Cinnamon 1.5.7 : un coup de poing dans la face de Gnome-Shell ?

J’ai fait compiler la version git de Cinnamon pour voir les progrès effectués depuis la version 1.5.2 dont j’avais parlé en juillet dernier.

J’ai donc fait créer les paquets suivants sur une archlinux systemd-isée, pré-équipée d’un gnome avec son Shell dont j’ai vérifié le fonctionnement.

Et c’est tout ! Autant dire que comparé au projet d’interface de Canonical, c’est le jour et la nuit côté nombres de paquets à construire 🙂

A noté que je n’ai installé aucune extension, et que j’ai installé le fork de Nautilus pour avoir une expérience aussi proche que de l’idéal voulu par les codeurs de Cinnamon. Pour virer Nautilus, une fois nemo-git installé, j’ai fait un petit :


sudo pacman -Rdd nautilus

Et bien entendu, j’ai fait une petite vidéo. L’ensemble est vraiment rapide à l’utilisation, même si, technologie de Gnome-Shell oblige, le premier démarrage est un peu lent. Et j’ai droit à la souris folle, bug de VirtualBox 4.1.xx, ce qui fait activé un nombre important de fois le gestionnaire d’environnement virtuel.

Le seul bug étrange, c’est l’affichage des noms de fonds d’écran qui utilisent des idéogrammes chinois à première vue.

Autant dire qu’en voyant Cinnamon, et surtout Nemo, je me demande si mon prochain environnement sera Cinnamon avec Nemo ou Gnome-Shell 3.6. En arriver à se poser la question en dit long sur le degré de défiance que commence à produire Gnome envers ses utilisateurs. Et je suis un utilisateur de Gnome depuis sa version… 2.12 jadis fournie avec Ubuntu 6.06 LTS, ce qui ne fait que 6 ans et des bananes 🙂

En vrac rapide et libre :)

Un petit en vrac’ rapide et libre pour commencer le mois de septembre.

  • LibreOffice 3.6.1 arrive sur Archlinux, du moins sur le dépot testing pour le moment. N’oubliez pas d’installer le paquet clucene et toutes les extensions, sinon LibreOffice vous fera la tête…
  • L’autre grand nom des distributions rolling release, j’ai nommé la Frugalware Linux a rédigé une annonce par rapport à la migration de version de systemd qui passe de la 44 à la 188 (à cause de l’inclusion d’udev dans systemd).
  • Et de 4 ! La quatrième Release Candidate de la Slackware Linux 14 est disponible.
  • Fan des OS qui tourne partout, même sur les grille pains ? Alors, bonne nouvelle. La première Release Candidate de NetBSD 6.0 est sortie.
  • Une ligne de commande dans Mozilla Firefox 16 ? Oui, uniquement pour les développeurs. Intéressant à voir, après tout, sans ligne de commande l’informatique ne serait pas grand chose !
  • Marre de dépendre de Google pour tout et rien. Je suis dans ce cas. Bien qu’utilisant Google Reader, j’ai décidé de redonner sa chance à la version git de Liferea. Et je dois dire que je ne reconnais plus le logiciel qui était une tortue auparavant. Si vous êtes sous Archlinux, vous avez le paquet liferea-git dont j’ai repris la maintenance.

Voila, c’est tout pour aujourd’hui 🙂

Chakra GNU/Linux 2012.08 alias Claire, un tournant pour cette distribution ?

La version 2012.08 alias « Claire » de la Chakra GNU/Linux, originellement un fork d’Archlinux ayant pris son envol par la suite est sortie. Les changements sont nombreux. Parmi les principaux :

  • Linux 3.4.6
  • KDE 4.9.0
  • Grub 2
  • Un début de migration vers systemd (elle aussi)
  • L’abandon de l’architecture i686 au profit de la x86_64
  • Un outil dérivé de Kaptan de la distribution Pardus s’occupe d’accueillir l’utilisateur après le premier démarrage. Il s’appelle Kapudan.
  • Abandon d’un outil graphique pour gérer Pacman. Ca va faire grincer quelques dents que de devoir installer les logiciels en ligne de commande…

J’ai donc voulu voir la nouvelle version en ordre de marche. Après avoir choisi l’interface en français au niveau du chargeur de démarrage.

Après un démarrage assez rapide, j’ai lancer tribe qui m’a accueilli en français. L’installation est assez simple, même s’il faut mettre la main à la pate pour le partitionnement du disque. J’ai apprécié la sélection graphique du fuseau horaire ou l’ajout d’un utilisateur.

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Manjaro Linux 0.8.0 : quand la Chakra Linux montre une voie à suivre.

La Manjaro Linux 0.8.0 est sortie récemment. Dérivée d’Archlinux, elle part d’une base à une date donnée, et évolue à partir de celle-ci, tout en restant compatible avec le dépot AUR. C’est en gros le principe de la Chakra Linux, qui à l’origine était une version dérivée d’Archlinux pour prendre son envol.

On peut récupérer des versions Xfce, KDE et Gnome 3/Cinnamon de la distribution.

Les versions sont disponibles en 32 et 64 bits. Les 3 ont en commun un noyau Linux 3.4.9, Xorg 7.6 avec Xorg-Server 1.12.3 et gcc 4.7.1. Xfce est en version 4.10, Gnome Shell en version 3.4.2 et Cinnamon en version 1.5.2, KDE SC en version 4.8.4. On trouve aussi LibreOffice 3.5.5 et Calligra 2.4.3.

J’ai récupéré la version Gnome 3/Cinnamon en 64 bits. Et le tout est lancé dans VirtualBox. Dès le départ, un écran d’accueil nous souhaite la bienvenue.

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En vrac’ rapide et libre pour commencer la semaine.

Un petit en vrac’ rapide et libre en ce chaud lundi, 31°C prévu pour ce 20 août après-midi.

  • La Frugalware Linux 1.7 (alias Gaïa) est sortie. Au menu, plein de nouveautés. Un test normalement dans le courant de la semaine 🙂
  • La Manjaro Linux, distribution dérivée d’Archlinux propose une version de test en béta interne, avec des versions Gnome 3/Cinnamon, KDE et Xfce, 32 et 64 bits. Et je peux vous dire après quelques tests préliminaires que c’est de la bonne 🙂
  • Un billet d’Allan McRae sur les controverses concernant les derniers changements sur Archlinux. Une manière de remettre les points sur les « i » et les barres sur les « t ».
  • Mandriva, chronique d’un fiasco annoncé ? En tout cas la feuille de route prévisionnelle pour sortir leur version communautaire (en déféquant à la face de Mageïa, la vraie Mandriva communautaire) semble avoir du plomb dans l’aile… Aucune des deux premières versions alpha, promises pour les 27 juillet et 10 août n’est sortie…
  • Joyeux anniversaire, Debian GNU/Linux. Et, oui, déjà 19 ans ! Comme le temps passe vite 😉
  • Parlons musique. Grace à Toine du site @diffuser, j’ai découvert un groupe un peu étrange, mais tellement bon : The Aaron Boudreaux Special 🙂

Voila, c’est tout pour ce billet 🙂

Ca pourrait ressembler à quoi un passage d’une Archlinux à systemd ?

J’ai voulu faire une machine virtuelle avec une Archlinux « systemd-isée ». Avant toute chose, systemd n’est pas encore 100% porté pour Archlinux, donc, c’est à vos risques que vous ferez les manipulations en question. Je me suis bien fait comprendre ?

Donc, après avoir mise en place une version complète et classique d’une archlinux, j’ai commencé à installer les paquets qui vont bien. Dans mon cas, une archlinux avec un gnome avec les fichiers de configuration « éclatés ».

Ensuite, j’ai installé les paquets nécessaire à un démarrage en mode systemd.


sudo pacman -S systemd systemd-arch-units systemd-sysvcompat

Ensuite, après avant de redémarrer, j’ai jeter un oeil à la liste des daemons qui sont chargé dans le fichier /etc/rc.conf, qui est renommé en /etc/rc.conf.pacsave.

DAEMONS=(syslog-ng !network netfs crond dbus alsa networkmanager iptables ntpd avahi-daemon avahi-dnsconfd cupsd gdm)

Ce qui m’a donné la liste des services à mettre en route avec les lignes de commandes suivantes :


sudo systemctl enable syslog-ng.service
sudo systemctl enable cronie.service
sudo systemctl enable NetworkManager.service
sudo systemctl enable avahi-daemon.service
sudo systemctl enable avahi-dnsconfd.service
sudo systemctl enable iptables.service
sudo systemctl enable ntpd.service
sudo systemctl enable cups.service
sudo systemctl enable gdm.service

Certains services sont chargés automatiquement, soit par un autre service (comme dbus par NetworkManager) ou par l’interface graphique (comme alsa).

J’avais créé à l’origine cette machine virtuelle pour parler de gwibber, mais j’en ai profité pour faire une vidéo montrant une archlinux systemd-isée à l’action… Et c’est du brutal 😀

Tout fonctionne bien, mis à part le son qui coince. Mauvaise manipulation ? Bug de VirtualBox ? Bug de pulseaudio ? En tout cas, ça semble lié à Bluetooth qui semble mettre sa mouise. J’ai rapporté le bug, on verra bien ! 😀

Marre des chouineurs sur Archlinux…

Depuis quelques temps, la communauté archlinux me tape sérieusement sur le système. Il y a une minorité de chouineurs qui, disons-le tout net, au nom d’une vision spécifique du principe KISS s’est opposée aux différentes évolutions qui ont eu lieu depuis la fin juin.

En essayant d’être aussi exhaustif que possible, je citerais :

C’est l’annonce non-officielle sur google plus d’une migration annoncée vers systemd qui a une nouvelle fois déclenché les hostilités.

Il faut dire que tout a commencé un peu plus haut par une proposition d’un développeur de la distribution (qui doit s’y connaitre un tant soit peu) de commencer la migration, le temps que les dernières pièces manquantes soient mises au point.

I would suggest to replace iniscript by systemd once the ‘Missing systemd units’ is over. Thus we will avoid duplicating our efforts on two init systems.

Ce qui donne traduit :

Je suggèrerais de remplacer initscript par systemd une fois que les « Missing systemd units » seront terminés. Donc cela nous permettrait d’éviter de doubler nos efforts sur deux systèmes d’initialisation.

Et bien entendu, cette proposition a lancé un fil monstre, digne des pires empoignades geekesque, qui font passer la guéguerre vi contre emacs pour une dispute de cours d’école maternelle. 37 messages au moment où j’écris cet article. La pollution est telle qu’un des développeurs clés a décidé de la jouer « dictatorial » coté évolution de la distribution.

My solution was to unsubscribe to arch-general… So all those long threads have achieved is that I will now make decisions with even less community input.

Ce qui donne traduit :

Ma solution a été de me désinscrire d’arch-general. Tous ces fils interminables ont fini par me convaincre que je prendrais des décisions avec moins de retour de la communauté.

Et tandis que des trous de fesses mal récurés foutent la mouise, le mainteneur de l’ensemble de Gnome, Ionut Biru enfonce le coin dans la porte, maintenir Gnome sans passer par systemd est une horreur :

I wonder if we manage to do the switch before gnome 3.6 comes out. I’m sick and tired of supporting ck and seats and become harder to do so.

I plan to drop consolekit support from gnome and compile it with systemd full support.

Ce qu’on peut traduire par :

Je me demande si on peut gérer le changement avant que gnome 3.6 sorte. J’en ai assez de continuer le support de ck et de seats qui devient de plus en plus difficile.

J’ai planifié l’abandon du support de consolekit pour gnome et de le compiler avec le support complet de systemd.

J’avoue que je me demande si je serais encore sur Archlinux d’ici la fin du mois.

La répétition de ces débats stériles sont en train de m’écoeurer d’une distribution qui me donne énormément de plaisir depuis des années. Et depuis que j’ai installé la Viperr 02 sur le portable qu’on m’a donné, la Fedora Linux 17 me fait de plus en plus de l’oeil. D’ici à ce que je saute le pas…

Une communauté peut attirer des utilisateurs ou les faire fuir. A ce rythme, je crains que la communauté archlinuxienne – du moins une minorité un peu trop bruyante et incapable de se remettre en question – ne la détruise totalement !

CinnArch : encore une fois, la route de l’enfer est pavé de bonnes intentions…

CinnArch, c’est Archlinux avec Cinnamon, tout-en-un. J’ai déjà exprimé mon point de vue sur les risques de proposer une distribution archlinux + environnement tout-en-un vu le coté « mécano » inhérent à la distribution et à sa vitesse d’évolution. Etant donné que c’est une toute jeune distribution, ça va pas être inintéressant à disséquer.

J’ai donc cependant récupéré l’ISO 64 bits de la CinnArch, et je l’ai lancé dans une machine VirtualBox.

L’installateur fonctionne très bien. L’outil me fait penser à ce qu’on peut trouver en utilisant une image Archboot, les étapes y ressemblant franchement.

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Les distributions « tout-en-un » basées sur ArchLinux sont-elles condamnées à l’échec ou au fork ?

Des distributions tout-en-un basées sur Archlinux, je citerais, et sauf oubli involontaire, les suivantes :

  • La Chakra Linux qui a depuis rompu les ponts avec la distribution mère pour avoir ses propres dépots, pour proposer une expérience KDE aussi « pure » que possible.
  • La Bridge Linux, originellement proposant une base Xfce, mais proposant désormais aussi Gnome et KDE.
  • La ArchBang qui propose une Crunchbang à la sauce Archlinux
  • KahelOS dont la dernière image ISO en 32 bits uniquement date de mars dernier, du moins au moment où je rédige cet article
  • La Manjaro Linux avec une base xfce, qui est moins moribonde que je l’avais pensé à une époque.

Parlons donc des distributions qui sont restées proches des sources, et commençons par la Bridge Linux. Sa version 2012.8 propose un installateur graphique, automatisant au maximum l’installation. Par contre, Grub semble ne pas vouloir s’installer correctement. Problème connu, lié à l’installation de Grub2 apparemment.

Et même en appliquant la méthode proposée sur le fil de discussion, la distribution ne démarre pas… La transition vers Grub2 est toujours un sujet sensible 🙂

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Retour vers le futur, la nouvelle tendance dans les distributions GNU/Linux ?

Observant le monde des distributions GNU/Linux et des logiciels la composant, la tendance semble être « retour vers le futur » à grande vitesse. Je ne me souviens pas d’avoir vu depuis plus de 6 ans une telle tendance à rejeter les nouvelles versions de logiciels. C’est même devenu une mode.

Le mouvement a commencé avec l’arrivée de l’acharnement thérapeutique pour KDE 3.5 (le projet Trinity), et pour Gnome 2 (le projet MATE dont j’ai parlé récemment). Linux Mint toujours plein de bonnes idées a décidé de prendre le code source de Nautilus 3.4 pour le faire dériver par rapport au retrait de certaines fonctionnalités dans la future version 3.6 de Nautilus.

Le code est disponible pour les personnes voulant le faire recompiler.

Autre tendance à ce retour vers le futur : le rejet de certains utilisateurs du chargeur de démarrage, Grub2. Cela est surtout vrai pour les distributions comme Archlinux, qui vient d’officialiser l’arrivée de Grub2 dans son image d’installation du mois d’août 2012.

Dans un article qui pue le renfermé , Sygne critique l’évolution prise, et spécialement l’arrivée de Grub2, je cite :

On peut apprécier l’amélioration des performances, l’étendue du matériel supporté, les kikoololeries en tous genre maintenant possibles. Mais la vision de l’informatique que me propose Grub2 n’est pas la mienne. Le nouveau Grub, c’est l’obfuscation imposée au nom de la performance technique. Je cherche tout le contraire, la transparence, même au prix d’inconvénients techniques.

Bref, sur Arch, j’utiliserai lilo.

Dans ce cas, pourquoi ne pas utiliser la Slackware qui propose Lilo comme seul chargeur de démarrage ? Il est vrai que comme pour les fichiers de configuration simplifiés qui ont été introduit récemment, on touche tous les jours à la configuration de son chargeur de démarrage. Sur ma machine principale, j’ai du touché en tout et pour tout 2 fois au fichier grub.cfg, en éditant le fichier /etc/default/grub pour changer la résolution d’affichage pour choisir les couleurs d’affichage des lignes.

Et c’est tout ! Grub 0.97 est obsolète. Laissons-le prendre sa retraite, bien méritée.

Dernier exemple de ce retour vers le futur ? La possible arrivée de MATE dans les dépôts de la Fedora Linux 18 qui n’arrivera qu’en novembre prochain.

La page du projet annonce que le port est à environ 40% du total fin juillet. Ce qui laisse du temps pour intégrer le projet qui apportera plus de choix aux utilisateurs, même si je me demande comment les codeurs de MATE vont faire pour intégrer le support de gtk3 dans le code dérivé de Gnome 2. Simple question, hein 😉

Je suis d’accord pour que le choix existe et prospère. Tant que cela ne signifie pas le rejet de certaines technologies ayant un passif passé moins chargé, pourquoi pas ?

Mais, et même si je comprends les utilisateurs des interfaces « traditionnelles », faisons un parallèle osé : pourquoi marcher sur nos pattes arrières alors qu’on se déplace aussi bien à quatre pattes ? Hein, pourquoi ? 😉