

Quatrième coup de gueule : KDE

Un petit coup de gueule concernant KDE. Non, je ne parle pas du coté technique, mais de la volonté de l’équipe de KDE de recentrer les choses… Et en voulant mieux défendre son image de marque, on tombe dans des subtilités et de complexités digne du roi Ubu(ntu)

KDE ne désignera plus l’environnement mais la communauté des développeurs. Pour l’environnement, il faut dire KDE Software Compilation 4.x.y… Joie, mais je me demande combien de temps il faudra pour faire entrer cette nouvelle appelation dans le cerveaux des utilisateurs…

Voila, cela fait du bien.

Je retourne en hibernation, en attendant la prochaine envie d’écrire qui viendra.

Un aperçu rapide de la Frugalware 1.2pre1 en 64 bits.

La première préversion de la Frugalware 1.2 (nom de code Locris) vient de sortir.

Daniel a dans son article précisé les nouveautés de cette préversion, donc inutile d’y revenir 😉

Uniquement disponible en 32 bits, dommage pour les utilisateurs de 64 bits. Je vais donc installer son « équivalent ». Pour se faire, je vais installer une Frugalware 1.1 via le réseau (histoire d’avoir des logiciels à jour), avec le strict minimal : la base + Xorg + Gnome + logiciels multimédia de base.

Ensuite, je passerais la distribution en version « current ».

Commençons par récupérer l’image ISO d’installation en réseau de la Frugalware Locris :

fred ~/download $ wget -c http://www7.frugalware.org/pub/frugalware/frugalware-1.1-iso/frugalware-1.1-x86_64-net.iso
–2009-11-07 16:54:24– http://www7.frugalware.org/pub/frugalware/frugalware-1.1-iso/frugalware-1.1-x86_64-net.iso
Résolution de www7.frugalware.org… 88.191.250.131
Connexion vers www7.frugalware.org|88.191.250.131|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 62179328 (59M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : «frugalware-1.1-x86_64-net.iso»

100%[======================================>] 62 179 328 934K/s ds 67s

2009-11-07 16:55:31 (908 KB/s) – «frugalware-1.1-x86_64-net.iso» sauvegardé [62179328/62179328]

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Et si le modèle d’une version tous les 6 mois était en voie d’essoufflement ?

Dans un article assez saignant, Cyrille Borne parle de manière peu élogieuse des distributions comme les ubuntu-like, je cite :

Conclusion Linuxienne. Après ma petite semaine de vagabondage en famille, un coup de yum update, yum upgrade et me voilà en firefox 3.5.4, je me dis que ce n’est pas si mal, lorsque l’on sait que Léonidas est une version qui sera dépassée d’ici une quinzaine de jours. Quand au mois de décembre, on rappellera aux ubunteros qu’il est possible d’installer openoffice par les paquets deb, ou qu’on donnera des méthodes de compilation pour installer de nouvelles versions, sous Fedora si on garde le cap qui a l’air d’être celui de cette distribution, on sera certainement à jour dans les logiciels sans effort. A méditer.

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