Allez, au revoir, diaspora* et merci pour tout.

C’est la deuxième (??) fois que je quitte l’alternative la plus célèbre au fesseur de caprins. La première fois, c’était en 2012. Puis, j’avais attendu que Framasoft ouvre son pod pour retenter ma chance.

J’y suis retourné en octobre 2014, espérant que l’expérience serait meilleure. La mise à mort de Google Plus en avril 2019 avait amené un peu d’air frais, mais c’était retombé comme un soufflé trop cuit.

Je dois dire que je n’allais plus vraiment sur le pod framasphere* qu’une fois de temps à autre, pour y poster un lien, mais cela faisait des mois que je n’avais plus eu la moindre information un tant soi peu intéressante à mettre sous la souris.

Comme je l’avais écrit en 2014 :

J’ignore combien de temps j’aurais ce compte sur le pod de framasoft. Peut-être que l’aventure s’arrêtera dans une semaine ou dans trois ans. Pour tout dire, je m’en contrefous complètement.

J’ai donc franchi le pas cet après-midi. Il faut dire que l’article d’Arpinux m’a aidé à prendre conscience ce que je refusais d’admettre : on s’emmerde ferme sur diaspora*.

Bien pensé, le coup du chaton, mais mon compte est désormais fermé. Ce n’est pas pour autant que le fesseur de caprin me reverra en fanfare.

Si je dois y retourner, ce sera pour me tenir informé de ce qui n’est pas visible ailleurs. Dommage que le monde du libre qui aurait pu se démarquer sur les services – en dehors de l’excellent peertube – tombe dans les mêmes travers que les services classiques, en rajoutant une dose de « bienveillance » qui est une manière déguisée d’aseptiser les propos au final.

Certains groupes ne comprennent-ils pas qu’il y a des coûts psychologiques à ne pas franchir ?

Il y a près de 5 ans, en juillet et août 2015, j’écrivais deux billets sur les abus en terme de prix pour les albums de musique, spécialement pour les versions numériques, qui ne sont que des 0 et des 1 arrangés dans un certain ordre si on va au plus bas du contenu en question.

Que ce soit dans le premier article, écrit fin juillet 2015 sous le coup de l’énervement, ou dans sa suite écrite une quinzaine de jours plus tard, je donnais l’exemple d’album qui dépassait allègrement les 12 à 15€ pour des censure d’une dizaine de jurons fichiers au format non destructif flac… Il y avait dans le deuxième billet l’exemple d’un groupe de folk progressif « Elena’s Idea » qui proposait son album à 15€ en numérique et 25€ en format physique.

Étant retourné sur la page du groupe, qui n’affiche pas la moindre vente sur Bandcamp, les prix sont devenus un peu plus raisonnables… Respectivement 10€ et 15€ pour le numérique et la version physique.

Comme quoi, se retrouver sans la moindre vente, ça fait réfléchir et ça donne envie de revoir ses prétentions à la baisse. Après tout, tout le monde n’est pas comme une boite comme Apple pour vendre du matériel avec un logo fruité dessus pour deux à trois fois le prix du matériel équivalent ailleurs.

Ce qui m’a donné envie d’écrire ce billet, c’est la sortie du nouvel opus – qui est très bon – d’Astolat, « The Winning Tragedy » que j’attendais après le tout aussi bon Aokigahara sorti en 2014. Quand j’ai vu le prix, à savoir 15€, j’ai d’abord cru – et c’était logique – que c’était pour une version physique…

Malheureusement, j’ai vite déchanté. C’est 15€ pour l’album (12 pistes) et pour les versions instrumentales pour onze d’entre elles. 15€ ?! Désolé, mais c’est beaucoup trop cher pour simplement des fichiers que l’on peut perdre dans un choc appliqué à un disque dur externe en plein fonctionnement. Quant à la carotte des versions instrumentales, ça me fait penser au foutage de tronche des albums remastérisés de Led Zeppelin au milieu des années 2010.

Donc, et ça me fait mal au fondement de le dire surtout que j’attendais cet album avec impatience, ce sera pour moi un « non, désolé, je n’achète pas. » Je ne sais pas si je continuerai de suivre l’actualité du groupe, mais avec ce genre de faux pas stratégique, ça donne envie de s’en éloigner.

Avant qu’on me dise que « toute peine mérite salaire » – ce avec quoi je suis d’accord – il faut savoir aussi rester raisonnable et ne pas se mettre à dos les personne qui suivent le groupe depuis des années.

Et si cela ne touchait que le monde de la musique en ligne… N’oublions pas les délires de l’auto-édition et des sommes mirobolantes parfois demandées pour des livres numériques comme le soulignait Agnes dans un billet de juin 2018 de son blog.

Où en est l’auto-édition en ce milieu d’année 2020 ?

Oui, je sais, vous allez me dire que je publie ce billet le 11 mai 2020 et que techniquement, l’année 2020 n’est pas encore arrivée à sa moitié. Je suis d’accord, mais après 7 semaines de confinement (17 mars au 11 mai), on a l’impression que cela a duré bien deux fois plus longtemps en réalité.

Ma collègue Agnès du blog Destination Passions a profité du confinement pour faire le grand nettoyage dans son blog. Au bout de 8 ans, cela est nécessaire.

De mon côté, j’ai fini la première version du long texte que j’ai écrit pour mes filleuls et qui paraitra – si je le décide ainsi – en auto-édition. Rien n’est décidé pour le moment, et pour tout dire, depuis le billet que j’ai écrit le 13 novembre 2019 – donc il y a 6 mois – je n’ai plus lu une seule ligne d’un texte auto-édité. Je vais être plus franc, depuis le roman « Maddie si tu savais » d’Isabelle Rozen Mari, paru en juin 2019, je n’ai plus touché à un texte auto-édité.

Manque de temps ? D’envie ? Pas seulement. Pour reprendre la conclusion de mon article du mois de novembre 2019 :

[…]
Pourquoi les maisons d’édition auraient-elles peur d’un phénomène qui leur permet d’avoir un comité de lecture énorme à titre gracieux. Il suffit de laisser les lecteurs et lectrices faire le tri dans le magma de l’auto-édition pour voir ce qui fonctionne… Du moins, si cela est un minimum de qualité 🙂

[…]
Sur ce, je vous laisse, j’ai la vraie vie, celle où l’auto-édition est un infâme magma de productions vendues horriblement cher pour un contenu à la typographie ignoble, à la grammaire et l’orthographe indignes d’un enfant de CE2.

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Il est temps peut-être d’enterrer les machines à processeurs Intel et AMD en 32 bits, non ?

Oui, on va me dire que je suis sacrilège, un enfant de trottoir, que je veux envoyer à la poubelle du matériel parfaitement fonctionnel. Déjà commençons par un point : j’écris ce billet le 26 avril 2020, soit une poignée de jours après la sortie de la nouvelle version supportée 5 ans de la distribution reine, celle qui est synonyme dans le grand public de Linux, j’ai nommé Ubuntu.

Comme le dit si bien NextINpact dans son article dédié à la sortie de la Ubuntu Focal Fossa :

[…]
Avant de plonger dans les nouveautés de Focal Fossa, signalons que cette version 20.04 prend en charge les scénarios de mises à jour depuis19.10 (la dernière classique) et 18.04 (la dernière LTS). Mais attention pour cette dernière : la nouvelle venue est exclusivement 64 bits et ne pourra donc pas réaliser une « upgrade » sur une machine à processeur 32 bits.
[…]

Petite parenthèse : n’étant pas abonné à NextInpact, j’ignore ce qu’il dise sur la volonté de Canonical de forcer l’adoption du snap. J’ai fait une petite vidéo pour exprimer mon point de vue ici.

Refermons la parenthèse.

Oui, sacrilège, on ne peut plus avoir la dernière Ubuntu LTS avec un processeur Intel ou AMD en 32 bits. Pour mémoire, en dehors de la période des mini-ordinateurs à la eeePC qui ont permis de produire des sombres étrons comme les processeurs Intel Atom, les deux principaux fondeurs de micro-processeurs pour ordinateur ne propose que des processeurs en 64 bits depuis fin 2003 voire mi-2004. Soit 16 ans !

J’ai retrouvé un dossier d’Hardware-fr sur l’Athlon64 à sa sortie en date de septembre 2003. Pour l’équivalent chez Intel, l’EMT64, c’est sur un artiocle d’août 2004.

Et oui, les derniers Pentium 4 étaient en 64 bits, notamment les 6xx et suivants. Pour les ordinateurs portables, c’est un peu plus complexe 🙂

Les vieux processeurs sont-ils pour autant condamnés à l’abandon si on est fidèle à la distribution de Canonical ? Que nenni ! Si on en croit le wiki d’Ubuntu, la 18.04.x LTS arrivera en fin de vie standard en… avril 2023 ! Merdre, encore 3 ans. Et on peut espérer, si on sort l’argent avoir 5 ans de prologation, soit avril 2028. Donc 8 ans.

Il est vrai qu’en 2023, utiliser des logiciels non critiques comme une vieille version de LibreOffice, la 6.0.x, alors que la 7.x.y voire 8.x.y sera la version supportée par les développeurs de la Document Foundation, ça ira… Mais est-ce que des ordinateurs qui ont souvent au grand maximum 4 Go de mémoire vive sont utilisables pour de la bureautique classique ?

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Les forks rageux ? Ça ne dure pas très longtemps au final…

Parfois quelques jours, parfois quelques mois, parfois plus longtemps, parfois moins. Mais ce sont souvent des projets qui sont d’une mauvaise foi tellement crasse que même la saleté en a peur.

Dans cette catégorie, il y a l’exemple Devuan – alias Debian sans systemd qui n’a toujours pas sortie sa version basée sur Debian 10, près d’un an après la sortie de cette dernière – ou dans la petite famille Archlinux, la CleanJaro.

En allant sur le forum de Manjaro, j’ai appris la mort du projet, datée du 19 avril 2020.

On sent d’ailleurs que la rage est derrière l’abandon du projet qui avait du – au final – être un flop monstrueux en matière de popularité. Le projet était né pour lutter contre certains choix stratégiques de Manjaro : l’intégration des paquets snaps, l’arrivée du partenariat avec SoftMaker pour remplacer LibreOffice par FreeOffice.

Bref, j’avais parlé de ce fork dans une vidéo des pitreries du libre sortie début août 2019.

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