Salut Arcolinux et encore merci pour le poisson.

Oui, j’ai volontairement fait un clin d’œil au livre de Douglas Adams, « Salut, et encore merci pour le poisson », le quatrième de la trilogie en cinq volumes du Guide du voyageur galactique. J’ai appris via Mastodon – comme quoi il est parfois utile comme réseau (a)social – que le projet Arco Linux allait mettre la clé sous la porte d’ici début juillet 2025.

J’ai été assez dur avec le projet, écrivant ceci dans un article d’octobre 2018 :

[…]
Maintenant, les raisons pour lesquelles je considère que ce sont des projets dangereux :
[…]
ArcoLinux : car elle donne l’impression qu’installer Archlinux c’est facile. Mais le projet se disperse avec pas moins de 18 images ISO en octobre 2018, et si un jour Erik Dubois décide qu’il en a marre du projet…
[…]

18 images ISO. Oui, quand même, mais si on lit l’article de la fin du projet publié sur le site officiel, on peut lire qu’il y a eu pas mal d’outils rajoutés entre temps avec au moins 6 images ISO différentes :

[…]
Carli (Custom Arch Linux ISO) – a full educational project teaching you how to build your own Arch-based ISO from scratch.
ALCI (Arch Linux Calamares Installer) – demonstrating how to combine Arch power with graphical simplicity.
ArcoPlasma, ArcoNet, ArcoPro, Ariser – each tailored to different use cases and learning paths.
[…]

Sans oublier plusieurs milliers de vidéos en l’espace de 8 ans, car les deux vidéos englobées dans l’article porte les numéros 4468 et 4473. Ce qui fait une moyenne de 559 vidéos par an, soit 46 vidéos par mois ! C’est énorme.

L’article indique comment migrer vers une Archlinux classique, mais en proposant l’énorme dépôt tiers Chaotic-AUR. Il suffit que ce dernier soit indisponible pour que les ennuis s’accumulent. La dernière fois que j’avais installé une ArcoLinux en machine virtuelle, j’avais noté la présence d’une grosse cinquantaine de paquets tiers.

Le famille Archlinuxienne vient de perdre un enfant, même si la date de fin de support est encore – au moment où j’écris l’article vers la mi-avril 2025 – à quelques mois d’arriver.

J’ai voulu tester le paquet de transition en partant d’une ArcoPlasma retrouvée via Linuxtracker, étant donné que la dernière Arcolinux, la 2025.04 ne pointe plus que vers une image d’installation d’Archlinux classique.

La transition a bien fonctionné, même si on se retrouve avec un certain nombre de paquets qui ne seront plus supportés à la date de fin du projet Arcolinux. Donc, c’est bien, mais peut mieux faire, surtout bon courage pour purger les paquets orphelins… Et c’est étrange de ne prendre que le noyau du projet CachyOS… Bah, c’est le genre de fonctionnalité qu’on peut contourner en moins de cinq minutes.

Cela fait toujours étrange de voir partir un projet après autant d’années d’existence. Mais c’est la vie, après tout !

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce deuxième mercredi d’avril 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Grande nouvelle pour la famille des distributions GNU/Linux de la famille, apt 3.0 est enfin disponible. Plus d’infos sur cet article de Phoronix.
  • Dans le domaine des distributions GNU/Linux spécialisées, je demande la Quirinux, une base Devuan pour l’industrie cinématographique.
  • Dans le petit monde des distributions basées sur Manjaro (oui, ça existe !), je demande la Mabox Linux « March ISO Refresh » qui propose comme gestionnaire de fenêtre un certain… Openbox !
  • Dans la série des jeux à la match 3, je demande « Zookeeper 2 » pour le Commodore 64.
  • Si vous avez un ordinateur de la gamme MSX, vous pouvez désormais jouer à « Binary Battle », un mélange de Dungeon Crawler et d’informatique ancienne.

Côté culture ?

Rien cette fois.

Sur ce, bonne fin de semaine !

Fedora 41 sur 6 mois, cinquième point d’étape.

Nous voici donc au cinquième point d’étape, publié dans la journée du 2 avril. Après un quatrième billet calme, que donne celui-ci ?

Ben rien de très notable. La grosse nouveauté, c’est suite à ma migration vers Windows 11, grâce à l’aide précieuse de Baba, la machine virtuelle a migré de Qemu vers HyperV. Pour avoir le son, une couche xrdp a été rajouté, ce qui fait que le Gnome utilisé ne fonctionne plus avec Wayland mais avec X11. Mis à part cela et le fait qu’il a fallu que je modifie le fuseau horaire pour retomber sur une heure correcte.

Sans oublier la capture d’écran qui montre bien que la Fedora a migré sur les technologies de Microsoft.

Donc pour le moment, tout va bien. Espérons que ce soit le cas par la suite… À suivre donc dans un billet final qui sortira le jour de la sortie de la Fedora 42.

Ce qui me gonfle dans le logiciel libre actuel, épisode 2 : les projets de distributions mono-développeur.

Dans le petit et doucéreux monde des distributions Linux, il y a un truc qui m’irrite et me fait peur à la fois : les projets de distributions mono-développeur. Oui, vous allez me dire, il y a la Slackware qui est née en 1993 et qui essentiellement maintenu par Patrick Volkerding et quelques autres personnes.

Mais il y a d’autres projets, aussi mono-développeur qui sont à éviter pour cette raison. Il suffit que le développeur n’ait plus le temps de s’occuper de son projet pour se retrouver avec le bec dans l’eau.

Il est vrai que des projets comme SDesk sont des Archlinux à peine retouchées. Mais quand le projet est un peu plus ambitieux et ne se résume pas à la énième personnalisation d’Ubuntu, de Debian ou encore de LinuxMint, on est plutôt dans la mouise.

C’est pour cela que je ne conseille aucun de ce genre de projets quand on me contacte – contactait ? – pour me demander quelle distribution utiliser. J’ai pu voir récemment une Archlinux pure et dure utilisée par une personne que je n’aurai jamais soupçonné de l’utiliser. J’étais un peu sur le fondement ! Comme quoi, parfois on peut être agréablement surpris.

Pour résumer : projet mono-développeur ? Pas bien. Et restez donc sur les distributions mères et filles comme je me tue à le répéter. Vous aurez largement moins d’emmerdes au final.

Fedora 41 sur 6 mois, quatrième point d’étape.

Nous voici donc au quatrième point d’étape, publié dans la journée du 1er mars. Après un troisième billet un peu agité, que donne celui-ci ?

La grosse nouveauté logicielle, c’est l’ajout de LibreOffice que je n’avais pas encore effectué. J’ai été agréablement surpris par le fait que la traduction française a été installé avec le reste du logiciel, contrairement à ce que j’avais pu observer auparavant. Une autre grosse arrivée, c’est le noyau linux en version 6.13. Donc autant dire que ça a été assez calme.

La seule grosse activité sur la machine virtuelle a été de faire passer en avance un de ses clones vers la future – du moins au 1er mars 2025 – Fedora 42 dans le cadre d’une vidéo « C’est Trolldi, c’est permis ».

Donc pour le moment, tout va bien. Espérons que ce soit le cas par la suite… À suivre donc dans un billet pour début avril 2025 qui sera le dernier de la série.

Ça fait parfois du bien de rationaliser son équipement logiciel.

Jusqu’à cet après-midi, j’avais 3 OS différents sur mes 3 PCs (en comptant le eeePC). À savoir, Archlinux sur le PC fixe, Manjaro (une Tux’n’Vape gnomisée), et Void Linux, car cette dernière est des seules à supporter encore le 32 bits Intelien.

Cependant, je commençais à en avoir assez de la Manjaro – qui même si je l’avais passé sur le canal unstable – ne m’offrait pas tant de fraîcheur logicielle que ça. De plus, à ma connaissance, c’était l’ultime Manjaro Tux’n’vape encore en vie… Pas mal si on se souvient que le projet s’est arrêté en 2019.

J’ai donc fait générer une image ISO pour installer Archlinux sur le pc portable. J’ai gardé les options par défaut, même si je pense que le SSD de 64 Go va vite être limité pour son utilisation avec btrfs. Mais peu importe, j’ai installé dessus Gnome. J’ai rajouté LibreOffice et fait recompiler le duo dosbox-x-sdl2-git et vice-svn. Le strict minimum si je veux continuer à jouer rétroludique quand je suis en déplacement.

Il me reste encore quelques réglages à faire, comme rajouter l’agenda à evolution, finir de configurer LibreOffice ou encore configurer zsh, mais cela, ce sera fait au fil du temps. Ce qui compte, c’est que j’ai une installation plutôt légère et réactive. Voici donc l’obligatoire capture d’écran avec fastfetch en action.

Maintenant que cette rationalisation a eu lieu, je me demande quel sera le prochain mouvement que je ferai, informatiquement parlant concernant mon équipement logiciel. On verra ça en temps et en heure 🙂

Un mois d’Artix Linux en machine virtuelle, quel bilan ?

Il y a un mois, je lançais l’expérience de faire fonctionner durant un mois une Artix Linux Cinnamon dans une machine virtuelle. Je rajoutais par la suite – sans le préciser dans l’article d’origine – une Artix Gnome installée en suivant la méthode exposée dans cette vidéo :

L’expérience s’est plutôt bien passée, bien que j’ai encore un peu chargée la mule en lui rajoutant AppleWin depuis le paquet que je maintiens sur AUR. J’ai dû aussi migrer manuellement le paquet SDL2 vers sdl2-compat pour éviter une recompilation un peu casse-bonbon.

Dans le billet où je faisais une étape à mi-chemin, je parlais des deux bugs que je rencontrais avec Cinnamon, dont celui du son dont le volume est à zéro à la connexion. Bug que je n’ai pas pu reproduire avec une Archlinux Cinnamon. Bizarre !

Autre point bizarre, c’est la présence de paquets absents qui me sont proposés à la suppression. Cependant, vu leurs noms, je n’y ai pas touché. Sans oublier un paquet apparemment abandonné (??) par Artix Linux, à moins que ce soit un bug de la distribution ?

Pour Artix Linux Gnome j’avais rajouté deux extensions au Gnome Shell pour avoir à peu de chose près la même expérience utilisateur générale. Comme précisé dans cet article du 29 janvier 2025 où vous trouverez tous les détails croustillants. Avec une petite capture d’écran de yay en action.

En tout cas, j’ai remarqué qu’en dehors de Xfce, LXQt et KDE, le support ne semble pas être des plus avancé. Je peux me tromper, bien entendu, mais ça donne pas envie de tester un environnement de bureau parfaitement fonctionnel sur d’autres bases.

Tout comme le support des systèmes d’init en dehors d’OpenRC. Runit est cassé pour le support de NetworkManager, et je n’ai pas eu l’envie de tester les autres systèmes d’init comme S6 ou Dinit. Pas envie de me retrouver le bec dans l’eau.

Au final, c’est un bilan mitigé. Artix est la digne descendante d’Archlinux OpenRC, mais elle m’a laissé un goût d’inachevé dans la bouche. Tout le contraire de ce que j’avais ressenti avec la Void Linux, même si je n’ai pas réussi à installer Cinnamon avec Void Linux. Bref, quand ça veut pas, ça veut pas !

Ce n’est pas parce qu’on aime le logiciel libre qu’on est aveugle aux problèmes.

C’est connu, je n’ai pas tendance à mâcher mes mots, surtout quand ça concerne le logiciel libre. Ce qui m’a valu des inimitiés au fil des années. Et je dois dire que je m’en fiche un peu. J’ai surtout eu la mauvaise idée d’avoir eu le nez creux sur certains faits.

Que ce soit sur le fait qu’en octobre 2025, les migrations sous Linux seront plus que minoritaires, comme cela a été le cas avec la mise à mort de Windows XP ou encore de Windows 7. Croire qu’il y aura une submersion de nouveaux utilisateurs du linux bureautique.

Il n’y a que les personnes engoncées dans l’idéologie libriste qui croient encore à cette fable. Oui, je suis linuxien depuis 2006, et je pense qu’en 19 ans, j’ai vu je ne sais combien de projets inutiles – en définissant le terme de DGLFI – au fil de ces deux décennies qui croyaient révolutionner plus ou moins le monde des distributions GNU/Linux et qui ne sont plus que des entrées dans la base de données des distributions indexées par Distrowatch.

Outre les dramas – l’éjection des développeurs russes ou encore le mini drama concernant l’inclusion de code écrit en Rust dans le noyau linux – au point qu’on peut se demander s’il ne faudrait le renommer en Dramux.

Je suis sur Archlinux par habitude plus que par pur choix idéologique et / ou technologique. Je dirai qu’entre Archlinux et moi, c’est l’image d’un vieux couple qui ne s’aime plus mais qui reste ensemble, pour le moment, car ils savent tous les deux qu’ils ne pourraient, peut être, pas se permettre de divorcer pour vivre seuls.

J’aime bien GNU/Linux, mais certains jours, j’en ai ma claque. Ma claque de devoir rapporter des bugs, car la bande à Torvalds a soit poussé trop vite une technologie, soit laisse sur le carreau des soucis qui concernent le noyau mais que les mainteneurs refusent (par égo?) de traiter correctement.

Je ne reviendrais pas sur le bug qui m’explosent les gonades et me corrompent les supports USB si je ne fais pas attention. Comme précisé plus haut, il est tellement facile d’accuser le matos pour ne pas se remettre en cause.

Comme aurait dit mes grands parents (nés en 1909 et 1913), j’ai le bouilli qui monte. Et le jour où ça débordera, ça chiera des pointes.

Sur ce, bonne journée 🙂

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce troisième mercredi de février 2025.

Oui, je suis revenu un peu plus tôt que prévu 🙂

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • La distribution basée sur Archlinux de la semaine. La Zenned, une Archlinux avec KDE Plasma comme environnement de bureau avec une présentation à la MXLinux et avec des outils de LXQt, parce que pourquoi pas… Autant utiliser une EndeavourOS, car au moins, il y a déjà l’équipe qui va bien derrière et qui a les reins plus solides que cet énième projet.
  • Quand les personnes se masquent les yeux sur un bug du noyau linux en accusant le matériel corrompu par le dit bug, ça donne le bug 219773 sur le bugzilla de Kernel.org. Désolé d’être aussi acide, mais ce bug commence à m’exploser les gonades.
  • Fan de Tetris ? Alors cette version amélioré de Tetris dénommé « Tetris Championship Edition » pour le ZX Spectrum vous plaira.

Côté culture ?

Le deuxième album du groupe de jazz-rock « Robin & The Woods » est disponible sur Spotify en écoute libre. Dommage que le groupe n’ait pas prévu une entrée sur leur page bandcamp 🙁

Pour finir, deux vidéos. Une sur le changement de langue dans Dosbox-X, que ce soit sous MS-Windows ou Linux.

La deuxième sur la « quatrième saison » des vidéos DGLFI qui fait le bilan des 10 dernières vidéos dans ce domaine, le tout sur une étendue de 3 ans.

Sur ce, bonne fin de semaine !

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce deuxième mercredi de février 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Rien cette fois.

Sur ce, bonne fin de semaine !