Décidément, quand la cannelle fait couler de l’encre numérique, c’est pas triste.

Derrière ce titre un peu bizarre (faut pas écouter « Somewhat Damaged » des Nine Inch Nails quand on cherche un titre d’article), je voudrais revenir sur le bruit médiatique engendré par l’annonce de l’équipe de la Linux Mint de proposer un « fork » de Gnome Shell, denommé « Cinnamon » qui a pour but de proposer une interface gnome2 « mintisée ».

L’équipe de LinuxMint a parfaitement le droit de faire cela. D’ailleurs, je pense que ce fork a largement plus d’avenir que l’acharnement thérapeutique qu’est MATE, et qui ne survivra pas à la migration des logiciels principaux vers gtk3.

La blogosphère francophone s’est emportée, et tout le monde y est allé de son petit billet, Cyrille Borne, Le Libriste par exemple. Je dois plaider coupable, mais le dernier billet du Bigorneau vaut son pesant de sel de Guérande.

Dans son article on y trouve une critique de la volonté de forker (alors que c’est un fondement du logiciel libre), et de certaines conséquences, je cite :

Qui plus est, pour un OS qui a déjà du mal à s’imposer et séduire le grand public très demandeur dans le domaine du hi-tech, c’est regrettable. Les divisions qui règnent dans ce milieu ont certainement plus un impact négatif sur l’image que le grand public a du libre que son contraire. GNU/Linux a loupé le marché du Desktop, des Smartphones et aujourd’hui de la star de noël: des tablettes.

C’est ici qu’il se fourre la coquille dans l’oeil. Je lui ai déjà répondu en commentaire, mais je préfère m’expliquer encore ici.

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En vrac’ rapide, plus ou moins libre.

Quelques liens.

Bonne soirée !

Laissons les morts enterrer leurs morts… Mate en est l’exemple informatique.

J’ai déjà parlé du projet MATE, projet un peu « fou » qui a pour but de continuer de faire vivre la branche 2 de Gnome, après l’abandon de cette dernière en début d’année avec l’arrivée de Gnome 3.x.

Depuis la dernière fois, des dépots avec des paquets récents sont directement disponible, dixit le wiki d’Archlinux. J’ai donc eu la tache simplifiée.

Donc, une fois le dépot rajouté, je n’ai eu qu’à faire un petit :


yaourt -S mate-desktop-environment mate-video-player mate-calc mate-display-manager

Et l’ensemble s’est installé, même si un ou deux paquets ont du être recompilé.

J’ai volontairement gardé les paquets proposés par le dépot, et je dois dire qu’il manquent encore des éléments importants : pas de navigateur internet (Epiphany), ni le client courrier + agenda (Evolution).

Et pourquoi l’auteur est-il fan du Nyan Cat ?

Autant dire que si on ne rajoute pas de navigateur, l’ensemble est moins utilisable. Et je me demande si ce « fork » est bien utile. Gnome 2.32 est l’ultime rejeton de la branche Gnome 2, dont la première version est vieille de près de 10 ans.

D’ailleurs les notes de publications de la version 2.0 retranscrit un témoignage qui parle d’un utilisateur avec un Pentium 2 à 233 Mhz équipé de 96 Mo de mémoire vive 🙂

Ne vaudrait-il mieux pas abandonner un acharnement thérapeutique et concentrer les efforts sur l’amélioration des interfaces existantes ? Enfin, moi, je dis celà, mais je dis rien au fond 🙂

Un premier aperçu du fork de Gnome 2, Mate.

Quand Gnome 3 est sorti, des projets de continuation de l’ancienne branche sont apparus, dont le projet Mate, basé sur Archlinux pour son développement.

J’ai voulu voir où en était le projet, 3 mois après son lancement. J’ai donc utilisé le disque virtuel de mon précédent article, puis j’ai installé dessus une archlinux, puis en suivant le wiki, j’ai installé l’environnement Mate, sans oublier la version spécifique des applets pour l’outil de gestion des réseaux et le paquet gdm-old pour avoir un gestionnaire de connexion graphique.

Le seul problème que j’ai rencontré, c’est lors de l’ajout des outils complémentaires, spécialement la version « dérivée » d’Evince qui refuse obstinément de se compiler 🙁

Crash durant la compilation de mate-doc-viewer

Après, tout se lance, même si l’environnement manque cruellement de certains outils qui n’ont pas encore été « forké ». C’est un projet mené par une seule personne, et il faut du courage pour un tel projet…

J’ai fait une petite vidéo pour montrer l’environnement nu dans son état actuel. Intéressant, mais il faut voir si d’autres personnes rejoindront le projet où s’il restera à l’état de projet « fou ».

Chakra Linux Phoix, ou comment la Chakra veut s’émanciper d’Archlinux…

Chakra Linux, c’est le duo ArchLinux + KDE. Cependant, récemment, il a été annoncé que le projet allait sur la longueur, mettre de coté son héritage archlinux pour prendre une base propre.

D’ailleurs, au lieu des dépots core, extra et testing, il y aura :

  • core : la base de l’OS
  • platform : X11
  • Desktop : tout KDE.

La deuxième annonce, plus récente, confirme l’émancipation progressive de de la distribution Archlinux.

Le but à terme serait de proposer un système de paquetages à la MacOS-X :

We’re still in the evaluation stage about this, but it will most likely be a bundle system as seen on systems like Mac OSX.

Ce qui donne traduit :

Nous sommes encore à l’étape d’évaluation sur ceci, mais cela pourrait être  un système de paquet comme ce que l’on peut trouver sur MacOSX

Ce qui me fait un peu penser au PBI de PcBSD, tiens 😉

J’ai donc récupéré l’image ISO d’une version récente de développement, histoire de montrer un premier aperçu du résultat.

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