Vieux Geek, épisode 233 : Ah, MS-Word 1.x pour MS-Windows :)

Dans l’article précédent de la série « vieux geek », je parlais de MS-Excel, usine à gaz s’il en est une. Cependant, son pendant litterraire, MS-Word n’était pas mal non plus à ses débuts. Surtout qu’il a commencé sa carrière en 1989 pour un certain MS-Windows 2.x.

Oui, cela fait plus de 30 ans que le premier MS-Word pour Windows est sorti. Et surtout, il avait une notion qui n’a été reprise que 18 ans plus tard avec la sortie de MS-Office 2007, le ruban. Largement moins ambitieux que son lointain descendant, est-il besoin de préciser.

Pour vous montrer ce prototype de l’infame interface ruban, j’ai donc créé avec PCem un 386 équipé de 2 Mo de mémoire vive, le tout avec le duo MS-DOS 3.3 et MS-Windows 2.11 pour 386.

Il est quand même étonnant de voir le niveau de complexité du premier MS-Word en interface graphique. Complexité qui n’ira qu’en s’accroissant au fil des années. Et surtout, c’était marrant de voir que le premier ruban était à peu près utilisable, contrairement à son lointain descendant 🙂

Vieux Geek, épisode 232 : Excel 1 pour Mac et 2 pour MS-Windows 2.x, les débuts d’une usine à gaz…

S’il y a bien un logiciel connu qui est l’exemple même de l’usine à gaz, c’est le tableur Excel développé par Microsoft depuis le milieu des années 1980. Il est tellement complet et complexe qu’on peut tout faire avec, sauf piloter une cafetière, et encore je ne suis pas certain.

Ayant succédé à Multiplan en 1985 sur les Macs d’Apple et en 1987 sur les PCs handicapés équipés de MS-Windows 2.x, dès les premières versions, on peut se dire que c’est une sacrée usine à gaz. Ne serait-ce qu’avec le nombre de fonctions proposées et supportées (une petite centaine ?) que dans les tailles des feuilles, qui proposent dès 1985-1987 quelque chose comme 16384 lignes 🙂

À l’origine, je voulais faire un article uniquement sur Excel 1.0 sorti en 1985 sur les macs de l’époque, mais j’ai décidé de rajouter la première version pour MS-Windows. Histoire de montrer les débuts d’Excel.

Vous avez pu le voir, on a déjà les prémisses de ce qui va devenir le synonyme du tableur. Rien que le nombre de fonctions disponibles est déjà impressionnant, surtout quand on sait que les versions en question date du milieu des années 1980.

C’était les premiers pas vers les versions qui permettront à Microsoft de faire taire la concurrence dans le monde bureautique. Qui n’a jamais roulés des mécaniques en disant : « Tu vois, j’ai fait un tableau croisé dynamique dans Excel » ? Qui ? 😀

P’tain, 25 ans déjà la révolution MS-Windows 95 !

J’écris ce billet le 24 août 2020. 25 ans plus tôt, jour pour jour, Microsoft officialise la sortie de ce qui était connu à l’époque sous le nom de code de Chicago, MS-Windows 95.

Outre l’utilisation stakhanoviste du titre « Start Me Up! » des Rolling Stones, la sortie se fait en fanfare, sous le regard amusé d’Apple qui n’en mène pas large au final, car engluée dans son système 7 vieillissant. Steve Jobs ne reviendra au manette qu’environ 3 ans plus tard pour sauver la peau d’Apple.

J’ai déjà parlé des multiples révolutions de MS-Windows 95 dans un vieux billet de la série vieux geek.

Le plus marrant, c’était le minimum technique annoncé : un 386DX avec 4 Mo de mémoire vive. J’ai tenté, ça démarre, mais il ne faut pas être pressé…

Il faut être réaliste et comme l’avait précisé – et si ma mémoire est bonne – PC Mag pour les 6 premiers mois de MS-Windows 95, un PC équipé d’un Pentium 100 avec 16 Mo de mémoire et 100 Mo d’espace disque pour être tranquille.

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Vieux Geek, épisode 231 : « Dune 2, la bataille pour Arrakis », l’ancêtre principal des RTS modernes

Si on parle de jeux RTS (Real Time Strategy), les premiers noms qui viennent sont StarCraft et StarCraft 2, Command and Conquer et sa suite Red Alert, sans oublier Total Annihilation. Plus récemment, les créations plus modestes mais quand même impressionnantes du 8-bit Guy avec Planet-X2 (pour Commodore 64) et Planet-X3 (pour MS-DOS compatible à partir du premier IBM PC, le 5150).

Mais ce serait dommage d’oublier le principal ancêtre de ce genre, « Dune 2, la bataille pour Arrakis ». Sorti en 1992 sur PC, mais aussi Amiga puis sur Archimedes, le développeur Westwood Studios nous pond un RTS matiné de wargame de toute beauté.

Surtout, il se base dans l’univers foisonnant de Dune – pas franchement super bien adapté par le film de 1984 – en permettant au joueur de partir à la conquête d’Arrakis. On peut jouer dans une des trois maisons qui se disputent la planète : les Atréides, les Harkonnens et l’invention totale (et sacrilège ?) des Ordos.

Le jeu pose les bases de ce qui fait le RTS moderne : récupération et gestion des ressources, construction de base, attaques des bases ennemies. Que du classique.

J’ai donc pris la version sortie en 1992 et j’ai fait chauffer Dosbox-X pour montrer le jeu en action.

C’est vrai que la version de 1992 a très mal vieilli côté graphismes, mais ce n’est pas le plus important. On prend du plaisir à jouer, même si dans le tutoriel, la période de récolte de l’épice est un peu longue 🙂

Une refonte du jeu a eu lieu en 1998 sous le nom de Dune 2000. Plus récemment, une nouvelle version sort sous le nom de « Empereur : La bataille pour Dune » que j’ai pu voir et qui est un petit bijou graphique, rajoutant un côté 3D au titre.

Même s’il a mal vieilli, je vous conseille de vous plonger dans ce RTS ancestral. Ce serait comme se faire la série des Doom-like sans tester au moins une fois le Doom de 1993. Ce serait dommage.

Vive le « néo-rétro-gaming » !

Par ce néologisme, je parle de la production de titres ludiques pour des ordinateurs ou consoles techniquement obsolètes. Depuis le milieu des années 2010, j’ai constaté une multiplication de titres pour des vieux bousins digne des musées, entre autres pour les Amstrad CPC ou encore les Commodore Vic 20 et 64. Voire les vénérables ancêtres de nos PC comme la gamme XT sortie vers 1983 de mémoire.

Les titres sont variés, que ce soit des jeux de plate-formes comme « L’Abbaye des Morts », « Realms of Quest V » et « Vegetables Deluxe » chez Double Sided Games, « Red Sunset » d’ESP Soft, « The Curse of Rubinstein » de Stefan Vogt, ou encore « L’ile au trésor » pour ne citer des titres sortis que depuis 2019. J’allais oublier « Clevermind », mea culpa !

Il serait dommage que j’oublie aussi le duo « Planet-X2 » sur Commodore 64 et « Planet-X3 » sur PC pour MS-DOS dont j’ai déjà parlé sur le blog. Au point de faire un épisode « C’est trolldi, c’est permis » consacré aux pré-requis minimaux de « Planet-X3 ».

J’aurais pu aussi citer « The Shadows of Sergoth » sorti en 2018, mais vous avez un aperçu très léger de la scène du néo-rétro-computing. Le plus simple, c’est de suivre le site Indie Retro News qui est la bible dans ce domaine.

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Vieux Geek, épisode 230 : GEOS 128, l’interface graphique du Commodore 128

Dans l’épisode 229, j’évoquais les Amstrad PC 1512 et 1640. En 1985, Commodore sort son nouvel ordinateur 8 bits, le Commodore 128. Compatible avec son petit frère le Commodore 64, c’est aussi un ordinateur qui en a dans les tripes.

Outre le fait qu’on peut utiliser le moribond CP/M, il est fourni avec une interface graphique pilotable au joystick (les souris sur les Commodore 8 bits, ça court pas les rues), du nom de GEOS.

Oui, une interface graphique en 1986. Plus utilisable que MS-Windows 1.0 (pas difficile), il est compatible avec le nouveau mode 80 colonnes du Commodore 128, au coût d’une interface monochrome 🙁

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Vieux Geek, épisode 229 : Les Amstrad PC 1512 et 1640

Amstrad est connu en informatique pour sa gamme d’Amstrad CPC et CPC+, ordinateurs mythiques sur lequel nombre de personnes ont commencé. J’en fais partie. J’ai déjà eu l’occasion de nombreuses fois sur le blog de parler d’Amstrad dans des billets vieux geeks ou encore à l’occasion de sorties comme celle de « The Shadows of Sergoth » en 2018.

Mais Amstrad a aussi proposé des ordinateurs compatibles PC. Le standard commençait à prendre son envol, et en 1986-1987, deux modèles vont sortir : les PC 1512 et 1640. Respectivement équipés de 512 et 640 Ko de mémoire vive, ils utilisaient un 8086 à 7 ou 8 Mhz (un monstre de puissance en comparaison du 8088 à 4,77 Mhz du premier IBM PC en 1981). Ils proposaient un ou deux lecteurs de disquettes en 5,25 pouces d’une capacité de 360 Ko.

Autant dire des monstres pour l’époque. À la différence des nombreux clones de PC de l’époque, en plus de MS-DOS 3.2, ils utilisaient GEM 2.0 comme interface graphique. Souvenez-vous qu’en 1985 MS-Windows 1.0 sortait. Autant dire que tout pouvait être mieux que le produit de Microsoft.

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Vieux Geek, épisode 228 : Magic WB, un Workbench plus joli pour l’Amiga.

Cet article est la suite de l’épisode précédent où je parlais de WindowBlinds. En effet, durant que je préparais et que j’enregistrais la vidéo sur WindowBlinds, je me suis souvenu de l’équivalent proposé pour le Workbench de l’Amiga, Magic WB.

L’AmigaOS avait – et a toujours – un excellent OS bien que son interface graphique fut un brin rustique jusqu’à l’époque de l’AmigaOS 3.5. Je n’ai connu que le Workbench 3.0 avec mon Amiga 1200 en 1994-1995. Mais je dois dire que je bavais d’envie sur les images du Magic WB qui paraissaient dans les magazines.

Cependant, installer le Magic WB tout seul ne suffisait pas. Il fallait rajouter – sauf erreur de ma part – les outils MUI pour Magic UI. Oui, c’est très inventif tout cela.

Magic UI est un ensemble graphique mis au point par Stefan Stuntz, développé entre 1992 et 2013 si j’en crois son site officiel, bien qu’il semblerait qu’une version majeure 5.0 soit sortie en 2015. MUI a été utilisé par de nombreux logiciels, comme des navigateurs web (iBrowse, Orygin ou encore Voyager), l’application de rendu Aladdin4D ou encore par l’environnement Ambient qui est l’interface graphique de MorphOS.

Magic WB a été développé par Martin Huttenloher. Il permet d’avoir un Workbench largement plus esthétique et plus agréable à l’oeil. Cependant, c’est un shareware assez limité sur certains plans, comme vous le verrez dans la vidéo ci-après. J’ai utilisé sa version 2.1p, librement téléchargeable sur Aminet.

Note : un bug de l’enregistreur a fait que je n’ai pas les sons de la machine virtuelle pris en compte 🙁

Vous avez pu le voir, on est dans un rendu qui est franchement plus joli, mais qui était parfois incompatible avec certains jeux. Car il faut rester honnête… En dehors du jeu, qui a utilisé une machine Amiga pour des tâches plus productives ? 🙂

Vieux Geek, épisode 227 : Windows Blinds de Stardock

La personnalisation de l’environnement de bureau en informatique, c’est aussi vieux que les environnement eux-mêmes. À l’origine, ils ont été conçus pour être pratique, mais la beauté était secondaire. J’ai déjà parlé des conversions complètes comme Calmira qui donnait une apparence et une ergonomie comparable à celle de MS-Windows 95 sur MS-Windows 3.1x.

Ou encore du New Shell pour faire tester l’interface du futur MS-Windows NT 4.0, sans oublier le Workplace Shell pour faire migrer des utilisateurs vers OS/2.

Microsoft proposa pour MS-Windows 95 et 98 (pour la suite, je ne suis pas sûr), des extensions dites Microsoft Plus. Dans les dites extensions, il y avait des thèmes différents qui modifiaient la police d’affichage, les couleurs, l’ambiance sonore, le jeu d’icones et le fond d’écran. Cependant, le reste était identique. Impossible d’avoir un thème à la MacIntosh par exemple.

C’est ici que Stardock arriva et proposa à partir de 1998 son partagiciel (ou shareware) Windows Blinds. Se limitant principalement à l’affichage des fenêtres, cet outil de modification graphique du thème. On pouvait ainsi avoir une interface recopiant un peu mieux celle d’OS/2, de Mac ou encore d’avoir quelque chose de complètement différent et complètement inspiré science-fiction.

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Vieux Geek, épisode 226 : Bloodwych, un premier Dungeon Master pour ordinateurs 8 et 16 bits…

Avoir un jeu à la Dungeon Master, c’est un grand avantage pour un OS ou pour une marque d’ordinateurs précis. S’il a fallu attendre 2018 pour voir arriver l’excellent « The Shadow of Sergoth », ce n’était cependant pas la première tentative de proposer un clone de Dungeon Master sur Amstrad CPC et aussi sur C64 et même ZX Spectrum !

En 1989, Bloodwych sort. Développé par Image Works, il est disponible pour Amiga, Atari ST, MS-DOS, Amstrad CPC et C64. C’est la version CPC que j’ai connu. On peut y jouer seul ou à deux indépendamment. On dirige une équipe de 4 personnages à choisir dans les 4 couleurs du jeu de cartes : Pique pour les combattants, carreaux pour les assassins, trèfle pour les magiciens, et coeur pour les aventuriers.

L’histoire ? On est le champion de Trazere qui doit recruter trois autres champions pour s’enfoncer dans le donjon labyrinthique de Zendick pour lui régler son compte. Du grand classique donc.

Le jeu est très complet, on a droit à une trentaine de sorts pour les personnages, on peut faire dormir les personnages, jouer la diplomatie, et plein d’autres choses. Complet et complexe je dirais. J’ai donc fait un aperçu rapide de ce jeu en version Amstrad CPC et C64, trouvant cette dernière un peu plus fine graphiquement parlant.

Il y a bien entendu des défauts : on sent que le jeu a été développé pour la souris et au clavier, c’est une galère sans nom à gérer. C’est assez beau pour du 8 bits, même si je trouve les graphismes de l’Amstrad CPC un peu trop carré. L’excellent « The Shadows of Sergoth », bien que mono-joueur s’en tire mieux ici.

Je n’ai pas accroché à Bloodwych, mais il n’est pas impossible que ce soit lié au fait que je ne suis pas un super fan des jeux de rôles compliqués 🙂