86Box, l’autre grand nom de l’émulation de PC.

Quand j’ai besoin d’émuler un PC – quand VirtualBox est trop rapide pour certains OS – je passe par PCem la plupart du temps. Cependant, un de ses forks assez ancien (on parle de 2016 !) s’appelle 86Box.. Il nécessite l’ajout de ROMs pour les bios de cartes mères, de cartes graphiques, sonores ou réseaux.

Pas difficile de trouver les ROMs. Il suffit de chercher sur GitHub « 86box roms » et vogue la galère 🙂

Cependant, j’utilise moins souvent 86Box car il faut se plonger un peu plus dans les réglages pour avoir des PC émulés fonctionnels, sous peine de plantage de logiciels. J’ai enregistré une vidéo où j’installe Windows 95 OSR1 dans un PC à base de Pentium 133. Cela permet aux personnes utilisant 86Box de (re)découvrir les joies de l’informatique un peu ancienne et voir de quel point on est parti, surtout quand on se plaint de l’informatique moderne. La vidéo est un peu longue, mais je n’avais pas envie de faire de coupes 🙂

Comme vous l’avez vu, l’émulation fonctionne très bien, et j’ai pris un léger plaisir à redécouvrir les bonus de la version CD-ROM de Windows 95. Je n’avais plus utilisé de pentium 133 Mhz (réel ou émulé) depuis un sacré bout de temps, ça m’a fait drôle 🙂

En espérant que vous aurez découvert un outil bien pratique quand on veut relancer des vieux jeux qui n’ont pas été remasterisés ces dernières années ! Le seul point faible est qu’il faut prendre son temps pour configurer un PC virtuel sinon, ça part en cacahuètes 🙁

Vieux geek, épisode 398 : « Super Cauldron » et « Prehistorik II », où quand un démomaker programme des jeux…

C’est bien connu, les démomakers sont des codeurs de haut niveau. Sur Amstrad CPC, il y a eu des groupes mythiques comme Logon System en France. L’Allemagne possédait aussi des talents, et non des moindres, comme Elmar Krieger. Il a à son actif au moins un jeu à la Pang « Zap’T’Balls » et sa version Advanced. et deux titres édités par l’éditeur français Titus, à savoir « Super Cauldron » et « Prehistorik II ». J’ai eu l’occasion d’acheter ce dernier à sa sortie, en 1993, pour mon CPC première génération.

J’avais déjà parlé de « Zap’T’Balls : The Advanced Edition », dans un article vieux geek de mars 2020.

Je vais donc parler rapidement des deux jeux développés pour Titus. Pour la petite histoire, seul « Prehistorik II » bénéficiera d’une version améliorée pour l’Amstrad CPC Plus… Bien qu’amputé de plusieurs mondes, limites mémoire et de stockage de l’Amstrad CPC oblige. Les deux jeux ont des points communs : présentation en overscan complet, aire de jeu en overscan horizontal, des arrières plans animés et malgré les limites techniques du CPC des sprites assez nombreux et bien découpés.

Dans la vidéo ci-dessous, je vous montre rapidement les deux jeux en action.

Oui, par moment, il y a des ralentissements, mais il faut se souvenir que le CPC n’avait qu’un processeur Z80 à 3,3 Mhz… Donc arriver déjà à de tels résultats demandait une connaissance poussée du matériel et comment dépasser les limites. Un dernier feu d’artifice pour la fin de vie commerciale de l’Amstrad CPC.

Vieux geek, épisode 396 : Jazz Jackrabbit, quand Epic tentait de rivaliser avec le hérisson bleu !

Nous sommes en 1994, et en cette année Epic Megagames décide de proposer une version pour MS-DOS de Sonic sous le nom difficile prononçable sans bafouiller, j’ai nommé Jazz Jackrabbit. Un lapin (lièvre ?) vert armé d’un flingue. Oui, c’est du bizarre 🙂

Jazz, c’est un lapin vert, armé jusqu’aux dents, qui court à toute vitesse dans des niveaux colorés, le tout avec une bande-son techno qui ferait rougir un Amiga. Et très fluide sur un 486 DX2 66 Mhz. Par contre, il faut éviter de lancer le jeu sur un PC équipé d’un processeur au-dela des 200 Mhz, car ça plante au démarrage.

Le but de Jazz est simple : sauver à la fois Eva Earlong et la planète Carrotus des griffes de démoniaques tortues. Une version moderne de la fable de Jean de la Fontaine ?

Comme pour tous les jeux de l’époque, il est de bon ton de se moquer du joueur qui sélectionne une difficulté trop simple. Et aussi, on a droit à la version shareware avec le premier épisode, 5 autres étant disponibles si on portait la main au portefeuille.

Vous l’avez vu, le jeu est rapide, fluide et même si Sonic est parfois plus rapide, on a souvent une impression de vitesse qui est agréable. Il y a eu au moins une suite, sortie pour MS-Windows, mais je dois dire que je ne l’ai pas connu. Un bon jeu pour se détendre et passer une petite dizaine de minutes sans se prendre la tête.

Vieux geek, épisode 395 : Cinnamon 2.0, le premier vraiment indépendant de Gnome.

Quand Cinnamon est né en décembre 2011, c’était un fork du gnome du Gnome 3 de l’époque. Il avait pris le relai des Mint Gnome Shell Extensions dont j’ai parlé en octobre 2015.

L’équipe de Linux Mint décida de ne plus dépendre de Gnome et forka les éléments de Gnome utilisé les uns après les autres. Le compositeur de Gnome Mutter fut forké pour donner Muffin, le gestionnaire de fichiers Nautilus pour donner Nemo et ainsi de suite. Même s’il y avait – et il y a toujours quelques outils de Gnome qui sont utilisés, comme le terminal, le gestionnaire de fenêtre devenu petit à petit environnement de bureau pouvait enfin dire : je suis délivré de ma base d’origine.

La version 2.0.0 de Cinnamon a été rendue publique en octobre 2013, et la première Linux Mint à proposer cette version a été la LinuxMint 16, basée sur la Ubuntu 13.10 alias Saucy Salamander.

Oui, à l’époque, LinuxMint utilisait la dernière version d’Ubuntu disponible, qu’elle soit LTS ou court terme. J’ai pu retrouver la version en question sur un miroir brésilien et j’ai donc installé l’ensemble dans VirtualBox.

Oui, c’était la première version à peu près complète du gestionnaire de fenêtres qu’était encore Cinnamon à l’époque. Il faudra attendre encore quelques versions avec l’arrivée des Xapps en 2016 pour que le terme de gestionnaire de bureau soit plus justifié.

ZEsarUX 12.1, une version qui envoie du lourd :)

Encore un émulateur ZX Spectrum, me direz-vous ? Oui, mais pas n’importe lequel. ZEsarUX, (ZX Second-Emulator And Released for UniX), revient en version 12.1, et autant dire que ça sent bon le rétro à plein nez. Idéal pour les personnes qui ont connus les ordinosaures supportés avec un petit peu de confort moderne.

ZEsarUX, c’est un couteau suisse de l’émulation 8 bits. On est loin d’un Mame, mais le nombre d’émulations est plus que correct. Non content de faire tourner les ordinateurs Sinclair (du ZX80 au ZX Spectrum+3, sans oublier le QL), il émule aussi les variantes obscures comme le Chloe 280SE, le ZX-Uno, et j’en passe. Sans oublier le ZX Spectrum Next, les Amstrad CPC, la console Colecovision, la Master System de Sega, ou encore le Sam Coupé. Et j’en oublie une bonne douzaine !

Autant dire que si vous avez grandi avec un clavier en caoutchouc et des jeux en 4 couleurs, vous serez en terrain connu. Et cela vous arrachera sûrement des larmes de nostalgie.

ZEsarUX reste fidèle à lui-même : un outil puissant, mais qui ne vous tient pas la main. Pas de launcher flashy, pas de menu déroulant à la souris. Ici, on tape, on configure, on bidouille. Et c’est ça qu’on aime. Ce que j’apprécie, c’est la chargement intelligent et surtout rapide. Au lieu de poireauter jusqu’à 5 minutes pour qu’un jeu cassette ne se lance, vous ne patienterez que quelques secondes.

ZEsarUX 12.1, c’est du rétro pur jus. Si vous cherchez un émulateur Spectrum qui fait le boulot et le fait bien, foncez. Si vous préférez les interfaces léchées et les assistants de configuration, passez votre chemin. Car on revient sur une expérience d’époque, mis à part le fait que vous n’aurez pas votre patience rongée à l’extrème pour charger un jeu 🙂