Utiliser une machine virtuelle pour tester un OS, c’est ne pas l’utiliser vraiment ?

Certaines personnes m’ont fait remarquer que je ne prenais pas la peine d’utiliser une partition réelle de mon disque dur pour tester les distributions Linux, les BSDs et autres OS qu’il m’arrive de présenter. Et que cela n’était pas bien

Ce qui m’a valu quelques gentillesses, comme celle d’être traité de demi-mots de mythomane sur identi.ca

Mais passons outre cette polémique de propos qui ressemble à ceux d’une époque digne d’Oncle Joe et venons en au coeur du problème : pourquoi utiliser une machine virtuelle plutôt qu’une partition en dur ?

Pour plusieurs raisons :

  1. Car c’est plus simple de créer une image disque que de partitionner un disque dur. En cas d’erreur, on efface le fichier et on recommence. Tandis qu’avec une partition…
  2. Car le matériel émulé depuis l’arrivée des instructions KVM (AMD-V, Intel VT) est aussi rapide que le matériel réel, au moins sur le plan puissance de calcul du microprocesseur).
  3. Bien que le matériel émulé ne puisse pas de manière simple accéder aux ressources poussées (comme les fonctionnalités 3D des circuits graphiques) cela permet toujours d’avoir un matériel classique et fonctionnel).
  4. Pas besoin de rajouter / sortir les os installés dans le gestionnaire de démarrage

En gros, c’est largement plus simple d’accès. Certains puristes hurlent à la mort – tel des loups devant la pleine lune – car j’ose utiliser un virtualiseur dans mes présentations… Et me font comprendre qu’en dur, le résultat serait différent.

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Petit truc pour faire fonctionner un Xorg Server 1.8 dans une machine virtuelle Qemu / KVM

Grand « testeur » de distributions linux devant l’éternel, je suis souvent confronté à un problème récurrent : avoir une résolution exploitable avec Xorg-Server, en clair du 1024×768 au lieu du 800×600 habituel.

Même si dans un article récent, j’ai eu une partie de la solution au problème, c’est en lisant le wiki d’Archlinux que j’ai eu la réponse : voici le fichier 50-monitor.conf à insérer dans /etc/X11/xorg.conf :

Section "Monitor"
Identifier "Monitor0"
VendorName "Unknown"
HorizSync 30-70
VertRefresh 50-160
EndSection


Section "Screen"
Identifier "Screen0"
Device "Device0"
Monitor "Monitor0"
DefaultDepth 24
SubSection "Display"
Depth 24
Modes "1280x1024" "1024x768" "800x600"
EndSubSection
EndSection

Et au prochain démarrage de Xorg, une résolution en 1024×768 est disponible. Un petit truc à connaitre, surtout pour le logiciel de virtualisation libre qu’est Qemu / Kvm.

Y a pas eu que Mozilla Firefox 3.5 aujourd’hui… VirtualBox 3.0 est sorti aussi.

L’outil de virtualisation de Sun d’Oracle est sorti aujourd’hui en version 3.0.

VirtualBox 3.0

Un paquet sur AUR permet une installation simplifiée sur ArchLinux.

Un simple yaourt virtualbox_bin (il peut y avoir un conflit avec la version 2.2.4 disponible sur le dépôt ArchLinux.fr permets d’installer le paquet.

Les consignes post-installation sont simples :

  1. Ajouter le module vboxdrv à la ligne MODULES dans /etc/rc.conf
  2. Ajouter le groupe vboxusers à l’utilisateur avec un petit : sudo gpasswd -a utilisateur vboxusers
  3. Si on veut le support de l’USB, il suffit de rajouter la ligne suivant dans le fichier /etc/fstab :

none /proc/bus/usb usbfs auto,busgid=108,busmode=0775,devgid=108,devmode=0664 0 0'

Un petit redémarrage plus tard, et Virtualbox est prêt à l’emploi. Coté nouveautés ? Principalement :

  • support du multiprocesseurs, jusqu’à 32.
  • l’opengl 2.0 (support de la 3D) pour les versions linux, windows et solaris
  • direct3D 9 est supporté par pour les hôtes Windows, bien que ce soit encore expérimental.

Cependant, je vais rester fidèle à kvm pour plusieurs raisons :

  1. C’est libre.
  2. On peut utiliser 1 GiO de mémoire en virtuel, contrairement à VirtualBox qui hurle dans ce cas.
  3. C’est plus simple à mettre en oeuvre, même si l’USB manque ainsi qu’une interface graphique
  4. Pas d’obligation de devenir un « abonné » pour utiliser le logiciel.

Quelques captures : l’abonnement au premier lancement, ou encore les deux processeurs vus sous une Ubuntu Linux 9.04 :

Bref, que du bon sous le capot 😉

NetBSD 5.0 : impossible à tester dans un émulateur ?

NetBSD 5.0 est sorti il y a environ 15 jours. C’est le BSD libre le plus porté (une cinquantaine d’architectures matérielles sont supportés)… Sauf les émulateurs comme qemu / Kvm et VirtualBox.

Ma première tentative a été avec Qemu 0.10.4 (dont la version pour archlinux contient l’émulation KVM), ce qui donne en ligne de commande :

fred ~/download $ qemu-img create -f qcow2 nb5.img 32G
Formatting 'nb5.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB

Lancement :

fred ~/download $ qemu --enable-kvm -m 1024 -soundhw all -k fr -localtime -hda nb5.img -cdrom amd64cd-5.0.iso -boot d &

Et le démarrage plante toujours au même moment, quelque soit l’option prise avec cet écran laconique…

plantage de NetBSD 5.0 dans Qemu/Kvm

Pour VirtualBox ? Pas mieux. Une machine virtuelle avec 768 Mo dédié à un NetBSD se plante au tout début du démarrage…

plantage de NetBSD 5.0 dans VirtualBox

Ca fait du bien une coupure :)

J’ai parlé sur mon autre blog de ma coupure sur le plan non technique. Maintenant, au tour du plan technique 😉

A vrai dire, cela s’est surtout résumer à faire surchauffer mon pauvre logiciel de virtualisation, j’ai nommé VirtualBox.

  • ArchLinux 2009.02, qui est une des premières distributions stable à offrir le support de l’ext4fs. L’article au vitriol de Cyrille concernant la distribution résume bien le fond de ma pensée.
  • Kubuntu Jaunty Jackalope qui offre un KDE 4.2, et je dois avouer que l’ensemble commence à me plaire pas mal. Vais-je passer de l’autre coté de la barrière après plusieurs années d’utilisation de Gnome ?
  • DragonFlyBSD 2.2.0 qui bloque au démarrage 🙁
  • Debian Lenny, histoire de ne pas mourir idiot. Pas mal, mais dommage que certains logiciels accusent leur age 🙁
  • MS-Windows 7 beta 1 que l’on m’a passé. Et bien, je n’ai pas été déçu du voyage : toujours aussi lourd, même si la bête semble un peu mieux répondre avec seulement 768 Mo de mémoire vive. Et même s’il y a toujours la grosse erreur de conception : le premier utilisateur créé a des droits administrateurs par défaut !

Le premier compte créé lors de l'installation de Windows 7 a toujours des droits administrateurs !

Bon, je vous laisse, je me replonge dans « Leviathan » de Paul Auster !