La deuxième guerre des navigateurs est-elle déjà terminée ?

Entre 1997 et 2002, la première guerre des navigateurs a eu lieu, et le résultat fût simple : Microsoft ayant encastré au maximum Internet Explorer dans les différentes versions de son MS-Windows 98 (avec Internet Explorer 4.01), 98Se et 2000 (avec Internet Explorer 5.0), Millenium (avec Internet Explorer 5.5) et XP (avec Internet Explorer 6.0) que les autres navigateurs internet ne pouvaient qu’être lentement vidés de leur sang. Je sais qu’il y a eu des projets comme 98lite pour enlever Internet Explorer, mais cela n’a pas vraiment changé la donne au final.

En 2002, Internet Explorer (sous ses diverses variantes) mangeait à lui seul plus de 90% des parts de marché des navigateurs internet. Ce n’est pas le tout jeune projet Mozilla (à l’époque une suite avec un client courrier et un éditeur de pages web) qui pouvait lutter. La sortie de Mozilla Firefox 1.0 en 2004 força Microsoft à ouvrir un oeil et faire renaître de ses cendres son navigateur internet et mettre près de deux ans à proposer Internet Explorer 7 sorti à peu près en même temps qu’un certain MS-Windows Vista.

Entre 2004 et 2008, Mozilla Firefox a eu les coudées franches pour croître en terme de parts de marché. Aucune concurrence sérieuse n’existait pour ralentir sa croissance. Mais en 2008, Google sort son navigateur, Chrome. Sur un graphique de StatCounter au niveau mondial qui montre les évolutions entre décembre 2008 et janvier 2016, on voit que le pic de Mozilla Firefox, c’est en novembre 2009 (31,82%). En janvier 2016, Mozilla Firefox arrive difficilement à 9,1%. Google Chrome ? 47,82%.

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Ah, l’inamour entre la blogosphère littéraire et les auteur(e)s auto-édité(e)s…

Depuis quelques temps, on assiste à une forme de guerre froide entre la blogosphère litteraire et les auteur(e)s auto-édités. Les coups volent bas, et on peut penser que c’est la norme dans cette guerre qui ne fait qu’une gagnante au final : l’industrie de l’édition classique.

Tout a commencé avec un article sur le blog de Sophie Adriansen, au titre franchement « aimant à clics » : « Je ne lis pas d’auto édition »

Outre le fait qu’elle dénonce l’acharnement des certaines personnes, elle y va aussi un peu fort avec le passage suivant :

Généralement, on choisit l’auto-édition parce que :

A – On a envie d’autonomie… de LI-BER-TÉ !!!

B – Son projet a été refusé par une ou plusieurs maisons d’édition !

(Rayez la mention inutile)

Puis, on décide quand même de continuer alors que les signaux étaient négatifs :

A – Parce qu’on pense être un génie incompris.

B – Parce qu’on retentera l’édition plus tard (sur un malentendu, on peut conclure) !

C – Parce qu’on est fêlé du bocal…

Sympathique comme morceau recopié d’un blog de BD, article intéressant soit dit en passant.

Comme le veux la troisième loi de Newton qui dit « L’action est toujours égale à la réaction ; c’est-à-dire que les actions de deux corps l’un sur l’autre sont toujours égales et dans des directions contraires. », un blogueur du côté de l’auto-édition réplique d’une manière tout aussi vive dans un article tout autant « aimant à clic » que l’article de Sophie Andriansen, « La liste noire des blogs et sites qui ne vous chroniqueront PAS ».

Outre le fait que c’est une attaque frontale contre la blogosphère littéraire, l’intro est déjà une mise en bouche qui laisse penser que le canon de 75 est de sortie :

[…]
Plutôt que de s’entredéchirer, je crois qu’il serait plus constructif pour les auteurs comme pour les lecteurs de signaler les blogs qui font preuve de sectarisme intellectuel, en se cantonnant aux œuvres traditionnellement éditées. Ceci, afin de ne pas perdre son temps et son énergie à contacter des blogueurs qui non seulement n’auront aucun intérêt pour ce que vous écrirez, mais, du haut de leur tour d’ivoire, vous jetteront à la figure leur refus plein de morgue.
[…]

Pour moi, ce n’est pas la réponse. Car les problèmes viennent des deux clans et des trous de fesses mal lavés en quantité proportionnelle. Je vais m’expliquer plus avant, ayant le cul entre deux chaises, étant blogueur (depuis 2005), et auteur édité (via Larousse) / auto-édité (via atramenta, les deux depuis 2014).

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De la sexualisation de tout et n’importe quoi et de l’entretien des stéréotypes sociaux.

Quand je vais faire mes courses alimentaires deux fois par semaine dans l’hypermarché du coin, j’ai tendance à constater qu’il y a une sexualisation croissante des produits.

Si certains produits sont par définition attribuables et destinés à un des deux sexes biologiques, on peut tomber sur des hérésies notoires. L’exemple le plus parlant, je l’ai trouvé sur ce compte twitter début décembre 2015.

On sent qu’on est tombé dans le marketing au sens le plus ignoble du terme. Tout pour se faire du pognon. À quand le papier toilette sexualisé ? On n’en est plus très loin, non ?

Mais cela répand encore plus les stéréotypes qu’on attribue aux deux sexes biologiques. Pour rester dans les trois premiers critères ? Sexe féminin : douceur, retenue, soumission. Sexe masculin : violence, explosif, dominateur.

Ce qui est plus que faux. Si c’était un caractère vrai de tout temps, dans ce cas, il n’y aurait jamais eu de nombreuses femmes célèbres dans l’histoire humaine. Vous voulez des exemples ? J’y viens.

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BlackLab Linux 7.01 : les créateurs ont-ils oublié de vérifier le fonctionnement de l’installateur ?

Fin mars 2015, je me fendais d’un billet assassin sur la Black Lab Linux 6.5. Cette distribution dérivée de la Xubuntu 14.04 LTS souffrait d’un mal étrange : celui d’avoir l’installateur qui se plante comme un MS-Windows Millenium sous amphétamines quand on veut utiliser une autre langue que l’anglais.

Près de 9 mois sont passés et la Black Lab Linux 7.01 a été publiée. Cette fois, la Xubuntu 14.04 LTS a été affublée d’une ergonomie et d’une présentation à la BeOS ! Après un look à la Amiga Workbench – quand la Black Lab Linux s’appellait encore OS/4 OpenLinux – les auteurs nous font une crise de nostalgie en reprenant BeOS sur le plan de l’apparence. Pourquoi pas ?

Comme pour tout article, je fais d’abord une première installation qui me permet d’avoir un premier aperçu de l’ensemble, faisant les captures d’écran lors d’une deuxième installation. J’ai donc lancé VirtualBox qu’on ne peut pas accuser d’être discriminatoire sur le plan de l’installation. Je ne compte plus le nombre d’Ubuntu officielles ou pas que j’ai pu installé en utilisant l’installateur dans la langue de Molière. Comme je le craignais, l’installateur s’est planté en beauté juste après l’installation de Grub ! À l’ultime étape ! Rageant, non ?

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Le pseudonymat, c’est bien. En abuser, ça craint.

Dans mon précédent article, j’ai posté un contenu que certains ont considéré comme acheté voire du publireportage déguisé. J’en veux pour preuve ce commentaire, dont voici les morceaux croustillants :

Ceci est un l’article acheté et un publi-reportage déguisé.
Tu viens d’accepter un pot-de-vin d’une entreprise, exactement du même type que celles que tu dénonces depuis des années. Tu commences petit : un petit privilège par ici, un petit service en plus par là, etc, puis tu montes en grade et tu finiras par ne plus prendre en considération que ceux qui viennent te promettre des avantages.
[…]
La pire couillonnade de cet article étant évidemment le passage suivant :
« Le but du projet est de pouvoir partir d’un ordinateur, même faiblement doté et de pouvoir faire ainsi de substancielles économies à terme, et donc de viser les professionnels en premier lieu. »
Ah oui, intéressant comme concept, les substantielles économies en payant pour des services buggés qu’on trouve fonctionnels en local sur une ubuntu 14.04…

Bref, inutile de continuer, la ligne éditoriale de ce blog est de plus en plus répugnante.[…]

Je vous laisse lire ma réponse complète à ce grand courageux qui traine dans la boue une des libertés d’internet : celui d’utiliser le pseudonymat.

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PubliAddict : Et merdre, j’ai encore eu raison une fois de plus… Comme c’est bête :)

Il y a un peu plus d’un an, je parlais de l’énième service de rémunération contre de la visualisation de publicités, PubliAddict en précisant que c’était la nouvelle tentative d’un modèle qui ne pouvait pas fonctionner, et qui n’a jamais vraiment fonctionné.

Dans le dit article, je sortais quelques phrases assassines du genre :

[…]
Si le site existe encore en 2016, ce sera beau pour lui ! 😀
[…]
Sans oublier que le principe du surf rémunéré a prouvé de nombreuses fois que cela ne fonctionne pas. Ou simplement pour les anciens inscrits, en respectant un schéma type pyramide de Ponzi.
[…]
En espérant que cela se produise, mais vu l’histoire du surf rémunéré, je reste plus que circonspect.

Le « cela » de la dernière phrase concernant le paiement des 30€, premier palier de rémunération.

Le fondateur de PubliAddict se fendit d’un droit de réponse que je repris verbatim. Le morceau de choix ?

[…]En définitive, Je pense que vous avez parfaitement défini votre statut de « vieil internaute ». Vous conseillez à quelqu’un qui a la possibilité de gagner quelque chose de fuir. C’est très curieux comme raisonnement. Je ne sais pas si nous existerons encore en 2016. En tout cas, nous avons suffisamment de fonds pour rémunérer nos membres pendant plusieurs mois.[…]

Il ne pensait pas si bien dire.

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Lettre ouverte d’un quadragénaire à la génération de ses parents.

C’est une lettre que j’avais envie d’écrire à la génération de mes parents. Celle née entre 1945 et 1955. Celle qui a eu la chance de profiter d’une croissance économique potable à leur entrée dans la vie active (fin des années 1960 début des années 1970).

Celle qui a eu l’opportunité d’acquérir un minimum d’expérience, de ne pas avoir à supporter trop longtemps leurs parents et grands-parents arrivant à l’age symbolique de la retraite. Celle qui a connu une époque bénie sur le plan culturel : les débuts du rock et de sa version plus dure, la période de gloire des monstres comme Pink Floyd, les Beatles, les Rolling Stones, Genesis, Led Zeppelin, Deep Purple. Pour rester dans les grands noms… Côté artistes ? Joan Baez, Joe Cocker, Jimi Hendrix, John Coltrane… Désolé pour les oublis !

Génération qui n’avait pas trop de questions à se poser quand elle perdait un emploi, elle savait qu’elle en assez aurait rapidement un autre. Celle qui a pu devenir propriétaire d’une maison ou d’un appartement en profitant des dévaluations plus ou moins proches des monnaies nationales et d’une inflation qui permettait de rendre les emprunts plus supportables.

D’accord, tout n’a pas été rose pour vous : les tickets de rationnement, les guerres de décolonisation, les deux crises pétrolières, la peur de l’apocalypse nucléaire. Le milieu et la fin de votre carrière professionnelle a rimé avec précarité puis pré-retraite pour éviter de gonfler les chiffres du chômage. Même si vous ne touchez pas des milles et des cents quand vous êtes retraités, au moins, vous touchez quelque chose.

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Makulu Linux Aero, le retour de la « joke distribution » ?

Dans le petit monde des joueurs de Doom (la version historique, celle sortie fin 1993), il y a un terme spécifique pour les niveaux volontairement créés pour être horriblement durs ou moches : c’est que l’on appelle des Joke Wads.

Dans le monde des distributions GNU/Linux, le phénomène des joke distributions est moins répandu. À vrai dire, en dehors de certaines horreurs comme la distribution dont je tairais le nom pour éviter l’accusation d’acharnenement post-mortem.

J’ai pu lire sur Distrowatch qui centralise la vie des distributions GNU/Linux que la Makulu Linux Aero est disponible.

J’avais déjà parlé de la Makulu Linux en avril 2015. Ma conclusion était vacharde :

Dire qu’elle est inutile et qu’elle n’apporte rien au shmiblick ? C’est certain. Dire qu’elle cumule les erreurs dignes de faire fuir un utilisateur voulant découvrir les distributions GNU/Linux ? C’est certain aussi.

La voir se vautrer alors que je ne demande que le lancement de l’outil qui permet de gérer les dépots tiers ? Je veux bien qu’un environnement virtuel soit problématique, mais à ce point ?

Tout ce que je peux rajouter, c’est ceci : si cette distribution meurt avant la fin de l’année, cela m’en touchera l’une sans me faire bouger l’autre.

Voulant voir si c’était toujours une vaste blague de mauvais goût, j’ai décidé de disséquer l’annonce de publication… Et de lancer l’ensemble dans une machine virtuelle. Mais commençons par disséquer l’annonce de publication.

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La guerre « systemd contre autres systèmes d’initialisation » se résume-t-elle à de la masturbation intellectuelle au niveau de l’utilisation en bureautique ?

Étant d’une grande curiosité intellectuelle, je me suis demandé si on pouvait vraiment constater une différence réelle entre une distribution propulsée par systemd et un système d’init classique comme OpenRC. Je parle d’une différence telle que cela saute aux yeux au point de provoquer une cécité immédiate.

Ici, c’est l’utilisateur bureautique qui parle. C’est le cadre qui est le plus important en ce moment, fin 2015, car les serveurs sont le royaume des serveurs unix et système apparentés, même si un roi peut toujours finir sur l’échafaud. On trouve du linux partout, sauf sur les machines de bureau.

Dans le cadre d’une utilisation bureautique pour voir si les différences sont flagrantes, j’ai pris une distribution qui propose les deux systèmes d’initialisation : la Manjaro Linux en « saveur » Xfce.

J’ai donc récupérer l’ISO de la Manjaro Linux 15.09 « classique » et sa version avec OpenRC. La seule différence visible, en dehors de la présentation générale et le jeu d’icones différents, c’est l’absence de certains outils sur l’image ISO de la version OpenRC : manque à l’appel des outils comme LibreOffice 4.4, Steam, quelques outils liés à internet (Pidgin, Mozilla Thunderbird) et quelques outils multimédia (comme VLC ou encore Guayadeque).

Je les ai installée dans les deux machines virtuelles VirtualBox pour comparer l’utilisation générale. La différence ici, c’est que l’ISO avec OpenRC ne propose qu’un installateur en mode semi-graphique.

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Slackware Linux « 14.2 » presque béta : deux ans d’attente pour « ça » ?

Mai 2015. J’écris un article sur la branche « current » de la Slackware Linux, 18 mois après la sortie de la version 14.1. Dans l’article en question, j’avais installé une Slackware Linux 14.1 avec KDE SC mis à jour par la suite. Je concluais l’article ainsi :

Le saut des versions en un an et demi est quand même impressionnant. Les logiciels proposés sont assez frais, et montre que l’une des plus anciennes distributions GNU/Linux encore en vie montre qu’elle sait se défendre.

Maintenant, reste à la question qui tue : à quand la sortie de la nouvelle Slackware Linux stable ?

Il y a une grosse semaine – au moment où je rédige cet article, le 26 novembre 2015 – un des grands noms du monde Slackware, Eric Hameleers, propose une version live de la Slackware Linux « 14.2 » (nom à officialiser) en presque béta.

L’annonce est classique, même si une phrase me fait penser que l’inutile guerre des systèmes d’initialisation continue de polluer la vie de la communauté linuxienne :

[…]Basically eudev contains the udev code as found in the systemd sources, but then stripped from all standards-violating systemd crap and with a sane build system.[…]

Comment traduire cela ?

Fondamentalement eudev contient le code d’udev que l’on trouve dans les sources de systemd, mais dépouillé de tous les merdes de systemd violant les standards et avec un système de construction saine.

Simple remarque en passant : je m’en contrefous comme de ma première couche culotte de savoir si ma distribution GNU/Linux se base sur sysVinit, OpenRC, runit ou encore systemd. Tout ce que je veux, c’est qu’elle fonctionne. Point barre.

Bref, passons sur cette inutile guerre, encore plus inutile que la guerre des éditeurs, à savoir vi(m) contre emacs, et revenons à la Slackware Linux Current. Pour changer un peu, je suis parti d’une Slackware Linux 14.1 avec uniquement Xfce dans une machine VirtualBox. J’ai décidé de virer KDE SC pour l’article en question.

Ensuite, comme pour l’article du mois de mai, après avoir fait prendre en compte les dépots de paquets pour la version current de la Slackware Linux, j’ai fait lancer le trio infernal pour la mise à jour :

slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all

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