Il arrive qu’Archlinux chie dans la colle : la preuve avec l’arrivée d’une version pourrie de Samba sur les dépôts stables.

Je m’étais promis de ne plus parler des distributions GNU/Linux, mais cette fois, je suis obligé de pousser une gueulante sur une manipulation malheureuse d’Archlinux.

Depuis le mois de novembre 2019, il y a un bug qui traîne sur l’outil de suivi d’Archlinux liée à l’arrivée de Python 3.8 : il devient impossible d’accéder aux partages Samba.

J’avais été obligé à l’époque d’utiliser l’outil downgrade et de bloquer la liste des paquets suivants :

  1. samba
  2. libwbclient
  3. smbclient
  4. ldb

Le blocage passant par la modification de la ligne IgnorePkg dans le fichier /etc/pacman.conf :

IgnorePkg = samba libwbclient smbclient ldb

J’ai constaté en ce matin du 29 mars que l’équipe d’Archlinux avait envoyé une version cassée de Samba – et de ses dépendances – sur le dépôt extra. Une sacrée erreur.

Voici ce qui arrive avec la version cassée de Samba quand on veut accéder à un partage samba, le tout dans une machine virtuelle avec EndeavourOS à l’intérieur.

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N’ayons pas peur des mots : il faut une rationalisation des distributions GNU/Linux « bureautiques ».

Je parle de celles qui ont pour cible « monsieur et madame tout le monde. »

Je sais déjà que certaines personnes vont jouer les « vierges effarouchées » en psalmodiant : « il faut du choix, il faut de la liberté ». À ces personnes je répondrai deux choses :

  1. « Trop de choix tue le choix », cf cette conférence de Barry Schwartz sur le paradoxe du choix.
  2. « Ô liberté, que de crimes on commet en ton nom ! », citation attribuée à Manon Roland le jour de son exécution, le 8 novembre 1793 ou 18 brumaire an II.

Si on voulait arrêter la masturbation intellectuelle à chaque nouvelle publication d’un projet à destination bureautique, et rationaliser tout cela en ne prenant au maximum que 4 à 5 distributions GNU/Linux par famille ?

Cela donnerait quelque chose de ce style, par ordre alphabétique, en dehors de la distribution mère qui définit la famille en question :

Pour la famille Archlinux :

  1. Manjaro
  2. EndeavourOS
  3. Anarchy Linux en cas de défaillance de la EndeavourOS

Pour la famille Debian :

  1. Ubuntu et ses saveurs officielles : Kubuntu, Xubuntu, Lubuntu, Ubuntu Mate pour ne citer que les principales.
  2. Linux Mint
  3. Emmabuntüs DE (pour les vieilles machines)
  4. Q4os (pour les vieilles machines)

Est-ce que les Gentoo et distributions à base de code source peuvent être appliquées aux particuliers ? Idem pour la famille des Slackware ?

Pour la famille des RedHat :

  1. Fedora
  2. OpenSuSE

Oui, cela ne fait pas grand chose. En comptant les saveurs officielles d’Ubuntu, on arrive à quoi ? Une vingtaine de distributions ?

Je ne pense pas avoir oublié de distributions incontournables dans cette liste et qui apporte des fonctionnalités que leur disparition changerait la face de ce petit monde qu’est celui des distributions GNU/Linux.

Les premières distributions GNU/Linux remontent à 1992. Qu’est-ce qui n’a pas été inventé en presque 30 ans qui pourrait l’être ?

Je n’ai pas parlé des distributions 100% libres, car il n’y en a quasiment aucune qui tienne réellement le choc dans la réalité sans jongler au niveau du matériel à acheter.

Je sais que ces propos ne vont pas plaire, et je m’attends dans les commentaires à des réponses du genre : « oui, mais tu as oublié telle distribution » ou encore du « tu es un anti-insérez la distribution- primaire. »

Non, j’ai juste utilisé des distributions GNU/Linux depuis 1996 et au quotidien depuis 2006. C’est tout 🙂

Mes tops de 2010 à 2019.

Après l’article des flops qui a provoqué l’arrivée des commentaires pavloviens habituels sur certains sujets, autant attaquer ce qui a été positif dans les dix années qui viennent de s’écouler.

Commençons par l’informatique. Le monde du logiciel libre, ce n’est pas seulement Saint iGNUcius et sa toge, l’échec de GNU/Hurd ou encore Gnash.

C’est aussi des très bonnes surprises comme LibreOffice. Qui aurait parié sur la survie du fork d’OpenOffice.org que laissait pourrir sur pied Oracle ? Pas grand monde. Tout comme Mate-Desktop, né en juin 2011 sur le forum d’Archlinux ? J’avoue que je n’y croyais pas trop au début… Mais c’est devenu mon environnement près de 4 ans depuis sa version de développement 1.13.0… De mémoire, bien entendu.

Sur le plan des distributions GNU/Linux, j’ai fini par trouver ma maison : Archlinux. Même si j’ai passé un peu moins de trois mois en deux temps sur Frugalware Linux, au 1er janvier 2010 j’étais sous Archlinux. Au 1er janvier 2020, idem. Comme quoi, pour une distribution dont les détracteurs disent qu’elle ne tient pas la route, c’est pas mal 🙂

Autre très bonne surprise, malgré quelques couilles dans le potage, c’est Manjaro Linux qui fait vivre mon vieil ordinateur portable, et dont l’installation approche tranquillement des 18 mois 🙂

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Pamac 9.2.0, une évolution en douceur pour ce gestionnaire de logiciels graphiques pour la grande famille Archlinuxienne.

Il y a des outils qui sont sensibles à mettre à jour, un gestionnaire de logiciels en fait partie. Dans la famille Archlinuxienne dans son acception la plus large, Pamac est devenu un outil reconnu. Je maintiens depuis septembre 2017 (soit un peu plus de deux ans au moment où je rédige ce billet) sa version de développement sur AUR.

En septembre 2017, c’était la version 5.1.1… Comme le temps passe vite 🙂

Depuis, on en est arrivé à la neuvième génération, et la version 9.2.0 est disponible en release candidate depuis le 30 novembre 2019.

Quand on arrive à la neuvième génération majeure d’un outil, on est plus dans l’évolution que dans les révolutions constantes. On est plus dans le polissage et la finition que les grands chamboulements.

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Ah, les mises à jour majeures de pacman dans la grande famille d’Archlinux…

Une fois par an, le génialissime pacman – n’ayons pas peur de tomber dans les superlatifs comme d’autres personnes le font pour les incongruités comme le énième fork d’ubuntu condamné à disparaître avant 6 mois – connait une version majeure. À chaque fois, des nouvelles fonctionnalités sont introduites ou d’autres tombent en désuétude.

On est avec pacman 5.2 dans le deuxième cas. Dans l’article d’annonce publié par Allan McRae, on apprend qu’une fonctionnalité peu utilisée, à savoir les mises à jour en utilisant des deltas (qui permette de ne pas récupérer la totalité d’un paquet mais juste les différences) a été envoyé ad-patres. Il y a aussi la fonction –force qui est désormais désactivée et remplacée par la plus subtile option –overwrite.

Le retrait du support des mises à jour via les deltas a fait très mal. Non seulement, l’outil Kalu est dans les choux pour sa compilation, bug que j’ai rapporté, mais cela a aussi obligé les développeurs de yay à sortir une nouvelle version, la 9.4.0, pour officialiser le support de pacman 5.2.

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