Les logiciels qui vont souffrir en 2011…

J’ai eu envie de faire un petit billet sur les logiciels qui vont souffrir, voire même passer l’arme à gauche d’ici le 31 décembre 2011. Ce ne sont bien que des impressions, reste à savoir si elles seront vérifiées ou pas.

A tout seigneur, tout honneur : Internet Explorer 9 de Microsoft. Même si Windows 7 vient de franchir (au bout de 14 mois) la barre symbolique des 20% de parts de marché, il ne faut pas oublier que selon Net Applications, Internet Explorer 9 (qui demande au minimum) Windows Vista SP2 ou Windows 7 sera hors jeu sur près de 57% des PCs propulsés par Windows XP… 57% près de 10 ans après la sortie. Papy fait de la résistance ?

En tout cas, c’est du pain béni pour Mozilla Firefox 4.0 (qui sortira d’ici mars / avril prochain) et les versions 9 et suivantes de Google Chrome qui demande au minimum un Windows XP, et fonctionne aussi sur MacOS-X et les divers OS libres… Donc autant dire, un marché largement plus gros que le duo Windows Vista + Windows 7

Autre logiciel qui va souffrir : OpenOffice.org. Alors que la version 3.3 se traine dans une 8ième version RC depuis le 17 decembre, LibreOffice est en version 3.3 rc2 en route vers la version 3.3 finale. A noté que les deux RCs sont arrivées en moins de 3 semaines. (RC1 : 5 décembre, rc2 : 23 décembre).

Et les annonces sont en faveur de LibreOffice : Canonical (Ubuntu) annonce que ce sera la suite bureautique par défaut, et c’est déjà le cas pour les préversions de la OpenSuSE 11.4 qui sortira aux alentours du 10 mars prochain… La milestone 5 propose LibreOffice

LibreOffice 3.3 dans OpenSuSE 11.4m5

Canonical + Novell… Oracle aurait-il des ennuis en perspective ? En tout cas, mon choix est fait : LibreOffice sera ma suite bureautique.

Un autre logiciel que je sens très mal : le fork de Mandriva Linux, j’ai nommé Mageia. Pour être clair, la sortie de la Mandriva Linux 2010.2 semble être un autre clou dans le cercueil du fork de Mandriva Linux. Tout ce que Mageia propose pour le moment ? Un logo et l’annonce d’une version Alpha0… courant Avril 2011, dixit le wiki

Bon, c’est tout pour aujourd’hui. On fera le point d’ici deux – trois mois !

Une petite envie de pousser une gueulante…

J’ai envie de copier le mètre étalon dans ce domaine, Seb Sauvage. Du moins, lui rendre hommage, de manière bien humble.

Ah, la vache, ça fait du bien !

L’industrie musicale malade du « piratage » ou de son manque d’innovation ?

Les moines copistes de phonographes… euh, les industries de vente de disques aussi appellées majors du disque nous sortent chaque année des yeux remplis de larmes la même rengaine : le piratage copie illicite des musiques entrainent la mort lente de l’industrie musicale, ou il serait déjà plus honnête intellectuellement d’employer le terme d’industrie du disque.

C’est ainsi depuis des années qu’avec des ministres de la culture successifs, les lois DADVSI, et les deux Hadopi ont été votées, même si techniquement, ce sont des lois mortes nées.

Il est tellement facile d’accuser des vilains internautes de copier pour le plaisir de copier des albums entiers, et déclarer – sans la moindre preuve scientifiquement affermie – qu’un morceau téléchargé serait un morceau perdu au niveau de la vente.

L’industrie du disque fait penser à la tirade du poumon du Malade Imaginaire de Jean-Baptiste Poquelin :

Continuer la lecture de « L’industrie musicale malade du « piratage » ou de son manque d’innovation ? »

Utiliser une machine virtuelle pour tester un OS, c’est ne pas l’utiliser vraiment ?

Certaines personnes m’ont fait remarquer que je ne prenais pas la peine d’utiliser une partition réelle de mon disque dur pour tester les distributions Linux, les BSDs et autres OS qu’il m’arrive de présenter. Et que cela n’était pas bien

Ce qui m’a valu quelques gentillesses, comme celle d’être traité de demi-mots de mythomane sur identi.ca

Mais passons outre cette polémique de propos qui ressemble à ceux d’une époque digne d’Oncle Joe et venons en au coeur du problème : pourquoi utiliser une machine virtuelle plutôt qu’une partition en dur ?

Pour plusieurs raisons :

  1. Car c’est plus simple de créer une image disque que de partitionner un disque dur. En cas d’erreur, on efface le fichier et on recommence. Tandis qu’avec une partition…
  2. Car le matériel émulé depuis l’arrivée des instructions KVM (AMD-V, Intel VT) est aussi rapide que le matériel réel, au moins sur le plan puissance de calcul du microprocesseur).
  3. Bien que le matériel émulé ne puisse pas de manière simple accéder aux ressources poussées (comme les fonctionnalités 3D des circuits graphiques) cela permet toujours d’avoir un matériel classique et fonctionnel).
  4. Pas besoin de rajouter / sortir les os installés dans le gestionnaire de démarrage

En gros, c’est largement plus simple d’accès. Certains puristes hurlent à la mort – tel des loups devant la pleine lune – car j’ose utiliser un virtualiseur dans mes présentations… Et me font comprendre qu’en dur, le résultat serait différent.

Continuer la lecture de « Utiliser une machine virtuelle pour tester un OS, c’est ne pas l’utiliser vraiment ? »

Petite piqûre de rappel : Ce qui nous attend avec Loppsi 2…

Une petite vidéo pour se souvenir que la loppsi signifie la fin de la neutralité d’internet…

Tout cela au nom de la lutte contre la pédopornographie… La réaction de l’association l’Ange Bleu n’est pas piquée des hannetons.

Un site filtré une heure pourra sans aucun obstacle migrer vers un nouveau serveur l’heure suivante. Tant que le diffuseur n’aura été arrêté et le contenu détruit, ce dernier restera toujours présent sur la toile.
Des techniques permettent de contourner anonymement les filtrages imposés par les autorités, par l’usage par exemple de proxys.
[…]
Il est fort à craindre en effet que les diffuseurs de pédopornographie prennent acte de ce dispositif pour déployer toutes les ressources en leur possession afin de sécuriser et renforcer leurs traffics si ce n’est déjà fait. De part notre expérience auprès du public concerné, nous confirmons qu’aucun filtrage d’Internet ne saura répondre aux objectifs visés.
[…]
Le célèbre site d’encyclopédie en ligne fut bloqué dans ce pays selon le principe repris par la LOPPSI de filtrage des contenus pédopornographiques, après avoir renseigné leur liste noire d’une seule de ses pages présentant la pochette de l’album « Virgin Killer » du groupe Scorpions.

Ce pays étend désormais le filtrage à beaucoup d’autres contenus que la seule pédophilie ce qui pour nous constitue une source supplémentaire d’inquiétudes. En effet et pour faire un parallèle, pensons au précédent du fichage ADN en France. Quels usages en a-t-il été fait au cours de cette décennie ? Initialement destiné spécifiquement aux grands criminels, il a peu à peu été étendu à des catégories de délits mineurs jusqu’à toucher aujourd’hui les sans-papiers, les faucheurs OGM, voire des manifestants.

Et une dernière pour la route…

Maintenant, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas…