Souvenirs d’un vieil internaute, épisode 4 : la suite Mozilla, ancêtre de Seamonkey.

Je vous invite à faire un bond de 20 ans dans le passé. Et même un peu plus. Nous sommes le 30 mars 1998 et ce qui devait être la base de Netscape 5 est publié en tant que logiciel libre.

Après avoir travaillé quelques mois sur le code source de Netscape 5, les développeurs de la future Mozilla Foundation (qui verra le jour en 2003) décide de se replier vers le code source de NGLayout (Next Generation Layout) qui devait servir de base à un hypothétique Netscape 6 et qui sortira en 2000 basé sur du code encore immature 🙁

Car il ne faut pas oublier qu’avant la sortie du duo Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird en 2004, la Mozilla Foundation propose une trousse internet avec les éléments suivants :

  • Un navigateur Web
  • Un client de courrier électronique
  • Un éditeur de pages Web
  • Un client IRC
  • Des outils de développement Web

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Souvenirs d’un vieil internaute, épisode 3 : les moniteurs de connexion.

Quand j’ai commencé à utiliser internet vers 1997, on était limité par la connexion très lente et aussi par le fait qu’on arrivait rapidement à des notes astronomiques à chaque nouvelle facture.

Jusqu’à l’arrivée des forfaits du genre 50 heures de connexion par mois comme celui proposé par Free pour 99 francs fin des années 1990 début des années 2000, forfait qui existe toujours, on ajoutait dans la trousse à outils un moniteur de connexion.

Cet outil permettait de savoir combien de temps cumulé de connexions s’était écoulés. Même si ce n’était pas des outils miracles, ça permettait d’avoir une première approximation de la douloureuse qui nous attendait dans les semaines qui suivaient.

Comme pour hamster, il me serait impossible de faire en fonctionner un, même en émulation. Je dois dire que l’arrivée d’une connexion en RNIS connue sous le nom d’itineris en France, puis mon passage à l’ADSL ont rendus ce type de logiciels obsolètes.

Si vous avez connu l’internet à l’époque de la bulle (1998-2001) les logiciels moniteurs de connexion ne vous sont pas étrangers. Et peut-être aussi familier que l’atroce chant de la porteuse pour une connexion par modem RTC.

Souvenirs d’un vieil internaute, épisode 2 : Hamster, le logiciel pour utiliser Usenet en hors ligne.

De mes débuts (été 1997) à l’arrivée à Arcachon et son ADSL 512 Kbps en 2002, j’ai été un grand utilisateur d’un outil qui permettait de gérer un accès aux forums de Usenet en étant déconnecté. Son nom ? Hamster.

Oui, le site pour la version française fait vieux, le code n’ayant pas bougé depuis l’année 2002. Non, je n’ai oublié aucun « 2 » dans l’année 🙂

Comme l’animal de compagnie, le logiciel récupérait les dernières modifications de vos forums usenet préféré et les stockait en local. On pouvait alors se déconnecter, répondre tranquillement, et se connecter à nouveau pour synchroniser les forums.

De nos jours, les forums Usenet ne sont plus fréquentés que par une minorité d’utilisateurs. Mon FAI actuel ne me propose même plus d’accéder à ce genre de forums, ce qui est dommage… Mais il faut dire que les réseaux (a)sociaux, les forums sur la toile, et les réseaux de micro-messages (comme Twitter et son clone libre Mastodon) ont pris le relai.

C’est dommage, car j’aimais bien cette ambiance, surtout quand j’utilisais un outil de lecture de forums Usenet un peu bizarre, Xnews.

C’est parfois douloureux d’être un vieux de la vieille sur Internet…

Souvenirs d’un vieil internaute, épisode 1 : l’arrivée de l’ADSL.

C’est en regardant une video du Bazar du Grenier que j’ai eu l’idée de cet article.

Alors que Fred et Seb parlent des années 1990, à un moment l’arrivée de l’ADSL est évoquée. J’ai eu une longue histoire avec l’ADSL (et son successeur le VDSL). Ma première connexion sans limite à l’internet fut grâce à l’ADSL. C’était en 2002, et j’avais quitté Gujan-Mestras (où je vivais depuis ma naissance) pour Arcachon.

Si ma mémoire était bonne, j’ai été connecté en utilisant le modem qu’on surnommait la Raie Manta. J’en ai parlé dans un billet vieux geek de septembre 2013.

Le modem n’était pas de la meilleure qualité, mais quel pied s’était de pouvoir rester connecter en continu sans craindre une facture astronomique tout les deux mois. Cela a été une libération, et c’est à cette époque que je suis devenu le geek à grosses lunettes que je suis toujours, même si mes lunettes ont diminué en surface.

Je dois dire que j’ai ressenti une nouvelle libération avec l’arrivée de la fibre optique, il y a une grosse année au moment où je rédige ce billet.

C’est officiel pour certaines personnes : utiliser un bloqueur de publicités, c’est la même chose que pirater.

Leo Techmaker, un youtubeur influent de 675 000 abonnés nous été un peu loin dans un tweet où il affirme que, capture d’écran à l’appui :

Je dois dire que le fil qui suit m’a permis de découvrir un outil dont j’ignorais l’existence et qui permet de combattre le deuxième fléau sur youtube que sont les sponsors et autres placements de produit. J’ai testé, et ça fait du bien 🙂

À vrai dire, cette lutte sans fin contre la pollution publicitaire ne date pas d’hier. Il y a 8 ans et 2 mois, donc en avril 2014 – à l’époque Google Plus existait encore – j’ai écrit un article qui parlait du côté « suicidaire » de se financer via les publicités, que ce soit sur Youtube ou ailleurs.

Rien que le titre : « Le financement publicitaire : c’est comme mettre sa tête sous le couperet de la guillotine en espérant qu’il ne tombe pas ? » vous permettra de voir qu’à l’époque les pro-publicité nous sortaient un message étrangement semblable à celui qu’on a l’habitude d’entendre de nos jours…

Je cite :

[…]
Selon moi, AdBlock Plus et la centaines d’autres plugins/addons disponibles représentent une nuisance grandissante pour les éditeurs de sites web, dans la mesure où la publicité est le seul financement réaliste et efficace existant pour eux; et si les éditeurs sont en danger, ce sont au final les internautes qui en pâtiront.
[…]
Le financement par la publicité est aujourd’hui incontournable. Les usages du web gratuit sont tellement ancrés dans les habitudes de consommation que c’est le seul modèle efficace et réaliste. Il a par ailleurs au moins trois grandes vertus:

– premièrement, il permet de faire connaitre sans aucune friction des services et des contenus. La barrière du payant ou du « freemium » rendrait l’accès à ces services nettement moins évident;
– deuxièmement, la publicité permet une démocratisation du web dans la mesure où elle permet l’accès aux contenus gratuit;
– enfin, Internet étant global, les budgets publicité des pays développés financent aussi l’accès des utilisateurs aux contenus dans les pays en développement. Une forme de redistribution qu’on oublie trop souvent !
[…]

On nous sert en gros le même discours depuis une décennie, avec des variantes en parlant carrément de piratage pour faire mieux passer le message. Continuer la lecture de « C’est officiel pour certaines personnes : utiliser un bloqueur de publicités, c’est la même chose que pirater. »