Les distributions GNU/Linux qui nous ont quittés cette année.

Les distributions GNU/Linux sont comme les êtres vivants : elles naissent, se développent et puis disparaissent.

En 2012, en dehors de l’acharnement thérapeutique sur certaines (dont une qui commence par « man » et finit par « driva »), certaines distributions nous ont quitté. Pas les plus connues, mais certaines qui avaient du potentiel.

Je prends pour exemple la Yoper Linux. Il y a 19 mois, je parlais de l’une des dernières versions sorties, la 2010.

Partant d’une nouvelle base, mais s’inspirant des grands noms de l’époque (ArchLinux, ArkLinux, Fedora, Gentoo) elle se voulait optimisée pour les architectures 32 bits.

Mais, après plus d’un an sans la moindre annonce de sortie, la nouvelle est tombée comme un couperet, début novembre 2012 :

After effectively 1 year of inactivity and no interest to maintain a Linux distribution on my end I’m preparing to close down the Yoper Linux resources that I’m hosting and paying the bills for.

I had a very interesting time maintaining this project and I’ve enjoyed it very much. Many of the reasons of running your own distribution are gone, with many of the ideas introduced via Yoper now incorporated via mainstream linux distributions. Linux is as big a part of my life as ever, just that I don’t feel the need any more to run my own Linux desktop distribution. The Linux desktop has come a long way and it does what I need to do in pretty much any major Linux distribution.

Ce que l’on peut traduire par :

Après effectivement 1 an d’inactivité et aucun intérêt à maintenir une distribution Linux par moi même, je me prépare à interrompre l’hébergement des ressources Yoper Linux dont je paye les factures.

J’ai passé et beaucoup apprécié le temps passé à maintenir ce projet. Bon nombre des raisons qui m’ont amené à créer ma propre distribution ont disparu, la plupart des idées introduites par Yoper étant maintenant incorporées dans les distributions Linux grand public. Linux est aussi grande partie de ma vie que jamais, c’est juste que je ne ressens pas le besoin de plus de courir ma propre distribution Linux de bureau. Le bureau Linux a parcouru un long chemin et ce dont j’ai besoin se trouve dans n’importe quelle distribution Linux majeure.

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Mageia 3 beta 1 : OpenMandriva peut commencer à creuser sa tombe…

Même si la beta 1 de la Mageia 3 était prévue pour le 12 décembre, elle semble connaître quelque contre-temps lié à l’installateur.

Ayant envie de faire « mumuse » avec la descendante communautaire de feu Mandriva (qui est plus ou moins la Rosa Linux, l’histoire d’OpenMandriva étant une bonne source de fou-rire devant les gesticulations pour rattraper le temps perdu), j’ai récupéré la dernière ISO d’installation par le réseau disponible.

Et après avoir créé la machine virtuelle habituelle, j’ai lancé l’ensemble, histoire d’avoir une version aussi proche que possible de ce que sera la Mageia 3 beta 1 installée.

Et surtout pouvoir utiliser dès le démarrage une version assez stable de Gnome Shell, le bug 5756 a été enfin corrigé, ce qui permet de gérer sans problèmes les comptes en ligne dans Gnome.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom boot-nonfree.iso -boot order=cd &

Après avoir activé le réseau et précisé le miroir à utiliser, l’installateur s’est chargé tout seul comme un grand 😉

L’installateur est exactement le même que pour les précédentes Mageia, donc, pas besoin de s’attarder dessus. Le choix de la langue et du partitionnement étant « nasodigital ».

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Une petite mise au point sur mes articles de présentations de distributions GNU/Linux.

Depuis des années, je présente et teste rapidement les distributions GNU/Linux qui me passent sous la souris. Et souvent, certaines personnes me font les mêmes remarques du genre : pourquoi pas d’installation en dur ? Pourquoi ne passes-tu pas plus de temps sur les distributions en question ?

J’ai donc décidé de faire un article qui tient de la mise au point et aussi du coup de gueule, car j’en ai marre de me justifier à chaque fois. C’est la première et dernière fois que je rédige ce genre d’articles.

Premier point : pourquoi utiliser Qemu / VirtualBox et pas une installation en dur ?

Réponse courte : parce que.

Réponse plus longue : car c’est plus souple, plus simple et largement plus rapide et pratique à mettre en oeuvre.

Qemu et VirtualBox propose des machines type, avec du matériel standardisé, et donc plus passe partout que le matériel réel qui équipe parfois les machines. Sans oublier, qu’en cas de problème – fausse manipulation au niveau de l’installation par exemple – je peux virer l’image disque et recommencer à zéro sans avoir à craindre pour mon vrai matériel. Car c’est étrange, mais je considère que les données de mon disque dur sont précieuses.

C’est certain, c’est moins rapide que sur une machine réelle. Mais, c’est tellement plus pratique. Sur une machine réelle, on fait comment pour enregistrer une vidéo depuis le démarrage ? Ma machine principale, je n’ai pas envie de la foirer car une distribution mal embouchée aura maltraité mon grub. Et dans ce domaine, les distributions mal embouchées, ça existe 😉

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LibreOffice 4.0 beta 1 : un aperçu.

Hier, j’ai récupéré les fichiers pour compiler la première version béta de LibreOffice 4.0, et aujourd’hui, de haute lutte (à la troisième tentative), j’ai réussi à créer le paquet pour la traduction française.


La liste des nouveautés prévues est impressionnante
, et celle qu’on peut voir, c’est déjà une interface plus léchée, et surtout, une vitesse accrue.


Avec une sortie prévue en février prochain
, il apporte certaines nouveautés intéressante, dont le support amélioré des fichiers visio, des styles plus « visibles » dans le traitement de texte, une amélioration du support des fichiers de MS-Office, etc…

paquets de LibreOffice 4.0 beta 1

Installation de LibreOffice 4.0 beta 1

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Frugalware Linux 1.8 pre2 : pour une fois Frugal’Hamon ne m’ennuie pas trop ;)

Le 15 octobre dernier, je faisais un article sur la Frugalware Linux 1.8pre1. A l’époque, le travail d’intégration graphique de Gnome 3.6 était à peine entamé. J’ai donc voulu voir, presque deux mois après où en était la Frugalware 1.8 dans son développement.

La Frugalware Linux 1.8pre2 est sortie le 9 décembre, et propose quelques nouveautés dont, les principales sont :

  • Un noyau Linux 3.6.6
  • Gnome 3.6, KDE SC 4.9.3
  • Xorg 1.13.0
  • LibreOffice 3.6.3
  • Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird 17.0.x

J’ai donc installé la Frugalware Linux 1.8pre2, dans une machine virtuelle, en utilisant les mêmes base que dans le précédent article. A noter que l’installateur est toujours en mode texte, et n’a pas changé d’un iota. Donc, inutile de s’apesantir dessus.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create disk-frugal.img 128G
Formatting 'disk-frugal.img', fmt=raw size=137438953472
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk-frugal.img -cdrom frugalware-1.8pre2-
x86_64-net.iso -boot order=cd &

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ArchBang 2012.12 : en progrès, mais c’est pas encore ça.

Un an après une première tentative assez décevante, j’ai voulu donner une deuxième chance à la ArchBang Linux, qui est une Crunchbang à la sauce Archlinux.

J’ai donc récupéré l’ISO la plus récente, la 2012.12, et j’ai lancé une machine virtuelle.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom archbang-2012.12.03-x86_64.iso -no-frame -boot order=cd &

L’interface d’installation uniquement en anglais, reprenant celle de l’ISO archboot.

Le partitionnement à faire à la main. Et à moins que je n’ai pas trouvé la bonne option, par défaut, le clavier utilise un agencement Qwerty. En clair, faut faire gaffe au niveau des touches utilisées, surtout pour le mot de passe sous peine de ne pas pouvoir ouvrir sa session.


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En vrac’ rapide et libre dominical.

Pourquoi ? Parce que c’est dimanche, et que j’ai la flemme 🙂

C’est tout pour aujourd’hui. Bonne journée 😉

Manjaro Linux 0.8.3 : vers une uniformisation des interfaces graphiques ?

Manjaro Linux, la dérivée d’Archlinux qui monte en popularité en ce moment, est dans le développement de sa version 0.8.3. Même si la version principale est toujours celle utilisant Xfce, la version Gnome / Cinnamon prend du galon petit à petit. Et surtout, une lente uniformisation apparait.

Ouvrons une parenthèse :

Cet article n’a pas pour but de se plonger dans les profondeurs de cette version, mais prévu pour plus tard, pour la sortie de la Release Candidate de la 0.8.3, d’ici une grosse dizaine de jours environ.

Fermons la parenthèse 🙂

Pour montrer ceci, j’ai pris des ISO de la version 0.8.3pre2, officiellement disponible le 8 décembre, (une 0.8.3pre1 à jour conviendrait aussi) aussi bien pour Xfce que pour Cinnamon. J’ai installé les deux dans des machines virtuelles, et j’ai installé sur les deux le noyau linux 3.6.8 en lieu et place du 3.4.20, avec la commande :


sudo mhwd-kernel linux36 rmc

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Bridge Linux 2012.12 : Dommage, on est presque dans l’utilisable.

En mars dernier, j’avais étrillé la Bridge Linux, car elle n’était pas vraiment bien finie. La sortie d’une version en ce début décembre m’a donné envie de lui redonner une nouvelle chance, histoire de voir les évolutions accomplies en l’espace de 9 mois.

J’ai donc pris l’ISO xfce en 64 bits, car à l’origine, la Bridge Linux proposait Xfce.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom bridge-xfce-2012.12-x86_64.iso -no-frame --boot order=cd &

L’installateur est en grande partie le même, bien qu’amélioré au niveau de la gestion des traductions et des langues. Cependant, si vous utilisez une machine avec un UEFI, il faudra mettre les mains dans le cambouis pour installer le gestionnaire de démarrage, comme indiqué dans le fichier « README » disponible sur le bureau.

Très bon point, l’installateur est traduit, et il se résume à suivre les étapes les unes après les autres.

Et surtout – j’ai pu vérifier cela hier soir dans un test préliminaire – il ne faut pas créer de partition /boot séparée, la distribution ne démarrera pas, le noyau étant déclaré comme introuvable. De plus, il faut partitionner à la main, alors que la plupart des autres dérivées d’ArchLinux propose un partitionnement automatisé 🙁

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Siduction 2012.2 : un version qu’aurait pu utiliser Mr. Mojo Risin’ ?

La Siduction 2012.2 avance petit à petit et nous propose actuellement sa version RC2.

Dérivée communautaire de l’Aptosid qui a sorti très récemment sa première version pour l’année 2012, Siduction propose une version plus avancée du principe proposée par l’aptosid : une Debian GNU/Linux unstable (alias Sid), avec soit KDE, soit RazorQT, soit Xfce (le 4.10, et non le 4.8 comme pour Aptosid) soit une version lxde.

Du nom de code « Riders on the storm » -d’où le clin d’oeil aux Doors dans le titre de l’article), la 2012.2 arrive petit à petit. J’ai donc voulu voir où en était cette version communautaire de la Aptosid. En mai dernier, je parlais de la sortie de la version 2012.1 de la Siduction.

J’ai récupéré l’ISO de la version Xfce 64 bits en utilisant le protocole bittorrent, puis j’ai créé une machine virtuelle classique pour installer la distribution.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom siduction-12.2.0~rc2-ridersonthestorm-xfce-amd64-201212022325.iso -boot order=cd &

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