Il faut savoir tourner la page : mon départ de la partie technique de Tux’n’Vape.

Il y a une citation de Georges Clemenceau qui me plait particulièrement – une parmi d’autres – et la voici : « Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables, qui ont tous été remplacés. »

Le doux monde du logiciel libre en est la parfaite confirmation. Dans la vidéo ci-après, j’explique pourquoi au bout de deux ans je quitte le partie technique du projet que j’ai aidé à fonder.

Outre le fait que le projet était devenu la cible préférée des fouteurs de merdes de la youtubosphère linuxienne francophone – et mon départ vers Peertube n’avait rien changé au déferlement de haine, d’insultes et de menaces sur mon intégrité physique de la part de courageux anonymes – on arrive à un moment où il faut savoir tourner la page et laisser les projets techniques qu’on a lancé dans les mains de personnes que l’on considèrent être fiables.

Ma vie réelle étant plutôt occupée par des trucs complètement basiques, je n’ai pas le temps en ce moment d’évaluer des distributions en dehors de celle que j’utilise au quotidien. D’ici une grosse semaine, le temps libre redeviendra une réalité palpable.

Je n’ai pas grand chose à rajouter à ce que j’ai dit en vidéo, je vous conseille donc de la visionner en entier avant toute chose 🙂

Sur ce, bonne journée !

Guide d’installation d’Archlinux, version de juin 2019.

Voici la soixantième-septième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de mai 2019.

Note : des versions plus dynamiques sont disponibles sur mes espaces github et framagit.

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une image ISO intermédiaire créée avec l’outil Archiso. Au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er juin vers 8 h 35 du matin, l’ISO de juin 2019 n’est pas encore disponible.

Si vous avez besoin d’une image ISO en 32 bits, le projet archlinux32 vous en proposera une.

Côté environnements : Gnome 3.32.2, Plasma 5.15.x, Xfce 4.12.0 et Mate-Desktop 1.22.1 en gtk3, Cinnamon 4.0.10 et Deepin 15.10.1

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 4.0 à compter du mois de mai 2016.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Et si Tux’n’Vape disparaissait du jour au lendemain ?

Cette question m’est venue après les déboires de certains projets dont Antergos est l’exemple le plus récent. Aucun projet n’est éternel et croire le contraire est plutôt la preuve d’un manque de réalisme.

Qu’arriverait-il si du jour au lendemain, l’équipe dont je fais partie disait : « on en a assez, on arrête les frais ? » Si du jour au lendemain, nous enlevions les images ISO et nous demandions le retrait des liens au format torrent ?

Sur le plan technique, rien ou presque. Notre projet est une personnalisation de Manjaro dont la compatibilité est assurée à 99,99%. Contrairement à Antergos qui nécessite des actions spécifiques pour être archlinuxisée – cf la vidéo ci-après – une Manjaro Tux’n’Vape c’est du direct. Pas de dépot à désactiver, de manipulations plus ou moins bizarre. Autant dire que côté transparence, c’est difficile de faire plus simple.

Le gain immédiat pour l’équipe serait de ne plus avoir à payer de sa poche les frais d’hébergement. Même si ce n’est qu’une poignée d’euros chaque mois, c’est toujours mieux d’utiliser l’argent en question pour les dépenses de la vie réelle. Le projet Tux’n’Vape a été lancé pour aider les personnes à utiliser une distribution GNU/Linux, pas pour se remplir les poches avec la monétisation des vidéos 🙂

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Se couper un brin de la folie du monde virtuel, quel plaisir !

Tandis que j’écoute l’excellent deuxième album de Grimlake intitulé « Memories » – dont je dois faire la chronique très rapidement ! – j’ai eu envie de faire un point rapide sur la grosse semaine passée sans écrire le moindre billet.

Il faut dire qu’en ce moment – je rédige ce billet le 29 mai 2019 au soir – la vraie vie m’accapare pas mal. Je ne m’étendrai pas sur ce qui me fait avoir une vie réelle actuellement étant donné que cela concerne ma sphère privée.

Mais il faut dire que depuis une semaine, en gros depuis le 21 mai 2019, pas mal de petites choses se sont passées.

Entre l’affaire « Thomas Cyrix » qui s’est terminé en lynchage numérique de celui-ci (30 000 abonnés perdus en l’espace d’une semaine ) – et peu importe si le monde réel n’est pas aussi simple avec un grand méchant d’un côté et des petits gentils de l’autre – ou encore l’acharnement thérapeutique sur le cadavre encore chaud d’Antergos, je me suis aperçu à quel point le monde virtuel peut être toxique.

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La mort d’Antergos, une nouvelle preuve qu’Archlinux et installateur simplifié ne font pas bon ménage ?

La nouvelle a été annoncée le 21 mai 2019 par les développeurs derrière le projet Antergos jadis né sous le nom de CinnArch en 2012 : le projet met la clé sous la porte.

Outre le fait que l’équipe s’autocongratule pour le travail effectué en 7 ans (avec plus de 930 000 téléchargements depuis 2014), une mise à jour à venir qui désactivera le dépot tiers de la distribution pour lui permettre de survivre quoiqu’il arrive.

C’est un mouvement dans la bonne direction, mais il ne faut pas oublier le passif plutôt chargé de la distribution basée sur Archlinux :

  1. un gestionnaire de session qui charge un moteur de navigateur internet, j’ai nommé lightdm-webkit2-greeter
  2. un installateur qui est continuellement resté en bêta depuis les premiers pas de CinnArch en 2012. Au bout de 7 ans, ça fait long !
  3. un dépôt tiers imposé sur les dépôts officiels avec des effets collatéraux comme l’absence de mise à jour de Pamac-aur durant de longues périodes, comme avec ce bug que j’avais ouvert en novembre 2018. Ce n’était pas le seul logiciel concerné d’ailleurs.
  4. L’imposition de ce qui est au final devenu synonyme de thème d’icones flat pour le monde linuxien, Numix.

Sans oublier les périodes où l’installateur vous explosait dans les mains sans raisons apparentes, les périodes où on ne pouvait pas installer une saveur pourtant officiellement proposée comme Mate-Desktop en juin 2016. Est-il besoin de tirer sur l’ambulance, ici ?

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Que sont devenues les distributions GNU/Linux de 2014 au bout de 5 ans ? Épisode 5

Après le mois d’avril qui n’a pas été tendre au niveau des survivantes, le mois de mai va-t-il se montrer un peu plus clément ?

J’ai eu pas mal de chose à faire depuis début mai, mais c’est l’annonce de l’arrêt de l’Antergos – sur laquelle je reviendrai plus longuement dans un article à venir – qui me fait poster l’article un peu plus tard que prévu à l’origine.

6 articles. Tous les projets sont en vie, mis à part la mauvaise plaisanterie qu’est la Blag Linux et Antergos qui a arrêté les frais le 21 mai 2019. Donc 33% de perte, cela qui remonte la moyenne des pertes. Que nous donnera l’ensoleillé mois de juin ?

En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac…

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

C’est tout, je sais, c’est très court, mais c’est la vie qui veut ça !

Bon week-end 🙂

Ah, l’argument bien pratique de « la communauté du libre » pour se délester de ses choix stratégiques ?

On m’a parlé d’un article sorti sur Developpez.com avec une interview de Mark Shuttleworth qui exprimait son point de vue sur l’avenir de Linux.

J’ai commencé à lire l’article avec intérêt et d’un coup je suis tombé sur un terme qui m’a fait dire que cela ne valait pas trop le temps qu’on s’y attarde, je cite :

[…]
Il exprime également son regret sur le projet Unity dont le développement a été arrêté à cause de l’opposition de la communauté.
[…]

Rien que « la communauté », cela invalide le reste d’une bonne partie de l’argumentation développé par la suite.

Comme l’a si bien écrit Carl Chenet en 2016, « la Communauté », ça n’existe pas.

Il faudrait au minimum parler du :

  1. monde du libre linuxien dont le point commun minimal est l’utilisation du noyau linux
  2. monde du libre BSDien dont le point commun minimal est l’utilisation d’une base BSD (FreeBSD, OpenBSD, NetBSD)
  3. monde du libre bureautique avec l’utilisation d’outils comme LibreOffice ou OpenOffice.org.

Et encore je dois en oublier un sacré paquet. Mais je suis resté dans le plus visible.

Donc, si on ouvre un minimum les yeux, le terme de communauté est fallacieux. Cela me rappelle le film « Quo Vadis » de 1951, où Peter Ustinov qui joue un Néron exalté se plaint que le peuple de Rome n’ait pas une seule gorge que l’on puisse trancher. De mémoire, c’est aux alentours de l’incendie de Rome.

D’ailleurs est-ce la faute de « la communauté » si :

  1. Unity n’était ni utilisable ni portable en dehors de la base Ubuntu proposée par Canonical ?
  2. si cet environnement de bureau a été perçu comme une volonté de remplacer Gnome Shell ?
  3. si Canonical s’est cru plus puissant qu’il n’est en réalité en proposant sa vision du futur des environnements de bureau ?
  4. si les interfaces pensées pour les tablettes ne collent pas avec l’utilisation d’un périphérique sans écran tactile ?

Ce sont les principales remarques qui me viennent à l’esprit. Il est vrai qu’au moment où je rédige cet article, mon café n’a pas encore déployé sa magie 🙂

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Peut-on prendre au sérieux le monde du logiciel libre en ce moment ? Pas vraiment avec deux exemples à l’appui.

En ce début du mois de mai 2019, j’avoue que je me pose de plus en plus la question. Je suis actuellement dans une période où je ne peux passer qu’une heure le matin et trois heures le soir entre ma chaise et mon clavier. Oui, je me socialise, étrange pour un vieux geek de 45 balais !

Mais cela ne m’empêche pas de prendre un peu de temps pour quelques libreries qui me permettent de me changer les idées… Cependant, ce que je récolte en ce moment, c’est une énorme désillusion par rapport à certains projets du monde du logiciel libre.

La première grosse déception récente, c’est la GuixSD qui a fait les bonnes feuilles virtuelles des magazines spécialisés informatique début mai 2019.

C’est un projet assez vieux – sept années si on en croit l’article qui parle de la version 1.0 du projet – mais qui souffre d’un bug qui fait penser aux déboires de la version 18.09 de MS-Windows 10 sur lequel je vais revenir.

Si on lit l’article on peut voir ceci :

For Guix, 1.0 is the result of seven years of development, with code, packaging, and documentation contributions made by 260 people, translation work carried out by a dozen of people, and artwork and web site development by a couple of individuals, to name some of the activities that have been happening.

Une traduction rapide ?

Pour Guix, la version 1.0 est le résultat de sept années de développement, avec des contributions de code, de packaging et de documentation de 260 personnes, des travaux de traduction effectués par une douzaine de personnes, et des illustrations et le développement de sites web par quelques personnes, pour ne citer que quelques-unes des activités qui ont été menées.

260 personnes ont travaillés sur le projet… En laissant passer un bug grossier – qui n’a fait l’objet d’aucun errata sauf erreur de ma part – et qui rend la distribution purement et simplement inutilisable… Outre le fait que cela rend inutilisable la session Xfce et que cela fait exploser en vol l’installation de la session Mate-Desktop, il est impossible de faire les opérations de base en ligne de commande : copier, déplacer ou renommer un fichier, créer un lien symbolique, etc…

Je n’aime pas casser des projets, mais tendre ainsi le bâton et se plaindre qu’on est roué de coups… Si vous pensez que j’étais content d’enregistrer une telle vidéo, c’est tout l’opposé…

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En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac… Désolé pour le manque d’activité sur mon blog en ce moment, la vraie vie intervenant ici.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

  • Roger Subirana a sorti en ce mois de mai 2019 son nouvel album « Symbiphonic ». Écoutable et téléchargeable sur son espace Bandcamp
  • Clement Belio, un des membres du groupe Izatmna vient de sortir son deuxième album solo, « Patience », cinq ans après le précédent. Tous les liens pour l’écoute et l’achat sont disponibles sur le site officiel du compositeur.

C’est tout, je sais, c’est court, mais c’est la vie qui veut ça !

Bon week-end 🙂