Vieux Geek, épisode 223 : Storm Master de Silmaris, un jeu de stratégie complexe…

J’aurais pu même dire que c’est un des plus durs et un des plus incompréhensibles que je connaisse. Sorti par Silmarils en 1991 sur le trio Amiga, Atari et MS-Dos, c’est un jeu qui est très complet, voire trop. À la limite de l’écoeurant et de l’injouable doit-on dire.

Pour les besoins de la vidéo, j’ai utilisé la version pour Amiga, pas la plus simple à émuler, mais la plus jolie graphiquement parlant. La version PC est muette, ce qui est dommage.

Pour résumer l’histoire, on se trouve sur une planète où deux iles continents se battent. Un monde dominé par les vents. Vous venez d’être choisi comme nouveau dirigeant d’une des deux iles et vous devez la gérer.

Gestion des plus complètes : armée, divertissement, alimentation, religion, espionnage… Bref, de quoi vous faire rapidement tourner en bourrique. Il n’est pas rare qu’un conseiller un peu chaffouin vous tourne le dos si vous ne lui avez pas parlé dans les 5 minutes qui précède. Sans oublier la conception des vaisseaux de combats, et la révolte populaire qui finira par vous faire exécuter.

Mais tout est résumé dans cette vidéo.

Silmaris via les frères Rocques ont proposé un très joli jeu pour l’époque, mais d’une difficulté incroyable même au niveau de base. Il y a 5 scénarios avec 5 niveaux de difficulté. Je voudrais bien voir une vidéo qui finit les 5 scénarios au niveau de difficulté le plus prononcé, tiens. Mais mes recherches ont été vaines. Est-ce une coincidence ? Je ne le crois pas 🙂

Vieux Geek, épisode 222 : DriveSpace, le compresseur de disque dur Microsoftien.

Dans un des tous premiers épisodes de la série vieux geek, je parlais des compresseurs de mémoires, puis plus tard de Magnaram. Mais il y a eu aussi les compresseurs de disque, et avec l’ultime version indépendante de MS-DOS, la 6.22, il s’appellait DriveSpace.

Il y a une remarque que j’aime à sortir : « Un disque dur n’est jamais assez vide et un compte en banque jamais assez plein. » Ce qui résume une politique qu’on peut qualifier de prudente. Dans les années 1990, les disques dur allaient de quelques dizaines à quelques centaines de Mo. La barre du Go a dû être franchie au début des années 2000, mais c’est tellement vieux que j’ai un doute.

À l’époque, les logiciels ont commencé à prendre de l’embonpoint. On considérait que MS-Word 6.0 vers 1992 était un monstre car il devait frôler les 10 Mo de place. Autant dire qu’on arrivait rapidement à saturation. Il restait deux options : soit faire mal à son compte en banque et acheter un disque plus gros soit compresser les données du disque. La deuxième option était le royaume d’outils comme DriveSpace. Dans la vidéo ci-après, je montre DriveSpace en action.

Pour la petite histoire, l’outil restera fourni avec MS-Windows jusqu’à l’époque de MS-Windows 98 Deuxième Édition, avec une utilité allant décroissante. Je dois dire que j’ai toujours évité cette option de compression comme la peste, la perte de données étant au tournant de la rue…

Vieux Geek, épisode 221 : Frodo, l’honorable ancêtre de l’émulation pour Commodore 64.

Dans le monde de l’émulation pour le mythique Commodore 64, il y a un roi, c’est Vice. Il est très difficile de le détrôner, tant la qualité de son émulation est incroyable. Mais le nombre d’options est aussi un peu étouffant au départ 🙂

Cependant, à la fin des années 1990 jusqu’au début des années 2000, le roi portait un autre nom. C’était Frodo. Aucun rapport avec un personnage sorti de l’imagination de JRR Tolkien. Non, c’était bien un émulateur multiplateforme pour Commodore 64.

Se concentrant uniquement sur C64, on pouvait le trouver sous Amiga, MS-Windows, Linux, BeOS, RiscOS, MacOS (avant MacOS-X), etc… Autant dire que c’était assez répandu. L’émulation était de qualité, mais attention, il ne fallait pas redimensionner la fenêtre d’affichage sous peine de voir les performances s’écrouler.

Mais le plus simple est de le montrer en action.

Vous avez pu le voir, mis à part le fait que je me suis planté pour lancer « The Great Giana Sisters », cet émulateur avait tout pour régner en maître durant encore longtemps. Mais la réécriture en utilisant la bibliothèque SDL, la concurrence avec d’autres projets du même développeur, font que le code n’a plus bougé depuis une petite éternité… Une dizaine d’années environ au moment où je rédige cet article, en juillet 2020.

Vieux Geek, épisode 220 : The Great Giana Sisters, le clone de Super Mario Bros sur C64 !

Il y a une règle non écrite dans le monde du jeu vidéo : dès qu’un titre a du succès, il est cloné jusqu’à la nausée. La plupart du temps, c’est le fondateur d’un genre, comme Doom, Space Invaders, PacMan, Dune II puis Starcraft (pour les RTS), et je pourrais continuer la liste assez longtemps.

Certaines entreprises voient en cela un hommage, d’autres une violation de leur propriété intellectuelle, surtout quand les ressemblances sont un peu trop évidentes.

Il y a un cas célèbre que j’ai envie d’évoquer rapidement dans cet article, c’est celui du jeu « The Great Giana Sisters » sorti sur C64 et développé par Rainbow Arts, à qui l’on droit la série Turrican entre autres.

S’il y a un jeu de plateformes dont tout le monde connait le premier niveau, c’est bien Super Mario Bros sorti sur NES en 1985. C’est devenu au fil du temps une référence en terme de concepts de jeu de plate-formes. Cependant, Nintendo veillant jalousement sur ces jeux refusent un quelconque port.

Cela n’empêcha pas les allemands de Rainbow Arts de n’en faire qu’à leurs têtes, et de sortir en 1987 un clone assez poussé aussi bien sur le plan jouabilité que graphique de Super Mario Bros. Les héros sont deux frères ? On va prendre deux soeurs. À la place du champignon qui donne des pouvoirs, ce sera une balle magique. Sans oublier une publicité qui vise directement le jeu de Nintendo avec un petit « The brothers are history ».

Mais le plus simple est de vous montrer le jeu en action.

Vous l’avez vu, on est très proche du jeu d’origine. Nintendo tapa du poing sur la table et le jeu à peine sorti fut enlevé des rayonnages. Un port pour ZX Spectrum était presque prêt, il ne verra jamais la lumière du jour. Il paraîtrait qu’il existe des ports pour Amstrad CPC et Amiga entre autres, mais je ne les ai pas vus.

Le jeu est d’un bon niveau de difficulté. Je vous le conseille si vous ne le connaissez pas !

Vieux Geek, épisode 219 : Hypercam, un des premiers outils d’enregistreur d’écran en vidéopour MS-Windows

S’il y a bien un domaine qui est assez ennuyeux, c’est celui des enregistreurs d’écran en mode vidéo. Ce qu’on appelle des vidéographes. Il n’y a jamais eu autant de logiciels que dans celui des archiveurs. C’est autrement plus compliqué de faire un logiciel qui enregistre ce qui se passe à l’écran avec un nombre d’images par secondes élevé sans se retrouver à faire du diaporama.

Dans le monde de MS-Windows, il y a un logiciel qui s’est imposé petit à petit comme le roi dans son genre, c’est Hypercam. Il est arrivé en 1997 et dès le départ, il a su se démarquer de la concurrence. Il permettait de faire en quelques clics de souris des captures de section d’écran pour par exemple, ajouter des explications vidéos à un texte qui pourrait être un peu aride.

À compter de la version 2.22, la génération 2.xx de l’outil devient un outil librement téléchargeable (un gratuiciel), les versions 3.0 et supérieures restant commerciales.

Cependant, quand j’ai voulu faire fonctionner la dernière version 2.xx de l’outil, j’ai eu droit à un message que mon MS-Windows 95 était trop ancien. Je me suis donc replié sur une version 1.11.x pour faire la petite vidéo ci-après.

Vous l’avez vu, cet outil est très simple et va à l’essentiel. Pour tout dire, je n’ai pas testé de versions plus récentes de l’outil, et j’ignore par conséquent si lui aussi est devenu ou pas une usine à flatulence. Mais pour la plupart des personnes, une version gratuicielle de la branche 2.xx sera largement suffisante.