Mes prédictions pour 2015… Autant se ridiculiser (ou pas) en beauté :)

Maintenant que le jour le plus attendu et le plus décevant de l’année est passé, je me livre comme chaque année au petit jeu des prédictions pour l’année 2015. Après le petit jeu effectué en 2014 avec un bilan pas trop mauvais, voici donc mes prédictions qui ne seront pas pires que celles des experts autoproclamés.

Commençons par la trollosphère du logiciel libre, pardon, le petit monde des distributions GNU/Linux. Pour moi, comme cela a pu être dit dans cet article anglophone de DataMation sur la diminution de nombre de distributions existantes, 2015 sera une année où une forme de rationalisation se fera encore plus sentir. Nombre de projets mettront la clé sous la porte, et ce ne sera pas une grande perte.

D’ailleurs, en un an, on est passé de 77 à 67 distributions basées sur Ubuntu et encore vivantes. Ce qui fait 23,50% des distributions indexées et encore vivantes. Soit près de 3 points de moins en un an…

Au contraire, une diminution permettra de rassembler les ressources éparpillés dans des projets complètement inutiles et déjà plus ou moins mort. Au risque de me faire traiter d’oiseau de mauvaise augure, je pense que Micro-R OS ou encore la PeachOSI ne verront pas le réveillon de Noël 2015.

Ainsi que certains projets, comme Chromixium (qui se veut être un clone de ChromiumOS) ou la Xubuntu revampée pour ressembler à MS-Windows 8.x, la Likemoresoft Cotton x64. Sans oublier la Devuan que je considère être l’avatar ultime de cette inutile et contre-productive guerre intestine des systèmes d’initialisation.

Sur le plan des distributions sérieuses, ce sera une année charnière pour au moins deux distributions : EvolveOS et Manjaro Linux. Pour EvolveOS, pour savoir si le projet arrive à se maintenir à flot et proposer des version bétas à destination des utilisateurs. Pour Manjaro Linux, c’est surtout l’arrivée de la nouvelle génération d’installateur graphique, « Calamares » pour la génération 0.9.x de la distribution qui va être un quite ou double pour cette Archlinux rationalisée.

Toujours pour le petit monde archlinuxien, je dois dire que je ne donne pas cher de l’Antergos, et qu’un projet comme Evo/Lution a de forte chance de prendre sa place.

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Un installateur graphique pour Archlinux : serpent de mer ou outil « contre nature » pour la distribution GNU/Linux ?

J’utilise depuis 2009 la distribution GNU/Linux Archlinux presque en continue sur mes ordinateurs successifs. Depuis presque aussi longtemps, j’entends la même rengaine : où est l’installateur graphique ? Ou sa variante : pourquoi y a pas d’installateur graphique ?

Il y a bien des projets développés pour Archlinux (comme cnchi d’Antergos, devenu Thus sous Manjaro Linux), Evo/Lution (bien que le projet semble se tourner vers un outil textuel comme celui qu’on peut avoir sous la vénérable Slackware Linux), ou encore Calamares (KaOS et Manjaro Linux) voire Tribe pour la Chakra Linux qui a coupé les ponts depuis quelques années avec la distribution qui l’a vu naître.

Cependant, et j’ai pu en avoir la preuve avec le port de cnchi utilisé par la KaOS lors d’un test que je lui avais accordé que ces outils sont vraiment tout sauf au point.

Outre le fait qu’il y a au moins trois projets concurrent pour proposer un installateur pour les distributions basées sur Archlinux, je pense que proposer un installateur graphique est un peu « contre nature » pour une distribution qui se veut KISS (« Keep It Simple Stupid » qu’on peut traduire de manière sociale par « Ne compliquons pas les choses »).

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Antergos 2014.05.14-rc : où en est l’Archlinux avec son installateur convivial ?

Anciennement connue sous le nom de Cinnarch, la Antergos propose la première release candidate d’une image d’installation. Dans les notes de publications, on apprend qu’un nouveau thème d’icones est disponible. Et surtout une nouvelle version de l’installateur cnchi, celui employé par la Manjaro Linux depuis plusieurs versions sous le nom de Thus.

J’ai eu envie de voir où en était l’Antergos, et surtout son élément le plus intéressant, l’installateur graphique cnchi. J’ai utilisé mon ami wget pour récupérer l’ISO.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://mirrors.antergos.com/iso/testing/antergos-2014.05.14RC-x86_64.iso
–2014-05-15 09:37:26– http://mirrors.antergos.com/iso/testing/antergos-2014.05.14RC-x86_64.iso
Résolution de mirrors.antergos.com (mirrors.antergos.com)… 82.192.75.147
Connexion à mirrors.antergos.com (mirrors.antergos.com)|82.192.75.147|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 302 Found
Emplacement : http://www.mirrorservice.org/sites/repo.antergos.com/iso/testing/antergos-2014.05.14RC-x86_64.iso [suivant]
–2014-05-15 09:37:27– http://www.mirrorservice.org/sites/repo.antergos.com/iso/testing/antergos-2014.05.14RC-x86_64.iso
Résolution de www.mirrorservice.org (www.mirrorservice.org)… 212.219.56.184
Connexion à www.mirrorservice.org (www.mirrorservice.org)|212.219.56.184|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 845152256 (806M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : « antergos-2014.05.14RC-x86_64.iso »

100%[======================================>] 845 152 256 417KB/s ds 28m 24s

2014-05-15 10:05:50 (484 KB/s) — « antergos-2014.05.14RC-x86_64.iso » sauvegardé [845152256/845152256]

Ensuite, j’ai utilisé VirtualBox pour offrir une machine virtuelle à l’Antergos.

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Le logiciel libre et les distributions GNU/Linux : le grand suicide sous couvert de liberté ?

Avant d’écrire ce billet, j’avoue que j’ai hésité longuement avant de le rédiger. J’avais envie de pondre un truc du genre : « Salut, et encore merci pour le poisson« . Je tiens donc à remercier les personnes qui m’ont contacté par courrier électronique pour exprimer ce qu’elle pensait, même si parfois ce n’était pas en toute cordialité.

Au moins, cela m’a permis de voir un peu plus clair. Une blogosphère linuxienne francophone monocolore ? Ca ne me tente pas vraiment.

Je comptais réouvrir le mardi 29 octobre matin, mais ce lundi soir m’est apparu un peu plus approprié. Revenons au sujet du billet.

J’avoue que je ne pensais pas que mon antépénultième billet apporte autant la merde et des commentaires aussi acerbes. C’était sans compter sur le « sectarisme » d’une partie du monde du logiciel libre qui refuse de voir une partie du problème qui se pose, et que je dénonce, de manière immature et maladroite, depuis des mois, voire des années.

J’ai déjà eu l’occasion de parler plusieurs fois de la politique du fork à tout va qui finit par desservir l’idéal du logiciel libre. Le dernier article en date datant d’avril 2013.

A trop forker, on finit par pondre la distribution en trop, celle qui en voulant révolutionner, réinvente la roue en recopiant pour la énième fois soit l’environnement de Microsoft Windows avant Microsoft Windows 8, soit celui de la firme de Cupertino. Pour un bénéfice proche de zéro.

L’échec de SolusOS est lié à une trop petite équipe portant un projet trop ambitieux. Avoir une trop petite équipe peut rendre l’avenir d’une distribution difficile à envisager. En dessous d’une dizaine de codeurs, à moins d’avoir une communauté forte pour soutenir les dits-codeurs, que ce soit graphiquement ou documentairement, l’avenir n’est pas des plus « roses ».

Il y a bien entendu des exceptions qui confirme la règle. Le premier qui me vient à l’esprit ? Juste une distribution ayant fêté ses 20 ans cette année : la Slackware Linux. Le fondateur Patrick Volkerding a longtemps travaillé seul avant d’intégrer des développeurs pour l’aider.

Je suis d’accord, c’est vraiment l’exception qui confirme la règle. Il y a aussi un autre problème lié à ce foisonnement de distributions qui sont souvent peu inventives les unes par rapport aux autres : Leur apport réel à la cause du libre et sa démocratisation.

On va commencer par une vérité : oui, c’est agréable de pondre une distribution. Oui, ça fait plaisir. Si elle apporte quelque chose de plus à l’utilisateur, pourquoi pas ? Trois exemples parmi les plus célèbres :

Linux Mint apporte quelque chose : un environnement fonctionnel « out-of-the-box », avec une interface graphique mimant l’ancienne génération du bureau de Microsoft Windows.

ElementaryOS apporte autre chose : une interface léchée, inspirée du Finder de MacOS-X sans tomber dans la photocopie bête et méchante. Et certains logiciels de qualité comme Shotwell, qui remplace le vieux gThumb depuis des années sur mes différentes installations.

Ubuntu, qui depuis 9 ans, essaye plus ou moins maladroitement de séduire des utilisateurs de Microsoft Windows.

D’autres distributions GNU/Linux dont Nuclear Snake a interviewé l’auteur me laisse plus pantois quant à leur intérêt général. Ce qui m’a valu une volée de bois vert, aussi bien dans l’article que dans les commentaires. Je vous laisse déguster les dits textes.

Cette politique du fork à tout prix, ou encore du « fork comme on a envie d’uriner » a un coût.

Outre le fait que les ressources ne sont pas extensibles à l’infini, cela se paye cash, par une mortalité qui fait peur.

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Antergos 2013.05.12 ou pourquoi Manjaro Linux n’a pas trop de soucis à se faire…

Antergos, c’est le nouveau nom de feu Cinnarch. A l’origine basée sur une archlinux pure et dure et l’interface Cinnamon, elle est devenue plus généraliste, proposant depuis sa version 2013.05.12 plusieurs interface en dehors de Cinnamon : Gnome Shell, Xfce et Razor-QT.

Elle propose aussi une interface graphique du nom de CnChi très conviviale que je décrirais plus loin.

J’ai donc conservé l’image ISO utilisée pour mon article du 22 mai 2013 concernant la transformation d’une Antergos en Parabola GNU/Linux. Et comme pour le précédent article, VirtualBox a été mon ami dans la réalisation de cet article.

Dès le démarrage, on peut choisir la langue du liveCD.

Puis une fois chargé, on se trouve dans un environnement GnomeShell qui propose soit le test classique, soit l’installation en mode texte ou graphique.

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