Étroniciels et squaticiels : deux plaies purulentes dans le petit monde des distributions GNU/Linux.

Après un article qui a eu des répercussions dans la blogosphère libriste francophone, j’ai eu envie de parler d’un problème que je résume avec deux néologismes : étroniciels et squaticiels.

Même si les deux termes sont assez parlants et sont parfois synonymes, définissons-les. Un étroniciel est souvent constitués au moins des deux élements suivants :

  1. Une base Ubuntu, car c’est devenu la distribution la plus utilisée pour faire des dérivées
  2. Une série plus ou moins longue de dépots tiers qui laisse douter de la stabilité sur le long terme

Le squaticiel est complémentaire à l’étroniciel dont il reprend parfois les bases. Il faut lui rajouter un élement : celui d’être complètement inutile ou presque par rapport à l’offre déjà existante, car la clonant avec une qualité parfois douteuse.

Des exemples ? Pour l’étroniciel, le premier exemple qui me vient à l’esprit est celui de la UUMate alias Update Ubuntu Mate. Cette distribution amélioré est tellement surchargée qu’on se demande parfois comment elle fait pour démarrer. Pour la liste des dépots tiers, dans mon article du mois de février 2015 à un total de 27 !

Et les squaticiels, me direz-vous ? Il y a un exemple parfait, dont j’ai parlé en mars 2014 et qui existe depuis 2012, si j’en crois ce vieux billet du blog de Clapico, la Cubuntu. Il m’est difficile de ne pas faire un jeu de mot sur la prononciation du nom de la distribution par des francophones. Mais je suis sûr que vous en avez déjà trouvé un ou deux en l’espace de quelques secondes.

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Mes prédictions pour 2015… Autant se ridiculiser (ou pas) en beauté :)

Maintenant que le jour le plus attendu et le plus décevant de l’année est passé, je me livre comme chaque année au petit jeu des prédictions pour l’année 2015. Après le petit jeu effectué en 2014 avec un bilan pas trop mauvais, voici donc mes prédictions qui ne seront pas pires que celles des experts autoproclamés.

Commençons par la trollosphère du logiciel libre, pardon, le petit monde des distributions GNU/Linux. Pour moi, comme cela a pu être dit dans cet article anglophone de DataMation sur la diminution de nombre de distributions existantes, 2015 sera une année où une forme de rationalisation se fera encore plus sentir. Nombre de projets mettront la clé sous la porte, et ce ne sera pas une grande perte.

D’ailleurs, en un an, on est passé de 77 à 67 distributions basées sur Ubuntu et encore vivantes. Ce qui fait 23,50% des distributions indexées et encore vivantes. Soit près de 3 points de moins en un an…

Au contraire, une diminution permettra de rassembler les ressources éparpillés dans des projets complètement inutiles et déjà plus ou moins mort. Au risque de me faire traiter d’oiseau de mauvaise augure, je pense que Micro-R OS ou encore la PeachOSI ne verront pas le réveillon de Noël 2015.

Ainsi que certains projets, comme Chromixium (qui se veut être un clone de ChromiumOS) ou la Xubuntu revampée pour ressembler à MS-Windows 8.x, la Likemoresoft Cotton x64. Sans oublier la Devuan que je considère être l’avatar ultime de cette inutile et contre-productive guerre intestine des systèmes d’initialisation.

Sur le plan des distributions sérieuses, ce sera une année charnière pour au moins deux distributions : EvolveOS et Manjaro Linux. Pour EvolveOS, pour savoir si le projet arrive à se maintenir à flot et proposer des version bétas à destination des utilisateurs. Pour Manjaro Linux, c’est surtout l’arrivée de la nouvelle génération d’installateur graphique, « Calamares » pour la génération 0.9.x de la distribution qui va être un quite ou double pour cette Archlinux rationalisée.

Toujours pour le petit monde archlinuxien, je dois dire que je ne donne pas cher de l’Antergos, et qu’un projet comme Evo/Lution a de forte chance de prendre sa place.

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Ah, la complexe généalogie des distributions GNU/Linux… :)

S’il y a bien un sujet non technique qui est d’une complexité assez importante dans le petit monde des distributions GNU/Linux, c’est leur généalogie.

Autant dans le monde privateur, c’est assez simple. Par exemple, pour Microsoft : Windows 8.1 est le « fils » de Windows 8, lui même « fils » de Windows 7, qui est « fils » de Vista, « fils » de XP, « fils » de 2000 Professionnel, « fils » de NT4, « fils » de NT 3.5x, lointain parent des premiers OS/2 co-développé avec IBM.

Pour Apple c’est simple : Tous les versions OS-X descendent les unes des autres, la première version étant un lointaine descendante de NeXTStep.

Mais si on regarde les distributions GNU/Linux, c’est moins simple. Prenons l’une des familles les plus representée, celle des paquets deb.

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Marre des forks d’Ubuntu ! Car Linux ne se limite pas à Ubuntu après tout ;)

Je sens que je ne vais pas me faire que des amis, mais j’ai envie de pousser un coup de gueule (et écoutant « Broken » de NiN, cela aide) sur la démultiplication des distributions linux ubuntu-based

En utilisant le moteur de recherche de Distrowatch, on arrive à… 64 distributions listées…

On peut sortir les 3 ou 4 versions dérivées officielles (Kubuntu, Xubuntu, MythBuntu, Edubuntu).

Et cela laisse pas mal de versions encore en stock. Il faut dire qu’il y a des doublons.

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Sortie de distributions en vrac’

Un petit article pour parler des dernières sorties. Non, je ne veux pas concurrencer Distrowatch, mais parler des distributions dont on parle moins dans les médias spécialisés.

Je sais, ce n’est pas grand chose, mais cela change un peu de l’avalanche d’annonces sur certaines distributions qui font de l’ombre à d’autres distributions.

Pour tout dire, j’attends avec impatience de pouvoir jeter un oeil sur la version alpha de la Fedora 12 😉

Archlinux-isons une frugalware – deuxième partie.

C’est la suite de cet article, retardé à cause d’un problème de synchronisation de la nouvelle version de Xorg.

Etant donné que Xorg et Gnome prennent de la place, j’ai fait un peu de nettoyage. J’ai viré le paquet kernel-source, ne comptant pas recompiler le noyau. J’ai aussi viré php, ruby et dosemu car je ne compte pas les utiliser.

Archlinux-iser une frugalware – partie 2

Ce n’est pas grand chose, mais c’est quand même au minimum 300 Mo de moins (avec le paquet kernel source).

J’ai installé X11 avec la commande :

pacman-g2 -S x11 xapps

Pourquoi xapps ? Car je veux pouvoir utiliser les outils « end-user » de la frugalware 😉

Et j’ai utilisé le xorg.conf suivant :

# xorg.conf (X.Org X Window System server configuration file)

Section « Device »
Identifier « Configured Video Device »
Driver « cirrus »
EndSection

Section « Monitor »
Identifier « Configured Monitor »
HorizSync 30-70
VertRefresh 50-160
EndSection

Section « Screen »
Identifier « Default Screen »
Monitor « Configured Monitor »
Device « Configured Video Device »
DefaultDepth 24
SubSection « Display »
Depth 24
Modes « 1024×768 » « 800×600 » « 640×480 »
EndSubSection
EndSection

L’installation de gnome se fait avec un petit :

pacman-g2 -S gnome

Et il faut compter un petit GiO pour l’ensemble des paquets. Autant dire que c’est assez gourmand…

J’ai configuré le son en utilisant alsaconf, puis alsamixer et un petit alsactl store pour que les infos soient enregistrées.

Une fois le tout installé, il suffit de lancer gdm via un petit gdm en root.

Et voici donc une capture d’écran du gestionnaire de connexion de gnome, puis du bureau gnome qui apparait.

Dans le prochain article, on va faire le grand nettoyage, car de la place peut être récupérée. Sans grande difficulté, d’ailleurs. Et sans oublier la personnalisation de l’installation avec quelques ajouts…

Archlinux-isons une frugalware – première partie.

Fan des tests « inutiles », j’ai voulu voir si on pouvait reproduire le type d’installation proposée par ArchLinux, à savoir :

  1. D’abord une base avec des outils de développement.
  2. Xorg
  3. Un environnement de bureau ou un gestionnaire de fenêtres.
  4. Les outils complémentaires.
Archlinux-iser une frugalware – partie 1

Je compte découper cette expérience trois parties :

Dans un premier article, une installation la plus basique possible.

Dans un deuxième article, l’installation de Xorg et de Gnome.

Dans un troisième article, l’ajout des outils complémentaires, et allègement du résultat obtenu.

Comme d’habitude, j’ai utilisé une machine virtuelle kvm doté de 1 GiO de mémoire vive, 32 GiO de disque.

fred ~/download $ qemu-img create -f qcow2 fr.img 32G
Formatting 'fr.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB
fred ~/download $ qemu-kvm -m 1024 -soundhw all -k fr -localtime -hda fr.img -cdrom frugalware-1.0-x86_64-net.iso -boot d &

Commençons par l’installation. Sur le disque virtuel de 32GiO, j’ai utilisé le partitionnement suivant :

  • sda1 : /boot en ext2fs ; 128 MiO
  • sda2 : swap ; 2048 MiO
  • sda3 : / en ext4fs ; 7500 MiO
  • sda4 : /home en ext4fs, 25700 MiO

Et ensuite, lors du choix des paquets, je me suis limité au groupe apps, base, devel, lib et multimedia.

Ok, multimedia ne fait pas partie de l’installation par défaut d’Archlinux.

387 paquets sont installés. Une fois le compte utilisateur créé, au redémarrage, on a droit à un simple grub en mode texte. A noté que le noyau indiqué est le 2.6.28-fw5, alors qu’un uname -a donne un 2.6.30…

De Archlinux-iser une frugalware – partie 1

Maintenant, je vais m’atteler à la deuxième partie : installer Xorg et Gnome.

Test rapide de la Fedora 11 alias Leonidas.

Pour ce test rapide de la future Fedora 11, j’ai récupéré l’image ISO 64 bits de la version « preview« . J’ai ensuite utilisé kvm avec l’environnement de test habituel : 32 GiO de disque, 1 GiO de mémoire vive.

fred ~/download $ qemu-img create -f qcow2 f11p.img 32G
Formatting 'f11p.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB
fred ~/download $ qemu-kvm -m 1024 -soundhw all -k fr -localtime -hda f11p.img -cdrom F11-Preview-x86_64-Live.iso -boot d &

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Liste non exhaustive des distributions linux dérivées d’Ubuntu.

En dehors des grands classiques dérivés d’Ubuntu (comme Kubuntu, Xubuntu et Edubuntu), j’ai décidé de m’amuser à faire la liste le plus complète possible des distributions utilisant Ubuntu comme base. Il est vrai que le « fork » est l’un des moyens de fonctionnement du logiciel libre dans l’absolu.

Et j’ai du oublier une bonne dizaine de versions, le plus souvent linguistiques et / ou régionale.

Bref, pas mal de dérivés, mais combien passeront l’age canonique d’un an ?

Et OpenSuSE 11.0 version KDE ?

Comme on me l’a fait remarquer, SuSE est assez proche de KDE. Donc, je vais faire un tour rapide du propriétaire de l’OpenSuSE 11.0 avec le live CD KDE pour AMD64. Le protocole de test est similaire à celui de l’article précédent. A savoir : une image disque de 32 Go, une machine virtuelle avec 768 Mo de mémoire vive, un circuit sonore es1370, le clavier français.


fred@fred-laptop:~/download$ qemu-img create -f qcow2 os11.img 32GFormatting 'os11.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB
fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 768 -hda os11.img -cdrom openSUSE-11.0-KDE4-LiveCD-x86_64.iso -soundhw es1370 -k fr -localtime -boot d &

Un des écrans d'installation de la version KDE d'OpenSuSE 11.0

Comme pour la version sous Gnome, les mises à jour sont automatisées, bien qu’un peu plus lourde que pour la version Gnome. On doit télécharger 500 Mo de mises à jour environ. Dont fait partie un certain Mozilla Firefox 3.0.

Récupération des mises à jour sous OpenSuSE et KDE 4.0

D’ailleurs, désirant tester Konqueror 4.0.4, je me suis aperçu d’un bogue : il lui a été impossible de se connecter, alors que le firefox 3.0 fourni s’est connecté sans problème.

Firefox 3.0 et Konqueror 4.0.4 sous OpenSuSE 11.0

Sinon, l’interface est assez rapide à l’utilisation, quoiqu’un peu « fouillie ». Le menu est tout aussi peu ergonomique que le Slab pour Gnome. Mais, peut-être est-ce mon coté « vieux con » qui parle ici.

Voila, j’ai fait un tour rapide, même si KDE me donne de l’urticaire, et que mon record de survie sous cet environnement a été d’une petite semaine.