Gnome 3.8 : la version qui va réconcilier les fans de l’ancien Gnome avec la nouvelle génération ?

Gnome 3.8 est sorti récemment. Je comptais faire à l’origine ce billet avec une Archlinux virtualisée, mais comme le dépot Gnome-Unstable prend du temps à être complété, je me suis rabattu sur la Frugalware Linux.

Dans un billet du 23 mars posté sur Google+, Baste qui s’occupe d’empaqueter Gnome annonçait l’arrivée de la version 3.7.92 alias 3.8RC.

Ayant jeté un oeil sur le dépot gnometesting, la transition vers Gnome 3.8 est presque terminée, car il ne manque plus à l’appel que Totem, et les versions 3.8 d’Evolution et d’Epiphany. Le reste étant disponible, j’ai considéré que j’avais une base suffisante pour tenter le grand saut dans une machine virtuelle.

J’ai donc suivi les conseils de Baste, à savoir :

  1. Installer une Frugalware Linux minimale
  2. La faire passer en version « current »
  3. Installer Xorg et compagnie en utilisant le wiki post-installation.
  4. Ne pas oublier de modifier le nom de l’interface réseau dans /etc/sysconfig/network/default
  5. Après m’être assuré que tout était prêt, j’ai rajouté le dépot gnome-testing, et j’ai lancé l’installation avec le trio : pacman-g2 -Syy ; pacman-g2 -Sf gnome ; pacman-g2 -Syu
  6. Par sécurité, j’ai enlevé les paquets gnome-shell-extensions encore en version 3.6.x
  7. Enfin, j’ai activé NetworkManager en utilisant le duo systemctl disable netconfig.service ; systemctl enable NetworkManager.service
  8. Pour finir, j’ai rajouter le lien symbolique suivant pour que tout se lance correctement : ln -sf /lib/systemd/system/gdm.service /etc/systemd/system/display-manager.service

Et j’ai lancé l’ensemble. Je dois avouer que j’ai été étonné dès le départ par la rapidité de la nouvelle génération de Gnome, même si dans la vidéo ci-dessous, il y a des ralentissements. Et surtout, j’ai apprécié la présence d’une session spécifique qui risque de faire très mal à Mate, Cinnamon ou encore Consort : le mode Gnome Classic.

Pour conclure cette rapide présentation de la nouvelle génération de Gnome, je pense que l’arrivée du mode Gnome Classic va faire beaucoup de bruit, et – peut-être – réconcilier Gnome 3 avec les utilisateurs ayant détesté le Gnome Shell dès le départ.

Il y a deux ou trois choses que je n’ai pas montré, comme le retour du clic droit sur le fond d’écran par exemple. Et les icones sont absentes du fond d’écran du mode Gnome Classic, car je les avais désactivé dans Gnome-Tweak Tool.

Bien entendu, c’est une volonté de reprendre l’interface de Gnome 2.x dans ses grandes lignes, en utilisant les technologies récentes qui sont celle de Gnome 3. Reste à savoir quel impact cela aura sur Cinnamon, Mate et Consort. Du moins sur les deux premières, le troisième environnement étant encore embryonnaire.

Après la déception partielle de Gnome 3.6, Gnome 3.8 sera – peut-être- une version qui permettra de lui faire remonter la pente en terme de popularité ?

Etre linuxien(ne) et ne pas utiliser Ubuntu / Mint / Debian / OpenSuSE / Fedora / Mageia = être élitiste ?

J’ai oublié dans la liste Manjaro Linux. Toutes mes excuses pour cet oubli involontaire. J’ai la drôle d’impression quand on sort du sextet listé en titre, on devient un pédant, un élitiste, bref, une personne qu’on aime à mépriser.

Dans un billet d’il y a dizaine de jours, je posais la question qui fâche : « Les distributions GNU/Linux « qui se méritent », est-ce un mal ? »

Je ne nie pas l’importance des distributions listées dans le titre, et je considère qu’elles sont indispensables pour favoriser un combat contre la monoculture de PC = Microsoft Windows.

Ce que je regrette, c’est de lire parfois des propos de certain(e)s utilisateurs / utilisatrices des distributions grand public envers les distributions plus avancées.

On en arrive à croire qu’un utilisateur d’une distribution comme ArchLinux, Gentoo Linux, Crux, NuTyX, est une personne qui veut se la péter, s’astiquer les parties génitales.

Surtout que nombre de personnes sont d’ancien(ne)s utilisateurs / utilisatrices d’Ubuntu, de Linux Mint ou encore de Fedora Linux. Dans mon cas – on ne peut bien parler que de sa propre expérience – j’ai été utilisateur d’Ubuntu entre la Dapper Drake (6.06 LTS) jusqu’à la Intrepid Ibex (8.10), et je l’ai quitté car elle ne me convenait plus.

Désolé de le dire de façon aussi crue, mais je n’ai pas d’érection quand je mets à jour quotidiennement mon ArchLinux en tapant un simple yaourt -Syua dans un terminal Gnome.

Je n’en ai pas non eu plus quand j’ai donné un coup au papa de la NuTyX qui avait besoin de retours sur les différentes versions Release Candidate de sa distribution.

Utiliser ArchLinux pour moi – et ce qui sera appliquable à des personnes utilisant Gentoo Linux, Crux ou NuTyX – c’est avant tout utiliser une distribution avec laquelle on se sent bien.

Une deuxième maison, en version informatique. Et nullement l’envie de se prendre pour le centre du monde informatique version libre. Ou pour la se péter, en terme clair.

Il n’y a aucune distribution GNU / Linux qui soit parfaite, il y a seulement celle qui convient à l’utilisateur. Si j’aime ArchLinux, c’est pour la fraîcheur de ses logiciels, les principes proposés par la distribution, et non par ce que c’est une distribution qui utilise la ligne de commande pour la moindre opération.

D’autres personnes préfèreront Gentoo Linux pour son côté « j’optimise les logiciels via la compilation », d’autres Crux pour le côté léger de l’ensemble.

C’est une distribution qui comble mes besoins, me fait prendre du plaisir à l’utilisation. Et c’est qu’on demande. A moins d’être masochiste et de prendre une distribution pour « faire comme tout le monde » et y être malheureux.

L’informatique est un outil. Mais ce n’est pas un outil qui doit être source de céphalocapture à mon humble avis d’une personne qui utilise l’outil informatique depuis un quart de siècle. Bien que je sois infoutu d’écrire le moindre « hello world », que ce soit en C ou en python.

Ce n’est pas pour autant que je prends pour de l’excrément canin les utilisateurs / utilisatrices des distributions citées en titre, bien au contraire !

A chaque personne correspond des besoins différents. Le « One Size Fits All », c’est en restant très poli de l’excrément canin en barre.

Archboot, l’ami des allergiques aux scripts d’installation pour Archlinux ?

Le reproche qui est fait avec les scripts d’installation d’Archlinux, c’est que c’est repoussant pour certains utilisateurs.

J’avais proposé un tutoriel sur les dits scripts il y a quelques jours. Mais certaines personnes préfèrent le semi-graphique, donc… 🙂

Dans le but de simplifier la première partie de l’installation, il existe une ISO spécifique, qui propose une installation – en anglais – en mode semi-graphique du nom de ArchBoot ISO. On peut la récupérer par exemple sur http://mir.archlinux.fr/iso/archboot/latest/

Note : c’est une ISO qui est minimaliste. Aucun service réseau n’est lancé à la fin de l’installation. Ce n’est pas un bug, mais une fonctionnalité 😉

Dans le cadre de cet article, je vais vous présenter une installation basique, en mode filaire, en mono-boot, qui utilisera Grub2 et un partition en version GPT.

Le menu principal liste les options qu’on va configurer au fur et à mesure. A savoir, le clavier et la police de caractères, le réseau, l’heure et la date, le partitionnement, la source des paquets à installer, le choix des paquets, l’installation en elle même, la configuration post-installation, et enfin le gestionnaire de démarrage.

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En vrac’ plus ou moins libre pour commencer la semaine.

Pour commencer cette semaine, un en vrac’ qui ne sera pas 100% libre.

  • Manjaro Linux, la dérivée d’ArchLinux qui a ce moment le vent en poupe propose la troisième préversion de sa version 0.8.5. Et oui, j’en connais un qui sera content, il y a enfin un installateur graphique 🙂
  • Pour les « barbus », la NuTyX Sekong est enfin sortie en version finale. Tous les détails rébarbatifs dans l’annonce.
  • Encore une distribution avec un nouveau format de paquets : la alphaOS.
  • Fan d’OS improbables ? Jetez donc un oeil sur KolibriOS, entièrement écrit en assembleur, et qui ne demande que 8 Mo de mémoire vive pour fonctionner !

Pour finir, quelques liens sans relation directe avec le logiciel libre, mais très savoureux :

Les distributions GNU/Linux « Michu-compliant », un secteur presque mort-né ?

Il y a plusieurs tendances lourdes dans le monde des distributions GNU/Linux. Il y a les distributions pour puristes, qui chassent le moins logiciel non-libre parfois au prix d’être inutilisable dans la vie quotidienne.

Il y a aussi les distributions austères qui s’adressent plus aux personnes qui – comme moi, et je plaide coupable – cherchent des environnements plus modulaires, au prix de l’utilisation d’installateur en mode texte, ce qui est le meilleur moyen d’effrayer l’utilisateur de base.

Et – si l’on sort les distributions spécialisées dans des domaines précis comme les serveurs, les environnements de jeux ou encore les outils de sécurité – les distributions que je qualifie de « Michu-compliant ». En gros, des distributions qui se veulent utilisables et surtout effrayer le moins possible le débutant en lui cachant la complexité inhérente à l’informatique.

Dans ce domaine, on trouve de très bonnes distributions, comme la dernière mouture de la OpenSuSE, Ubuntu (et sa tripotée de dérivées), Linux Mint, et pour les utilisateurs plus avancé, des projets comme la Manjaro Linux ou encore la Chakra Linux. Et pour les fans de distributions communautaires, ne pas oublier la vraie descendante utilisable de la Mandriva Linux, j’ai nommé la Mageia Linux.

Le but honorable de ce genre de distributions est de proposer une base solide, en clair en se basant sur l’unix-like qu’est Linux, et en rajoutant des outils graphiques dans un environnement graphique.

Et surtout, pour éviter d’effrayer le débutant, le minimum, voire aucune interface en ligne de commande.

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