Vieux geek, épisode 393 : GEM 1.x, la seule version vraiment utilisable de GEM.

Nous sommes en 1985, et l’informatique avec une interface graphique n’existe pour la personne lambda que depuis 2 ans, avec les projets LISA et MacIntosh d’Apple.

Autant le dire, rien pour les quelques utilisateurs de PC à l’époque. C’est alors que Digital Research – surtout connu pour avoir proposer CP/M dans les années 1970 – sort son interface graphique, GEM alias Graphical Environment Manager.

C’était une surcouche à MS-DOS/PC-DOS pouvant exploiter une souris. Évidemment, avec des fenêtres qui se superposent, Apple foutra un procès au cul de Digital Research, et dès la version 2.x, les fenêtres seront fixes. Un peu à l’image de MS-Windows 1.0x, comme je l’avais déjà abordé dans un article de mars 2019.

J’ai donc pris PCem, et j’ai construit un clone de PC AT avec un processeur 286, 1 Mo de mémoire et 30 Mo de disque dur. J’ai installé dessus PC-DOS 3.0, et j’ai rajouté GEM 1.2.

Vous avez pu le voir, c’est un environnement plutôt moderne pour 1985. Comme je l’ai dit les versions suivantes ont vu l’ergonomie être sacrifiée à cause d’Apple. Finalement, le code de GEM 3.x a été ouvert en 1999 et cela a donné FreeGEM, puis OpenGEM dont j’ai parlé en mai 2020. Ce dernier étant disponible avec FreeDOS. Mais déjà une telle interface en 1985, ça valait son pesant de cacahuètes 🙂

Vieux geek, épisode 392 : PC Tools 2.0 pour MS-Windows, le chant du cygne de PC-Tools.

Dans le domaine des utilitaires système du début des années 1980 jusqu’à 1994 pour le PC, il y avait deux grands noms qui se tapaient dessus. Les PC-Tools de Central Point Software et les Norton Utilities de Symantec.

La plus grande partie de la vie de PC-Tools se passa sous MS-DOS. Il faut dire qu’avant l’arrivée de MS-Windows 3.0 puis 3.1, l’interface graphique n’avait pas eu énormément de succès et MS-DOS / PC-DOS régnait en maître. D’où le fait de proposer de nombreux outils comme un récupérateur de fichiers effacés, un outil de défragmentation du disque dur, de la gestion de fichiers en mode semi-graphique, bref, c’était un outil bien pratique.

L’arrivée de MS-Windows 3.1 en 1992 chamboula tout ce petit monde bien tranquille. C’est alors que Central Point Software proposa deux générations de PC Tools pour MS-Windows avec tous les outils classique, le tout dans une interface graphique repensée, remplaçant le gestionnaire de programme de MS-Windows. Oui, on en est arrivé à un tel niveau d’intégration.

Finalement, courant 1994, Symantec racheta Central Point Software et mis un terme à l’existence de PC-Tools. Mais le mieux est de vous montrer la tétrachiée d’outils proposés dans PC-Tools pour MS-Windows en vidéo.

Vous l’avez vu, il y a tellement d’outils, que parfois on est un peu perdu dans l’ensemble. Mais c’était aussi la force de PC-Tools, d’être aussi complet, parfois trop. Des outils qui sont de nos jours – à quelques exceptions comme le récupérateur de fichiers effacés – fournit en standard dans MS-Windows.

Vieux geek, épisode 391 : Krakout, un casse-brique innovant.

Le monde des casse-briques est assez conservateur. Il y a toujours le même principe de base. Un mur de briques de forme plus ou moins variés, une batte en bas qui va de gauche à droite et inversement.

Recette qui remonte à « Breakout » publié en 1976 par Atari, recette reprise par des titres mythiques comme « Arkanoid » & « Arkanoid 2 » de Taito pour ne parler que du plus célèbre.

En 1987, Gremlins publie sur Amstrad CPC, BBC Micro, Commodore 64, MSX, Thomson et ZX Spectrum un casse brique qui change un peu les habitudes. J’ai nommé « Krakout ». Sa particularité ? Au lieu d’avoir un écran de jeu en hauteur, celui-ci est en largeur. La batte se trouve donc sur le côté droit (ou gauche, c’est modifiable dans les options). Après avoir bien galéré pour me trouver une version « non crackée » du jeu, j’ai enregistré la vidéo ci-dessous.

Le jeu est moins évident qu’il n’y parait. Car il faut penser en terme de largeur et non pas de hauteur. Bon courage pour dépasser le niveau 2, par ailleurs.

Si vous voulez essayer un casse-brique innovant, « Krakout » sera pour vous.

Vieux geek, épisode 390 : Les livres dont vous êtes le héros.

Pas d’informatique pour ce billet vieux geeks. On va se replonger dans les années 1985-1990. C’est à cette époque que je découvre par hasard les livres jeux « dont vous êtes le héros ». Chez Folio Junior, c’était l’adaptation de livres anglophones, et chez Press Pocket, c’était des créations françaises qui étaient mises en avant.

Il y a une collection que j’ai bien aimé, c’est celle des « Défis Fantastiques », qui était souvent orienté fantasy ou science fiction. Parmi les titres de cette collection, j’ai bien aimé « La galaxie tragique », « Le mercenaire de l’espace » ou encore « Les démons des profondeurs ».

Autre série anglophone que j’ai adoré ? La « Quête du Graal ». Bien que je me sois arrêté au tome 4 des 8 qui existent, j’adorai suivre les (més)aventures de Pip, de l’épée magique et arachnophobe « Excalibur Jr », Merlin qui est parfois un peu excentrique, Nosférax et ses poèmes spéciaux… Sans oublier la séquence des rêves où on pouvait perdre la partie.

Chez Presse Pocket, on était plutôt orienté histoire avec des aventures se déroulant à des époques précises, que ce soit l’époque Azuchi Momoyama (1573-1603) avec « La voie du sabre », l’époque des conquistadors dans « Le trésor du Yucatan » ou encore l’époque d’Attila le Hun dans « Le fils des steppes ».

Bien sûr, cet article n’a pas listé toutes les séries disponibles, mais celles qui m’ont marqué étant adolescent.

Vieux geek, épisode 389 : « Purple Saturn Day », un ensemble de jeux sportifs en SF.

Nous sommes en 1989, et Ere Informatique devenu Exxos (avant de devenir Cryo) sort un ensemble de 4 mini-jeux qui sont des olympiades extra-terrestres dans une présentation générale qui fait penser à l’interface utilisateur de leur précédent succès « L’arche du Captain Blood » sorti un an plus tôt et dont j’ai parlé dans un billet vieux geek en juillet 2017… Comme le temps passe vite !

Et le jeu se situe dans le monde du jeu de l’Arche du Captain Blood, dixit la notice 🙂

Comme pour « Shadow of the Beast » sorti la même année, on est en face d’un jeu qui fait sortir les tripes de l’Atari ST pour montrer de quoi il est capable entre de bonnes mains.

On est en face d’une programmation sans failles, mais les mini-épreuves proposées sont plutôt banales. Une course autour de Saturne, un jeu d’aéroglisseurs, un jeu de logique et un jeu où il faut récupérer des particules pour sauter le plus loin possible. Mais le mieux, c’est de montrer la version d’origine, celle pour Atari ST en action.

Vous l’avez vu, les graphismes sont somptueux, et l’impression de vitesse est plutôt bien rendu dans la course autour de Saturne. Les autres jeux m’ont laissé plutôt froid, et on peut en une heure torcher l’ensemble des épreuves.

Donc, côté rejouabilité, on a connu mieux. Mais il fallait en mettre plein les yeux et ici, c’est réussi !