Quand Distrowatch propose un poisson d’avril qui dévoile les tendances paranoïaques d’une partie de la communauté libriste mondiale, doit-on en rire ou en pleurer ?

J’ai souvent dit sur le blog que je pensais qu’une partie de la communauté du logiciel libre était tellement enfermée dans ses principes qu’elle finissait par desservir l’intérêt de l’ensemble de la communauté. Le 30 mars 2015, j’en ai eu une preuve supplémentaire, via la gazette hebdomadaire de Distrowatch avec une information qui sent bon la marée :

« The systemd Project Forks the Linux Kernel » ce qu’on peut traduire par « Le projet systemd travaille sur sa propre version du noyau Linux ».

Après une introduction toute en pédagogie, on arrive au morceau de choix, que je copie ici :

[…]Now it appears as though the systemd developers have found a solution to kernel compatibility problems and a way to extend their philosophy of placing all key operating system components in one repository. According to Ivan Gotyaovich, one of the developers working on systemd, the project intends to maintain its own fork of the Linux kernel.[…]

Ce qu’on peut traduire par :

[…]Maintenant, il semble que les développeurs de systemd aient trouvé une solution des problèmes de compatibilité au niveau du noyau et un moyen d’étendre leur philosophie de placer tous les composants du système d’exploitation clés sous un seul référentiel. Selon Ivan Gotyaovich, l’un des développeurs travaillant sur systemd, le projet vise à maintenir sa propre version du noyau Linux.[…]

Dans cette phrase, rien que le nom du dit développeur devrait mettre la puce à l’oreille. Non seulement, Ivan Gotyaovich est introuvable sur DuckDuckGo, Google ou encore Yahoo, mais si on décompose le patronyme, le poisson montre ses écailles :

Got-ya-ovich = Got you ovich. Got you ? On peut traduire par : « Je t’ai eu ! » Le « ovich » ? Pour donner une consonnance russe.

Vous avez besoin d’une autre preuve ? Le dépot github en question n’a pas été modifié depuis sa création, le 18 mars 2015. Pour un dépôt devant maintenir un noyau linux, ça fait bizarre.

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Sabayon Linux : du sucré au boisé ?

Je n’ai jamais eu vraiment beaucoup de chance avec les Sabayon Linux. Ma dernière expérience en août 2013 ne m’avait pas vraiment convaincu Cependant, j’ai eu l’impression que la qualité était malheureusement de moins en moins présente. J’avais enregistré une vidéo fin février 2015 que je n’avais pas exploité jusqu’à la rédaction de cet article.

Je n’arrivais pas à faire démarrer des ISO de la Sabayon Xfce 15.03, avec un paquet monumental d’erreurs liées à squashfs. Peut-être un bug des ISO de la version Xfce de Sabayon ? J’ai donc voulu recommencer l’expérience en prenant une autre option, en me basant sur les ISO avec Gnome.

Ayant vu sur Distrowatch que l’ISO de la Sabayon Linux 15.04 était disponible, j’ai fouillé sur les mirroirs pour récupérer les ISO Gnome de la Sabayon 15.02.1, de la 15.03 et de la 15.04.

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En vrac’ rapide, plus ou moins libre.

Un petit en vrac’ rapide et partiellement libre pour continuer cette dernière semaine du mois de mars 2015

Dans le non-libre, deux ou trois liens intéressants :

Voila, c’est tout pour aujourd’hui !

Gnome 3.16 : une version de peaufinage ?

En ce 25 mars 2015, la huitième version stable de la génération 3.x de Gnome vient de sortir. Avec un effet d’annonce qui joue sur les chiffres, on apprend que Gnome 3.16 est le résultat de 6 mois de travail, intégrant 33 525 changements introduits par 1043 auteurs.

Le jour même de la sortie, les mainteneurs d’Archlinux propose Gnome 3.16 sur les dépots de tests de la distribution. J’ai donc installé une machine virtuelle avec VirtualBox, et en activant les dépots de tests pour récupérer directement Gnome 3.16.

Pour l’installation, je me suis basé sur le tutoriel que je propose mensuellement, le dernier en date au moment où je rédige cet article étant celui sorti le 1er mars 2015.

Sur l’installation de la base, j’ai activé les dépots testing, puis j’ai effectué la première mise à jour.

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Prenez une pincée de Debian GNU/Linux, une pincée d’Illumos, vous obtiendrez Dyson.

Dyson est un projet hybride intéressant. En partant de la Debian GNU/Linux (qui propose aussi des noyaux autres que linux avec des projets comme Debian GNU/kFreeBSD ou pour les plus que barbus, la Debian GNU/Hurd), le projet Dyson a une approche différente : celle de proposer le noyau illumos.

Illumos ? C’est le descendant du projet OpenSolaris mis à mort par Oracle après le rachat de Sun Microsystems en janvier 2010. J’ai parlé rapidement plusieurs fois du projet OpenSolaris sur mon blog, dans les années 2008 et 2009.

Comme pour le monde linuxien, Illumos propose le noyau, et il existe plusieurs distributions. Dans le domaine des version grands publics, il n’y a pas énormément de choix en dehors de la Dyson : OpenIndiana, OpenSXCE et XStreamOS.

J’ai décidé de parler de la Dyson, car c’est un projet qui est sur la liste d’attente de distrowatch depuis pas mal de temps. Depuis juin 2009 pour être plus précis : « Dyson (submitted on 2009-06-05) »

La dernière ISO installable date d’octobre 2014, et j’ai donc récupéré l’énorme ISO (100 Mo environ) depuis le répertoire http://ftp.osdyson.org/iso/2014-10-08/.

Ensuite, j’ai créé une machine virtuelle en utilisant le modèle « OpenSolaris 11.x » de VirtualBox.

Une fois la version « lacaille » lancée, on arrive sur l’installateur qui est en anglais du début à la fin.

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