Depuis l‘inutile DADVSI, les attaques contre le réseau international qu’est Internet se multiplie, avec la future – et encore plus inapplicable ? – loi hadopi qui nous promet un lobbying de la part de l’industrie du disque qui sera encore très intéressant de voir.
Car il faut être honnête : la musique ne se résume pas à des vendeurs de galettes, contrairement à ce que voudrait nous faire croire les 4 majors : Vivendi Universal, Warner, Sony-BMG et EMI.
Des artistes existent très bien sans eux, cf le succès de sites comme jamendo, airtist pour ne citer que les deux premiers exemples qui me viennent immédiatement à l’esprit.
C’est la pétition des 31 cinéastes qui me fait penser à une révolution qui a eu lieu dans les années 1440-1450 quand Gutenberg finalise l’imprimante à bras. En effet, d’un seul coup, les livres peuvent être reproduit avec une bonne qualité, avec un minimum d’erreur de recopie, et dans une durée défiant toute concurrence.
Auparavant, les livres n’étaient reproduit que par des moines spécialisés dans la recopie, donc avec des risques d’erreurs non négligeables, et une durée de copie très longue. C’était la disparition programmée des moines copistes que Gutenberg avait provoqué, sans surement ne pas le vouloir. Car il faut se souvenir que l’un des premiers livres imprimé par Gutenberg sera un exemplaire de la Bible, vers 1453 – 1454.
On passait presque directement du producteur – l’écrivain – au consommateur, le lecteur. L’Internet de nos jours fait la même chose. Il permet d’accéder à la culture en se débarrassant des intermédiaires, que ce soit des majors du disque ou des maisons d’édition.
Autant dire qu’il ne serait pas impossible qu’un média qui va révolutionner la manière de rencontrer la culture va connaitre une attaque d’un autre lobby : celui des maisons d’édition.