Gnome 3.18.x : 8 jours et puis s’en va.

Basta ! Marre ! Assez ! Fini ! Game over ! C’est ainsi que je peux résumer rapidement mon expérience de retour avec Gnome 3.18.x. Je suis colérique ? Non, très peu 🙂

Simplement, que j’ai l’impression de me retrouver en face d’un Nivelle qui refuserait d’arrêter d’envoyer des troupes à l’assaut du plateau de Craonne alors que la bataille est mal engagée, et que les nids de mitrailleuses fauchent des vagues entières de poilus.

Pour reprendre les mots de Michel Albert Jean Joseph Ybarnégaray dit Jean Ybarnégaray (1883-1956), vétéran de la boucherie du Chemin des Dames : « La bataille a été livrée à 6 heures, à 7 heures, elle est perdue. »

Pour garder toute proportion entre la boucherie inutile de l’offensive Nivelle qui fit 350 000 victimes dans les deux armées entre avril et octobre 1917, pour un gain de terrain au mieux symbolique et l’entêtement des développeurs de Gnome Shell à ne pas réintégrer certaines fonctionnalités, il n’y a pas grandes différences. Il y a deux trucs qui m’ont fait vraiment tiquer.

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L’utilisation bureautique pour les distributions GNU/Linux restera une illusion encore longtemps…

…n’en déplaisent aux codeurs de talents qui développent des trésors d’ingéniosité pour rendre l’informatique alternative au duo MS-Windows / Apple MacOS-X plus simple d’accès et plus attractive. Il est vrai que les guerres intestines entre les développeurs n’aide pas vraiment. C’est peu que de le dire.

Il suffit de s’abonner à la liste de publication de la Devuan pour voir à quel point le fork est plus idéologique que technologique, même si les thuriféraires de Devuan affirme le contraire. Je me suis abonné à la liste dng en mode « résumé » pour ne pas être surchargé par les messages. Il ne se passe pas deux ou trois jours sans qu’un billet assassin sur la sacrilège technologie systemd ne soit publié.

On a l’impression d’être dans la cour d’une école maternelle et voir des mioches se battre pour un paquet de billes. Une forme d’expression informatique du « C’était mieux avant, alors pourquoi changer ? »

Bref, ce n’est pas une image très agréable à regarder. Je ne reviendrais pas sur les étroniciels et squaticiels qui sont une autre plaie du logiciel libre et qui lui nuisent plus qu’autre chose.

On me répondra : c’est une expression du fork, et il faut le laisser exister. Soit. Mais doit-on accepter les forks compulsifs qui n’apportent rien d’autre que de la confusion et de la pollution visuelle ? Éternel débat auquel je n’ai pas envie de m’attaquer de nouveau aujourd’hui.

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Étroniciels et squaticiels : deux plaies purulentes dans le petit monde des distributions GNU/Linux.

Après un article qui a eu des répercussions dans la blogosphère libriste francophone, j’ai eu envie de parler d’un problème que je résume avec deux néologismes : étroniciels et squaticiels.

Même si les deux termes sont assez parlants et sont parfois synonymes, définissons-les. Un étroniciel est souvent constitués au moins des deux élements suivants :

  1. Une base Ubuntu, car c’est devenu la distribution la plus utilisée pour faire des dérivées
  2. Une série plus ou moins longue de dépots tiers qui laisse douter de la stabilité sur le long terme

Le squaticiel est complémentaire à l’étroniciel dont il reprend parfois les bases. Il faut lui rajouter un élement : celui d’être complètement inutile ou presque par rapport à l’offre déjà existante, car la clonant avec une qualité parfois douteuse.

Des exemples ? Pour l’étroniciel, le premier exemple qui me vient à l’esprit est celui de la UUMate alias Update Ubuntu Mate. Cette distribution amélioré est tellement surchargée qu’on se demande parfois comment elle fait pour démarrer. Pour la liste des dépots tiers, dans mon article du mois de février 2015 à un total de 27 !

Et les squaticiels, me direz-vous ? Il y a un exemple parfait, dont j’ai parlé en mars 2014 et qui existe depuis 2012, si j’en crois ce vieux billet du blog de Clapico, la Cubuntu. Il m’est difficile de ne pas faire un jeu de mot sur la prononciation du nom de la distribution par des francophones. Mais je suis sûr que vous en avez déjà trouvé un ou deux en l’espace de quelques secondes.

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La mort annoncée de twitter… Finalement une bonne chose ?

Dans un article au vitriol, Laurent Dupin pose une question qui fait mal : « Et si Twitter disparaissait ? »

J’ai un compte sur le réseau à l’oiseau bleu depuis 5 ans et demi. En effet, j’ai ouvert ce compte en mars 2010. Il me sert essentiellement pour faire un peu de veille technique, musicale. Il me sert aussi pour voir en action la décomposition avancée d’une partie de la société pour qui la ségrégation, basée sur la couleur de peau, l’orientation sexuelle, la sexualité ou encore la confession religieuse est une des raisons de vivre…

Dire que twitter est devenu un immense égout à ciel ouvert, c’est faire un constat. Malheureux constat, faut-il dire.

Dans son article Laurent Dupin liste un certain nombre de raisons pour laquelle le réseau à l’oiseau bleu devrait disparaitre pour renaître tel un phénix : il a vieilli, il a du mal à conserver son équipe dirigeante, sa course à la monétisation, la course au nombre de suiveurs qui incite à acheter de faux suiveurs, etc…

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Blogo, ergo sum… Désolé René, j’ai repris ta citation du « Discours de la Méthode » :)

Je parle ici de René Descartes (1596-1650), un des pères de la philosophie moderne (qui s’étend de 1492 à 1789), avec Emmanuel Kant, Blaise Pascal, David Hume, John Locke ou encore Baruch Spinoza et Jean-Jacques Rousseau pour rester dans les plus célèbres.

Cher René – tu permets que je tutoies et que j’emploie ton prénom ? – tu m’as tellement pourri mon unique année de cours de philosophie quand j’étais au lycée que je n’ai pas pu me retenir ta citation la plus célèbre pour introduire cette bafouille qui m’est venu sous le clavier comme une pollution nocturne chez un jeune adolescent suite à un rêve trop explicite. Du moins, une pollution nocturne purement intellectuelle, faut-il préciser.

Je ne veux pas être accusé d’écrire sur mon humble blog des textes qu’on pourrait qualifier d’osé voire pire. Non, je laisse cela aux adolescent(e)s sur ask.fm ou sur Facebook 🙂

Dans un article en date du 18 octobre, maître Cyrille – sur son blog perché – met une nouvelle fois de plus les points sur les « i ». Son article fleuve concerne l’éparpillement sans fin des nécessaires présences sur les réseaux sociaux (le fesseur de caprin, l’oiseau bleu, le réseau fantôme ou encore celui de la fleur de pissenlit) qui finit par influer sur les blogs et leurs fréquentations.

[…]
Ceux qui écrivent aujourd’hui, Frédéric, Philippe en font partie, sont présents sur les réseaux sociaux, qui sont devenus des lieux d’échanges, on leur doit certainement la mort des commentaires, le débat se déplaçant ailleurs ce qui montre tout de même une recherche chez tout un chacun d’une centralisation, tout trouver au même endroit.
[…]
Moralité, vous êtes lus par des gens qui ne devraient pas être là, c’est curieux mais c’est ainsi. C’est un peu comme à l’époque où on avait que trois chaînes de télé et qu’on regardait le tour de France alors qu’on n’aime pas le vélo. Je lis ces derniers jours et dans mes commentaires, et ailleurs dans les fameux shaarlis, journals du hacker des propos de plus en plus durs car les gens n’ont plus d’endroit où aller et n’ont pas la force de faire autre chose, toxicos de l’info.

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