Fedora 13 : un mois déjà.

Le 25 mai dernier, la 13ième version de la Fedora Linux sortait. J’ai voulu voir l’état de la distribution un mois après qu’elle fut rendue disponible. J’ai donc récupéré via Bittorrent l’image ISO 64 bits pour la version live Gnome.

C’est plus un rapide aperçu qu’un test approfondi.

D’ailleurs, c’est avec ce petit genre de tests qu’on peut se faire un premier aperçu d’une distribution… qui peut donner envie d’aller plus loin ou pas du tout 🙂

Et j’ai ensuite lancé mon environnement de test habituel : à savoir une machine virtuelle doté de 1,5 GiO de mémoire vive, 32 GiO de disque dur virtuelle, donc les habituelle lignes de commande.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=raw size=34359738368
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom Fedora-13-x86_64-Live.iso -boot d &

Pour mémoire, kvm64 est un raccourci pour :


qemu-system-x86_64 --enable-kvm -m 1500 -k fr -localtime --soundhw all

Après l’installation et la création d’un compte utilisateur, j’ai ouvert un terminal en compte root pour effectuer un petit « yum update » qui m’a installé les mises à jour depuis la date de la sortie. Et seulement 254 paquets à mettre à jour, ce qui est peu finalement.

Parmis les nouveautés, on trouve un certain… Mozilla Firefox 3.6.4 🙂

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Shotwell, un client léger pour gérer ses photos pas si mal que cela finalement ?

Shotwell, c’est un logiciel codé en vala qui permet de cataloguer ses photos rapidement et simplement.

D’ailleurs, c’est l’outil fourni par défaut avec la Fedora 13, ce qui prouve que le logiciel a atteint un degré minimum de maturité. Cf le point 4.1.7 des notes de publication de la Fedora 13.

Très simple, il permet les opérations classiques :

  • Importer et cataloguer des photos
  • Faire les opérations de bases : rotation, enlever les yeux rouges, modifier la luminosité, etc…
  • Interagir avec un outil plus complet, comme Gimp
  • Publier sur des hébergeurs comme FaceBook, Picasa ou encore Flickr

J’ai installé la version de développement de Shotwell sur ma archlinux en utilisant la commande yaourt -S shotwell-svn

En quelques minutes, les dépendances et le logiciel était disponible, et c’est du rapide.

Deux captures d’écran du logiciel :

C’est un petit logiciel, qui suit un tout petit peu la logique unix : un outil pour une tache et une seule.

Et si le problème des distributions linux était la sur-popularité d’une seule d’entre elle ?

Une planche de geektionnerd reprise par le Framablog a eu un commentaire qui a montré une réflexion typiquement… fanboyesque :

C’est marrant cette tendance des gens à critiquer ce qui devient populaire. On aime bien la réussite, mais pas trop…

Dans un précédent billet, je parlais de la sortie de deux distributions ayant des racines anciennes, à savoir la Slackware Linux 13.1 et la Fedora 13.

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Sorties simultanées de la Slackware Linux 13.1 et de la Fedora Linux 13 : que du bonheur ;)

C’est surtout un bonheur pour montrer que le monde des distributions gnu/linux est largement moins monolitique que la sortie de la Ubuntu Linux 10.04 le laissait penser.

En ce qui concerne le tag « planet-libre », j’ai un peu hésité avant de le mettre. Si un modérateur ou un administrateur du Planet-Libre enlève ce billet, je n’y verrais aucun inconvénient.

J’ai déjà parlé de la Slackware 13.1 et de la Fedora Linux 13 dans des articles plus anciens, et mon but n’est pas le test habituel que certaines personnes auraient bien envie de voir partir vers /dev/null.

Non, la sortie de ses deux grands noms des distributions Linux montre que le dynamisme du logiciel libre est encore bien présent et que la concurrence entre distributions existe encore.

Evidemment, elles visent deux publics différents.

La vénérable Slackware Linux (17 ans au compteur) est destinée aux personnes qui veulent une distribution simple à administrer, tout en restant stable. D’ailleurs, j’avoue que c’est grace à une Slackware Linux en 1996 que j’ai découvert Linux 🙂

J’ai donc gardé une certaine tendresse pour cette distribution. Orientée plus KDE et Xfce, elle propose aussi un des systèmes de gestion de paquets assez simples, dont le gros défaut est la manipulation des dépendances 🙁

La Fedora Linux, plus récente, est aussi le « banc d’essai » de la RHEL.

Cependant, c’est une distribution qui se veut assez « bleeding edge », avec des technologies récentes, et c’est aussi une distribution qui a permis le murissement de certaines technologies, comme Plymouth, ou encore PulseAudio, et même de tester pour les plus courageux ext4fs avant sa stabilisation.

La Fedora Linux 13 permet, pour les plus courageux – de tester btrfs, le futur système de fichiers qui équipera les distributions linux.

Cependant, être « bleeding edge », ne veut pas dire être complètement fou, et c’est pour cela que le grub fourni n’est qu’une version 0.97, et non une version de grub2, pourtant plus évolué, mais aussi plus complexe à configurer.

Un autre créneau, c’est la volonté des deux distributions de distribuer aussi longtemps que possible que du logiciel libre. Ainsi, il faut passer par un dépot tiers, RPM Fusion pour avoir le support de technologies propriétaire comme le mp3.

Lorsque j’ai fait mon article sur la slackware 13.1rc1, j’ai du passer par un paquet tiers pour avoir le support du flash.

Donc, ce sont des distributions plus pour des utilisateurs un peu dégrossis, et j’avoue que si je devais former une personne à un système linux, en dehors d’un dégrossissage « obligé » par une Ubuntu Linux, je conseillerais une Fedora Linux, plus en accord avec la philosophie du logiciel libre.

Mais chacun voit midi à sa porte finalement 😉

Deux tendances lourdes pour les distributions linux ?

J’ai traité un sacré paquet de distributions linux, qu’elles soient basées sur des paquets rpms, deb, des distributions « sources ». Même si cela m’a été parfois reproché vertement.

Et depuis tout ce temps, j’ai vu apparaître des « standards » :

  • Distributions à cycle semestriel
  • Distributions proposant des liveCDs

Bien entendu, il y a toujours eu des contre-exemples, comme la vénérable Slackware Linux (dont la deuxième release candidate pour sa version 13.1 vient de pointer le bout de ses octets), ou encore les rollings releases que sont ArchLinux et Frugalware Linux, même avec l’existence de projets comme Chakra Linux.

OpenSuSE a un cycle plus long, se limitant à une sortie majeure par an.

Or, les deux tendances commencent à être égratignées, par deux tendances opposées, bien que minoritaire actuellement :

  • Distributions n’hésitant à bousculer la date de sortie pour un « when it’s ready » pour éviter des bugs ennuyeux au dernier moment
  • Distributions proposant des liveDVDs / clé USB

Pour le « when it’s ready », le nom de Debian GNU/Linux vient aisément à l’esprit. Mais aussi de la Fedora Linux, dont le date de publication a été repoussée plusieurs fois, dernièrement pour un bug assez ennuyeux, car il bloquait d’une certaine manière le double-démarrage avec un MS-Windows

Pas un énorme bug, mais le genre de bug qui peuvent ruiner la réputation d’une distribution.

D’ailleurs, nombre de logiciels libres appliquent cette politique du « when it’s ready », dont un célèbre navigateur internet 😉

La deuxième tendance se justifie par la gourmandise croissante des logiciels en place. Pour respecter la « sacro-sainte » limite des 700 Mo, on est obligé de faire la croix souvent sur des logiciels phare comme Gimp, ou encore OpenOffice.org.

Or, la publication récente de Linux Mint 9 propose une version en liveDVD qui contient des logiciels comme VLC et OpenOffice.org (assez indispensable de nos jours une suite bureautique) en complément de la version classique.

Dans un autre domaine, la distribution KISS propose une image ISO qui peut aussi bien être mise sur un CDRom que sur une clé USB.

D’ailleurs, il suffit d’aller de temps à autres sur QuebecOS ou distrowatch pour voir la place croissante prise par les distributions qui proposent des images USB / DVD live pour se faire connaitre.

Ce sont – à mon avis – deux tendances qui finiront par devenir majoritaire dans les années qui viennent. Car 6 mois, c’est déjà court pour stabiliser une distribution, et rester dans le cadre du format CD coté taille obligera constamment soit à augmenter le niveau de compression, en utilisant des outils comme xz soit à faire des sacrifices plus ou moins bien compris par les utilisateurs.