Et c’est ainsi que meurt (?) un projet de démocratisation de GNU/Linux.

J’écris cet article de bon matin, alors que je n’ai pas encore pris mon petit-déjeuner. C’est juste le dernier épisode d’une longue saga qui montre que l’humain est capable du meilleur comme du pire… Mais c’est dans le pire qu’il est le meilleur.

Vous le savez, je participe au projet Manjaro Tux’n’Vape qui est une respin de Manjaro Linux : projet qui n’a jamais été indexé sur Distrowatch. Projet qui veut proposer aux francophones une Manjaro Linux entièrement francisée et fonctionnelle.

Ou devrais-je employer l’imparfait ? Car il faut dire que depuis des mois, le projet a été attaqué. Il faut dire que certains youtubeurs au nom d’une vision presque absolue de la liberté d’expression ont laissé les trolls prendre de l’importance.

Au point que cela a fini pour moi qui voulait remettre un peu d’ordre par le changement de mon numéro de téléphone suite à un harcèlement par coup de fil et SMS.

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Anarchy Linux : faut-il continuer « l’acharnement thérapeutique ? »

Anarchy Linux, projet ambitieux – et un peu trop par endroit – de proposer une distribution entièrement basée sur Archlinux avec un installateur texte disponible en ligne de commande et dans une session Xfce revampée.

Anciennement connu sous le nom d’Arch-Anywhere, le projet est resté au point mort durant des semaines, voire des mois.

Début septembre 2018, aimant cet outil qui m’avait dépanné, je me suis attaqué à la résolution de bugs qui trainaît depuis trop longtemps dans le projet. Il faut dire que son fondateur n’a plus déposé la moindre ligne de code depuis au moins le mois de juillet 2018.

Autant dire que cela sentait le projet qui mourrait lentement mais sûrement. Il a fallu l’arrivée des images ISO du mois de septembre 2018 d’Archlinux (qui servent de base à Anarchy) pour montrer que cela commençait à sentir un brin le sapin.

Entre le 13 et le 23 septembre, j’ai proposé une bonne douzaine de correctifs – voire même plus ! – dont un certain nombre ont été accepté.

Les plus importants ?

  1. Un correctif pour générer des images d’installation en ligne de commande avec l’image ISO d’Archlinux de septembre 2018.
  2. Un correctif pour pouvoir obtenir à nouveau des images d’installation en mode graphique
  3. Un correctif trouvé par Baba Orhum que j’ai fait accepter dans le code source
  4. Un correctif concernant la lisibilité des options d’installation du système (en cours d’étude au moment où je rédige cet article, le 23 septembre 2018.)
  5. Une correction pour la session personnalisée Cinnamon (en cours d’étude au moment où je rédige cet article, le 23 septembre 2018.)

Bref, pas mal de petites choses pour améliorer l’ensemble. J’ai d’ailleurs fait plusieurs vidéos – que vous trouverez dans la suite de l’article pour montrer les progrès accomplis. Au point que Baba Orhum, fondateur du projet Tux’n’Vape voudrait bien continuer le travail en hébergeant des ISO de tests.

De plus, il faut noter qu’au 23 septembre 2018, si on va sur le site officiel d’Anarchy Linux, des images en ligne de commande de la version 1.0.1 sont disponibles… Depuis le 17 septembre 2018 !

Cela explique le peu d’articles que j’ai posté récemment sur le blog. Je me suis tellement consacré à ce projet – développé sur mon temps libre – que je n’ai pas eu trop l’occasion d’écrire, et je tiens à m’en excuser.

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Les DGLFI, symptôme d’un individualisme qui gangrène le monde du logiciel libre ?

Commençons par définir l’acronyme : Distributions GNU/Linux Franchement Inutiles.

Cela fait environ 2 ans et des bananes – au moment où je rédige cet article – le 12 septembre 2018 – que je fais une série de vidéos sur ce phénomène.

Il y a de tout dans ce domaine. Les principales sous-catégories ?

  1. Celles qui partent d’une base donnée et qui modifie la charte graphique, un peu la logithèque, et puis c’est tout. Je les surnomme les « 3 pages de pdf à suivre ».
  2. Celles qui reprennent le mantra d’Iznogoud, et qui recopie la recette de l’originale pour la reproduire en moins bien. On peut citer la feu (??) Cubuntu (Ubuntu + Cinnamon donc la base de la LinuxMint) ou encore la Namib GNU/Linux (une base Archlinux avec tous les outils de Manjaro repompés)
  3. Celles qui sont les doublons, triplons ou x-tuplons de distributions déjà existantes

Je vais revenir plus longuements sur ces projets « parasites ». J’en ai eu un récemment sous la souris, la CloverOS, qui est une base Gentoo Linux précompilée installable rapidement. Il faudra m’expliquer son intérêt – dans l’absolu – par rapport à une Redcore Linux (qui reprend la même recette modulo l’environnement supporté) ou par rapport à une Calculate Linux (qui est plus orientée monde professionnel).

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Y a-t-il une « malédiction » sur les installateurs automatisés d’Archlinux ?

Archlinuxien à temps plein depuis début 2009, je n’ai aucun problème à installer manuellement une Archlinux que ce soit pour une expérience en machine virtuelle ou sur une machine réelle, même si l’UEFI est un brin laxatif en ce qui me concerne.

Au fil des années, il y a toujours eu des projets pour contourner la méthode d’installation officielle – et un brin longue – qu’on peut résumer ainsi : RTFW, soit Read The Fine Wiki.

Un des plus anciens ? Le projet Archboot qui connait désormais une version par an. Depuis le milieu des années 2010, il y a eu des projets qui sont désormais soit abandonnés soit en piteux état.

Dans les projets abandonnés ? Feliz. Sa créatrice, Elizabeth Mills l’a annoncé en juillet 2018 sur le github du projet en laissant la communauté prendre le relai :

And, finally, an anouncement from the creator of Feliz. I am no longer able to maintain Feliz, so I hope that many people will clone Feliz and release their own versions to keep the dream alive.

Elizabeth Mills
22nd July 2018

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Le consommateur passif, conséquence de la massification de l’informatique personnelle ?

Dans son excellent billet – traduit sur le framablog – Carl Chenet taille les oreilles en pointe des personnes qui se résument à consommer de manière passive du logiciel.

Même s’il y a quelques caricatures dans l’article, il faut dire que ça tape juste et franchement sur les personnes que l’on pourrait comparer à des orifices excréteurs solides mal torchés.

Mais pour moi, Carl n’a pas pris un facteur un compte : la massification de l’utilisation de l’informatique depuis le début des années 2000.

Jusqu’en 2003-2004, les prix de l’informatique et de la connexion internet étaient une barrière d’entrée qui permettait de conserver un minimum de réflexe de recherche personnelles et une volonté de se sortir les mains des poches en cas d’ennuis.

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Yaourt : la date de péremption est-elle arrivée ?

Un billet orienté sur le monde Archlinuxien et sur un de ses monstres sacrés, yaourt, devenu synonyme pour nombre d’archlinuxiens et archlinuxiennes (mais si, c’est possible) d’outil de gestion de paquets en ligne.

J’ai utilisé Yaourt durant de nombreuses années. Je n’ai d’ailleurs juré que par lui entre 2009 et début 2017.

Puis, je suis passé par pacaur et actuellement je fais la navette entre trizen et yay. Je n’ai pas arrêté un choix pour le moment, même si yay semble tenir le bon bout 🙂

C’est au détour d’une conversation que j’ai appris que Yaourt, pur produit d’Archlinux.fr n’était plus disponible sur le dépot tiers dédié.

En fouillant un peu sur le forum, je suis tombé sur ce post de Skunnyk, un des mainteneurs de yaourt qui déclarait, je le cite verbatim :

J’ai supprimé yaourt et package-query du repo (car ils doivent être rebuildés pour le nouveau libalpm).
J’hésite a les remettres dans le repo, cela posant pas mal de problèmes à chaque upgrade de ce genre ou pas mal de personnes ne savent au final pas comment yaourt/package-query sont installés… (c’est une des grosses critiques historiques de yaourt d’ailleurs).
Le mieux étant de suivre cette doc : https://archlinux.fr/yaourt / https://archlinux.fr/yaourt-en

Je dois l’avouer, je ne comprends plus trop l’attachement à yaourt. Mis à part le fait que c’est un outil que l’on a toujours utilisé, peut-on encore justifier sa présence autrement ?

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Le monde du libre actuel part en couilles ? Bonus n°3 : pédagogie et Diafoirus, un sacré cocktail.

Dans ma série de billets sur les problèmes du monde du libre en 2017-2018, il y a quelque chose que j’avais oublié. Un problème qui est un peu à double face à l’image du signe astrologique des Gémeaux, celui qui a deux visages.

D’un côté, une volonté d’appliquer une pédagogie forcenée et de l’autre, l’existence de Diafoirus : des personnes comparables aux médécins décriés par Molière dans « Le Malade Imaginaire » et qui ont tués plus de patients qu’ils n’en ont sauvé au final.

Sur la volonté de pédagogiser ? C’est simplement une tendance lourde dans une partie du monde du libre de croire que les personnes qui arrivent de nos jours sur des OS libres ont envie d’apprendre comment cela fonctionne de A à Z.

De connaître la différence entre un micro-noyau et un noyau monolitique. De savoir comment fonctionne un système d’initialisation. De savoir comment graver une image ISO sur une clé USB en ligne de commande.

Si cela est intéressant, il faut rester réaliste. L’immense majorité des novices s’en contrebat les organes génitaux à un point inimaginable. La plupart du temps, ce qui compte, c’est de pouvoir utiliser son ordinateur avec les outils désirés et point final !

Pour prendre une comparaison automobile : a-t-on besoin de connaître le fonctionnement de l’injection dans un moteur diesel pour aller d’un point à un autre ? Je ne le pense pas.

Oui, j’ai une série de vidéos vulgarisatrices sur l’informatique libre, « Dis Tonton Fred ». Et une autre plus pédagogique sur la ligne de commande.

Mais ce n’est pas pour autant que j’ai vocation à vouloir former chaque personne qui arrive dans le monde du libre. Cela serait irréalisable.

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Pauvre rolling release… Que de crimes l’on commet en ton nom !

Un billet « méchant Fred », ça faisait longtemps, non ? J’avais envie de pousser un coup de gueule contre l’utilisation abusive du terme rolling release.

Le principe de la rolling release semble avoir un peu de vent dans les voiles au moment où j’écris cet article en août 2018, au point qu’il est devenu de bon ton de dire : « Vous voyez, ma distribution, c’est une rolling release » alors qu’une bonne moitié du temps, c’est faux.

Pour qu’une distribution soit une rolling release, il y a les critères suivants à remplir :

  1. Une installation avec une image ISO qui est rafraichie plus ou moins régulièrement.
  2. Des mises à jour en continu, que ce soit au quotidien ou par paquets hebdomadaires ou bimensuels
  3. Une évolution constante de la distribution, c’est à dire aucune période de gel au niveau des logiciels

Si les trois critères sont remplis, c’est une rolling. Dans le cas contraire, c’est une pseudo-rolling.

Dans les vraies distributions en rolling en ayant une liste aussi exhaustive que possible pour chaque entrée ?

  1. Archlinux et sa famille : Manjaro et Tux’n’Vape, Antergos, Anarchy, RebornOS, Parabola et l’étrange Hyperbola, SwagArch, Obarun et Artix
  2. Void Linux
  3. Gentoo et sa famille : Funtoo, Sabayon, Calculate, Redcore
  4. Frugalware
  5. Solus

Je pourrais rajouter Siduction à cette liste, mais pour une raison bien précise expliqué ci-après, j’hésite à le faire.

Mais dans les fausses rolling ? Toutes celles qui se basent sur Debian GNU/Linux testing ou encore Ubuntu, par exemple.

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Ah, les dépôts tiers et leurs aléas…

J’ai souvent eu la dent dure sur l’utilisation abusive des dépôts PPA pour les distributions de la famille Ubuntu. Quand on voit des horreurs comme la FerenOS qui arrive à accumuler quelque chose comme 20 ou 30 dépôts tiers, on se dit que cela finira un jour par partir en cacahuètes. Je vous renvoie à cette vidéo concernant une des préversions de la PinguyOS 18.04 qui n’était pas franchement mieux au final…

On est dans quelque chose qui ressemble à un film d’horreur de série Z. En allant sur distrowatch, j’ai pu lire une énième fois une information concernant le dépôt tiers AUR.

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Une claque de réalité bien indispensable pour les geek(ette)s…

Je dois l’avouer. Je suis un geek de la pointe de mes cheveux – du moins ce qu’il m’en reste – jusqu’aux ongles des orteils. Avec mes faibles ressources – sur ce point je tiens à préciser que les braves gens peuvent aller se faire cuire une omelette à base d’oeufs d’autruche – je ne peux me payer des vacances chez des amis ou de la famille qu’une fois tous les 6 à 8 mois.

Je passe donc le reste du temps à faire mon geek pour quelques connaissances, à donner des coups de main aux autres aussi bien en réel qu’en virtuel. Pour essayer de conserver un minimum de contact avec la vie réelle.

Celle de ma dentiste, celle d’un kiné. Celle de ma boulangère ou celle d’un agent municipal. Bref, loin de tout ce qui constitue le doucéreux monde de l’informatique, qu’elle soit libre ou pas. Même si je n’en ai rien à foutre d’une compétition sportive quadri-annuelle qui voit des équipes nationales (ou nationalistes ?) taper dans un ballon pour abrutir les masses, en suivant le bon vieux principe du « Panem et circenses ».

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