Vieux geek, épisode 46 : FreeSpire, ultime rebondissement de la saga Lindows.

FreeSpire, sortie en novembre 2007, est l’ultime étape d’une saga commencée en 2001, celle de Lindows. Replongeons nous donc fin 2001. Une petite entreprise décide d’attaquer le marché des utilisateurs de MS-Windows en proposant une distribution GNU/Linux avec une compatibilité avec les logiciels pour l’environnement de Microsoft en utilisant une base Debian et Wine dessus.

En clair ? Draguer ouvertement les utilisateurs de MS-Windows avec une distribution mimant l’apparence de MS-Windows XP. En 2001, c’était franchement osé de le faire. Le produit s’appellait Lindows.

Autant dire que du côté de Redmond, ça a été l’ouverture des hostilités. Distribution commerciale, elle fut obligée de changer de nom suite à un procès et devint LinSpire courant 2004. Entre 2001 et 2007, il y aura plusieurs versions, l’ultime étant la Linspire 6.0, basée sur Ubuntu et sortie en octobre 2007.

Cependant, le côté commercial du produit coupait la distribution d’une clientèle potentielle, une version communautaire, dans un premier temps non officielle sous le nom de SquiggleOS vit le jour, puis officiellement sous le nom de FreeSpire, en 2006. L’ultime version fut la FreeSpire 2.0.8, basée sur la Ubuntu 7.04 alias Feisty Fawn.

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Makulu Linux Aero, le retour de la « joke distribution » ?

Dans le petit monde des joueurs de Doom (la version historique, celle sortie fin 1993), il y a un terme spécifique pour les niveaux volontairement créés pour être horriblement durs ou moches : c’est que l’on appelle des Joke Wads.

Dans le monde des distributions GNU/Linux, le phénomène des joke distributions est moins répandu. À vrai dire, en dehors de certaines horreurs comme la distribution dont je tairais le nom pour éviter l’accusation d’acharnenement post-mortem.

J’ai pu lire sur Distrowatch qui centralise la vie des distributions GNU/Linux que la Makulu Linux Aero est disponible.

J’avais déjà parlé de la Makulu Linux en avril 2015. Ma conclusion était vacharde :

Dire qu’elle est inutile et qu’elle n’apporte rien au shmiblick ? C’est certain. Dire qu’elle cumule les erreurs dignes de faire fuir un utilisateur voulant découvrir les distributions GNU/Linux ? C’est certain aussi.

La voir se vautrer alors que je ne demande que le lancement de l’outil qui permet de gérer les dépots tiers ? Je veux bien qu’un environnement virtuel soit problématique, mais à ce point ?

Tout ce que je peux rajouter, c’est ceci : si cette distribution meurt avant la fin de l’année, cela m’en touchera l’une sans me faire bouger l’autre.

Voulant voir si c’était toujours une vaste blague de mauvais goût, j’ai décidé de disséquer l’annonce de publication… Et de lancer l’ensemble dans une machine virtuelle. Mais commençons par disséquer l’annonce de publication.

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En vrac’ de fin de semaine.

Avant de mettre la dernière main au tutoriel du mois de décembre 2015 que je propose concernant Archlinux, voici un fourre tout de liens.

Concernant le grand nain ternet.

Concernant l’informatique non-libre.

Concernant l’informatique libre et son ambiance si agréable.

Pour finir, sur le plan musical :

  • Vous aimez les voix à la Ronnie James Dio ? Mieux si c’est du chant féminin ? Alors jetez une oreille sur le premier EP des King Witch, « Shoulders Of Giants ».
  • Si vous êtes branchés psychédélique et space rock, il faut voir du côté des Celestrogramme et de leur album « Wish Vehicles« .
  • Le post-rock instrumental est plus votre domaine ? Alors, pourquoi ne pas essayer « The Pleiades » de Musicformessier ?

C’est tout pour cette semaine, et c’est déjà pas mal !

La guerre « systemd contre autres systèmes d’initialisation » se résume-t-elle à de la masturbation intellectuelle au niveau de l’utilisation en bureautique ?

Étant d’une grande curiosité intellectuelle, je me suis demandé si on pouvait vraiment constater une différence réelle entre une distribution propulsée par systemd et un système d’init classique comme OpenRC. Je parle d’une différence telle que cela saute aux yeux au point de provoquer une cécité immédiate.

Ici, c’est l’utilisateur bureautique qui parle. C’est le cadre qui est le plus important en ce moment, fin 2015, car les serveurs sont le royaume des serveurs unix et système apparentés, même si un roi peut toujours finir sur l’échafaud. On trouve du linux partout, sauf sur les machines de bureau.

Dans le cadre d’une utilisation bureautique pour voir si les différences sont flagrantes, j’ai pris une distribution qui propose les deux systèmes d’initialisation : la Manjaro Linux en « saveur » Xfce.

J’ai donc récupérer l’ISO de la Manjaro Linux 15.09 « classique » et sa version avec OpenRC. La seule différence visible, en dehors de la présentation générale et le jeu d’icones différents, c’est l’absence de certains outils sur l’image ISO de la version OpenRC : manque à l’appel des outils comme LibreOffice 4.4, Steam, quelques outils liés à internet (Pidgin, Mozilla Thunderbird) et quelques outils multimédia (comme VLC ou encore Guayadeque).

Je les ai installée dans les deux machines virtuelles VirtualBox pour comparer l’utilisation générale. La différence ici, c’est que l’ISO avec OpenRC ne propose qu’un installateur en mode semi-graphique.

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Slackware Linux « 14.2 » presque béta : deux ans d’attente pour « ça » ?

Mai 2015. J’écris un article sur la branche « current » de la Slackware Linux, 18 mois après la sortie de la version 14.1. Dans l’article en question, j’avais installé une Slackware Linux 14.1 avec KDE SC mis à jour par la suite. Je concluais l’article ainsi :

Le saut des versions en un an et demi est quand même impressionnant. Les logiciels proposés sont assez frais, et montre que l’une des plus anciennes distributions GNU/Linux encore en vie montre qu’elle sait se défendre.

Maintenant, reste à la question qui tue : à quand la sortie de la nouvelle Slackware Linux stable ?

Il y a une grosse semaine – au moment où je rédige cet article, le 26 novembre 2015 – un des grands noms du monde Slackware, Eric Hameleers, propose une version live de la Slackware Linux « 14.2 » (nom à officialiser) en presque béta.

L’annonce est classique, même si une phrase me fait penser que l’inutile guerre des systèmes d’initialisation continue de polluer la vie de la communauté linuxienne :

[…]Basically eudev contains the udev code as found in the systemd sources, but then stripped from all standards-violating systemd crap and with a sane build system.[…]

Comment traduire cela ?

Fondamentalement eudev contient le code d’udev que l’on trouve dans les sources de systemd, mais dépouillé de tous les merdes de systemd violant les standards et avec un système de construction saine.

Simple remarque en passant : je m’en contrefous comme de ma première couche culotte de savoir si ma distribution GNU/Linux se base sur sysVinit, OpenRC, runit ou encore systemd. Tout ce que je veux, c’est qu’elle fonctionne. Point barre.

Bref, passons sur cette inutile guerre, encore plus inutile que la guerre des éditeurs, à savoir vi(m) contre emacs, et revenons à la Slackware Linux Current. Pour changer un peu, je suis parti d’une Slackware Linux 14.1 avec uniquement Xfce dans une machine VirtualBox. J’ai décidé de virer KDE SC pour l’article en question.

Ensuite, comme pour l’article du mois de mai, après avoir fait prendre en compte les dépots de paquets pour la version current de la Slackware Linux, j’ai fait lancer le trio infernal pour la mise à jour :

slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all

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