Début de fin de règne pour la distribution Linux reine ?

La sortie de la version 11.10 de la distribution reine a été accompagnée de billets aussi bien positifs que négatifs.

D’ailleurs, il est étonnant de voir qu’aujourd’hui, sur distrowatch, pour la première fois depuis longtemps, ubuntu n’est plus n°1 en terme de pages vues quotidiennement… C’est sa dérivée, Linux Mint qui a pris le dessus, d’une courte tête.

LinuxMint devant ubuntu !

C’est franchement anecdotique, mais c’est quand même intéressant à noter pour mémoire, car cela doit faire pas mal de mois voire d’années que la première marche du podium n’avait pas été modifiée.

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Unity, un cul-de-sac à terme pour Canonical ?

Depuis deux versions de sa distribution Ubuntu, Canonical – qui a voulu se la jouer « cavalier seul »  – a décidé de proposer son interface nouvelle génération, Unity. Basée sur Compiz, elle fut d’abord proposée comme surcouche de Gnome 2.32, et a été adaptée pour fonctionner avec une version mixte de Gnome 3.2 (le terminal étant celui de Gnome 3.0.x par exemple).

Ce qui en a résulté une personnalisation qui nécessite de passer par CompizConfig parfois aussi pratique que la ligne de commande à coup de gsettings pour configurer certains points de gnome-Shell. Clapico propose quelques tutoriels pour personnaliser Unity. Sans oublier les articles disponibles sur ce sujet sur le-libriste.fr.

Il suffit de fouiller sur mes archives pour voir que faire fonctionner Gwibber est parfois assez acrobatique…

Dans la tradition du logiciel libre, un logiciel se doit d’être portable ; c’est à dire que les logiciels proposés doivent se compiler et fonctionner de manière indépendante en fonction de la distribution proposée.

Par exemple, modulo les patchs, c’est le même code source qui est proposé par la Document Foundation pour LibreOffice pour que celui-ci soit compilé pour une distribution à base de paquets debian, de paquets rpm, ou encore pour une archlinux ou une frugalware.

Idem pour des logiciels comme Mozilla Firefox, Chromium, etc… Ou encore pour les environnements de bureaux comme Gnome, KDE, Lxde, Xfce, etc…

Cependant, Unity est tout sauf facilement portable. Le projet qui englobe l’interface Unity, c’est Ayatana. Et le port d’Ayatana est un vrai chemin de croix.

Ce n’est pas moi qui le dit, mais un certain Devil505, un des principaux contributeurs de la distribution Frugalware Linux.

Je cite une partie de son article :

Il y a plusieurs mois, je m’étais lancé dans le projet de porter Ayatana (Unity+Indicators d’Ubuntu) sur Frugalware. Ce travail n’est pas de tout repos car il faut jongler entre les nombreux patchs d’Ubuntu. A l’époque, le projet Ayatana était encore jeune et je me disais que les patchs finiraient par être ajoutés en amont. A l’heure actuelle, les patchs sont toujours nombreux et je ne peux faire attendre le mainteneur de Gnome de Frugalware si celui-ci veut mettre à jour la dernière version de GTK+3 afin de trouver un patch compatible pour cette version par exemple. A noter que la « philosophie » de Frugalware est de patcher le moins possible. De plus unity et unity-2d ne sont pas franchement au point pour fonctionner sur une autre distribution qu’ubuntu ou l’un de ses dérivés.

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Et si on se faisait une Lubuntu à la sauce Archlinux ?

Lubuntu, c’est le mélange Lxde et d’Ubuntu. Aimant bien les trucs inutiles, j’ai voulu voir si je pouvais me faire un équivalent à cette nouvelle dérivée officielle d’ubuntu avec ArchLinux.

Même si le site officiel annonce que Lubuntu peut tourner avec 128 Mo, je vais être un peu plus réaliste, et utiliser une machine virtuelle avec 256 Mo de mémoire vive, 32 Go de disque, et un processeur 32 bits.

Oui, étant donné que Lxde est un environnement qualifié de léger, et dixit ses créateurs qu’on peut le faire fonctionner avec des machines datant de 1999, on va émuler une machine avec de très faibles ressources (contrairement à nos monstres de puissances qui sont parfois équipés d’octo-core, tout cela pour balancer des oiseaux dans des cochons, alors que pour envoyer Apollo 11 et ses congénères la puissance des ordinateurs était largement plus faible…)

Donc, voici les lignes de commandes que j’ai utilisé :

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-system-i386 --enable-kvm -m 256 -k fr -soundhw all -hda disk.img -cdrom archlinux-2011.08.19-netinstall-i686.iso -boot order=cd &

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Unity – Gnome Shell, deux interfaces pour un seul but ?

Dans le but de faire un article comparatif, j’ai récupéré une iso 64 bits post-béta 2 d’Ubuntu 11.10. La capture d’écran ci-dessous montre la date de récupération. Cela évitera toute polémique sur ce plan précis.

Récupération d'une ISO d'Ubuntu 11.10 post beta 2

J’ai ensuite directement lancé l’installation de la Ubuntu 11.10 dans une machine virtuelle VirtualBox. Une fois l’ensemble installé, j’ai lancé par 3 fois (on n’est jamais trop prudent) la vérification de présence de mises à jour.

Donc, à moins de tomber sur un miroir pas à jour (j’ai utilisé le miroir francophone officiel), la version de Unity proposée est à jour.

Aucune mise à jour disponible

Sous Unity, on trouve à la fois des outils de Gnome 3.2 (comme Nautilus ou le centre de controle), mais aussi des restes de Gnome 3.0, par exemple le terminal.

Nautilus 3.2 et Gnome-terminal 3.0 ?

J’ai pu noté avec intérêt la présence de Deja Dup (un outil de sauvegarde présent depuis la Fedora Linux 13).

Autre point intéressant, c’est que le dash se décale quand on déplace une fenêtre sur le coté. Cela me fait penser alors à la vue par défaut en mode « Applications » du Gnome-Shell.

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En vrac’ rapide et libre pour finir la semaine.

Pour finir la semaine, un petit en vrac’ rapide et libre.

Bon c’est tout car je commence à avoir les paupières qui se ferment toutes seules 🙁

Bon week-end !

La Trisquel GNU/Linux 5.0 : nouvelle version de la Ubuntu libérée.

J’avoue que parmi les distributions linux qui se veulent 100% libre, la Trisquel GNU/Linux est une de mes favorites, ne serait-ce que pour sa facilité d’utilisation et d’installation. J’avais parlé de sa précédente version stable il y a 6 mois de cela. La version 5.0 est sortie pour le Software Freedom Day, le 17 septembre.

Au menu, un noyau linux libre 2.6.38, Gnome 2.32 et LibreOffice 3.3.3. Mais trève de blabla, voyons ce que cette version a dans le ventre mis à part cela.

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PearOS 1.5 « Cheetah » : une dérivée d’Ubuntu pour rugir de plaisir ?

Derrière le clin d’oeil du titre à une marque de barre aux céréales chocolatée, PearOS 1.5 « Cheetah » (non, pas le chimpanzé qui accompagne Tarzan), mais le guépard, se cache une distribution francophone uniquement en 64 bits dont j’ai parlé de la version 1.0 il y a quelques jours.

Quoique Cheetah me rappelle quelque chose au niveau de ma « faible » culture informatique…

La sortie de la version 1.5 m’a donné envie de voir si son inspiration fauvesque est aussi prononcée que le fait penser le jeu de mot.

Pour la personne observatrice, l’icone qui gère les différents espace de travail contient une miniature d’une image bien connue… Mais dire laquelle, j’ai un énorme doute 🙂

Une icone de gestionnaire d'espace de travail assez "connue"

Mais le mieux, c’est d’avoir l’OS en question en action, pour savoir si l’on doit ou pas rugir de plaisir…

Dans cette petite vidéo, on a droit au démarrage, à quelques actions de base (recherche de programmes), navigation, quelques outils systèmes, bref, un aperçu d’ensemble de la distribution.

Les icones me font penser à une période de ma vie, quand j’avais une machine à base de processeur PowerPC… Qui a dit que j’ai l’esprit tordu ? Hein ? Qui ?

Maintenant, à vous de voir si le rugissement se justifie ou pas 😉

PearOS : une distribution « princesse royale » un peu différente des autres ? Et c’est agréable :)

J’ai parlé dans mon « en vrac' » récent de la distribution PearOS.

Ayant récupéré l’image ISO de la version 1.0 (la 1.5 sort le 1er septembre), j’ai voulu voir cette énième dérivée de la distribution reine en action.

Et j’avoue que j’ai été agréablement étonné. Basée sur la version Natty Narwhal, on trouve des éléments classiques : dock avec des icones type faenza, un moniteur d’information minimale en haut, mais aussi des éléments moins répandu, comme Opera (au lieu de Chromium ou de Mozilla Firefox), Clementine au lieu de Rhythmbox ou Banshee. Ainsi qu’un outil à la Ccleaner, Bleachbit.

Une icone Slingshot / Launchpad (qui me donne envie de rugir d’un coup) permet d’accéder à un panneau à la Unity / Gnome Shell et de jongler avec les applications disponibles.

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Ubuntu 11.10 : Oh, du cidre 5 étoiles…

J’ai récupéré l’alpha3 de la Ubuntu 11.10, puis je l’ai installé dans une machine virtuelle VirtualBox, histoire d’avoir Unity en action… Et les critiques acerbes qui m’avait été adressé sur des billets où je disais que Canonical pompait allègrement sur Apple et son MacOS-X tombent à l’eau. Pour mémoire, voici les deux billets en question : le premier et le second.

Sur le deuxième billet, j’avais fourni une capture d’écran de mon MacOS-X. Je la fourni à nouveau, histoire de rafraichir les mémoires.

fx-cocoa-widgets

Et désormais, c’est officiel… Voici une copie plus que complète du MacOS, version Canonical. Entre autre :

  • L’emplacement des boutons de gestion de fenêtre
  • Disparition des menus dans les fenêtres au profit de ceux dans la barre de menu, comme sur le Finder
  • La barre de lancement qui ressemble furieusement au dock du MacOS-X qu’on aurait mis verticalement et collé à gauche…

Le mieux, c’est une vidéo. On peut voir que certains logiciels n’ont pas été 100% adaptés, comme LibreOffice à ce genre de menus, et que c’est encore de la béta qui plante quand « on éternue devant ».

Maintenant, qui niera que Canonical s’inspire du Finder du MacOS-X d’Apple ? Des volontaires ? 🙂

Assiste-t-on à un murissement du marché des distributions GNU/Linux ?

Quand j’ai commencé à ce blog, il y a 5 ans et 9 mois environ, le nombre de distributions GNU/Linux vraiment différentes étaient intéressantes ; En septembre 2005, j’avais des distributions à base de paquets .deb (avant l’offensive *buntu), d’autres à bases de rpms, des distributions avec des formats de paquets exotiques, comme la feu nasgaïa, des distributions en meta-sources, d’autres copiant la hiérarchie windowsienne (GoboLinux), etc…

Cependant, depuis quelques mois, pour ne pas dire une grosse année, le choix s’est appauvri. On ne compte plus le nombre de ubuntu-like qui souvent n’ont changé qu’un ou deux logiciels / thèmes, les dérivées de la Fedora qui souvent rajoute des logiciels non libre par défaut.

Si on prend le top 10 actuel de distrowatch en cette fin juin 2010 :

  1. Ubuntu
  2. Linux Mint (ubuntu like)
  3. Fedora
  4. Debian, la mère d’Ubuntu sur certains plans
  5. OpenSuSE
  6. ArchLinux
  7. PCLinuxOS (mélange de Mandriva, Fedora et OpenSuSE)
  8. Puppy (basée sur Ubuntu, et largement dégraissée)
  9. CentOS (version libre de la RedHat Linux Entreprise)
  10. Sabayon (une gentoo pour humain)

Donc, 50% basé sur des paquets deb, 30% sur des paquets rpm, et les deux dernières sur des paquets tiers ou meta source.

Certains détracteurs disent qu’il y a des milliers de distributions linux… Mais combien de vraiment originale ? Pas grand monde…A noté l’absence dans le top 10 de grand noms, comme Gentoo, Mandriva, Slackware

Comme quoi le marché des distributions commence à murir, et même si un certain nombre de distributions dérivées d’Ubuntu sorte à chaque fois, rare sont celles qui arrivent à se démarquer vraiment…