Une lame de fond de rationalisation dans le petit monde des navigateurs web ?

L’info est presque passée inaperçue, mais le projet Camino, un navigateur pour Apple MacOS-X et qui prenait comme base le moteur de rendu de Mozilla Firefox a été arrêté fin mai 2013.

J’avais jadis utilisé une des premières versions quasiment finale de ce navigateur, en décembre 2005.

Il prenait le moteur de rendu de Mozilla Firefox de l’époque (donc de Mozilla 2.0.0.x à l’époque) en proposant une interface en Cocoa pour qu’elle soit plus jolie à l’affichage. Avec Camino, c’est un peu de diversité qui disparait, et en cela, c’est un autre exemple de la rationalisation croissante du marché des navigateurs annoncées avec l’abandon du moteur de rendu Presto par Opera pour prendre le moteur « nouvelle génération » de Chromium, Blink. Même si les retours sur la première béta, donc loin d’être finalisée, d’Opera 15 ne sont pas très positifs pour les utilisateurs de longue date du navigateur norvégien.

J’avais déjà évoqué dans un billet en février 2013 le retour à 2002 en terme de variété de navigateurs.

Et il faut être réaliste. Il ne reste plus qu’un trio de moteurs de rendu : Trident (Internet Explorer), Webkit / Blink (Safari, Chrom(ium)e, Opera, Midori, Epiphany, Rekonq, uzbl, iCab, Omniweb), Gecko (Mozilla Firefox).

Il ne faut pas oublier la tripotée de pseudo-navigateurs sous MS Windows comme Avant Browser, Maxthon, Slim Browser, etc… Qui n’apporte aucune réelle diversité, un peu à l’image des MVNOs pour la téléphonie mobile qui ne sont que des loueurs de matériels du quatuor Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free Mobile (même si Free Mobile ne supporte aucun MVNOs).

Du côté des développeurs de sites, ce doit être agréable, mais cela risque de développer une nouvelle forme de monoculture, remplaçant celle du « Internet Explorer uniquement » au « Webkit uniquement ». Ce qui au final n’est pas forcément mieux 🙁

Cf le coup de gueule de Daniel Glazmann en ce qui concerne le web mobile, qui date de 2012 et qui est toujours d’actualité…

C’est officiel : je suis un anti-Debian primaire désormais ;)

Dans un commentaire sur un article précédent, j’ai osé commettre un crime de lèse-débianité. Je cite le morceau en question qui m’a valu les foudres de Tanguy Ortolo :

J’avoue que j’ai oublié Debian. Mais vu l’age de la distribution et son cycle de développement assez long, je pense sans prendre trop de risque que la migration des binaires vers /usr/bin soit terminé.

Je vais donc me flageller pour l’oubli malencontreux de la distribution qui confond stabilité et obsolescence pour sa version stable.

J’ai mis en gras la partie qui fâche. J’ai osé dire que les logiciels de la Debian GNU/Linux stable confondent stabilité et obsolescence. Serais-je donc un anti-debian primaire, comme jadis j’ai été un anti-canonical primaire ?

La Debian GNU/Linux est une très bonne distribution, mais elle a tendance à être un peu trop « extrémiste » dans la recherche de la stabilité.

Il est vrai qu’il est agréable de pouvoir installer une Debian GNU/Linux stable, et de la laisser tranquille, modulo les mises à jours, durant sa durée de vie en gros deux ans. Cyrille l’a mieux expliqué que moi. Il suffit de lire des billets comme celui de la migration des machines de son travail de Squeeze vers Wheezy.

Continuer la lecture de « C’est officiel : je suis un anti-Debian primaire désormais 😉 »

Le blues du présentateur de distributions GNU/Linux.

Depuis des mois, voire des années, j’ai pu présenter une sacrée palanquée de distributions GNU/Linux sur ce blog. Sans oublier quelques BSDs de temps à autres, sans oublier un ou deux OS ésotérique. Mais j’avoue qu’en ce moment, la lassitude m’assaille.

Distrowatch est une de mes sources principales d’informations, et je ne trouve rien de franchement très excitant à me mettre sous la souris. Parler de la millionnième dérivée d’Ubuntu, euh… Comment dire cela ? Pour paraphraser un certain président de la Ve République : « Ca m’en touche une sans me faire bouger l’autre ».

Aujourd’hui, Red Hat a annoncé la version béta de la Fedora Linux 19. Alors que je préparais l’article, je ne voyais pas vraiment ce que j’aurais à rajouter à ce que j’avais rédigé à l’époque de la version alpha. Que pourrais-je dire ? Que l’installateur s’est amélioré ? Quelle information ! Que l’ensemble est rapide, quelle nouvelle. Non, tout ce que je peux dire, c’est que la Fedora Linux 19 est bien partie pour être une bonne version. Pas de quoi faire un article de 300 ou 400 mots.

En ce moment quand je suis les dernières sorties de Distrowatch, je me dis : bah, c’est tout ? Plus aucune distribution révolutionnaire ? Plus aucune distribution qui essaye de réinventer la roue pour le meilleur ou pour le pire ?

Car maintenant, et depuis plusieurs mois, c’est toujours la même chose : dérivée d’Ubuntu ou de Debian GNU/Linux, aidé en cela par les sorties consécutives de la Ubuntu 13.04 et de la Debian GNU/Linux.

Je pourrais toujours parler de la Debian GNU/Hurd, mais son utilisation dépasse largement mon niveau de nerditude. Il n’est pas dit que je ne ponde pas un article d’ici quelques jours pour la Debian GNU/Hurd, mais il faudra vraiment que je me mette en mode « j’ai plus de vie sociale » pour y arriver.

Je suis désolé pour le côté : « Je suis en pleine dépression, faites pas chier ! » mais l’actualité des distributions GNU/Linux est si peu intéressante que je ne peux pas vraiment faire autrement. Bah, il y aura bientôt sûrement une distribution de derrière les octets qui me remontera le moral 😉

Antergos 2013.05.12 ou pourquoi Manjaro Linux n’a pas trop de soucis à se faire…

Antergos, c’est le nouveau nom de feu Cinnarch. A l’origine basée sur une archlinux pure et dure et l’interface Cinnamon, elle est devenue plus généraliste, proposant depuis sa version 2013.05.12 plusieurs interface en dehors de Cinnamon : Gnome Shell, Xfce et Razor-QT.

Elle propose aussi une interface graphique du nom de CnChi très conviviale que je décrirais plus loin.

J’ai donc conservé l’image ISO utilisée pour mon article du 22 mai 2013 concernant la transformation d’une Antergos en Parabola GNU/Linux. Et comme pour le précédent article, VirtualBox a été mon ami dans la réalisation de cet article.

Dès le démarrage, on peut choisir la langue du liveCD.

Puis une fois chargé, on se trouve dans un environnement GnomeShell qui propose soit le test classique, soit l’installation en mode texte ou graphique.

Continuer la lecture de « Antergos 2013.05.12 ou pourquoi Manjaro Linux n’a pas trop de soucis à se faire… »

gNewSense, la distribution GNU/Linux 100% libre qui jette l’opprobre sur le reste de ses consoeurs ?

Utiliser une distribution GNU/Linux 100% libre étant l’idéal du libriste barbu qui se parfume au patchouli, donc celui de la Free Software Foundation. Et il n’y a pas franchement beaucoup de choix.

Entre la Trisquel GNU/Linux 6.0 LTS qui est sortie avec beaucoup de retard, et un bilan peu appetissant si on veut une distribution libre qui ne sente pas le faisandé, comme je le disais en octobre 2012, il ne reste plus grand chose à se mettre sous la dent, mis à part la Parabola GNU/Linux qui est une Archlinux à la sauce libre, ou la Debian GNU/Linux Wheezy qui est 100% libre ou presque dès le départ.

La sortie de la première béta de la gNewSense 3, qui historiquement est une des premières distributions se voulant libre ne risque pas d’améliorer l’image des distributions 100% libre.

Elle est basée – est-ce liée à des problèmes d’ordre pratique ? – sur la Debian GNU/linux Squeeze, oui, la Debian GNU/linux sortie en Février 2011 !

J’ai donc récupérer l’ISO LiveCD pour pouvoir l’installer rapidement de la version 32 bits de la distribution gNewSense 3 beta 1. En effet, il n’y a pas d’ISO 64 bits disponible en pour le moment, dixit l’annonce officielle. Et pour gagner du temps, je suis passé par le réseau des tipiak, BitTorrent.

Ensuite, j’ai utilisé une machine virtuelle VirtualBox pour voir à quoi ressemble la distribution gNewSense 3 au niveau de cette première béta.

J’ai choisi l’option « Gui Install » qui permet d’utiliser l’installateur de la Debian GNU/Linux Squeeze. Donc simple et efficace.

Continuer la lecture de « gNewSense, la distribution GNU/Linux 100% libre qui jette l’opprobre sur le reste de ses consoeurs ? »