Vieux Geek, épisode 207 : Shogo MAD, le FPS pour les fans de gros robots :)

De nos jours, les jeux type FPS sont monopolisés par les clones sans fin de Call of Duty ou encore des univers à la Doom. Soit des militaires armés jusqu’aux dents, soit des vengeurs de l’humanité débordant de testostérones… Quel grand choix !

Je dois dire que je regrette parfois la fin des années 1990 et le début des années 2000 où on avait aussi bien des titres inspirés horreur (comme avec Blood II), d’autres plus films d’espion (Golden Eye sur N64) pour prendre deux exemples parmi d’autres.

Cependant, il y a eu un FPS un brin bizarre, qui parlerait plus aux fans de gros robots à forme humanoïdes, du genre Mazinger Z, Great Mazinger, UFO Robot Grendizer. C’est Shogo MAD (pour Mobile Armor Division) publié en 1998 par Monolith qui avait sorti auparavant un certain… Blood dont j’ai parlé en octobre 2019.

Dans ce FPS assez scénarisé – même un peu trop pour un FPS – on a du combat classique à pied, mais aussi en mecha. En ce qui concerne l’importance d’un scénario pour un jeu vidéo, j’aime cette remarque de John Carmack :

Story in a game is like a story in a porn movie. It’s expected to be there, but it’s not that important.

Ce qu’on peut traduire par :

L’histoire d’un jeu est comme l’histoire d’un film porno. On s’attend à ce qu’elle soit là, mais ce n’est pas si important.

La poésie, c’est tout un art !

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Vieux Geek, épisode 206 : Wolfenstein 3D pour Apple IIGS, le port le plus étrange du grand-père des FPS.

S’il y a un titre mythique dans le domaine du FPS (First Person Shooter), c’est celui que l’on considère être le grand-père de tous, j’ai nommé Wolfenstein3D qui sera le premier coup majeur d’id Software en 1992 avant le deuxième coup qui sera Doom, fin 1993.

Il existe des versions de Wolfenstein3D pour de nombreuses plateformes, dont la plus que censurée vers pour SuperNintendo. Mais je vais aborder une version qui est moins connue et qui est sûrement la plus ambitieuse de toute, celle pour l’Apple IIGS. Pour mémoire, l’Apple IIGS est l’ultime avatar de la famille des Apple II. Commercialisé entre 1986 et 1993, il propose par défaut un processeur 65C816 (un 6502 amélioré), 256 Ko de mémoire vive, mais il est surtout fortement extensible.

C’est grace à la bible Apple IIGS France – dont je vous conseille la lecture – que j’ai pu enfin lancer et jouer avec ce jeu mythique en émulant un Apple II GS gonflé aux hormones : 4 mo de mémoire, carte accélératrice zipGS à 8 Mhz.

En ce qui concerne l’histoire du développement de Wolfenstein3D pour Apple IIGS, il faut savoir que le processeur de la SuperNintendo et de l’Apple IIGS sont proches. Donc, quand le développement de la version SNES de Wolfenstein3D est annoncée, les espoirs d’un port sont grands.

Après diverses péripéties – dont la publication du code source de Wolfenstein3D dès le milieu de l’année 1995 – ce qui empêche de vendre le port du jeu, l’adaptation qui devait sortir en 1995 sort en 1998… Et elle est de toute beauté, spécialement quand on connait la machine utilisée !

Je vous laisse apprécier la qualité du port, même si parfois j’ai eu quelques ennuis de touches un peu trop sensibles. Dommage que je ne me suis pas souvenu du « cheat code » permettant d’avoir les armes supplémentaires du port, à savoir le lance-flamme et le lance roquette.

J’avoue que j’ai été bluffé par cette version assez mythique du port de Wolfenstein3D qui montre que des développeurs de talents sont capables d’exploits 🙂

Vieux Geek, épisode 204 : Unreal, première claque des FPS de 1998.

Pourquoi la première claque ? Car la deuxième sera assénée par un certain Half-Life premier du nom en novembre 1998. Mais revenons en juin 1998. Après 3 ans de développement, ce qui est une durée assez importante pour l’époque, Unreal est enfin publié par Epic MegaGames et distribué par GT Interactive. Sur le plan technique, c’est un bijou, et sans carte accélératrice de génération Voodoo 2 voire un SLI (ou duo) de Voodoo 2, vous risquez de vous retrouver avec un jeu qui ressemble à un diaporama.

GLQuake avait ouvert les hostilités en janvier 1997, Quake 2 les avaient continué en novembre 1997… Unreal douchera tout le monde en juin 1998.

Quant aux prérequis, c’est juste pour faire plaisir aux joueurs… Selon le PCGamingWiki, le minimum recommandé était à l’époque :

  • MS-Windows 95
  • Pentium 166 Mhz
  • 16 Mo de mémoire vive
  • 100 Mb de disque dur
  • Carte graphique compatible directX 5 avec 2 Mo.

Mais la réalité, même si je pense que le microprocesseur est sous-estimé, sachant que je n’avais vraiment eu de la fluidité qu’avec un Celeron 333 overclocké à 418 Mhz…

  • MS-Windows 98
  • Pentium II 266 Mhz
  • 128 Mo de mémoire vive
  • 630 Mb de disque dur
  • Carte graphique compatible directX 7 ou Voodoo 2 12 Mo.

Qui a dit gourmand ? 🙂

L’histoire est simple : on est un prisonnier anonyme à bord du Vortex Rikers qui arrive sur une planète inconnue pas franchement accueillante. Et dès que vous allez croiser le premier Skaarj, vous comprendrez que vous en sortir ne sera pas une partie de plaisir.

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Vieux Geek, épisode 190 : Mandrake Linux 5.1, première d’une longue lignée.

Dans l’épisode 189 de la série Vieux Geek, je parlais de la Kheops Linux 97. Moins d’un an après cette distribution, Gaël Duval propose une distribution dont il ignore que sa descendance continuera à exister 22 ans plus tard, la Mandrake Linux 5.1. Prenant comme base une RedHat Linux 5.1, il lui rajoute le tout jeune environnement KDE 1.0.

Il faut dire les choses comme elles sont. Durant une grosse douzaine d’années, en gros entre 1997 et 2009-2010, le monde Linux bouillonne d’innovations et chaque nouvelle distribution apporte son lot de nouveauté. Mandrake frappe fort en proposant KDE 1.0, comme Canonical mettra un grand coup en 2004 avec la Ubuntu 4.10 qui synthétisa les idées précédemment développées en les rendant plus accessibles.

Mais revenons à la Mandrake Linux, dont j’ai pu trouver la version 5.1 via archive.org. Vu son âge, la faire fonctionner dans un émulateur n’était pas des plus simples. L’installation est encore rustique, l’installateur graphique qu’utilise indirectement la Mageia 7 ne naissant que vers 1999-2000. On est donc confronté à un installateur texte, dont voici quelques captures d’écran.

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Vieux Geek, épisode 126 : OpenStep 4.2, l’ancêtre de MacOS-X…

S’il y a des OS mythiques qui ont existé en informatique, l’un d’entre eux vit encore un peu de nos jours, via sa descendance. Il faut remonter en 1985, quand Steve Jobs se fait mettre à la porte de l’entreprise qu’il a fondé 9 ans plus tôt, Apple.

Bien décidé à continuer d’apporter sa vision à l’informatique, il fonde NeXT. Entouré d’une fine équipe d’ingénieurs, il dirige la création d’un ordinateur, le NeXT et de son OS, NeXTStep.

Basé sur BSD et un noyau Mach, NeXTStep propose à partir de 1988 une interface graphique, avec des clins d’oeil au Mac et à son système. Contrairement à l’offre logiciel d’Apple, NeXTStep est dès le départ multi-tâches, multi-utilisateurs et surtout il offre une interface plus ou moins orientée objet qui reste abordable.

Cependant, le prix atrocement élevé du matériel fera que NeXT restera intimiste. Avec le retour de Steve Jobs dans le giron d’Apple, OpenStep verra le jour, et son ultime version, la 4.2 est celle dont je vais vous parler.

Sans un guide d’installation bien détaillé, j’aurais eu du mal à aller jusqu’au bout.

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