Vieux geek, épisode 386 : DR-DOS 8.x, l’ultime génération de DR-DOS.

Dans l’article « Vieux geek, épisode 382 », je parlais de DR-DOS 7.0.x sorti par Caldera en 1998. Six ans plus tard, une petite entreprise du nom de DeviceLogics proposa une ultime génération de DR-DOS, la version 8.x. Tout le monde était déjà passé à Windows XP à l’époque et donc le marché potentiel pour une nouvelle version d’un DOS était plus qu’étriquée.

Cependant, cela n’empêcha pas la sortie de DR-DOS 8.0 (en 2004) et 8.1 (en 2005). Cette dernière version n’étant disponible pour faire une image disquette démarrable. Donc le dernier DR-DOS installable, c’est le 8.0.

Et ce qui avait fait une partie du charme de DR-DOS 7.0.x, l’installateur en mode graphique avait disparu. À la place, on se retrouve à faire des opérations DOS de base pour installer le minimum, puis le reste des trois disquettes via un script bat. Autant dire que c’est une puissante régression.

Mais le mieux est de vous montrer tout cela en action avec mon ami PCem.

Vous l’avez vu, la compatibilité aléatoire a frappé un grand coup… Je dois dire que je ne m’y attendais pas du tout. Autant dire que si vous vouliez du DOS moderne en 2004, mieux valait se tourner vers FreeDOS à l’époque en version 0.9. Bien qu’en bêta, elle devait être plus stable et compatible que le projet de DeviceLogics. C’est pas difficile, vous me direz 🙂

Vieux geek, épisode 346 : Kubuntu 5.04, la deuxième saveur liée au projet Ubuntu.

Quand Ubuntu 4.10 est sorti en octobre 2004, il se basait sur Gnome. Il a fallu attendre une version supplémentaire pour que KDE soit empaqueté sur une base Ubuntu pour devenir Kubuntu. À l’époque – et jusqu’à la 6.06 LTS – il y avait deux images ISO disponibles : une pour le système « live », une autre pour l’installation. Et installation en mode texte, s’il vous plaît 🙂

Les autres saveurs sont arrivées au fil des versions, et je n’ai pas envie de toutes les lister, même si ça me ferait un paragraphe rempli rapidement 😉

Le nom de code de la version 5.04 est sympa, c’est « Hoary Hedgehog » ce qui donne « Hérisson cendré ». On a connu pire par la suite, comme avec la « Jaunty Jackalope » (Ubuntu 9.04) pour rester dans les versions historiques.

Pour l’émulation, j’ai bien commencé avec VirtMachineManager, mais la souris ne répondait pas aux ordres. Je me suis donc replié sur Pcem, ce qui a ralenti pas mal la vélocité de l’ensemble. Côté technique, on se retrouve avec un noyau linux 2.6.10, une partition /boot en ext2, le reste en ext3… Et oui, on parle d’une version sortie il y a un peu plus de 19 ans 🙂

Pour récupérer l’image ISO qui va bien, je suis passé par les archives d’ubuntu et plus précisément celle consacré à Kubuntu 5.04, à savoir https://old-releases.ubuntu.com/releases/kubuntu/5.04/ À l’époque, il y avait aussi les versions pour PowerPC et pour AMD64, mais ce n’était pas super utilisable sur cette plateforme. Je me souviens d’avoir attendu jusqu’à Ubuntu 6.10 pour tenter le 64 bits en février 2007. Et c’était épique à l’époque 😀

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Vieux Geek, épisode 319 : MS-Windows XP Professional x64, le premier MS-Windows pour processeurs 64 bits.

En 2021, Microsoft Windows 10 ou 11 est principalement disponible en version 64 bits. Les versions 32 bits sont de moins en moins fréquentes. L’arrivée d’un MS-Windows 64 bits ne remonte pas à l’époque de MS-Windows Vista ou de son successeur MS-Windows 7.

Non, il faut se replonger en 2005 pour qu’un premier MS-Windows pour processeur x86-64 – à l’époque appellé AMD64 – sorte et soit disponible.

En septembre 2003, AMD propose le premier processeur en 64 bits pour PC. C’est l’Athlon64, connu sous le nom de code de K8 à une fréquence de 1,8 Ghz. Évidemment, il est rétro-compatible avec les autres processeurs 32 bits de l’époque, contrairement à l’Itanium d’Intel.

Microsoft créera une version compatible de MS-Windows XP pour les processeurs d’AMD puis d’Intel – sauf erreur de ma part à partir du Pentium D 805 fin 2005 – pour commencer à exploiter les capacités des dits processeurs.

Comme pour MS-Windows Vista, la version 64 bits de MS-Windows XP est basé sur MS-Windows Server 2003 SP1. Visuellement, cette version ressemble à celle du MS-Windows XP classique, bien que les mises à jour soient différentes.

Vous l’avez vu, sur le plan de l’apparence, difficile de voir la différence entre un MS-Windows XP 32 bits classique de la version 64 bits. Cependant, il y a des subtiles différences, comme l’absence du support de l’UEFI (pas mortel, surtout à l’époque !), fourni en anglais par défaut même si on peut facilement traduire l’ensemble avec un paquet de traduction. L’ultime mise à jour est un Service Pack 2 différent de celui de son « cousin » en 32 bits.

Dommage que je n’ai pas réussi à activer la moindre connexion réseau. Cela aurait été marrant de voir Internet Explorer 8 en action. Ce fut une version bouche trou, le temps que le développement du détesté MS-Windows Vista soit terminé.

Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 13 : SeaMonkey, la continuation de la Suite Mozilla…

Pour le treizième épisode de cette série, parlons d’un logiciel mythique du monde de l’informatique libre, la Suite Mozilla.  Quelques repères temporels pour se remettre dans le contexte pour la suite du billet.

31 mars 1998, Netscape libère le code source de la version pré-alpha de ce qui devait être Netscape Navigator 5.0.

Octobre 1998 : après quelques mois à travailler sur le code source libéré en mars 1998, l’équipe laisse tomber et se replie sur un nouveau projet, NGLayout (Next Generation Layout) qui deviendra Gecko.

Novembre 2000 : sous la pression d’AOL qui a racheté Netscape fin 1998, Netscape 6.0 sort. C’est une horreur et une erreur stratégique qui scelle le sort de la première guerre des navigateurs. Faudra que je revienne sur cette chose dans un billet dédié, tiens 🙂

5 Juin 2002 : la Suite Mozilla 1.0 sort enfin. Comme le projet d’origine, elle comprend le navigateur, le client courrier et forums, un client d’IRC et un éditeur de pages HTML.

Septembre 2002 : un petit groupe de développeur décide de scinder le navigateur du reste du code de la suite. C’est le projet Phoenix qui vient de naître.

9 Novembre 2004 : Mozilla Firefox 1.0, descendant de Phoenix sort enfin.

Mars 2005 : la Fondation Mozilla décide ne plus travailler sur le code source de la suite pour se concentrer sur le duo Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird.

Juillet 2005 : le SeaMonkey Council annonce que la suite continuera de survivre sous le nom de SeaMonkey.

30 janvier 2006 : SeaMonkey 1.0 est publié.

Au moment où je rédige cet article, le 10 juillet 2017, la dernière version disponible de SeaMonkey est la version 2.46, sorti en décembre 2016.

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Vieux Geek, épisode 86 : DrOrca, le « pseudo-navigateur » internet basé sur Mozilla Firefox.

Durant des années, en gros de la sortie de MS-Windows XP à celle de MS-Windows Vista, soit de 2001 à 2006, le marché des navigateurs internet a été celui du quasi-monopole d’Internet Explorer.

Pour contourner ses limitations ergonomiques, par exemple l’absence d’onglets de navigation, nombre de codeurs ont créé des « pseudo-navigateurs » qui était en réalité des surcouches graphiques pour le moteur d’Internet Explorer jusqu’à sa version 11, Trident.

L’un d’eux qui existe toujours de nos jours, AvantBrowser eut envie entre 2005 et 2009 de proposer une autre option : celle d’utiliser Gecko, le moteur utilisé par Mozilla Firefox pour proposer du choix.

En octobre 2005, je pondais un court article proposant un fichier pdf, toujours disponible d’ailleurs. Après quelques recherches, je me suis aperçu que DrOrca, devenu Orca Browser a survécu jusqu’à fin 2009. En effet, via le site Major Geeks, j’ai pu apprendre que l’ultime version a été une 1.2 build 6.

J’ai donc voulu revoir à quoi ressemblait ce « pseudo-navigateur ». J’ai retrouvé un MS-Windows 7 – sorti le 22 octobre 2009 – pour y installer OrcaBrowser…

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