Vieux geek, épisode 404 : Arena, l’un des premiers navigateurs web graphique…

Pour le 404e billet de la série Vieux geek, je me suis dit qu’un sujet en relation avec Internet était une obligation. Après m’être creusé la cervelle pour tomber sur quelque chose qui soit à la fois vieux et relié à internet – ce qui n’est pas évident – je me suis souvenu d’un navigateur web que j’avais croisé dans les années 1997-1998.

Son nom ? Arena. Développé au CERN puis par le W3C, Arena – qui a existé de 1993 à 1998 – était un des premiers navigateurs internet en mode graphique. Mais ce n’était pas qu’un navigateur. C’était aussi un logiciel qui permettait de tester des technologies proposées par le W3C en grandeur réelle alors que les navigateurs principaux de l’époque à savoir Netscape (jusqu’à sa version 4.0x) ou Internet Explorer (jusqu’à sa version 4.x) n’en faisaient qu’à leurs têtes.

Continuer la lecture de « Vieux geek, épisode 404 : Arena, l’un des premiers navigateurs web graphique… »

Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 32 : Dillo, le navigateur web minimaliste

De nos jours, si ce n’est pas Mozilla Firefox / LibreWolf / GNU Icecat, votre navigateur internet est une surcouche graphique au moteur Webkit / Blink, coeur de Chromium / Google Chrome.

On a ainsi une fausse diversité qui se résume à un quasi-monopole de Chrome et de ses projets « fils » : Vivaldi, Opera, Brave, etc.

Cependant, il existe un navigateur bien moins connu qui propose son propre moteur de rendu, j’ai nommé Dillo. Projet indépendant, basé sur fltk, il est plus que minimaliste : support des CSS assez limité, pas de support du Javascript pour citer les principaux manques.

Il faut dire qu’il est très léger : quelques Mo environ, à comparer à des monstres comme Chromium ou Mozilla Firefox qui dépasse largement les 300 à 350 Mo d’espace disque demandé.

Le développement continue sur github, à la page https://github.com/dillo-browser/dillo.

Mais le mieux, c’est de vous le montrer en action.

Vous avez pu le voir, on est dans du très rapide et aussi minimaliste que rapide. On est loin des usines à gaz que sont devenus les navigateurs internet en ce milieu des années 2020. Ça fait tout drôle à voir, surtout quand on est habitué à des sites dynamiques et « bling bling ».

Il devient quoi GNU/Icecat, le Mozilla Firefox à la sauce FSF ?

Dans le petit monde des navigateurs internet, il y a deux moteurs : celui de Chromium aussi connu sous le nom de Blink et celui de Mozilla Firefox, connu sous le nom de Gecko.

Et c’est tout. Pour les serveurs web, un navigateur sera reconnu comme Google Chrome ou comme Mozilla Firefox, plus rarement comme Safari.

Que ce soit pour Brave, Chrome, Opera ou encore Vivaldi, ou le nichesque Falkon (anciennement Qupzilla) pour KDE des sites comme Whatismybrowser ou encore sur la page dédiée de chez SmallSEOTools, la réponse restera la même : Chrome. Seul Gnome Web sera reconnu comme étant Safari, vous savez le navigateur maison d’Apple.

Dans le monde mozillien, que ce soit avec Firefox ou Librewolf et Waterfox, ce sera Mozilla Firefox qui apparaîtra. Seul Seamonkey est traité comme tel. N’oublions pas de mettre un voile pudique sur Palemoon qui mélange la paranoîa de ses créateurs et la continuation de technologies obsolètes comme UXP, continuation du XUL et des greffons NPAPI abandonnés par Mozilla Firefox avec la sortie de la version 57 en novembre 2017. N’oublions pas non plus la crise de nerfs quand en 2018 les mainteneurs de FreeBSD avaient voulu supporter le navigateur. J’ai failli oublier le TOR Browser, mea culpa !

Il ne reste plus qu’un navigateur dans la famille mozillienne dont je n’ai pas parlé, c’est GNU/Icecat, la version libérée – au sens GNUien du terme – de Mozilla Firefox.

Continuer la lecture de « Il devient quoi GNU/Icecat, le Mozilla Firefox à la sauce FSF ? »

Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 31 : Le navigateur web Arachne.

S’il existe bien deux douzaines de navigateurs web en mode graphique (Mozilla Firefox, Google Chrome, Opera, Vivaldi, Brave, Gnome Web, Konqueror, Falcon, Microsoft Edge, Safari, etc.), le monde des navigateurs web en ligne de commande est assez réduit. En gros – et en simplifiant largement – c’est le duo links / elinks qui mène la danse.

Cependant, ce serait oublier un autre navigateur, dédié à MS-DOS (et son clone libre FreeDOS), c’est Arachne Web Browser.

La version 1.99 est sorti fin 2021, uniquement pour MS-DOS, les versions plus anciennes étant disponibles pour le monde linuxien.

À l’image des navigateurs web modernes, il propose un système d’extensions avec des entrées plus ou moins variées.

Cependant, le mieux, c’est de le montrer en action. J’ai donc installé un FreeDOS 1.3 dans VirtualBox et j’ai rajouté avec fdimples le navigateur web Arachne. J’ai ensuite lancer le script setup.bat pour le configurer avant de faire l’enregistrement de la vidéo.

Vous l’avez vu, le navigateur souffre de pas mal de limitations (pas de support https natif, ni de javascript), mais pour les vieux sites statiques, ça peut toujours donner quelques résultats intéressants. Quoiqu’il faut vraiment le vouloir pour naviguer sur internet depuis un MS-DOS ou un FreeDOS.

Tous les goûts sont dans la nature, non ? 🙂

Vieux Geek, épisode 196 : Internet Explorer 5 pour Unix, le cadeau empoisonné de Microsoft pour Sun !

Dans l’épisode 195 de la série « Vieux Geek », je parlais de Spyglass Mosaic, origine du premier Internet Explorer. Celui-ci a eu une longue carrière, sa version IE 11 étant sorti en 2013 pour MS-Windows 7 et suivant. Il a aussi existé pour MS-Windows 10, soit 20 ans après sa version 1.0.

Il a aussi existé sur MacOS, sa dernière version ayant été la 5.2.3 pour MacOS-X 10.3 Panther en 2003. Cependant, une saveur moins connue a existé entre 1999 et 2001, pour les versions 4 et 5 du navigateur internet. Une déclinaison pour Unix. Non pas Linux, mais pour HP-UX et Solaris, à l’époque un produit de Sun Microsystems.

Même si Microsoft avait abandonné le développement d’un unix avec Xenix, le but était de pouvoir marquer des points dans la première guerre des navigateurs contre Netscape. En 1996, quand l’idée est lancé, Netscape est encore plus que largement dominant, et tout ce qui peut être grapillé contre lui est une bonne idée.

En cherchant un peu, j’ai pu trouvé un Solaris de l’époque (un 7.0 pour processeurs Sparc) avec un guide d’installation qui va bien, ainsi que l’archive de l’ultime version de Microsoft Internet Explorer pour Unix, le 5.0. La version 4.0 est sortie en 1998, la 5.0 en 1999 et l’ultime qui contenait un service pack en 2001. Le code était – à ce que j’ai pu lire – basée sur le moteur trident, donc le même que celui du navigateur pour MS-Windows.

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 196 : Internet Explorer 5 pour Unix, le cadeau empoisonné de Microsoft pour Sun ! »