Vieux Geek, épisode 274 : le standard MSX, précurseur oublié ?

Nous sommes en 1983 et l’informatique personnelle est éclatée dans de nombreuses marques dont les modèles sont parfois incompatibles entre eux.

Il y a – liste non exhaustive bien entendu – des fabricants comme Apple, Atari (qui a fait des machines 8 bits, moins connues que les ST, TT et autres Falcon), Commodore, Tandy, IBM et je dois en oublier un certain paquet.

Le problème est que chaque marque est incompatible avec les autres. Pour contourner ce problème, un standard est mis au point pour que plusieurs fabricants proposent des ordinateurs compatibles. En juin 1983, le standard MSX voit le jour. Les ordinateurs qui sont fabriqués en suivant ce standard sont produits par Canon, Casio, Panasonic, Sony, Toshiba, mais aussi des marques européennes comme Philips ou Schneider.

Le cahier des charges comportent les pré-requis suivant :

  • Un processeur Zilog Z80 (comme la série des ZX80/81/Spectrum de Sinclair)
  • Une mémoire vive allant de 8 à 64 ko
  • Une rom avec un Basic développé par Microsoft
  • Un processeur vidéo Texas Instruments TMS9918 (qui proposait des sprites hardware, une résolution maximale de 256×192 pixels en 16 couleurs maximum)

Par la suite, les normes 2, 2+ et Turbo-R sortiront améliorant à chaque fois l’offre. Mais il y a un problème de taille : les ordinateurs produits en suivant les normes en question sont quasi-inexistante en dehors du Japon. Quelques ordinateurs de la norme 2+ seront distribués en France, Espagne et Pays Bas…

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Vieux Geek, épisode 273 : « Atomic Runner Chelnov » ? Même « Shinobi » est plus facile !

En fouillant le blog à la recherche d’une idée d’un billet vieux geek, je suis retombé sur un billet écrit en mai 2015, où je parlais des bornes d’arcade que j’avais connu.

Je disais dans cet article :

[…]
Parmis les jeux qui m’ont marqués, il y a eu Shinobi (d’une difficulté monstrueuse) et sa suite « Shadow Dancer » (tout aussi difficile), Dragon Ninja, Bubble Bobble, Tetris – avec son cosaque qui était un brin casse noisette – ou encore Double Dragon (que les puristes finissaient à coups de manchettes).
[…]

Ma mémoire s’est mise en route et un titre dont la difficulté rivalise avec celle de « Ghosts’n’Goblins » m’est revenu à l’esprit : « Atomic Runner Chelnov ». Le scénario tient sur un ticket de métro poinçonné.

On est un mineur qui a été victime d’un accident nucléaire et on a acquis des pouvoirs surhumains. On doit ensuite traverser une demi-douzaine de niveaux qu’il faut connaître par coeur pour espérer survivre et même au niveau de difficulté le plus simple.

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Vieux Geek, épisode 272 : « Cabal », un jeu de tir bien marrant, surtout à deux.

Dans l’épisode 271 de la série vieux geek, je parlais du mythique « Operation Wolf ». D’autres studios de développement vont profiter du succès engranger par le jeu de Taito pour proposer leur variante. TAD Corporation en fait partie et en 1988, un jeu dénommé « Cabal ». C’est une borne d’arcade pour un ou deux joueurs – et c’est plus marrant et facile à deux – où l’on traverse des niveaux proposant 4 ou 5 écrans.

Le principe est simple : tuer sans être touché. Les ennemis sont nombreux, liste non exhaustive…

  • soldats simples
  • fusiliers marin
  • tanks
  • hélicoptères
  • avions de chasse

Sans oublier les boss tous plus durs les uns que les autres ou encore les grenades qui sont lancées par des soldats au loin. À chaque niveau, il y a une « barre d’énergie » qu’il faut vider totalement. Dès qu’on est touché, on perd une vie. Autant dire que la moindre erreur se paye rapidement. Mais voir les personnages courir comme s’ils étaient atteints d’une diarrhée fulgurante me fait toujours autant rire, même 30 ans après l’avoir vu pour la première fois.

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Vieux Geek, épisode 271 : Operation Wolf, un des pionniers du tir au pistolet optique.

Il y a des jeux qui ont marqué l’histoire du jeu vidéo. Doom en fait partie. La série des Super Mario aussi. Dans le domaine des jeux qui utilisaient sur les bornes d’arcades – ou sur les consoles – un pistolet qui servaient à abattre des ennemis, il y a bien sûr le mythique Duck Hunt sur la NES. En 1987, Taito propose un jeu de tirs dans ce domaine, mais qui a la particularité de se dérouler sur un écran défilant.

Ce jeu, c’est « Operation Wolf ». Sorti sur la plupart des machines de l’époque que ce soit les 8 bits comme le Commodore 64, l’Amstrad CPC ou encore le ZX-Spectrum, mais aussi sur les 16 bits comme l’Atari ST et l’Amiga.

Je me suis souvenu de ce jeu, alors que j’avais retrouvé un article parlant d’un jeu sorti uniquement sur Amstrad CPC de la gamme plus, Amiga, Atari ST et aussi le Commodore 64. Ce jeu, c’est « Space Gun ». Alors que j’ai été dans l’impossibilité de lancer « Space Gun » sur mes émulateurs, la faute à une protection contre la copie trop sensible, c’est quand j’ai utilisé Vice pour tester la version Commodore 64 que j’ai vu que c’était un énième clone d’Operation Wolf, qui rajoutait au défilement horizontal, un défilement vertical.

Le principe du jeu est simple : abattre les ennemis à l’écran, dans six niveaux. Ici, on se retrouve dans un pays d’amérique du sud en guerre. Grand classique donc.

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Vieux Geek, épisode 269 : Turrican de Rainbow Arts, un run’n’gun de haut niveau.

1990. Rainbow Arts propose un run’n’gun qui sort sur plusieurs ordinateurs : Commodore 64, Amiga 500 (qui sont les deux plateformes d’origine), mais aussi Atari ST, Amstrad CPC, ZX Spectrum et les consoles Mega Drive, PC Engine, GameBoy et Amiga CDTV.

C’était un jeu impressionnant sur ses plateformes d’origine. En 1990, le Commodore 64 souffle sa huitième bougie et les ordinateurs 16 bits ont désormais le vent en poupe. Ce qui n’empêche pas Manfred Trenz, qui est chez Rainbow Arts depuis 1987 de développer le jeu au départ sur l’honorable machine 8 bits de Commodore.

Ce jeu est le fruit de 13 mois de développement, et le résultat est époustouflant. Le scénario est assez bateau :

On se trouve dans une galaxie perdue, dans un monde constitué de cinq colonies, gérées par une intelligence supérieure dénommée Morgul. Suite à un incident, cette intelligence devient complètement incontrolable et devient méchante…

Pour combattre les dérives de cette intelligence, des scientifiques ont créé le guerrier Turrican. À vous de lui faire parcourir 13 niveaux dans 5 mondes pour détruire Morgul.

Le jeu est énorme : 1200 écrans pour les 13 niveaux à parcourir, il y a de quoi faire. Le personnage répond au doigt et à l’oeil, a un arsenal conséquent, bref, de quoi se bastonner de longues heures avant d’en voir la fin.

Mais le mieux est de montrer le jeu en action.

Vous avez pu le voir, le jeu est de très haut niveau pour le Commodore 64 qui vit ses dernières années commerciales. Il y a aura deux suites, Turrican II qui sera la dernière portée sur ordinateurs 8 bits en 1991. Un ultime volet uniquement disponible sur Amiga sortira en 1993.

Un jeu hommage a été développé dans les années 2000, c’est Hurrican dont le code source a été ouvert.