Décidément, Archlinux par moment est un peu trop fraîche.

Il y a un peu plus de 14 ans, j’écrivais un billet plein de rancoeur. En effet, Archlinux avait été un peu rapide et était passé de Python 2 à Python 3 sans prendre trop de précaution. En 2010, Python 3 était à peine arrivé et la casse avait été flagrante. J’ai entre temps enlevé les commentaires, et je ne me souviens plus de leur contenu. Mais le plus important, c’est que le billet soit resté.

Cela s’est repassé récemment, mais avec un composant moins crucial que Python. C’est l’arrivée de SDL 3 accompagné d’une couche de compatibilité, du nom de sdl2-compat. Un peu à l’image du sdl12-compat qui permettait de faire fonctionner des logiciels en SDL 1.2 avec SDL 2.

Utilisant Archlinux avec les dépôts de tests – je sais, c’est pas bien ! – j’ai pu profiter d’une période où le paquet sdl2-compat n’était pas encore disponible pour rapporter des bugs. J’ai rapporté deux bugs qui empéchaient la compilation de l’émulateur Dosbox-X (bug 1, bug 2), et enfin un bug qui provoquent une distorsion audio dans Dosbox-X.

En dehors de Dosbox-X, j’ai rapporté un bug auprès du projet Caprice32 et un autre sur le peu actif dépôt de l’émulateur PCem. Autant dire que j’ai eu une semaine chargée côté rapport de bugs 🙂

Mais c’est la vie d’une personne qui aime à utiliser des logiciels en version de développement. Même si la plupart du temps, tout roule 🙂

Pour le problème du son de Dosbox-X, un correctif a été appliqué, et si le bug continue d’exister c’est pour apporter des informations complémentaires, comme un bug ouvert sur l’outil de suivi d’Archlinux.

L’arrivée du duo SDL 3 et sdl2-compat est un peu précoce, mais elle est moins génante que celle de Python 3 il y a bientôt 15 ans. Peut-être que les mainteneurs d’Archlinux sont devenus plus sages en vieillissant ? 🙂

Fedora 41 sur 6 mois, troisième point d’étape.

Nous voici donc au troisième point d’étape, publié dans la journée du 1er février. Après un deuxième billet plutôt calme, que donne celui-ci ?

La grosse nouveauté logicielle, c’est l’arrivée de Gimp 3.0rc2 sur la Fedora 41. Avec un peu de chance, la version 3.0 de Gimp sortira avant la fin de l’expérience avec la Fedora 41 ? Sinon, les mises à jour se sont succédées les unes après les autres, sans la moindre casse au passage. Ça fait plaisir d’utiliser une telle distribution – même si ce n’est qu’en machine virtuelle – dont la stabilité fait plaisir à voir, malgré son côté dynamique.

Côté émulateur, j’ai rajouté AppleWin pour Linux. Il y a sur le github associé l’ensemble des paquets à ajouter et une commande pour gérer un paquet rpm. Dommage qu’il n’y ait pas de fichiers desktop pour lancer plus facilement l’émulateur.

Les paquets que j’ai rajouté ?

  • cmake
  • xxd
  • libyaml-devel
  • minizip-compat-devel
  • libpcap-devel
  • boost-devel
  • ncurses-devel
  • libevdev-devel
  • qt6-qtbase-devel
  • qt6-qtmultimedia-devel
  • SDL2_image-devel
  • libglvnd-devel
  • rpm-build

La preuve en action ? L’écran d’accueil du port pour Apple II d’Attack of the Petscii Robots.

Donc pour le moment, tout va bien. Espérons que ce soit le cas par la suite… À suivre donc dans un billet pour début mars 2025.

Ah, la parenté entre Artix Linux et Archlinux…

Les deux distributions sont très proche, Artix Linux ayant commencé sa vie sous le nom d’Archlinux OpenRC avant de couper les ponts en ce qui concerne les paquets en provenance d’Archlinux.

Cependant, avec l’expérience en cours entamée le 23 janvier 2025, j’ai rajouté aussi une machine virtuelle Artix Linux avec Gnome. Bien qu’il n’y a plus d’images ISO avec Gnome, on peut utiliser une base Artix Linux Xfce et truander à partir de là, comme l’explique la vidéo ci-dessous.

Il me manquait deux logiciels sur l’installation d’Artix Linux Gnome pour être à égalité avec mon Archlinux Gnome. L’extension Gnome Shell Appindicator (précompilée sur Archlinux) et l’extension Gnome Shell Arch-update (disponible sur AUR).

J’ai donc récupéré la première extension via le site d’Archlinux et installé la deuxième depuis AUR. Et bien, ça fonctionne très bien. Capture d’écran à l’appui.

Ça a fonctionné car ce ne sont que des extensions pour Gnome, donc du javascript et du xml. Assez passe-partout donc. Néanmoins, on peut utiliser AUR sur Artix Linux, même si ce n’est pas franchement des plus conseillés. Les paquets binaires précompilés pour Archlinux ? À éviter comme la peste.

En tout cas que la manipulation ait fonctionné du premier coup est assez plaisant et amusant. Maintenant, il ne reste plus que 3 grosses semaines avant le bilan final de cette expérience qui a pris un peu plus d’importance qu’au départ.

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce dernier mercredi de janvier 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Facebook semble avoir une dent sur tout ce qui concerne linux… En effet, des posts ont été censurés voire des comptes bloqués pour avoir parlé de Linux. Dixit Distrowatch.
  • L’édition physique du jeu « The Key – episode 2 » est disponible sous la forme d’une cassette avec d’un côté l’espagnol, de l’autre l’anglais.
  • Pour les amateurs et amatrices de distribution GNU/Linux à base indépendante, je demande la version 4.7 de la Solus.
  • Un petit jeu tout simple a été publié pour la Global Game Jam 2025 qui a pour thème les bulles. C’est « Le Bubblo Massacro » un jeu de tirs sur bulles pour le Commodore 64. Simple, mais efficace !

Côté culture ?

Rien cette fois.

Pour finir, une petite vidéo en collaboration avec Baba Orhum concernant nos « pépites » pitresques du mois de janvier 2025.

Sur ce, bonne fin de semaine !

Avec OpenZFS, l’idéologie prend le pas sur le technique.

Vous allez me dire : « Oui, encore un article pour pousser une gueulante ». Oui et non. Car c’est un peu un mélange des deux.

OpenZFS, c’est un projet pour proposer un module noyau pour intégrer le support du ZFS d’Oracle.

Vous allez me dire, ZFS est à l’origine un projet de Sun puis d’Oracle, l’entreprise détesté par nombres de libristes, surtout vu le sort subit par OpenOffice.org. Même Linus Torvalds ne veut pas y toucher tant que la situation légale est éclaircie.

Je cite l’article avec la remarque de Linus :

Si quelqu’un ajoute un module du noyau comme ZFS, qu’il sache qu’il ne bénéficie d’aucun soutien. Je ne peux pas le maintenir et je ne peux pas être lié par les changements apportés au noyau par d’autres. Et honnêtement, il n’est pas envisageable d’intégrer ZFS avant d’avoir reçu une lettre officielle d’Oracle (signée par leur principal conseiller juridique ou de préférence par Larry Ellison lui-même) qui nous y autorise et qui stipule que le produit final sera sous licence GPL. Certaines personnes pensent qu’il est envisageable d’intégrer ZFS au noyau et que l’interface du module fait l’affaire. C’est leur décision, mais étant donné la nature litigieuse d’Oracle et les questions de licence, je ne me sentirais pas en sécurité si je le faisais

Autant dire que zfs et par extension OpenZFS ne sont pas en odeur de sainteté pour les développeurs du noyau. Pour bloquer l’intégration, certaines manipulations ont été mises en place, mais le plus simple est de voir cette vidéo faite en collaboration avec Baba Orhum :

Oui, la vidéo fait 27 minutes, mais vous aurez droit à tous les détails croustillants et vous verrez que les développeurs ont été un peu agressifs. Désolé, je n’ai pas trouvé d’autre mots. Enfin, vous verrez bien, c’est quand même bien mesquin au final !