Moderniser un tant soit peu la Parabola GNU/Linux-libre, est-ce possible ?

Dans l’article que j’ai consacré à la Parabola GNU/Linux-libre, j’identifiais deux points faibles. Le premier ? Un noyau linux-libre vieux de presque 9 mois, et une version obsolète de GNU/IceCat.

Corriger le premier point a été facile. J’ai récupéré le PKGBUILD du noyau linux-libre, j’ai changé le numéro de version et j’ai viré un patch qui ne s’appliquait pas à savoir le patch « 0002-fix-Atmel-maXTouch-touchscreen-support.patch ». Ensuite, en utilisant mon processeur en limitant le nombre de coeurs à 8 (en ignorant donc les 8 fils complémentaires du Ryzen7), j’ai dû attendre une bonne quarantaine de minutes pour que le noyau Linux-libre 6.12.4 soit disponible.

Même si cela a pris du temps, c’était mieux de faire ainsi. Je craignais que faire compiler le noyau sur ma vraie Archlinux provoque des problèmes.

La compilation d’une version à jour de GNU/IceCat (le Mozilla Firefox à la sauce FSF) – c’est-à-dire compenser les 4 versions ignorées – a été plus rocambolesque. Non seulement le PKGBUILD fourni par la Parabola est une purge sans nom, je me suis replié sur le GNU/IceCat disponible sur AUR… Ce qui a entraîné – et j’ignore pourquoi – la recompilation des outils Clang/LLVM en version 17.

Pour GNU/IceCat, j’ai dû laisser tomber. La compilation du paquet AUR clang17 provoquant une saturation mémoire et un gel complet de mon installation… Même avec 16 Go de mémoire et 4 Go de swap. Même en mettant l’option MAKEFLAGS="-j1", ça sature. J’ai donc décidé de reporter aux calendes grecques la compilation de GNU/IceCat.

Je comprends un peu pourquoi le paquet de GNU/IceCat n’a pas été mis à jour depuis plusieurs mois… Si sa compilation fait planter un serveur dédié, ça calme. Mais cela n’explique pas pourquoi le noyau est si vieux, surtout que j’ai pu le faire recompiler sans problèmes. À croire que les mainteneurs de Parabola GNU/Linux-libre n’en ont en presque plus rien à faire de la distribution. Je ne pensais pas le dire un jour, mais au final la distribution libre au sens de la FSF qui tient bien la route – malgré l’âge avancée de la logithèque proposée – c’est la Trisquel GNU/Linux qui a toujours une version LTS de retard sur le projet Ubuntu qui lui sert de fondement.

Ajout à 17 h 20, le 13 décembre 2024. J’ai fini par trouver une solution pour avoir la dernière version en date de GNU/IceCat. Je suis passé par l’énorme dépôt tiers Chaotic AUR (prévu à l’origine pour la Garuda Linux) et j’ai fait installé le GNU/IceCat disponible. J’ai ensuite désactivé le dépôt.

C’est moins propre qu’une recompilation en bonne et due forme, mais je n’avais pas envie de voir mon PC recompiler un logiciel dans une machine virtuelle qui giclera pour Noël.

En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce deuxième vendredi du mois de décembre 2024.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Rien cette fois-ci.

Sur ce, bon week-end !

Que devient la Parabola GNU/Linux-libre en cette fin d’année 2024?

La Parabola GNU/linux-libre, c’est Archlinux à la sauce Free Software Foundation alias la FSF. Elle est d’ailleurs listée dans les distributions recommandées par la FSF.

Quand on va sur la page de téléchargement des images ISO pour installer la Parabola – ou la migrer depuis une Archlinux, ce qui ne fonctionne pas au moment où j’écris cet article – on s’aperçoit que les images ISO, spécialement celle en ligne de commande date de 2022. On a droit à une image ISO – qui au 11 décembre 2024 – propose un noyau linux-libre 5.17.3, sachant que noyau LTS le plus proche est un 5.15.173, dixit kernel.org.

J’ai donc récupéré l’image ISO en ligne de commande avec systemd. Pour me rafraichir la mémoire sur l’installation en ligne de commande, je me suis basé sur le travail de Chennux qui a repris le guide d’installation pour Archlinux que je proposais il y a quelques années de cela.

Vu l’âge de l’image ISO, j’ai commencé par mettre à jour les paquets archlinux-keyring et de parabola-keyring avant de commencer l’installation à la main. Sinon, j’avais des erreurs à ne plus savoir qu’en faire 🙁

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En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce deuxième mercredi de décembre 2024.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Rien cette fois-ci.

Pour finir, les 5 premiers niveaux de « Santa’s Workout 4: Jingle all the way » qui m’ont parfois donné du fil à retordre.

Sur ce, bonne fin de semaine !

Un mois avec une Debian GNU/Linux unstable, point d’étape à mi-chemin.

Dans un article du 29 novembre 2024, j’abordais le remplacement une Siduction ayant explosé en vol – en partie par ma faute – par une Debian GNU/Linux unstable installée à l’origine avec une Debian GNU/Linux 12.8, puis passée en testing et unstable pour avoir la base sur laquelle je voulais expérimenter.

Le 1er décembre, je parlais des galères qu’avaient été l’installation des dépendances pour deux émulateurs que j’utilise quasiment au quotidien, à savoir le duo Dosbox-X (en version SDL 2) et Vice (en version GTK 3).

Je disais en fin d’article :

[…]Reste à savoir si avec de tels ajouts, je vais ou pas faire exploser en vol l’installation de Debian GNU/Linux unstable.

J’avais fait un clone de la machine virtuelle avant l’installation des dépendances, et pour le moment, je n’ai pas eu à l’utiliser. Le seul ajout notable que j’ai fait à la machine virtuelle ? Un avatar pour mon compte utilisateur.

J’ai eu aussi le plaisir de noter l’arrivée du noyau Linux 6.12 qui est le dernier LTS en date, dixit Greg Kroah-Hartman, le mainteneur des noyaux Linux LTS dans un message de la liste de publication officielle du noyau, concernant l’ultime version du noyau Linux LTS 4.19.

Le morceau de choix est le suivant :

Anyway, please move off to a more modern kernel if you were using this one for some reason. Like 6.12.y, the next LTS kernel we will be supporting for multiple years.

Que l’on peut traduire par :

De toute façon, passez s’il vous plait à un noyau plus moderne si vous utilisiez celui-ci pour diverses raisons. Comme le 6.12.y, le prochain noyau LTS que  nous supporterons pour de nombreuses années.

Mais le plus simple est de montrer la machine virtuelle Debian GNU/Linux unstable au bout de deux semaines de tests.

Vous l’avez vu, on a le dernier LTS officiel en date, celui qui sera au cœur de la Debian GNU/Linux 13 alias Trixie qui sortira mi-2025. L’ensemble répond encore au doigt et à l’œil. Pour le moment, je n’ai pas encore cassé ma Debian GNU/Linux unstable, ce qui prouve qu’elle est plus solide que la légende urbaine linuxienne le laisse croire 🙂

Cosmic Desktop alpha 4, on approche petit à petit de la version bêta.

Le 1er novembre 2024, je faisais un article sur la version alpha 3 du Cosmic Desktop Environment.

Je concluais ainsi l’article :

[…]
Évidemment, c’est encore trop tôt pour être utilisable au quotidien, mais cela donne un bon aperçu de cet environnement qui se fera facilement sa place au Soleil, surtout qu’il est conçu pour être portable sur les principales distribution GNU/Linux et pas uniquement sur Pop!_OS.

Cette fois, j’ai échappé à la recompilation de l’environnement, étant donné que la version alpha 4 est disponible – le 6 décembre 2024 vers 8 h 35 – sur le dépôt extra-testing d’Archlinux. La migration ne sera pas trop longue à faire je pense.

J’ai donc installé une Archlinux avec le Cosmic Desktop Environment en utilisant l’option advanced de l’outil Archinstall. Puis, j’ai mis tout à jour en activant les dépôts de test. Enfin, j’ai fait une petite vidéo pour montrer la version alpha 4 en action.

L’ensemble est toujours aussi plaisant à utiliser, malgré certaines catégories non encore implémentées dans l’outil de configuration. Il y a aussi un peu de franglais, mais c’est pas grave à ce niveau. J’ai cependant noté un petit régression ergonomique, l’absence de widgets pour réduire et maximiser les outils tiers, comme LibreOffice ou Mozilla Firefox.

Ce sera sûrement corrigé dans la version alpha 5, voire bêta 1 si toutes les catégories de l’outil de configuration sont fonctionnelles. Encore trop jeune pour être utilisé en dur, on s’approche cependant petit à petit de quelque chose d’utilisable sur le long terme.

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce premier mercredi de décembre 2024.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Rien cette fois-ci.

Pour finir l’article, une vidéo d’une partie de Dr Maria. Et oui, je me suis démené pour finir le deuxième niveau…

Sur ce, bonne fin de semaine !

Rajouter Dosbox-X et Vice, une sacrée galère sur Debian GNU/Linux unstable.

Juste un petit article pour vous partager une galère que j’ai eu à gérer. À savoir faire compiler les versions de développement de Dosbox-X avec SDL2 et Vice en interface GTK3.

Ce sont des paquets que je maintiens sur AUR, que ce soit la version stable ou de développement de Dosbox-X en SDL2 ou encore Vice avec l’interface en GTK3.

Je suis tellement habitué avec Archlinux d’avoir la plupart du temps les en-têtes pour compiler les logiciels que l’installation des paquets sur Debian GNU/Linux unstable a été un long et pénible parcours à effectuer.

1) Les paquets communs :

  • autoconf
  • bison
  • build-essential
  • flex

2) Les paquets pour Vice, en désactivant la compatibilité ffmpeg 4 (étant donné qu’il n’y a pas de paquets de compatibilité pour cette vieille version) et la création de la documentation (ayant un bug difficile à corriger avec Tex)

  • subversion
  • xa65
  • dos2unix
  • libasound2-dev
  • libgtk-3-dev
  • libglew-dev
  • libcurl4-gnutls-dev
  • libpulseaudio-dev
  • libevdev-dev

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Fedora 41 sur 6 mois, premier point d’étape.

Pour ce premier point d’étape du projet que j’ai entamé le 1er novembre, j’ai fait les mises à jour régulièrement, tous les 2 jours en moyenne pour m’éviter des attentes trop longues.

Sur le plan du gestionnaire de paquets, dnf 5 qui est fourni par défaut avec la Fedora 41 est plutôt véloce. Une vitesse qui rappelle celle de pacman sur Archlinux, donc autant dire que ça dépote.

Côté émulateur, je n’ai rien rajouté. Je reste donc avec le duo Dosbox-X (SDL2) et Vice, les deux basés sur le code de développement disponible. Il faudrait que je passe par des dépots Fedora Copr pour Dosbox-X (SDL2) en version stable, mais comme cette version ne m’intéresse pas…

Pour Vice, pas de nouveauté. C’est toujours une version 3.6.1 que l’on peut récupérer toute empaquetée. Je sais que c’est mal de dépendre sur des sudo make install et sudo make uninstall pour gérer des logiciels. C’est pour cela que je me limite à deux émulateurs gérés ainsi.

Les montées en version se passent sans problème. Mis à part que l’on est toujours avec un noyau 6.11.x au lieu d’un 6.12 auquel on pourrait s’attendre. En effet, j’ai pu apprendre qu’une « test week » pour le noyau Linux 6.12 se tiendra – aura eu lieu, tout dépend du moment où vous lirez cet article – du 1er au 8 décembre 2024.

J’ai fait deux ajouts. Le premier, c’est Gimp pour tester une version pré 3.0-RC1, comme celle fournie avec la Fedora Linux 41. Le deuxième, c’est de changer l’avatar de la page de connexion.

Donc pour le moment, tout va bien. Espérons que ce soit le cas par la suite… À suivre donc dans un billet pour fin décembre 2024.

Ce n’est pas parce qu’une expérience tourne court…

… Qu’il faut se priver d’en lancer une autre. Dans un article du 26 novembre 2024, je relatais mes mésaventures avec Siduction. Je terminais l’article ainsi :

Il faut savoir dire stop, ce que je fais aujourd’hui. Cependant, je vais relancer l’expérience avec une Debian Sid pure et dure avec Gnome installé. Une nouvelle expérience à mettre en place qui commence en ce 26 novembre pour un bilan final vers Noël 2024.

C’est donc chose faite et même si la documentation de Debian Unstable déclare, je cite :

[…]It is not a « rolling release », as no release-like quality assurance and integration testing is done on it.[…]

Qu’on peut traduire par :

[…]Ce n’est pas une « rolling release », car il n’y a aucune assurance qualité de niveau publication et les tests d’intégration ne sont pas fait dessus.[…]

On est maintenant au courant. Pour avoir la Debian unstable avec Gnome que j’ai mis dans une machine virtuelle, je suis parti d’une Debian 12.8 que j’ai migré sur testing, puis sur unstable. Bon, il reste des logiciels qui sont parfois cassés, mais pour les outils de haut niveau, je n’ai pas vraiment noté de régression remarquables.

Vous avez pu le voir, mis à part l’outil de gestion des dépôts qui pète un boulon et ne démarre pas, le reste répond au doigt et à l’œil. Je vais donc laisser cette machine virtuelle vieillir tranquillement, en faisant des mises à jour deux à trois fois par semaine. On verra quel bilan j’en tirerai pour Noël, et surtout pour savoir si elle sera moins explosée en vol que la Siduction.