Les distributions GNU/Linux basées sur les sources : en dehors du duo/duel gentoo-funtoo, point d’espoir ?

Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, il existe deux grandes familles : les distributions proposant des paquets prêts à l’emploi (qui doit représenter 99% des distributions existantes ou ayant existées), et les distributions dites « sources » qui partent d’une base minimale, et où l’ensemble des outils tiers est compilé lors de l’installation et des mises à jour.

Pour info, la compilation d’une suite bureautique comme LibreOffice 4.0 demande environ 3 heures et demie sur mon ArchLinux avec comme machine un ordinateur avec un processeur Athlon II X2 215 (vitesse de pointe à 2800 Mhz, produit à partir de septembre 2009), 4 go de mémoire vive. Juste pour donner un ordre d’idée du temps qu’on peut passer à faire recompiler un logiciel.

Le but des distributions sources étant de proposer des logiciels prenant en compte les spécificités matérielles, et dont potentiellement plus réactives que des distributions GNU/linux à paquets prêt à l’emploi.

Les principales sont :

Pour les soeurs Gentoo Linux et Funtoo Linux, elles sont d’une vigueur incroyable, servant de base à des projets comme Sabayon Linux ou encore SystemRescueCD. Même si Funtoo Linux ne propose pas d’ISO d’installation, ses dépots sont mis à jour régulièrement.

Des ISOs d’installation pour la Gentoo Linux sont régulièrement proposées. Il suffit d’aller sur http://distfiles.gentoo.org/releases/amd64/current-iso/ (en remplaçant amd64 par x86 pour du PC 32 bits) pour s’en convaincre.

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Cinnamon : l’exemple parfait des avantages et inconvénients de dépendre d’une distribution tierce pour un environnement de bureau.

Cinnamon, l’environnement de bureau qui a pris une importance croissante au fil des mois semble justement subir une crise de croissance. De plus en plus de distribution, en dehors de la Linux Mint utilise ou propose l’environnement en question : SnowLinux, CinnArch, Fedora Linux, Ubuntu, OpenSuSE, Gentoo Linux et donc Sabayon Linux, Frugalware Linux. Dixit la page de téléchargement de l’environnement.

Cependant, sa dépendance à une base Ubuntu et l’occasion manquée de pouvoir partir d’une base Debian GNU/Linux fragilise un peu la diffusion de l’environnement de bureau basé sur les technologies de Gnome Shell.

Dans un message récent, sur la liste de publipostage arch-dev-public, l’arrivée de Gnome 3.8 sur les dépots a entrainé une décision logique, bien que douloureuse pour Cinnarch (distribution basée dès le départ sur le duo Cinnamon + ArchLinux) entre autres : le retour de Cinnamon dans AUR, l’archive des logiciels tiers d’Archlinux.

Je cite le morceau important du courrier en question :

I agree about dropping cinnamon because it is impossible to work with Linux
Mint projects. They work with what they have instead of what is coming. So
now we have this gnome 3.8 problem, and then we would have gnome 3.10
problems. We can’t work with their packages.

Ce qui se traduit par :

Je suis d’accord pour l’abandon de Cinnamon car il est impossible de travailler avec les projets de Linux Mint. Ils travaillent avec ce qu’ils ont [la version de Gnome proposée par Ubuntu] pas ce qui arrive. Nous avons maintenant le problème avec Gnome 3.8, et nous aurons des problèmes avec Gnome 3.10. Nous [les développeurs d’Archlinux] ne pouvont pas travailler avec leurs paquets.

J’ai été jeté un oeil sur le dépot des paquets d’Ubuntu pour la Raring Ringtail. Au 12 avril, les paquets Gnome sont encore en partie en version 3.6.x : Nautilus est en version 3.6.3 par exemple. Idem pour Totem ou encore Brasero.

La Ubuntu 13.04 étant en béta 2 récemment, il serait étonnant d’introduire la dernière génération de Gnome fraichement sortie à moins de 2 semaines de la version finale.

Il y a donc de fortes chances pour qu’Ubuntu 13.04, base de la future version de Linux Mint, distribution référence de Cinnamon se base encore sur Gnome 3.6. Donc, potentiellement incompatible avec la dernière version officiellement stable de Gnome et de son shell. Version qui va se répandre dans les semaines qui viennent.

Et ce qui c’est passé avec ArchLinux et CinnArch, risque de se reproduire pour Fedora Linux ou encore Gentoo Linux qui ont moins de retard en terme de versions que la distribution de Canonical.

Doit-on en déduire que l’acharnement thérapeutique sur le code de Gnome 2, j’ai nommé Mate a une chance de se faire une place au soleil ? Pourquoi pas, même si j’avoue que je ne croyais pas vraiment à la pérénité du projet quand il est apparu.

Il est récemment sorti en version 1.6.0 récemment, et se porte étonnament bien. Il est vrai qu’il est moins dépendant que Cinnamon d’une quelconque distribution.

Reste à savoir cependant si le mode « Classique » de Gnome 3.8 lui fera ou pas de l’ombre.

Etre linuxien(ne) et ne pas utiliser Ubuntu / Mint / Debian / OpenSuSE / Fedora / Mageia = être élitiste ?

J’ai oublié dans la liste Manjaro Linux. Toutes mes excuses pour cet oubli involontaire. J’ai la drôle d’impression quand on sort du sextet listé en titre, on devient un pédant, un élitiste, bref, une personne qu’on aime à mépriser.

Dans un billet d’il y a dizaine de jours, je posais la question qui fâche : « Les distributions GNU/Linux « qui se méritent », est-ce un mal ? »

Je ne nie pas l’importance des distributions listées dans le titre, et je considère qu’elles sont indispensables pour favoriser un combat contre la monoculture de PC = Microsoft Windows.

Ce que je regrette, c’est de lire parfois des propos de certain(e)s utilisateurs / utilisatrices des distributions grand public envers les distributions plus avancées.

On en arrive à croire qu’un utilisateur d’une distribution comme ArchLinux, Gentoo Linux, Crux, NuTyX, est une personne qui veut se la péter, s’astiquer les parties génitales.

Surtout que nombre de personnes sont d’ancien(ne)s utilisateurs / utilisatrices d’Ubuntu, de Linux Mint ou encore de Fedora Linux. Dans mon cas – on ne peut bien parler que de sa propre expérience – j’ai été utilisateur d’Ubuntu entre la Dapper Drake (6.06 LTS) jusqu’à la Intrepid Ibex (8.10), et je l’ai quitté car elle ne me convenait plus.

Désolé de le dire de façon aussi crue, mais je n’ai pas d’érection quand je mets à jour quotidiennement mon ArchLinux en tapant un simple yaourt -Syua dans un terminal Gnome.

Je n’en ai pas non eu plus quand j’ai donné un coup au papa de la NuTyX qui avait besoin de retours sur les différentes versions Release Candidate de sa distribution.

Utiliser ArchLinux pour moi – et ce qui sera appliquable à des personnes utilisant Gentoo Linux, Crux ou NuTyX – c’est avant tout utiliser une distribution avec laquelle on se sent bien.

Une deuxième maison, en version informatique. Et nullement l’envie de se prendre pour le centre du monde informatique version libre. Ou pour la se péter, en terme clair.

Il n’y a aucune distribution GNU / Linux qui soit parfaite, il y a seulement celle qui convient à l’utilisateur. Si j’aime ArchLinux, c’est pour la fraîcheur de ses logiciels, les principes proposés par la distribution, et non par ce que c’est une distribution qui utilise la ligne de commande pour la moindre opération.

D’autres personnes préfèreront Gentoo Linux pour son côté « j’optimise les logiciels via la compilation », d’autres Crux pour le côté léger de l’ensemble.

C’est une distribution qui comble mes besoins, me fait prendre du plaisir à l’utilisation. Et c’est qu’on demande. A moins d’être masochiste et de prendre une distribution pour « faire comme tout le monde » et y être malheureux.

L’informatique est un outil. Mais ce n’est pas un outil qui doit être source de céphalocapture à mon humble avis d’une personne qui utilise l’outil informatique depuis un quart de siècle. Bien que je sois infoutu d’écrire le moindre « hello world », que ce soit en C ou en python.

Ce n’est pas pour autant que je prends pour de l’excrément canin les utilisateurs / utilisatrices des distributions citées en titre, bien au contraire !

A chaque personne correspond des besoins différents. Le « One Size Fits All », c’est en restant très poli de l’excrément canin en barre.

Funtoo Linux, suite et fin.

Dans un précédent article, j’avais été bloqué au redémarrage. La faute au xfs. Donc, j’ai retenté ma chance, et je suis reparti sur les routes de la geekitude informatique linuxienne – euh, y a pas un pléonasme ? – avec une Funtoo Linux, cependant, cette fois, j’ai utilisé VirtualBox et des partitions en / et /home en ext4.

Le point qui m’a le plus ennuyé, c’est la reconnaissance du circuit son, qui m’a fait recompiler au moins 3 fois le noyau. Pour l’affichage, un petit emerge xf86-video-virtualbox. Et surtout, ne pas nettoyer le code compilé du noyau, même s’il prend près de 700 Mo. Et comme je suis un grand fou furieux, j’ai utilisé le code source le plus proche de l’original pour le noyau, le paquet vanilla-sources, me permettant d’avoir le 3.6.6. Chez Gentoo Linux, on est limité au noyau linux 3.5.7 avec le même paquet.

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Installer une Funtoo avec Xfce : le retour, deuxième partie.

A la fin de la première partie, j’avais lancé la compilation de Xorg, avec un petit emerge x11-xorg Pour gagner du temps, j’ai rajouté la valeur VIDEO_CARDS= »vesa » dans le fichier /etc/portage/make.conf

Et j’ai profité de la compilation de Xorg pour générer les traductions nécessaire à l’utilisation de la Funtoo Linux.

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