Vieux Geek, épisode 237 : Mozilla Firebird, une préversion presque oubliée de Mozilla Firefox.

L’histoire du navigateur web Mozilla Firefox a été assez mouvementée durant ses deux premières années, de septembre 2002 à novembre 2004, l’époque des version 0.x.y. Si les 5 premières préversions s’appellait Mozilla Phoenix, nom qui avait du être abandonné suite à la demande du fabricant de Bios Phenix, les version 0.6.x et 0.7.x eurent pour nom, non pas Mozilla Firefox, mais Mozilla Firebird.

Les version 0.6.x et 0.7.x couvre l’année 2003 et le début de l’année 2004. Sauf erreur de ma part, la première version à s’appeller Mozilla Firefox remonte à début février 2004. Un article de Tom’s Hardware semble confirmer ce souvenir.

Mais à quoi ressemblait donc cette ancestrale version ? Je vous emmene en voyage en 2003… Ça va rappeler des bons et moins bons souvenirs à la plupart des personnes, mais c’est le prix de la nostalgie…

Évidemment, essayer d’utiliser un navigateur vieux de 17 ans sur la toile de 2020, cela tient de la gageure, voire du masochisme. Mais si vous avez envie de tester cette ancestrale version, la Fondation Mozilla conserve une archive sur leur serveur FTP.

Bonne (re)découverte 🙂

Vieux Geek, épisode 236 : L’Aigle d’Or, le vrai premier jeu d’aventure-exploration.

Dans un article publié le 16 novembre 2020, je parlais d’un jeu sorti sur Amstrad CPC pour un concours de développement créé en hommage à « L’Aigle d’Or » publié en 1984 par Loriciels sur Oric.

Il faut se replonger dans le contexte de l’époque. Le krach du jeu vidéo a laminé le monde des consoles de jeu. En 1984, les ordinateurs personnels 8 bits ont le vent en poupe. Il ne faut pas oublier que le Commodore 64 est vieux de 2 ans à l’époque. C’est l’année de sortie du premier Amstrad à cassette, du MO5 de Thomson pour citer quelques machines mythiques de l’époque. Il y a aussi les ordinateurs de la famille des Oric avec l’Oric 1 puis l’Atmos.

C’est sur les ordinateurs Oric que Louis-Marie Rocques se lance dans le développement d’un jeu d’aventure et d’exploration où le joueur doit trouver trois objets dans un chateau qui multiplie les pièges : un diamant bleu, un grimoire et surtout un aigle en or.

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Vieux Geek, épisode 235 : Arkanoid, le casse-briques des années 1980.

S’il y a un genre de jeu vidéo assez basique et pourtant prenant, c’est bien celui des casse-briques. Depuis le tout premier développé, Breakout par un certain Steve Wozniak en collaboration avec Nolan Bushnell et sorti en 1976, il y a eu de nombreux titres qui ont existé. Une franchise a particulièrement marqué les esprits, c’est Arkanoid et sa suite Revenge of Doh, les deux sorties en 1986-1987 sur borne d’arcade par Taito et portées sur la plupart des ordinateurs 8 et 16 bits de l’époque par Imagine.

Je me souviens encore du port très moyen sur Amstrad CPC – sur lequel je n’ai jamais dépassé le premier niveau – ou des ports de meilleurs qualité proche de l’arcade comme celui pour le Commodore 64.

Le scénario tient sur un ticket de métro : Suite à une attaque, le vaisseau Arkanoid est détruit. N’est rescapé que le vaisseau Vaus qui devra traverser 32 niveaux pour affronter et détruire le méchant Doh.

Oui, le scénario est simple, mais le jeu pose les bases de tous les casse-briques qui suivront : des briques qui résistent à deux chocs, d’autres sont indestructibles. Le Vaus peut voir sa taille grandir ou rétrécir, on peut récolter des lasers, devenir aimanté, bref, la panoplie qui s’est imposée comme un classique du genre.

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Vieux Geek, épisode 234 : Magic Desk, l’ancêtre minimaliste de GEOS

J’ai parlé dans l’épisode 230 de l’environnement graphique GEOS dans sa version pour Commodore 128. Bien que celui-ci exista aussi pour Commodore 64, ce n’était pas le coup d’essai de Commodore dans ce domaine.

En 1983, une cartouche proposée par Commodore dénommé Magic Desk poussait à l’extrème le skeuomorphisme de l’environnement de bureau.

C’est quoi le skeuomorphisme ? C’est juste : « […]un élément de design dont la forme n’est pas directement liée à la fonction, mais qui reproduit de manière ornementale un élément qui était nécessaire dans l’objet d’origine. »

Merci wikipedia. En gros, un dessin de calculatrice lancera une calculatrice. Une corbeille servira à virer les documents inutiles, etc.

1983 est une année importante pour l’informatique graphique. C’est l’année où sort le LISA d’Apple, qui propose la première interface graphique grand public – avec un bon compte en banque – qui se manipule à la souris, préparant le chemin pour le MacIntosh en 1984.

1983, c’est aussi l’année où Microsoft lance un projet dénommé « Interface Manager » qui deviendra en 1985 MS-Windows 1.0.

Magic Desktop est fourni sous forme de cartouche pour rendre le chargement quasi-instantané. Cependant, c’est plus un traitement de texte qu’un bureau à part entière. Pour comprendre pourquoi, je vous renvoie à la vidéo ci-dessous.

Comme vous avez pu le voir, c’était vraiment un projet assez restreint, même si certains effets sonores et visuels lui donnait un petit goût d’avancement. On peut penser qu’une suite était prévue, mais que le projet a dû être abandonné, le Commodore 64 étant essentiellement un ordinateur ludique… Et piloter une interface graphique utilisateur au joystick, c’est pas le pied !

Vieux Geek, épisode 233 : Ah, MS-Word 1.x pour MS-Windows :)

Dans l’article précédent de la série « vieux geek », je parlais de MS-Excel, usine à gaz s’il en est une. Cependant, son pendant litterraire, MS-Word n’était pas mal non plus à ses débuts. Surtout qu’il a commencé sa carrière en 1989 pour un certain MS-Windows 2.x.

Oui, cela fait plus de 30 ans que le premier MS-Word pour Windows est sorti. Et surtout, il avait une notion qui n’a été reprise que 18 ans plus tard avec la sortie de MS-Office 2007, le ruban. Largement moins ambitieux que son lointain descendant, est-il besoin de préciser.

Pour vous montrer ce prototype de l’infame interface ruban, j’ai donc créé avec PCem un 386 équipé de 2 Mo de mémoire vive, le tout avec le duo MS-DOS 3.3 et MS-Windows 2.11 pour 386.

Il est quand même étonnant de voir le niveau de complexité du premier MS-Word en interface graphique. Complexité qui n’ira qu’en s’accroissant au fil des années. Et surtout, c’était marrant de voir que le premier ruban était à peu près utilisable, contrairement à son lointain descendant 🙂

Vieux Geek, épisode 232 : Excel 1 pour Mac et 2 pour MS-Windows 2.x, les débuts d’une usine à gaz…

S’il y a bien un logiciel connu qui est l’exemple même de l’usine à gaz, c’est le tableur Excel développé par Microsoft depuis le milieu des années 1980. Il est tellement complet et complexe qu’on peut tout faire avec, sauf piloter une cafetière, et encore je ne suis pas certain.

Ayant succédé à Multiplan en 1985 sur les Macs d’Apple et en 1987 sur les PCs handicapés équipés de MS-Windows 2.x, dès les premières versions, on peut se dire que c’est une sacrée usine à gaz. Ne serait-ce qu’avec le nombre de fonctions proposées et supportées (une petite centaine ?) que dans les tailles des feuilles, qui proposent dès 1985-1987 quelque chose comme 16384 lignes 🙂

À l’origine, je voulais faire un article uniquement sur Excel 1.0 sorti en 1985 sur les macs de l’époque, mais j’ai décidé de rajouter la première version pour MS-Windows. Histoire de montrer les débuts d’Excel.

Vous avez pu le voir, on a déjà les prémisses de ce qui va devenir le synonyme du tableur. Rien que le nombre de fonctions disponibles est déjà impressionnant, surtout quand on sait que les versions en question date du milieu des années 1980.

C’était les premiers pas vers les versions qui permettront à Microsoft de faire taire la concurrence dans le monde bureautique. Qui n’a jamais roulés des mécaniques en disant : « Tu vois, j’ai fait un tableau croisé dynamique dans Excel » ? Qui ? 😀

Vieux Geek, épisode 231 : « Dune 2, la bataille pour Arrakis », l’ancêtre principal des RTS modernes

Si on parle de jeux RTS (Real Time Strategy), les premiers noms qui viennent sont StarCraft et StarCraft 2, Command and Conquer et sa suite Red Alert, sans oublier Total Annihilation. Plus récemment, les créations plus modestes mais quand même impressionnantes du 8-bit Guy avec Planet-X2 (pour Commodore 64) et Planet-X3 (pour MS-DOS compatible à partir du premier IBM PC, le 5150).

Mais ce serait dommage d’oublier le principal ancêtre de ce genre, « Dune 2, la bataille pour Arrakis ». Sorti en 1992 sur PC, mais aussi Amiga puis sur Archimedes, le développeur Westwood Studios nous pond un RTS matiné de wargame de toute beauté.

Surtout, il se base dans l’univers foisonnant de Dune – pas franchement super bien adapté par le film de 1984 – en permettant au joueur de partir à la conquête d’Arrakis. On peut jouer dans une des trois maisons qui se disputent la planète : les Atréides, les Harkonnens et l’invention totale (et sacrilège ?) des Ordos.

Le jeu pose les bases de ce qui fait le RTS moderne : récupération et gestion des ressources, construction de base, attaques des bases ennemies. Que du classique.

J’ai donc pris la version sortie en 1992 et j’ai fait chauffer Dosbox-X pour montrer le jeu en action.

C’est vrai que la version de 1992 a très mal vieilli côté graphismes, mais ce n’est pas le plus important. On prend du plaisir à jouer, même si dans le tutoriel, la période de récolte de l’épice est un peu longue 🙂

Une refonte du jeu a eu lieu en 1998 sous le nom de Dune 2000. Plus récemment, une nouvelle version sort sous le nom de « Empereur : La bataille pour Dune » que j’ai pu voir et qui est un petit bijou graphique, rajoutant un côté 3D au titre.

Même s’il a mal vieilli, je vous conseille de vous plonger dans ce RTS ancestral. Ce serait comme se faire la série des Doom-like sans tester au moins une fois le Doom de 1993. Ce serait dommage.

Vieux Geek, épisode 230 : GEOS 128, l’interface graphique du Commodore 128

Dans l’épisode 229, j’évoquais les Amstrad PC 1512 et 1640. En 1985, Commodore sort son nouvel ordinateur 8 bits, le Commodore 128. Compatible avec son petit frère le Commodore 64, c’est aussi un ordinateur qui en a dans les tripes.

Outre le fait qu’on peut utiliser le moribond CP/M, il est fourni avec une interface graphique pilotable au joystick (les souris sur les Commodore 8 bits, ça court pas les rues), du nom de GEOS.

Oui, une interface graphique en 1986. Plus utilisable que MS-Windows 1.0 (pas difficile), il est compatible avec le nouveau mode 80 colonnes du Commodore 128, au coût d’une interface monochrome 🙁

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Vieux Geek, épisode 229 : Les Amstrad PC 1512 et 1640

Amstrad est connu en informatique pour sa gamme d’Amstrad CPC et CPC+, ordinateurs mythiques sur lequel nombre de personnes ont commencé. J’en fais partie. J’ai déjà eu l’occasion de nombreuses fois sur le blog de parler d’Amstrad dans des billets vieux geeks ou encore à l’occasion de sorties comme celle de « The Shadows of Sergoth » en 2018.

Mais Amstrad a aussi proposé des ordinateurs compatibles PC. Le standard commençait à prendre son envol, et en 1986-1987, deux modèles vont sortir : les PC 1512 et 1640. Respectivement équipés de 512 et 640 Ko de mémoire vive, ils utilisaient un 8086 à 7 ou 8 Mhz (un monstre de puissance en comparaison du 8088 à 4,77 Mhz du premier IBM PC en 1981). Ils proposaient un ou deux lecteurs de disquettes en 5,25 pouces d’une capacité de 360 Ko.

Autant dire des monstres pour l’époque. À la différence des nombreux clones de PC de l’époque, en plus de MS-DOS 3.2, ils utilisaient GEM 2.0 comme interface graphique. Souvenez-vous qu’en 1985 MS-Windows 1.0 sortait. Autant dire que tout pouvait être mieux que le produit de Microsoft.

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Vieux Geek, épisode 228 : Magic WB, un Workbench plus joli pour l’Amiga.

Cet article est la suite de l’épisode précédent où je parlais de WindowBlinds. En effet, durant que je préparais et que j’enregistrais la vidéo sur WindowBlinds, je me suis souvenu de l’équivalent proposé pour le Workbench de l’Amiga, Magic WB.

L’AmigaOS avait – et a toujours – un excellent OS bien que son interface graphique fut un brin rustique jusqu’à l’époque de l’AmigaOS 3.5. Je n’ai connu que le Workbench 3.0 avec mon Amiga 1200 en 1994-1995. Mais je dois dire que je bavais d’envie sur les images du Magic WB qui paraissaient dans les magazines.

Cependant, installer le Magic WB tout seul ne suffisait pas. Il fallait rajouter – sauf erreur de ma part – les outils MUI pour Magic UI. Oui, c’est très inventif tout cela.

Magic UI est un ensemble graphique mis au point par Stefan Stuntz, développé entre 1992 et 2013 si j’en crois son site officiel, bien qu’il semblerait qu’une version majeure 5.0 soit sortie en 2015. MUI a été utilisé par de nombreux logiciels, comme des navigateurs web (iBrowse, Orygin ou encore Voyager), l’application de rendu Aladdin4D ou encore par l’environnement Ambient qui est l’interface graphique de MorphOS.

Magic WB a été développé par Martin Huttenloher. Il permet d’avoir un Workbench largement plus esthétique et plus agréable à l’oeil. Cependant, c’est un shareware assez limité sur certains plans, comme vous le verrez dans la vidéo ci-après. J’ai utilisé sa version 2.1p, librement téléchargeable sur Aminet.

Note : un bug de l’enregistreur a fait que je n’ai pas les sons de la machine virtuelle pris en compte 🙁

Vous avez pu le voir, on est dans un rendu qui est franchement plus joli, mais qui était parfois incompatible avec certains jeux. Car il faut rester honnête… En dehors du jeu, qui a utilisé une machine Amiga pour des tâches plus productives ? 🙂