Fedora Linux 17 alpha : un effet boeuf ?:)

Cette semaine, la Fedora Linux 17 alpha a été publiée. Du nom de code de « Beefy Miracle » (d’où le jeu de mots assez nul du titre), l’annonce de publication annonce pas mal de bonnes choses, dont la version 3.3.5 de Gnome, un noyau linux 3.3rc3, la dernière version de développement de Gimp, LibreOffice 3.5.0 et plein de bonnes choses.

Les notes de publications sont assez complètes. J’ai donc décidé de voir ce qu’apportera la future Fedora Linux 17, qui sortira, si on en croit la feuille de route, aux alentours du 8 mai prochain.

J’ai donc demandé la création d’une image disque toute fraiche de 32 Go, et j’ai lancé dans qemu l’ISO liveCD de Gnome en 64 bits de la Fedora Linux 17 alpha.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ dd if=/dev/zero of=disk.img count=32 bs=1G
32+0 enregistrements lus
32+0 enregistrements écrits
34359738368 octets (34 GB) copiés, 476,041 s, 72,2 MB/s

La bonne surprise, en dehors du démarrage rapide, c’est que le Gnome-Shell est directement lancé. La raison ? La présence de MesaGL 8.0 qui fait des miracles pour l’accélération 3D en mode logiciel 🙂

Phoronix en avait déjà parlé en novembre dernier. La sortie de MesaGL 8.0 permet donc d’avoir un Gnome-Shell presque partout, même si cela n’est pas l’idéal pour des logiciels ultra-gourmand en 3D 🙁

L’installateur est ce bon vieux Anaconda, qui fait toujours aussi bien son boulot, donc, pas la peine de s’étendre ici 😀

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En vrac’ rapide et bissextile :)

Un petit en vrac’ rapide pour ce 29 février 🙂

Bon 29 février 😉

Linux Mint Debian Edition 2011.09, 6 mois après, une occasion manquée ?

Il y a 6 mois, la LinuxMint proposait une nouvelle version de sa distribution en publication continue, la Linux Mint Debian Edition, basé sur le dépot testing qui donnera la Debian GNU/Linux Wheezy alias 7.0 d’ici la fin de l’année. J’ai donc voulu voir où en était ce projet.

J’ai créé un disque virtuel de 32 Go, puis j’ai lancé l’installation de la Linux Mint Debian Edition 201109 64 bits, récupérée via BitTorrent, en utilisant qemu-kvm.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ dd if=/dev/zero of=disk.img count=32 bs=1G
32+0 enregistrements lus
32+0 enregistrements écrits
34359738368 octets (34 GB) copiés, 369,42 s, 93,0 MB/s
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom linuxmint-201109-gnome-dvd-64bit.iso -no-frame --boot order=cd &

Après l’installation, j’ai eu l’invitation de passer à l’update pack 3. En suivant le tutoriel du site officiel de la LinuxMint, j’ai mis en place les modifications, puis lancé l’installation des mises à jour.

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GNU/Linux n’arrivant pas à s’imposer sur le bureau, est-ce un mal ?

Cette semaine, l’actualité GNU/linuxienne a été assez chargée. Entre l’abandon d’un greffon flash après la sortie d’Adobe Flash 11.2 (officiellement supportée durant 5 ans), l’annonce comme quoi CUPS abandonnerait certaines fonctions typiquement attachée à GNU/Linux, même si elles seront compensées par l’utilisation de technologie comme Avahi, on ne peut pas dire qu’elle soit joyeuse. Ah, si, ComiceOS, le clone plus ou moins bien réussi de MacOS-X basé sur une ubuntu est retourné à ses chères études et retourne à son vrai niveau technique, une béta mal dégrossie.

J’ai déjà abordé plusieurs fois ce sujet, dont ce billet d’octobre dernier. Cependant, Une raison que je n’avais pas abordé, c’est simplement que pour s’imposer un minimum sur le marché de l’environnement de bureau, il faut une unification intégrale, ce qui reviendrait à imposer au minimum :

  • Une seule interface graphique utilisateur
  • Un seul ensemble de logiciels bureautiques et d’outils en rapport avec l’internet
  • Un seul format de paquets, et d’outil pour ajouter des logiciels tiers

Bref, une seule distribution pour tout le monde. C’est le pari risqué de Canonical, risqué car c’est rajouté dessus la volonté de faire une interface graphique utilisateur qui malgré ses qualités et ses défauts n’arrive au final qu’à faire une chose : entraîner dans une partie de la communauté du logiciel libre et des distributions GNU/Linux un rejet limite viscéral.

Car, et je le répèterais jusqu’à ce que le message soit bien passé, le logiciel libre, c’est le monde du choix. Choisir son noyau (LTS ou « normal »), son format de paquets (rpm, deb, ou un format à la slackware / ArchLinux / Frugalware Linux, etc…), l’interface graphique que l’on préfère (Gnome, Kde, Xfce, RatPoison, WindowMaker, OpenBox, Lxde, Unity, etc…), son navigateur internet, sa trousse bureautique, etc…

On ne peut que saluer l’effort, que je considère comme vain et énergivore, de Canonical et de sa volonté d’imposer un environnement type unifié et unique.

Si un jour cela doit arriver, ce ne sera pas par la pression d’un acteur aussi puissant soit-il, mais par la volonté de la communauté de montrer ce qu’elle sait faire.

Car le monde GNU/Linux est avant tout communautaire, au sens noble du terme. Je vais donc finir ce court billet en citant un article que j’ai rédigé début janvier 2012 :

Mis à part Ubuntu, Fedora Linux (indirectement) et OpenSuSE, le reste est occupé par des distributions communautaires ou de type communautaire. D’ailleurs, cette année, la distribution communautaire ArchLinux fête ses 10 ans, Debian GNU/Linux ses… 19 ans ! CentOS ? 8 ans cette année.
[…]
Une distribution communautaire dépend des dons de ses utilisateurs, que ce soit en terme purement technique ou financier. Demander des fonds pour se financer, est-ce si grave ? Poser la question, n’est-ce pas y répondre ?

D’ailleurs, selon moi, une distribution communautaire aura, la plupart du temps, les reins plus solides qu’une distribution adossée à une entreprise. Pour une simple et bonne raison : pas d’actionnaires à qui verser des dividendes. Ce qui aide à la survie d’une distribution, même si des appels à donner arrive de temps à autres.

Bon samedi 😀

Un aperçu de Gnome 3.4 beta avec Frugalware Linux.

Le développement de Gnome 3.4 vient de franchir une nouvelle étape, la version béta étant depuis peu disponible.

J’ai eu envie de voir à quoi ressemblait l’environnement à l’étape béta de son évolution, voir quels changements avaient été introduit dans cet obscur environnement qui n’est pas officiellement supporté par la distribution devenue synonyme de Linux dans les médias grands publics 🙂

J’ai donc utilisé une Frugalware Linux 1.6, que j’ai passé en current, et j’ai rajouté le dépot [gnometesting] – en utilisant ce tutoriel de WeedFast – qui permet d’accéder à la version de développement de Gnome. Je tiens à remercier Bouleetbil et Baste pour le travail d’empaquetage effectué.

Donc, j’ai lancé une machine virtuelle Qemu (VirtualBox m’ayant méchamment planté Xorg il y a quelque jours), et fait une petite vidéo de l’environnement en action. La ligne de commande utilisé pour lancer l’environnement étant la suivante :

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk-frugal.img -cdrom frugalware-1.6-x86_64-cd1.iso -boot order=cd -no-frame &

kvm64 ? Un alias pour : qemu-system-x86_64 --enable-kvm -soundhw all -k fr -m 2048 -vga std -usb

Pour info, le menu utilisateur a été modifié pour permettre l’extinction au lieu de la mise en hibernation. Le reste étant sous-titré dans la vidéo.

Bon, il reste un gros mois avant la sortie de Gnome 3.4, prévue le 28 mars prochain. Et on verra bien si cet obscur environnement de bureau, car non officiellement soutenu par la distribution devenue synonyme de Linux dans les médias grands publics, saura se faire sa place 😀

 

Du triste état de la blogosphère libre francophone.

Je suis dégoûté, pour ne pas dire écoeuré de voir l’état de la blogosphère libre francophone. On ne compte plus à la sortie d’une nouvelle version majeure de Mozilla Firefox, de Chromium ou de VLC (pour ne citer les premiers exemples qui me viennent à l’esprit) des blogs qui nous pondent un article du genre : « Installer trouduc 14.50 sur ubuntu / Linux Mint », comme si les distributions GNU/Linux se limitaient à ce duo.

Plus rare les articles ayant le même titre remplaçant ubuntu par Fedora ou encore Debian voire Mandriva ou Mageïa. Pas que ce soit des articles complètement inutiles, mais cela passe souvent par des dépôts dont la stabilité n’est pas extraordinaire et pouvant – même si c’est rarissime – mettre en danger la distribution installée.

L’actualité du logiciel libre se limite-t-elle à dire aux utilisateurs lambda comment installer une version qui ne sera peut-être disponible que dans quelques semaines ou mois, quand la distribution utilisée proposera une migration vers une nouvelle version stable ?

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Systemd et Archlinux… Quand ça veux pas…

… ça veux pas. J’ai voulu essayer systemd sur ma machine personnelle aujourd’hui. Après avoir suivi le guide d’installation, assez simple soit dit en passant, j’ai redémarré et utilisé mon ordinateur toute la journée sans problème.

Ce soir, après avoir fait ma sauvegarde hebdomadaire sur DVD, j’ai eu besoin de retrouver un document mis de coté sur DVD il y a environ un mois. Et quand je veux insérer le DVD, l’assistant qui détecte le DVD et propose l’ouverture automatique ne pointe pas le bout de son museau.

Qu’à cela ne tienne, j’ouvre nautilus, et je double-clique sur l’icone du DVD… Et je me fais traiter comme du poisson pourri, m’indiquant que le média ne peut être monté. J’en profite au passage pour récolter des infos pour ouvrir un rapport de bug si nécessaire.

Le message d’erreur est étrange :

Error mounting: mount exited with exit code 1: helper failed with:
mount: mount point /media/cdrom does not exist

Décidant de vérifier que c’est bien un bug de systemd, je relance la machine en désactivant systemd, et miracle, l’assistant me propose d’ouvrir ou d’éjecter le DVD fraichement inséré.

Pour en avoir le coeur net, je recommence l’opération en laissant systemd activé, et bien entendu, ça bloque. J’ai donc ouvert un rapport de bug sur l’outil de suivi d’Archlinux. On verra bien si un correctif sera rapidement apporté 🙂

En attendant, et en espérant que le prochain Gnome ne sera pas super dépendant de systemd, je reste avec les vieux scripts de démarrage qui fonctionnent bien 😉

Un petit aperçu en vidéo de VideoLanClient 2.0

Alors que le paquet n’est pas disponible au moment où je rédige cet article, j’ai pris le paquet officiel de la version 1.1.13 et j’ai fait recompiler le code source de VLC 2.0.0 pour l’utiliser.

J’en ai profité pour faire une petite vidéo qui montre rapidement l’interface, et surtout le logiciel en action. Car il faut dire que la version 2.0 est puissante.

Le DVD utilisé ? Le DVD de « The Gift » du projet ThisOneIsOnUs.

J’ai choisi un titre bien énergique, dommage qu’il manque le son :]

De l’infantilisation des utilisateurs et de l’importance du logiciel libre sur le bureau.

Récemment, l’aperçu d’une fonctionnalité du futur OS d’Apple, 10.8 alias Mountain Lion a fait couler de l’encre numérique.

En effet, une énorme nouveauté est apparue : gatekeeper, qu’on peut traduire par gardien, mais qui serait plus au final un douanier.

En liaison avec le magasin d’applications d’Apple, cela permettra d’être tranquille : on pourra soit utiliser uniquement des applications en provenance du magasin d’applications d’Apple, soit les applications en provenance du magasin d’applications d’Apple et de développeurs autorisés, soit – et c’est le comportement actuel, de partout, et même des sites officiels des logiciels.

Tristan Nitot sur son blog a parlé en terme clair de ce douanier. Je cite la conclusion de l’article :

Au final, Apple joue sur la peur des utilisateurs et l’envie des développeurs d’utiliser des fonctionnalités innovantes pour gagner encore plus de contrôle sur son écosystème, aux dépends des utilisateurs. Je pense que c’est un modèle de société qui est à l’opposé de ce que je souhaite : je préfère la liberté et le désordre occasionnel à l’ordre parfait.

On pourrait se dire : c’est le patron de Mozilla Europe, qui produit un navigateur concurrent à Safari, donc il casse l’idée d’Apple.

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Sabayon 8 : la distribution qui pourrait presque faire de l’ombre à la Frugalware Linux et à la Archlinux ?

Dans le domaine des distributions à publication continue, deux grands noms : Archlinux et Frugalware Linux. Basée sur la méta-distribution Gentoo (qui se base sur la compilation intégrale du code source pour tous les outils sur une machine, sachant qu’il faut compter plusieurs heures pour LibreOffice par exemple), Sabayon est une distribution reprend les paquets précompilés de Gentoo » et les rend utilisable de manière conviviale.

J’ai déjà par le passé parlé de la Sabayon Linux. A l’époque de sa version 7 qui proposait déjà Gnome-Shell ou encore à l’époque sa version 6.

La sortie de la Sabayon 8 m’a donné envie de la tester à nouveau, histoire de voir les progrès effectués.

J’avais terminé l’article du mois d’octobre dernier ainsi :

De cette utilisation rapide de Sabayon Linux, je tirerais la même conclusion que pour la version précédente. Une distribution assez rapide au lancement, mais qui souffre d’un énorme problème de lenteur au niveau du gestionnaire de paquets. Et aussi, le gestionnaire de paquets qui n’est pas franchement des plus « parlant ». Je suppose qu’utiliser les outils en lignes pour gérer les paquets sont plus adaptés pour une distribution basée sur gentoo.

Cependant, vu que cette distribution vise un public moins « geek ou nerd » que sa base gentoo, avoir un gestionnaire de paquets un peu à la « Logithèque ubuntu » serait un bon point pour cette très bonne distribution, soit dit en passant.

Pour des raisons pratiques, dont une meilleure vitesse au niveau du disque dur virtuel, j’ai utilisé VirtualBox.

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