Et si le modèle du logiciel libre et open-source était plus capitaliste que celui du logiciel privateur ?

Un des angles d’attaques préférés de Microsoft (et d’autres ténors du logiciel privatif) est de dire que le logiciel libre – opensource est communiste. Tout cela à cause des diverses communautés liés aux différents logiciels.

Quand les néo-classiques mirent au point leur théorie en réaction au marxisme, ils ont mis au point un marché idéal, celui de la Concurrence pure et parfaite.

Il y a 3 points principaux abordés dans cette vision du marché.

  • atomicité des acteurs : en clair, un acteur seul ne doit pas pouvoir vérouiller le marché par sa propre volonté.
  • homogénéité des produits : les produits doivent être de qualités proches et peuvent être interchangés sans perte par le consommateur.
  • transparence de l’information : l’information doit pouvoir être disponible sans entrave.

Deux autres points sont plus dirigés vers la relation entre les marchés (libre circulation des facteurs de productions et libre entrée et sortie sur le marché).

Or, si on regarde les 3 premiers points, le modèle du logiciel libre et opensource colle vraiment.

Aucun acteur, quelque soit le domaine concerné n’est assez puissant pour vérouiller le marché dans sa spécialité : cf le nombre de navigateurs internet, l’existence d’alternatives viable à Apache (cf Cheerokee par exemple, ou encore lighthttpd), le nombre de distributions linux, le nombre de types d’OS libre (linux, BSDs libres, Haiku, etc…)

En ce qui concerne l’échange des produits, cela n’est pas complètement vrai, mais on peut trouver des logiciels dans certains domaines qu’on peut échanger modulo un léger temps d’adaptation (pino, choqok, gwibber dans le domaine du micro-blogging par exemple), les environnements de bureau, etc…

Le dernier point, avec la disponibilité du code source de chaque logiciel, donc des informations nécessaires à son fonctionnement / amélioration, on peut dire que ce point est plus que rempli.

Bien entendu, cet article n’est qu’un jus de cerveau rapide, mais qui au moins, essaye de tordre le coup à l’idée reçue : « logiciel libre / opensource = communisme ».

Il est vrai que sur le monde du logiciel privatif, MS-Windows n’est pas en situation de quasi-monopole, ni MS-Office, ni MS-Internet Explorer entre 2000 et 2004 🙂

Faisons une petite station bureautique avec OpenBSD 4.7 :)

OpenBSD, le BSD libre qui peut se justifier avec raison de n’avoir eu depuis des années que deux failles exploitables à distance avec une installation par défaut vient de sortir il y a quelques jours en version 4.7.

A l’époque de la version 4.2, j’avais pour le plaisir – et par envie de montrer une face différente de cet OS orienté sécurité – monté une petite station bureautique sous KDE.

Cela remonte à plus de deux ans et demi, et je voulais de nouveau tenter l’expérience. J’ai donc récupéré l’OS créé par des « singes masturbateurs » (dixit Linus Torvalds) et décidé de monter une petite station bureautique avec Xfce et OpenOffice.org.

NB : c’est un petit délire car j’ai envie de montrer un coté plus « fun » de l’OS qui se veut un des plus sécurisé de la planète 😉

La récupération de l’image s’est faite via le mirroir français primaire :

[fred@fredo-arch download]$ wget -c ftp://ftp.fr.openbsd.org/pub/OpenBSD/4.7/amd64/install47.iso
–2010-05-23 13:47:09– ftp://ftp.fr.openbsd.org/pub/OpenBSD/4.7/amd64/install47.iso
=> «install47.iso»
Résolution de ftp.fr.openbsd.org… 93.184.34.123
Connexion vers ftp.fr.openbsd.org|93.184.34.123|:21…connecté.
Ouverture de session en anonymous…Session établie!
==> SYST … complété. ==> PWD … complété.
==> TYPE I … complété. ==> CWD (1) /pub/OpenBSD/4.7/amd64 … complété.
==> SIZE install47.iso … 284704768
==> PASV … complété. ==> RETR install47.iso … complété.
Longueur: 284704768 (272M) (non certifiée)

100%[======================================>] 284 704 768 275K/s ds 22m 2s

2010-05-23 14:09:13 (210 KB/s) – «install47.iso» sauvegardé [284704768]

Et la machine habituelle pour lancer la virtualisation. J’ai été content de voir que je n’ai plus besoin de trifouiller le matériel réseau virtuel pour avoir une connexion fonctionnelle.


[fred@fredo-arch download]$ qemu-img create -f qcow2 disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qcow2 size=34359738368 encryption=off cluster_size=0
[fred@fredo-arch download]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom install47.iso -boot d &

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Double claque pour Microsoft ?

Je publie volontairement ce billet le 31 mars, pour éviter d’être accusé de faire un gros poisson d’avril.

Première claque : SCO encore débouté sur ses prétentions sur Unix.

Pourquoi est-ce que je dis que c’est Microsoft qui se prend une claque ? Il faut se souvenir que SCO Unix s’appellait à l’origine Microsoft Xenix

Et que Microsoft a soutenu SCO au début de l’affaire SCO contre Novell… En 2004 !

Deuxième claque : elle concerne Windows et sa conception même. Car il faut se souvenir qu’entre 1985 (sortie de MS Windows 1.0) et Windows Vista – début 2007 – une faille énorme de sécurité a existé : le premier compte avait des droits administrateurs, root en langage unix.

Or, toute personne qui a utilisé un unix ou un BSD dans sa vie sait une chose : un compte root, cela ne s’utilise que pour des taches administratives. D’ailleurs, en 2009, Microsoft a déposé un brevet sur une procédure qui copie la commande Sudo qui existe depuis… 1980 ! l

Un rapport récemment publié annonce qu’un minimum de 64% des failles comblées dans MS Windows l’année dernière étaient inactivées par l’utilisateur d’un compte utilisateur normal, en clair n’ayant pas les droits administrateurs (ce qui est par défaut le cas sur les windows jusqu’à Vista).

Si on prend le cas d’Internet Explorer, les failles sont désactivées à hauteur de… 94%…

Bref, un rapport annonce ce que les utilisateurs d’unix savent depuis environ 30 ans… Ne pas utiliser un compte root réduit les risques d’attaques dans une proportion énorme, de l’ordre de 90 à 95%

Comme disait Henry Spencer , « Those who do not understand Unix are condemned to reinvent it, poorly. » ce qu’on peut traduire par « Ceux qui ne comprennent Unix sont condamné à le réinventer, malheureusement en moins bien. »

Avec UAC (qui ressemble à sudo et sur KDESu / GKSu), que fait Microsoft au final ? 😉

Test rapide de GnoBSD, l’un des premier liveCD basé sur OpenBSD.

GnoBSD, c’est un live-CD qui utilise Gnome avec OpenBSD comme système d’exploitation à la base. Plus connue pour sa version serveur et le coté limite paranoïaque de la sécurité du fondateur du projet Theo – linux c’est de la *bip* – de Raadt, c’est un projet intéressant.

Mais si on en croit distrowatch, cette idée n’a pas trop plus à certains utilisateurs d’OpenBSD.

Bref, ayant récupéré via bittorrent l’ISO 32 bits en question, j’ai lancé une machine virtuelle virtualbox.

GnoBSD 4.6

Et je dois avouer que j’ai été bluffé par le résultat. Même si les logiciels fournis ne sont pas de la dernière fraicheur – comme un Mozilla Firefox 3.0.11 – l’ensemble se lance sans trop de problèmes.

L’installateur est très simple d’accès, bien qu’en anglais. Les captures d’écran qui suivent sont suffisamment parlantes pour ne rien rajouter de plus.

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Un tour rapide de FreeBSD 8.0 – 64 bits.

Après mes déboires avec PC-BSD 8.0 alpha, j’ai donc décidé de tester la base à savoir FreeBSD 8.0. Après avoir récupéré l’image ISO du DVD, j’ai lancé une machine virtuelle VirtualBox pour lancer cet unix.

FreeBSD 8.0 64 bits

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