Une distribution GNU/Linux communautaire est-elle condamnée à court terme ?

Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, très peu sont adossées à des entreprises, source importante plus ou moins assurée de revenus. Je citerais : Red Hat Entreprise Linux (et sa version grand public, la Fedora Linux, plus communautaire), Ubuntu (financée par Canonical), OpenSuSE (financée par Novell). Et puis, sauf erreur de ma part, c’est tout.

3 distributions (4 en comptant Fedora Linux), adossées à des entreprises, donc censées avoir les reins plus solides. J’aurais bien cité Mandriva, mais celle-ci – malheureusement – empeste une odeur persistante de sapin verni

Donc, si on prend le top 10 des distributions listées sur Distrowatch – oui, je sais, ça vaut pas grand chose, mais déjà, cela donne une idée de la répartition des distributions auprès des personnes l’utilisant pour une utilisation de GNU/Linux sur le bureau), à savoir, en ce début janvier 2012 :

  1. Linux Mint
  2. Ubuntu
  3. Fedora Linux
  4. OpenSuSE
  5. Debian GNU/Linux
  6. ArchLinux
  7. CentOS
  8. PCLinuxOS
  9. Puppy
  10. Mageia

Mis à part Ubuntu, Fedora Linux (indirectement) et OpenSuSE, le reste est occupé par des distributions communautaires ou de type communautaire. D’ailleurs, cette année, la distribution communautaire ArchLinux fête ses 10 ans, Debian GNU/Linux ses… 19 ans ! CentOS ? 8 ans cette année.

Il ne faut pas oublier que sans le projet communautaire Debian GNU/Linux, et sa branche de developpement Sid / Unstable, la distribution qui a monopolisé la première place du top 10 Distrowatch durant plusieurs années (en gros de 2007 à fin 2011) sans interruption n’aurait pas eu à se mettre grand chose sous la souris.

Il est vrai que la position acquise au fur et à mesure des années par la distribution « commerciale » – par opposition aux distributions communautaires – de Canonical l’a rendu incontournable au point de voir fleurir chaque semaine ou presque une version dérivée ayant eu une destinée plus ou moins glorieuse.

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Paldo, 22 mois après… Où en est le syndrome YAPF ?

En février 2010, je m’interessais au phénonème YAPF, « Yet Another Package Format » pour « Encore un format d’empaquetage ». J’avais fait alors mumuse avec la Paldo GNU/Linux, une distribution assez minimaliste d’origine helvétique qui emploie un outil en C#, upkg pour gérer les paquets.

J’ai eu envie de voir ce qu’elle devenait, car les distributions « grand public », ça finit par lasser un peu 😀

J’ai donc récupérer la dernière version image stable, et j’ai lancé mon environnement de test habituel :


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom paldo-live-cd-x86_64-stable.iso -boot order=cd &

Et je dois dire que la version live nous propose directement un Gnome 3.2 (en mode « fallback »). L’installateur est assez sobre, et propose les principales langues pour que l’utilisateur soit à l’aise.

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Foresight Linux 2.5.2… Circulez, y a – malheureusement – pas grand chose à voir :(

J’avais jadis parlé de la version 2.0.3 de la Foresight Linux, en juillet 2008.

Je n’avais pas été super enchanté à l’époque par la distribution. Car malgré un système de paquet innovant et complexe à utiliser, la distribution était quand même sympathique.

J’ai donc récupéré l’ISO de la version 2.5.2, sortie mi-décembre 2011, puis j’ai créé un disque virtuel de 32 Go en dur… Si on prend un disque dynamique, l’installation dure… très longtemps.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ dd if=/dev/zero of=disk.img count=32 bs=1G
32+0 enregistrements lus
32+0 enregistrements écrits
34359738368 octets (34 GB) copiés, 444,938 s, 77,2 MB/s
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom foresight-2.5.2+2011.12.12-x86_64-dvd1.iso -boot order=cd &

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Petit cadeau de noël avec du retard :)

J’avais été contacté par une personne via mon courrier électronique. Une demande m’avait été faite : un guide pour installer Archlinux et Gnome 3.2. J’ai donc fait un petit guide, en essayant de ne pas trop être la tête dans le guidon…

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

La source au format LibreOffice Writer, compressé en bzip2 et la version au format PDF.

Commentaires et remarques sont les bienvenues. Bonne lecture 😉

 

Quand Frugalware rentre dans la cour des grands…

Quel est le point commun entre : Ubuntu, Linux Mint, Fedora, OpenSuSE, Debian GNU/linux, Puppy et Mageïa ? Mis à part d’être dans le top 10 de Distrowatch ? Proposer des versions Live de leur distribution.

C’est dans le but d’accroitre sa popularité que l’équipe de Frugalware nous propose à son tour une série de LiveCD / DVD installable et hybride.

Même si le projet ne sera vraiment mature que pour la sortie de la version 1.6 de la distribution (donc pour le 13 février prochain), c’est déjà agréable d’avoir un aperçu de ce qu’on peut avoir installé 🙂

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En vrac’ rapide, plus ou moins libre.

Quelques liens.

Bonne soirée !

SalixOS 13.37… La slackware pour les humains ayant quelques notions d’informatique :)

J’avais testé pour noël 2009 la version 13.0.2 de la SalixOS.

Deux ans – à quelques jours près – sont passés, j’ai donc voulu voir l’évolution de cette distribution dérivée d’une des plus anciennes distributions survivante des tous débuts de l’aventure linuxienne.

J’ai donc récupéré l’image ISO de la version xfce 64 bits, mais il existe aussi des versions plus ou moins g33k3sques : KDE, fluxbox et pour les plus fanatiques du minimalisme, avec RatPoison.

J’ai donc lancé mon environnement habituel, puis l’installation a commencé.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom salix64-xfce-13.37.iso -boot order=cd &

Nul besoin d’avoir un installateur avec des beaux boutons arrondis ou un diaporama de fonctionnalité. C’est le genre d’outils que l’on ne voit que rarement lors d’une utilisation d’une distribution gnu/linux, sauf si l’on est adepte du « distro hopping ».

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Vector Linux 7.0 : oh, une distribution qui n’est pas basée sur Ubuntu Linux ;)

J’ai déjà eu l’occasion de parler de distributions qui était basée sur la Slackware linux.

Par exemple la Salix (en décembre… 2009) ou encore la ZenWalk Linux (en avril 2010).

Les distributions qui se basent sur autre chose qu’Ubuntu sont loin d’être ultra nombreuses.

Même si j’ai eu l’occasion d’en tester depuis le début du mois Viperr (basée sur la Fedora 16) ou encore la Semplice (basée sur la Debian), avoir une distribution basée sur une Slackware ou une Debian GNU/Linux, cela fait plaisir. C’est le cas de la Vector Linux, un mélange de Slackware et de Xfce.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk-vector.img 32GFormatting 'disk-vector.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk-vector.img -cdrom VL7.0-STD-GOLD.iso -boot order=cd &

L’installation se lance automatiquement et est assez simple, bien qu’étant en anglais. Il suffit de cliquer sur deux ou trois cases de temps à autre, ou de choisir parmi des options. Les captures d’écran qui suivent montrent les principales étapes de l’installation.

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Linux Mint et Canonical : même mise à l’écart de Gnome-Shell ?

Canonical propose depuis avril dernier sa vision de l’interface graphique nouvelle génération, écartant le travail effectué par les codeurs de Gnome depuis la version 2.28 de l’environnement Gnome, soit un travail qui avait vu une première préversion courant… septembre 2009.

Maintenant, c’est un projet tout jeune qui apparait, nom de code Cinnamon (cannelle en français si mon anglais est correct).

C’est une version dérivée de Gnome-Shell pour proposer une interface qui ressemble à celle de la version Gnome 2.x de Linux Mint
.

Le projet est tout jeune, et le ReadMe qui est disponible est clair :

The emphasis is put on making users feel at home and providing them with an easy to use and comfortable desktop experience.

Ce qui donne traduit :

Le but est de rassurer les utilisateurs et leur proposer une expérience de bureau confortable et facile d’accès.

Un peu comme ce que propose le projet – cul-de-sac ? – MATE, mais en ce basant sur le code de Gnome-Shell. A une différence près : l’age du code utilisé, celui de MATE étant celui de Gnome 2.x, donc un code qui date de… 2002 pour les parties les plus anciennes.

Sans vouloir préjuger de l’avenir de cette version dérivée, j’arrive à me poser la question suivante : l’utilisateur informatique est-il un enfant en pleine période de diversification alimentaire refusant la nouveauté sur le plan des apports en terme de nourriture ?

Et une autre question : l’utilisateur est-il bête au point de ne pas savoir s’adapter à un changement de présentation ?

Devrait-on – sous prétexte que l’équilibre est meilleur, rester sa vie entière à marcher à quatre pattes au lieu de se tenir sur ses jambes ?

Décidément, le rejet des interfaces nouvelle génération, et sur ce plan, Gnome-Shell et Unity se font une saine concurrence montre la frilosité des utilisateurs de vouloir sortir de leurs cocons d’habitudes constitués au fil des années.

Maintenant, est-ce que le projet « Cinnamon » aura une longue durée de vie, il faudra voir si d’ici deux versions si l’interface « gnome2isée » aura prise ou pas.

Les logiciels qui ont souffert en 2011… Bilan de mes « prédictions ».

En janvier 2011, j’avais joué mon petit voyant, en exprimant mon ressenti par rapport aux logiciels que je sentais mal parti pour cette année 2011.

Commençons par le commencement. Internet Explorer. Même si Microsoft a déclaré qu’à partir de début 2012, les Internet Explorer installés migreront vers la dernière version disponible pour chaque OS – on peut donc s’attendre à une explosion d’Internet Explorer 8 pour la base de MS-Windows XP encore installée (soit environ 45% du marché, seulement 13 points de plus que MS-Windows 7 sorti il y a déjà deux ans), Internet Explorer 9 est quant à lui pas si répandu que cela.

Internet Explorer 8 est encore à 28% de part de marché (à cause de la base de Windows XP installée) et Internet Explorer 9 seulement à… 10%… A 4 points derrière… Chromium (alias Google Chrome pour le grand public) 15.0…

10% pour IE9 ? Et uniquement 53% pour toutes les versions d’IE confondues… Ca sent vraiment la fin de règne calamiteuse pour celui qui fut il y a moins d’une décennie maitre incontesté de la toile…

Ma deuxième prédiction concernait le duel LibreOffice / OpenOffice. Je déclarais à l’époque :

« Autre logiciel qui va souffrir : OpenOffice.org. Alors que la version 3.3 se traine dans une 8ième version RC depuis le 17 decembre, LibreOffice est en version 3.3 rc2 en route vers la version 3.3 finale. A noté que les deux RCs sont arrivées en moins de 3 semaines. (RC1 : 5 décembre, rc2 : 23 décembre).

Et les annonces sont en faveur de LibreOffice : Canonical (Ubuntu) annonce que ce sera la suite bureautique par défaut, et c’est déjà le cas pour les préversions de la OpenSuSE 11.4 qui sortira aux alentours du 10 mars prochain… La milestone 5 propose LibreOffice… »

La messe est dite. Comme l’a si bien souligné Cyrille dans un article écrit à l’acide nitrique :

Une libération de ce type n’est pas sans faire penser à OpenOffice donné à la fondation apache après le bide pris par Oracle dans les tentatives de vente de licences commerciales de la suite bureautique.

La libération en question ? Celle de WebOS. Et la mise sous perfusion à la Fondation Apache ne risque pas de changer grand chose

Enfin, parlons du duo / duel Mandriva – Mageïa. Bon, j’avoue que je me suis trompé sur la vitalité de Mageïa. La deuxième alpha du projet communautaire est sortie récemment, même si elle plante dans les grandes largeurs dans une machine virtuelle qemu… Pour une version alpha, c’est normal.

Sinon, les deux distributions sont au coude à coude dans le classement de distrowatch, qu’il vaut ce qu’il vaut. Mandriva, 10ième, sur les 6 derniers mois avec 696 pages vues par jour. Mageïa ? 11ième, sur les 6 derniers mois avec 689 pages vues par jour.

Cependant, je pense qu’une des deux ne passera pas le cap de la Saint Sylvestre 2012… On verra bien. Mais les deux sont perdantes, car loin derrière le reste du top 10…

Dans un prochain billet, je ferais mes prédictions 2012… Ben ouais, le résultat ne peut pas être pire que les prévisions des instituts de sondages qui vont se viander lamentablement en avril prochain…