Le logiciel libre et les distributions GNU/Linux : le grand suicide sous couvert de liberté ?

Avant d’écrire ce billet, j’avoue que j’ai hésité longuement avant de le rédiger. J’avais envie de pondre un truc du genre : « Salut, et encore merci pour le poisson« . Je tiens donc à remercier les personnes qui m’ont contacté par courrier électronique pour exprimer ce qu’elle pensait, même si parfois ce n’était pas en toute cordialité.

Au moins, cela m’a permis de voir un peu plus clair. Une blogosphère linuxienne francophone monocolore ? Ca ne me tente pas vraiment.

Je comptais réouvrir le mardi 29 octobre matin, mais ce lundi soir m’est apparu un peu plus approprié. Revenons au sujet du billet.

J’avoue que je ne pensais pas que mon antépénultième billet apporte autant la merde et des commentaires aussi acerbes. C’était sans compter sur le « sectarisme » d’une partie du monde du logiciel libre qui refuse de voir une partie du problème qui se pose, et que je dénonce, de manière immature et maladroite, depuis des mois, voire des années.

J’ai déjà eu l’occasion de parler plusieurs fois de la politique du fork à tout va qui finit par desservir l’idéal du logiciel libre. Le dernier article en date datant d’avril 2013.

A trop forker, on finit par pondre la distribution en trop, celle qui en voulant révolutionner, réinvente la roue en recopiant pour la énième fois soit l’environnement de Microsoft Windows avant Microsoft Windows 8, soit celui de la firme de Cupertino. Pour un bénéfice proche de zéro.

L’échec de SolusOS est lié à une trop petite équipe portant un projet trop ambitieux. Avoir une trop petite équipe peut rendre l’avenir d’une distribution difficile à envisager. En dessous d’une dizaine de codeurs, à moins d’avoir une communauté forte pour soutenir les dits-codeurs, que ce soit graphiquement ou documentairement, l’avenir n’est pas des plus « roses ».

Il y a bien entendu des exceptions qui confirme la règle. Le premier qui me vient à l’esprit ? Juste une distribution ayant fêté ses 20 ans cette année : la Slackware Linux. Le fondateur Patrick Volkerding a longtemps travaillé seul avant d’intégrer des développeurs pour l’aider.

Je suis d’accord, c’est vraiment l’exception qui confirme la règle. Il y a aussi un autre problème lié à ce foisonnement de distributions qui sont souvent peu inventives les unes par rapport aux autres : Leur apport réel à la cause du libre et sa démocratisation.

On va commencer par une vérité : oui, c’est agréable de pondre une distribution. Oui, ça fait plaisir. Si elle apporte quelque chose de plus à l’utilisateur, pourquoi pas ? Trois exemples parmi les plus célèbres :

Linux Mint apporte quelque chose : un environnement fonctionnel « out-of-the-box », avec une interface graphique mimant l’ancienne génération du bureau de Microsoft Windows.

ElementaryOS apporte autre chose : une interface léchée, inspirée du Finder de MacOS-X sans tomber dans la photocopie bête et méchante. Et certains logiciels de qualité comme Shotwell, qui remplace le vieux gThumb depuis des années sur mes différentes installations.

Ubuntu, qui depuis 9 ans, essaye plus ou moins maladroitement de séduire des utilisateurs de Microsoft Windows.

D’autres distributions GNU/Linux dont Nuclear Snake a interviewé l’auteur me laisse plus pantois quant à leur intérêt général. Ce qui m’a valu une volée de bois vert, aussi bien dans l’article que dans les commentaires. Je vous laisse déguster les dits textes.

Cette politique du fork à tout prix, ou encore du « fork comme on a envie d’uriner » a un coût.

Outre le fait que les ressources ne sont pas extensibles à l’infini, cela se paye cash, par une mortalité qui fait peur.

Prenons distrowatch dont les statistiques de visite sont sources de troll à l’infini, et dont je n’ai pas envie de parler ici. Mais une autre est aisément vérifiable. Le site existe depuis 2002, soit 11 ans.

En 11 ans, le site a indexé quelque chose comme 764 distributions. Oui, vous avez bien lu. Vous pouvez vous pincer si vous en avez envie, ça fait du bien. Et 324 sur liste d’attente.

J’ignore combien sont encore vivantes ou mortes sur cette dernière liste. Donc, un bon gros millier de distributions en tout, dans l’ensemble du spectre des applications possible : bureautiques, ludiques, professionnelles (audio, vidéo, graphisme) ou encore des pare-feux et des serveurs de données.

Même si on attribue soit à Churchill soit à Mark Twain soit à Benjamin Disraeli la citation suivante : « Lies, damned lies, and statistics », ce qu’on traduit par « Mensonges, sacrés mensonges et statistiques », il faut regarder les dégats.

Prenons les statistiques proposées par la gazette du 28 octobre dernier.

  • Nombre de distribution répertoriées  : 764
  • Actives : 297, soit 38,87%
  • Endormies : 54, soit 7,06%
  • Abandonnées : 413, soit 54,05%

Si on considère – pour se simplifier la vie – que le nombre d’abandon suit un rythme constant, cela donne un moyenne de 34,41 abandons par an.

Soit, une distribution abandonnée tous les 10 à 11 jours. Dans l’économie réelle, cela ferait peur de voir dans un domaine précis disparaître 34 à 35 entreprises par an. Parler de domaine sinistré serait assez réaliste, non ?

Encore, distrowatch ne doit pas avoir connaissance de la totalité des distributions qui sortent annuellement. Sans oublier les distributions nées puis mortes entre 1992 et 2001.  Jamais été indexées entre temps. Comme la Kheops Linux par exemple, dont la mort date de l’an 2000 ?

J’avoue que quand j’ai commencé à m’intéresser au monde du logiciel libre, il n’y avait pas grand choix, vers 1997. En gros pour résumer on avait droit à : Slackware, Debian GNU/Linux, Red Hat. Je ne me souviens plus si Gentoo existait déjà ou pas. Mais je pense que cette dernière doit être née vers 1999, merci de me corriger en cas d’erreur.

Le tournant a été en 2004, avec l’arrivée d’Ubuntu qui a donné un nécessaire coup de pied dans la fourmilière avec une simplification et une démocratisation qui a été croissante. Mais le nombre de dérivées qui sont nées a été le début du gaspillage que l’on connait actuellement.

On dit souvent que « L’enfer est pavé de bonnes intentions », c’est le cas ici. Il y a de nombreuses personnes talentueuses dans le domaine de la programmation (tout mon opposé, donc), tout comme il y en a qui le sont dans le domaine du graphisme et de la documentation.

L’idée qu’on peut faire mieux que son voisin, parfois au prix de réinventer complètement la roue au lieu de s’appuyer sur des bases solides et éprouvées est terriblement répandue. C’est un pari risqué qui peut fonctionner comme s’écrouler tel un chateau de cartes.

Il n’y a pas des légions de Linus Torvalds ni encore de Theo de Raadt dans le monde du libre. Des développeurs d’exception, avec des caractères plus ou moins porcins sachant regrouper d’autres développeurs autour d’eux.

Il n’y a aucun mal à tenter sa chance. Loin de moi cette idée. Ce qui est la force du logiciel libre est aussi sa faiblesse.

On s’éparpille, perdant au passage des occasions en or de proposer des solutions clés en main, comme ce fut le cas à l’époque du peu aimé Microsoft Windows Vista. Ou plus récemment avec l’arrivée de Microsoft Windows 8.

J’ai été affreusement maladroit dans mon antépénultième billet, mais il faut dire les choses comme elles sont. Nombres de distributions qui existent de nos jours seront surement morte à l’échelle de deux ans.

C’est la vie du logiciel libre, mais si on veut que celui-ci perce un jour dans le domaine du PC classique, il n’y aura pas 36 000 choix. Cyrille Borne l’a très bien expliqué dans son billet.

On va encore me dire que je me la joue « Madame Irma » (sans la boule de cristal), mais voici les noms de distributions que je vois mal dépasser la fin de l’année 2015 : Linux Mint Debian Edition, Pear OS, OpenMandriva. Ou encore la Foresight Linux, voire l’Antergos.

J’espère me tromper, seul l’avenir me dira si j’ai été un oiseau de mauvaise augure ou si j’ai visé juste. La loi de Laffer dit « Trop d’impôts tue l’impôt ».  Pourrait-on dire « trop de distributions tue les distributions » ?

Cela me fait penser un peu au zèle des nouveaux convertis d’une religion qui font du prosélytisme. Et qui considèrent que si on n’est pas laudateur envers leur distribution chérie, on est le pire des mécréants. Tout ce qui nous attend, c’est le bûcher sans autre forme de procès.

Il faut savoir évacuer ses gaz intestinaux de temps à autre. Comme dit le Chat, personnage de Philippe Geluck : « Quand on n’évacue pas les pets, ils finissent par remonter au cerveau. Et c’est ainsi que naissent les idées de merde ».

J’ai eu des mots dur avec NuTyX avant de me réconcilier avec la distribution quelques mois plus tard. Idem avec Ubuntu, même si la fâcherie a duré plus longtemps. Comme quoi, tout évolue. Savoir exprimer les choses, les mettre à plat, c’est largement mieux. Si un jour Archlinux chie dans la colle, je le dirais. Et je l’ai déjà dit par le passé. Je n’ai aucun tabou à dire les choses quand elles partent en cacahuètes.

Je tiens à préciser plusieurs points.

  1. Bien qu’on dise que je sois devenu un blogueur influent, je me refuse à accepter cette étiquette. Je ne suis qu’un blogueur comme un autre, qui s’exprime avec passion. Je suis très loin d’avoir la puissance de feu de Philippe Scoffoni.
  2. J’exprime toujours mon point de vue, de manière franche, et parfois un peu trop directe. Cela peut valoir des inimitiés. C’est un risque à prendre.
  3. Si une distribution n’apporte rien à mon point de vue, je continuerais de le dire. Idem si sa politique de communication et / ou de publication est suicidaire.
  4. Si vous n’êtes pas d’accord, dites-le en commentaires (ouverts durant la semaine qui suit la publication du billet) ou via un courrier électronique. Je réponds toujours.
  5. Si vous voulez de la langue de bois, allez voir ailleurs, merci. Certains webzines classiques seront pour vous des sources de réconfort.
  6. Si vous ne supportez plus ma prose, inutile d’être masochiste. La toile est suffisamment grande.
  7. Je ne serais jamais un développeur, juste une personne passionnée qui a envie de faire passer une passion, et de conseiller les utilisateurs vers ce que je considère être utile. Si cela déplait, tant pis !
  8. Je ne prétends pas détenir la vérité. Et je ne le prétendrais jamais ! Je laisse ceci aux experts.

Pour terminer, je citerais Pierre-Augustin Caron resté dans l’histoire sous le nom de Beaumarchais. Spécialement un extrait de la scène 5 de l’acte III de son oeuvre « Le Mariage de Figaro » :

« Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur. »

Comprenne qui aura envie de comprendre ! Je n’ai rien à rajouter de plus.

33 réflexions sur « Le logiciel libre et les distributions GNU/Linux : le grand suicide sous couvert de liberté ? »

  1. La fermeture du blog jusqu’à nouvel ordre aura été de courte de durée et c’est bien là qu’on voit que la liberté de mettre en pause est une bonne chose, bien heureux de ton retour sur la blogosphére.
    A pluche.

  2. Salut ! Je vois que tu aimes les citations alors je surenchéris :

    « La culture c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale » P. Desproges

    Rien de personnel, mais c’est à quoi j’ai pensé en lisant ton post 😀

    Je ne sais pas si tu es un blogueur influent, mais en tout cas, tu as une réelle culture des différentes distrib’ (sinon mondiales au moins francophones ?). Moi, sorti des grandes distrib’ je vais pas chercher la plus peaufine pour un usage de niche ultra précis. J’ai des besoins simples et identifiés et j’apprécie le support qu’une vaste communauté apporte. Lire tes articles me permet de jeter un coup d’oeil sur des trucs un peu perchés qu’il ne me viendrait même pas à l’idée d’installer 🙂

    Pour conclure, je te rejoins sur ce fait : pourquoi forker pour un oui ou pour un non ? Si ça n’apporte pas une réelle plus-value, autant faire un package de personnalisation et on en parle plus.
    Maintenant certains forks se tiennent bien, pour x ou y raisons (Centos, Edubuntu…) mais généralement l’intérêt est présent et la communauté d’utilisateurs suit. 🙂

      1. C’est le problème des citations, identifier leur auteur peut être problématique.

        M’enfin, que ce soit Dac ou Desproges, ils en ont fait tellement qu’une de plus ou moins… 🙂

  3. Bonjour Frédéric, content que tu reprennes ton blog.

    J’ai eu peur du « Rage Quit » quand j’ai vu ton dernier billet. En plus tu commençais à t’installer à domicile dans les commentaires du père Borne, mauvais signe ça 😀

    Devenir blogueur influent ne veut pas dire devenir un robinet d’eau tiède pour choquer personne. C’est sûr que tu deviens plus visible et une cible plus facile pour les critiques. C’est toujours plus valorisant de jouer le petit David en proie à la méchanceté et la bile du gros Goliath et de sa multitude de followers.

    De plus si des gens te lisent c’est qu’ils apprécient ta franchise, du moins moi, et un discours différent même s’il peut être légérement provocateur.

    Après je comprends le développeur qui n’aime pas forcément qu’on critique son travail, mais c’est aussi ça le libre, des utilisateurs qui deviennent exigeant face à l’offre de plus en plus abondante.

    Après t’accuser, comme j’ai lu, de vouloir couler telle ou telle distribution, je crois qu’on s’avance lentement mais sûrement dans l’univers paranoïaque du complot qui verrait tous les blogueurs comme des marionnettes au main des puissances d’argent, des DRM et du logiciel privatif.

    Bon courage pour la suite !

  4. Content de te revoir…
    Il est vrai qu’avec tous les outils existants pour se faire sa propre galette, il est devenu facile de forker, mais effectivement, si c’est juste pour mettre Chromium à la place de Firefox et changer le fond d’écran, aucun intérêt à encombrer Distrowatch avec ça.
    la vrai plus-value est au minimum de fournir quelques petits softs spécifiques avec des buts particuliers (même si c’est juste des scripts), et éventuellement des dépôts avec des trucs en plus indisponibles chez la distro-mère, ou de faire une vrai compil bien paramètrée pour un usage précis (genre une distro pour firewall prête à utiliser).
    et puis quand on publie une distribution, il faut savoir accepter les critiques autant que les éloges; les éloges font gonfler les mollets, mais les critiques font avancer…

  5. Content que ton silence n’ait pas duré.
    J’aurais ajouté une règle n° 9 : Je pense, dis et fais ce que je veux.
    et en n° 10 : Et puis merde si ça dérange certains.
    Ou plutôt n’aurais gardé que ces 2 règles.

      1. Qu’on me demande un droit de réponse, je l’appliquerais sans problème. Les enfilades de commentaires sur certains vieux articles prouvent que la censure ne concernent que les propos tombant sous le coup de la loi : incitation à la haine, publicité pour actions en lien avec la contrefaçon, etc…

  6. Plop, je ne te souhaites pas la bienvenue car je n’ai pas pensé plus de dix secondes que tu allais vraiment arrêté 😉

    Pour ce qui est des forks on est d’accord. On a déjà eu l’occasion d’en parler un peu au détour d’un commentaire.

    Il y’a quand même deux points où je voudrais t’accrocher (en pote hein).

    Tu dis souvent que tu ne veux pas être un blogueur influent et je suis désolé de te décevoir, mais ce n’est pas toi qui décide 🙂 Tu auras l’étiquette que les gens veulent bien te coller et il est inutile de se battre contre ça. En France on aime bien coller des étiquettes.

    Le deuxième point est la sensibilité que tu affiches quand les mots deviennent durs. Tu te poses en critique en donnant ton avis (au sens presse du terme). Il est donc normal que le bois vert fuse de la part de gens qui vont le prendre pour eux, lire en diagonale ou simplement qui réagissent de manière agressive dans ce genre de cas. Je ne compte même plus les insultes auxquelles j’ai eu le droit ou les fois où on m’a dit que c’était pas normal de dire telle ou telle connerie bref j’en passe.

    Je pense et ne le prend pas mal hein, que tu devrais adopter une attitude plus neutre face aux critiques (même agressives). On a tous bien entendu notre sensibilité et notre amour propre, mais je pense que quand on se met en avant (tenir un blog est se mettre en avant) on doit le faire en acceptant les mots durs. Je dis ça mais j’ai encore du mal avec ça moi-même. Ça fait partie du jeux et comme tu le dis s’ils peuvent en effet aller voir ailleurs, notre devoir est également d’accepter que tous ne le fassent pas et de prendre un certain recul face aux attaques virulentes.

    Moo!

    1. Je te répondrais sur le deuxième point.

      Pour l’attitude neutre, je peux te dire que je m’auto-censure pour ne pas utiliser directement le canon de 75. Et mon problème est que je n’applique aucune censure dans les commentaires, sauf en cas de violation de lois, du genre incitation à la haine ou autre saleté de ce genre.

      Quant à ma sensibilité, c’est ma personnalité, que je qualifie de « romantique indécrottable » 🙂

  7. Frédéric,
    je suis d’accord avec le fond de ta pensée sur le futur des distributions Linux.
    Si certains n’acceptent pas, libre à eux de ne pas lire jusqu’au bout.
    Bonne continuation ^^

  8. Bonsoir Frédéric,

    Je suis content que tu aies réouvert ton blog que je lis quotidiennement et partage tout à fait ton avis sur la surabondance de forks à la pérénité plus ou moins douteuse qui finissent par dissiper tant de ressources.

    Par contre, je ne comprends pas que tu continues à baser ton argumentaire via une source qui nous le savons tous n’apporte absolument rien : distrowatch.

    Cependant j’aimerais revenir sur les précisions que tu donnes à la fin de ton article.

    Point n°1, que tu le veuilles ou non, et ça a déjà été dit plus haut, tu es un blogueur influent dans le sens où tu es devenu au fil du temps LE spécialiste du test de distributions et donc ton avis peut influencer (à juste titre) le choix d’une distribution.
    Personnellement, je recherche ici, en plus de nombreuses sources, ce que tu as pu écrire sur telle ou telle distribution avant de faire mon choix.

    Point n°2, et tu seras content ou pas, je vais être clairement moins gentil.

    En référence au billet que tu cites dans lequel tu en as pris plein la tête, à tord ou à raison là n’est pas le problème, ta réaction ne pas du tout plu.
    a) tu fermes les commentaires avant la période d’une semaine, c’est ton droit, soit, mais tu bloques la parole.
    b) tu vas « jouer les pleureuses » ou « pousser des cris d’orfraie » (expressions qui te sont chères) dans les commentaires dans ce billet et tu exportes le « débat » ailleurs.

    J’ai nettement préféré l’attitude de Cyrille qui a écrit les billets :
    Note de service : au fait vous êtes libres
    Votre liberté de forker, ma liberté de constater et d’informer

    Après je peux comprendre ta réaction dûe à ta sensibilité mais s’il te plait, ne ferme plus le débat aussi facilement et d’une manière aussi puérile.

    Voilà qui est dit pour ma part.

    Je te souhaite bonne continuation, et je te suggère de (re)lire les saintes écritures de Cyrille qui, dans le fond (oui au fond du trou cf les cailloux), a parfaitement raison, Debian ça roxxe du poney.

    Cordialement,

    😉

    1. Par contre, je ne comprends pas que tu continues à baser ton argumentaire via une source qui nous le savons tous n’apporte absolument rien : distrowatch.

      Donne-moi un ou plusieurs sites qui soit aussi complet sur l’information et sur la vie et la mort des distributions GNU/Linux. QuebecOS ? Il est complémentaire. Et d’ailleurs, tu viens de me donner un embryon d’idée pour un article. Je te dois combien en droits d’auteur ? 😀

      Point n°1, que tu le veuilles ou non, et ça a déjà été dit plus haut, tu es un blogueur influent dans le sens où tu es devenu au fil du temps LE spécialiste du test de distributions et donc ton avis peut influencer (à juste titre) le choix d’une distribution.
      Personnellement, je recherche ici, en plus de nombreuses sources, ce que tu as pu écrire sur telle ou telle distribution avant de faire mon choix.

      Et… Surtout que ce n’était pas le but recherché à l’origine. Donc tu comprendras aisément pourquoi il arrive de me mettre en colère de voir que certaines distributions qui ont – avaient ? – de l’or entre les mains sur le plan du produit fini n’ont – n’aient – pas sû se vendre.

      Point n°2, et tu seras content ou pas, je vais être clairement moins gentil.

      En référence au billet que tu cites dans lequel tu en as pris plein la tête, à tord ou à raison là n’est pas le problème, ta réaction ne pas du tout plu.
      a) tu fermes les commentaires avant la période d’une semaine, c’est ton droit, soit, mais tu bloques la parole.
      b) tu vas « jouer les pleureuses » ou « pousser des cris d’orfraie » (expressions qui te sont chères) dans les commentaires dans ce billet et tu exportes le « débat » ailleurs.

      J’avoue, j’ai merdé. Quant à bloquer la parole, c’était parti rapidement en dessous de la ceinture. Un peu trop vite à mon goût.

      Après je peux comprendre ta réaction dûe à ta sensibilité mais s’il te plait, ne ferme plus le débat aussi facilement et d’une manière aussi puérile.

      Je ferais tout pour laisser les grincheux et autres trolleurs se fatiguer. Il suffit de laisser les commentaires passer sans la moindre réponse. Mais parfois, c’est dur de ne pas répliquer poliment et sèchement. Et ça démange terriblement.

      Je te souhaite bonne continuation, et je te suggère de (re)lire les saintes écritures de Cyrille qui, dans le fond (oui au fond du trou cf les cailloux), a parfaitement raison, Debian ça roxxe du poney.

      Et la Slackware, alors, elle roxxe pas du poney ? Même si elle n’a pas de gestion de dépendances entre les paquets ?

  9. Salut Fred !!!
    Je suis content de voir que le silence a été de courte durée…
    j’aime beaucoup ton blog parce que j’y découvre des distrib intéressantes, ou pas. ton avis me semble souvent raisonnable. Si je ne suis pas d’accord avec ce que tu écris, ben c’est pas grave, je prend ce qui m’intéresse et je laisse le reste. Après tout, tu as le droit d’exprimer tes sentiments comme tu l’entend. c’est aussi ça le net. Vu ton style d’écriture et le fait que tu était quand même pas mal remonté, je pensais que ce billet serait encore plus grinçant !!! mais c’est bien. Les idées sont claires et je suis d’accord avec ton analyse. Bonne continuation donc et à bientôt… je crois qu’on se croise de temps à autres sur certains forums, alors à+

    1. Pour le côté grinçant, je dois dire que je me suis auto-censuré pour éviter que cela parte dans des règlements de compte du genre : « on prend les sécateurs et on vise les bijoux de familles ».

      J’aurais fait cela à une époque, mais je me suis aperçu avec le recul que c’est inutile.

      Le prochain en vrac’ va être un chef d’oeuvre de poésie et d’humour tendre. J’ai déjà les phrases en tête. Il ne me reste plus qu’à les mettre sur « papier électronique ».

  10. Bon retour et continues tes tests et commentaires de la manière qui te convient le mieux!

    Je suis heureux dans mon ménage ArchLinux/XFCE et ce depuis 2009 ou 2010, je ne m’amuse donc plus à « tester » tout ce qui passe.
    Et dans la même optique que « Troupier » , c’est par tes billets, en autres, que j’arrive à me tenir au courant et à tester si cela a piqué ma curiosité.
    Que se soit du fork ou du frais, innovant … ou pas!

    Bonne continuation.

  11. Après tout, que plein de forks apparaissent et disparaissent au bout d’une heure ou d’un an, est-ce que ça pose vraiment un problème ? Non, ça ne dérange absolument personne.
    Au-delà, dans ma réflexion actuelle, je constate qu’aucun fork n’a jamais fait l’effort de prendre comme cible les windows natives, avec un bureau très proche de W$, des install genre .exe, etc. Même ubuntu et mint ne s’intéressent pas réellement à eux.

    1. Après tout, que plein de forks apparaissent et disparaissent au bout d’une heure ou d’un an, est-ce que ça pose vraiment un problème ? Non, ça ne dérange absolument personne.

      Gaspillons, gaspillons, il en restera quelque chose : des entrées dans le musée de l’informatique libre 🙂

      Au-delà, dans ma réflexion actuelle, je constate qu’aucun fork n’a jamais fait l’effort de prendre comme cible les windows natives, avec un bureau très proche de W$, des install genre .exe, etc

      Mmh ? Quand on voit le nombre de distributions qui miment l’interface générale de MS-Windows, on est en droit de penser l’inverse, non ?

      Installation genre exe ? Ca existe pas avec des outils à la gdebi par exemple ? Et puis, il y a une logique différente qui date des débuts des systèmes GNU/Linux et reprit par Apple : les dépots devenus magasins d’applications.

  12. Ubuntu, Fedora*, OpenSuse* pour les OS Desktop utilisables out-of-the-box.
    Debian, Arch, Gentoo pour d’autres usages (mais conviens aussi en desktop).
    6 distributions, pas une de plus. Toutes les autres n’ont franchement pas grand chose a apporter et je doute que leur existence ou non-existence change quelque chose au paysage de Linux**.

    Mon seul souhait est que les distributions alternatives se transforment en meta-paquets installable sur ces 6 distros de base (comme par exemple xubuntu-desktop qui permet d’avoir une install de Xubuntu)

    * a Fedora et OpenSuse on peut associer RHEL et SLED, qu’on peut considérer comme versions LTS commerciales.
    ** Après il faut aller voir du coté des BSD pour avoir quelque chose qui change vraiment la donne.

    1. Houla, tu sarcles quand même pas mal. Je serais un peu moins rigide. Il y a quelques autres distributions qui sont intéressantes. Inutile d’être dans l’exagération.

      Tu fais quoi des distributions spécialisées, genre pare-feu ou serveur ?

      1. « Tu fais quoi des distributions spécialisées, genre pare-feu ou serveur ? »
        Par meta-paquet. Inutile de refaire tout un système pour mettre en place une seule application.

        Certaines distributions y arrivent très bien. ElementaryOS par exemple, il suffit d’ajouter un dépot et d’installer pantheon-desktop pour avoir cette interface sans avoir a installer tout un OS.

        Il y a plein de distributions alternatives qui proposent des choses sympa que je n’ai pas pu essayer parce que je n’avais pas envie d’installer un système complet (Crunchbang ou Voyager par exemple)

  13. En pratique ? Suffit de voir tasksel sur Debian (l’écran de sélection « Serveur web », « Serveur de courrier », etc), ça marche plutôt pas mal.

    Slackware ? Oui, historiquement, c’est une distro importante. C’est avec Slackware que j’ai découvert Linux. Mais aujourd’hui ? Est ce que c’est une distro vitale a l’écosystème ? J’aurai tendance a dire non… Après, libre a ses utilisateurs de la maintenir, c’est une bonne chose qu’elle soit encore lá, je dis juste que si elle n’était plus là on ne perdrais rien á ce qu’on a déjà.

    1. Ouais. Mais Debian, tout comme ArchLinux, Fedora ou autre n’est pas l’alpha et l’oméga. Et il suffit que les dénominations soient un peu trop proches.

      Voire disparaître la Slackware, désolé de le dire aussi cruement, ça me ferait mal au cul.

  14. Déjà de retour, mais comme dit plus haut, je savais bien que cela n’allait pas durer trop longtemps.

    Tu le dis très bien, la toile est grande, si on n’apprécie pas tes coups de gueule et tes prises de positions, on va voir ailleurs.

    Je trouve personnellement qu’il faut des blogueurs comme toi pour nous rappeler qu’on ne vit pas dans le monde des bisounours, et que même si nos sommes satisfaits de nos distributions respectives, il faut aussi savoir les critiquer, et savoir où l’on veut nous emmener.

    Continue comme tu l’as toujours fait, mets les pieds dans le plat et les grincheux, genre dans lequel je peux me placer pour certains de tes articles car ils viennent titiller mes convictions, devront prendre le temps de se poser les bonnes questions.

    A plus.

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