Faut se méfier des annonces dithyrambiques… Spécialement dans le monde du logiciel libre.

J’ai toujours tendance à me méfier des annonces dithyrambiques, ce qui se définit comme, dixit la Neuvième édition du dictionnaire de l’Académie Française comme : « Qui marque de l’exagération, de l’excès dans l’éloge, dans l’enthousiasme. »

Et l’exemple parfait est l’annonce de sortie de la OS/4 OpenLinux 14… C’est du grand art, même Aragon qui encensait Staline n’aurait pas fait mieux.

Today we are announcing the new release of OS/4 OpenLinux 14. With this release we bring many new enhancements to the OS/4 line. OS/4 OpenLinux 14 is the result of a years worth of beta testing, kernel enhancements and has easily outnumbered the teams current record of 57 beta builds with 135 beta builds that we delivered to our beta testers. The results have been astounding.

Ce qu’on peut traduire par :

Aujourd’hui, nous annonçons la nouvelle version de OS/4 OpenLinux 14. Avec cette version, nous apportons de nombreuses améliorations à la lignée d’OS/4. OS / 4 OpenLinux 14 est le résultat d’un années de béta-tests, des améliorations du noyau et a largement dépassé le record précédent de 57 versions bêta intermédiaires proposée avec 135 versions bêtas que nous avons livré à nos bêta-testeurs. Les résultats ont été étonnants.

Déjà quand je lis de tels propos, j’ai tendance à levé un sourcil. Voir même les deux. Car ce que l’on a, au final, c’est une version personnalisée d’une Xubuntu 12.04 LTS, avec un noyau 3.5 (celui de la génération 12.10 d’Ubuntu, sauf erreur de ma part), Chromium, Claws Mail, et quelques outils du même tonneau. Et il est simple de vérifier la base utilisée : avec une image ISO, un crash arrive au démarrage. Et si on veut des informations, la version est clairement notée.

Mais le plus marrant, c’est l’annonce pour se dédouanner de toute volonté de copier / mimer un certain Amiga OS… Entre le logo qui ressemble étrangement à celui de la balle rebondissante de la démo de l’Amiga 1000 et la présence sur l’ISO de l’émulateur pour Commodore Amiga FS-UAE, cela apparait comme étrange…

Mais ne soyons pas mauvaise langue, et allons plus loin que le premier coup d’oeil.

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La deuxième génération de distributions GNU/Linux simplificatrice pour démocratiser le logiciel libre ?

Comme chaque année depuis au moins les années 2002 – 2003, on annonce l’arrivée de l’année où les distributions GNU/Linux renverseront la table. Et chaque année, les experts qui prédisent cela repartent « la queue entre les pattes ».

Il y a eu bien entendu des occasions manquées, comme avec MS Windows NT 6.0 plus connu sous le nom de Vista qui s’est résumé ainsi : sur 100 utilisateurs déçus, 90 sont retournés vers MS Windows XP, 9 sont allés voir chez la Pomme si l’herbe était plus verte, et le dernier est allé du côté des distributions GNU/Linux.

A l’époque, et depuis fin 2004, Ubuntu a été un grand pourvoyeur de nouveaux venus. Qui sont soit restés avec Ubuntu ou ont par la suite été voir ailleurs, que ce soit chez Red Hat via la Fedora Linux, Debian GNU/Linux, ou pour les plus branchés de masturbation intellectuelle vers ArchLinux ou encore Gentoo Linux.

Cependant, ce mouvement a été limité, car il faut le dire, même si Ubuntu est une très bonne distribution pour aborder le monde merveilleux du logiciel libre, elle n’est pas entièrement fonctionnelle « out-of-the-box ».

A cause des contre-productifs brevets logiciels sources de procès sans fins – dont les seuls bénéficiaires sont les patent-trolls et les avocats spécialisés – l’utilisateur est castré dans les possibilités qui s’ouvrent à lui.

En effet, et même si cela défrise les barbus, on ne vit pas dans un monde où les formats ouverts sont la norme. Il faut – et faudra encore durant quelques années – avoir la possibilité de faire lire par les logiciels audio ou vidéo des formats aussi ouverts que l’esprit d’un intégriste religieux : mp3 ou flash par exemple.

Or, certains utilisateurs seront frustrés de ne pas pouvoir lire leurs mp3 directement, et ils vireront ce « Linux de merde incapable de faire quoi que ce soit. »

Depuis deux ou trois ans, LinuxMint a commencé à prendre le relais, et une des ses forces, c’est de pouvoir être utilisable dès le départ. Mais ce n’est pas le seul avantage.

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En vrac’ rapide et libre.

Un tout petit en vrac’ rapide et libre.

C’est tout pour aujourd’hui !

Le monde du logiciel libre ? Des enfants de petite section de maternelle ?

L’annonce a fait le tour de la « geek-o-sphère » linuxienne. Intel a décidé de rejeter – après l’avoir approuvé le support de XMir dans son pilote libre.

Phoronix, le site aux tests parfois douteux, s’est fendu d’une dépêche sur le sujet.

Et si on lit le commit qui retire le code, on sent que le niveau de petite section de maternelle est atteint :

We do not condone or support Canonical in the course of action they have chosen, and will not carry XMir patches upstream.
– The Management

Ce qu’on peut traduire à la rache :

Nous ne tolérons ni ne soutenons Canonical dans le cours de l’action qu’ils ont choisi, et ne porterons pas en amont les correctifs pour XMir.
– L’équipe de gestion

Ce qui serait pour la plupart des utilisateurs lambda une tempête dans un verre d’eau prend les dimensions d’un tsunami.

N’étant pas technicien, je vais essayer d’expliquer de manière simple – et les commentaires seront là pour me corriger – la situation en cours.

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Semplice 5 : pour les fans de Debian GNU/Linux aimant l’austérité et la simplicité ?

Ah, l’austérité et la simplicité… Deux termes souvent unis pour le meilleur et pour le pire. En décembre 2011, j’avais rédigé un article sur la Semplice 2.0rc1.

33 mois sont passés, et la version 5.0 de la Semplice est sortie en ce début septembre 2013.

Pour cette Debian GNU/Linux Sid (qui sert aussi de base à Ubuntu, à Siduction ou encore à aptosid), on trouve aussi Openbox 3.5.0, un noyau Linux 3.10.7, le dernier Chromium (coeur libre de Google Chrome), Exaile (pour la musique), Gnome Mplayer (pour les vidéos), ainsi que le duo Abiword et Gnumeric. On apprend aussi que l’ISO supporte les machines UEFI, et que des applications « Web 2.0 » sont disponibles pour accéder directement à Fesse-bouc, twitter ou encore youtube, via un outil du doux nom de oneslip.

J’ai donc récupéré l’ISO en 64 bits (comme d’habitude) et j’ai utilisé VirtualBox. J’espère simplement que l’installateur est moins catastrophique que pour la version 2.0.

Au premier démarrage, on peut choisir la langue à employer, avec le clavier et le fuseau horaire qui vont bien.

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