Gnome 3.4 : c’est pas gagné…

…mais faut pas perdre espoir. Hier j’avais posté un billet qui m’avait valu des remarques acerbes et justifiées.

J’avais donc supprimé l’article, mais j’ai eu besoin de l’écrire d’une manière différente. Il est vrai que l’intégration croissante de systemd est une tendance criticable. Mais il est vrai que deux bugs assez ennuyeux – pour une version Release Candidate pollue l’expérience utilisateur :

  1. Network Manager qui a tendance à péter un cable avec le support IPv6, en cours de résolution (?)
  2. Evolution qui ne se synchronisent plus avec l’agenda Google.

Et un bug étrange que j’ai trouvé en utilisant un profil vierge, l’impossibilité de créer un compte google talk dans Empathy.

Pour info, cette version semble très dure à empaqueter. Baste, le mainteneur Frugalware pour l’environnement GNOME se plaint de bugs en ce moment, surtout au niveau du gestionnaire de connexion, je cite :

<baste> oui, j’essaye de reparer gnometesting
et solo c’est hard 🙂
<jercel> Ha , il marche plus ?
<baste> pour l’instant non, faut que je revert gdm et gnome-shell me crash mais je pense avoir la soluce 😀

Autant dire que Gnome 3.4, c’est pas encore gagné 🙁

Frugalware Linux ou ArchLinux ou une autre ? Quel choix au final ?

J’ai fait quelque chose ce matin que je n’avais pas fait depuis octobre 2010 : refaire une installation complète de mon ArchLinux.

Ayant utilisé une image archboot, j’ai été obligé de m’y reprendre à deux fois. La première fois, l’installation par réseau m’ayant donné des noyaux inutilisables 🙁

Il faut dire que le système au bout de 18 mois était devenu plus très propre à voir. Il faut dire aussi que j’ai fait disparaître certains bugs, comme une tendance à avoir mes fichiers logs pollués quand j’activais le support IPv6 dans NetworkManager, une tendance au ralentissement, voir au gel de la machine.

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Fedora Linux 17 alpha : un effet boeuf ?:)

Cette semaine, la Fedora Linux 17 alpha a été publiée. Du nom de code de « Beefy Miracle » (d’où le jeu de mots assez nul du titre), l’annonce de publication annonce pas mal de bonnes choses, dont la version 3.3.5 de Gnome, un noyau linux 3.3rc3, la dernière version de développement de Gimp, LibreOffice 3.5.0 et plein de bonnes choses.

Les notes de publications sont assez complètes. J’ai donc décidé de voir ce qu’apportera la future Fedora Linux 17, qui sortira, si on en croit la feuille de route, aux alentours du 8 mai prochain.

J’ai donc demandé la création d’une image disque toute fraiche de 32 Go, et j’ai lancé dans qemu l’ISO liveCD de Gnome en 64 bits de la Fedora Linux 17 alpha.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ dd if=/dev/zero of=disk.img count=32 bs=1G
32+0 enregistrements lus
32+0 enregistrements écrits
34359738368 octets (34 GB) copiés, 476,041 s, 72,2 MB/s

La bonne surprise, en dehors du démarrage rapide, c’est que le Gnome-Shell est directement lancé. La raison ? La présence de MesaGL 8.0 qui fait des miracles pour l’accélération 3D en mode logiciel 🙂

Phoronix en avait déjà parlé en novembre dernier. La sortie de MesaGL 8.0 permet donc d’avoir un Gnome-Shell presque partout, même si cela n’est pas l’idéal pour des logiciels ultra-gourmand en 3D 🙁

L’installateur est ce bon vieux Anaconda, qui fait toujours aussi bien son boulot, donc, pas la peine de s’étendre ici 😀

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Linux Mint Debian Edition 2011.09, 6 mois après, une occasion manquée ?

Il y a 6 mois, la LinuxMint proposait une nouvelle version de sa distribution en publication continue, la Linux Mint Debian Edition, basé sur le dépot testing qui donnera la Debian GNU/Linux Wheezy alias 7.0 d’ici la fin de l’année. J’ai donc voulu voir où en était ce projet.

J’ai créé un disque virtuel de 32 Go, puis j’ai lancé l’installation de la Linux Mint Debian Edition 201109 64 bits, récupérée via BitTorrent, en utilisant qemu-kvm.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ dd if=/dev/zero of=disk.img count=32 bs=1G
32+0 enregistrements lus
32+0 enregistrements écrits
34359738368 octets (34 GB) copiés, 369,42 s, 93,0 MB/s
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom linuxmint-201109-gnome-dvd-64bit.iso -no-frame --boot order=cd &

Après l’installation, j’ai eu l’invitation de passer à l’update pack 3. En suivant le tutoriel du site officiel de la LinuxMint, j’ai mis en place les modifications, puis lancé l’installation des mises à jour.

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GNU/Linux n’arrivant pas à s’imposer sur le bureau, est-ce un mal ?

Cette semaine, l’actualité GNU/linuxienne a été assez chargée. Entre l’abandon d’un greffon flash après la sortie d’Adobe Flash 11.2 (officiellement supportée durant 5 ans), l’annonce comme quoi CUPS abandonnerait certaines fonctions typiquement attachée à GNU/Linux, même si elles seront compensées par l’utilisation de technologie comme Avahi, on ne peut pas dire qu’elle soit joyeuse. Ah, si, ComiceOS, le clone plus ou moins bien réussi de MacOS-X basé sur une ubuntu est retourné à ses chères études et retourne à son vrai niveau technique, une béta mal dégrossie.

J’ai déjà abordé plusieurs fois ce sujet, dont ce billet d’octobre dernier. Cependant, Une raison que je n’avais pas abordé, c’est simplement que pour s’imposer un minimum sur le marché de l’environnement de bureau, il faut une unification intégrale, ce qui reviendrait à imposer au minimum :

  • Une seule interface graphique utilisateur
  • Un seul ensemble de logiciels bureautiques et d’outils en rapport avec l’internet
  • Un seul format de paquets, et d’outil pour ajouter des logiciels tiers

Bref, une seule distribution pour tout le monde. C’est le pari risqué de Canonical, risqué car c’est rajouté dessus la volonté de faire une interface graphique utilisateur qui malgré ses qualités et ses défauts n’arrive au final qu’à faire une chose : entraîner dans une partie de la communauté du logiciel libre et des distributions GNU/Linux un rejet limite viscéral.

Car, et je le répèterais jusqu’à ce que le message soit bien passé, le logiciel libre, c’est le monde du choix. Choisir son noyau (LTS ou « normal »), son format de paquets (rpm, deb, ou un format à la slackware / ArchLinux / Frugalware Linux, etc…), l’interface graphique que l’on préfère (Gnome, Kde, Xfce, RatPoison, WindowMaker, OpenBox, Lxde, Unity, etc…), son navigateur internet, sa trousse bureautique, etc…

On ne peut que saluer l’effort, que je considère comme vain et énergivore, de Canonical et de sa volonté d’imposer un environnement type unifié et unique.

Si un jour cela doit arriver, ce ne sera pas par la pression d’un acteur aussi puissant soit-il, mais par la volonté de la communauté de montrer ce qu’elle sait faire.

Car le monde GNU/Linux est avant tout communautaire, au sens noble du terme. Je vais donc finir ce court billet en citant un article que j’ai rédigé début janvier 2012 :

Mis à part Ubuntu, Fedora Linux (indirectement) et OpenSuSE, le reste est occupé par des distributions communautaires ou de type communautaire. D’ailleurs, cette année, la distribution communautaire ArchLinux fête ses 10 ans, Debian GNU/Linux ses… 19 ans ! CentOS ? 8 ans cette année.
[…]
Une distribution communautaire dépend des dons de ses utilisateurs, que ce soit en terme purement technique ou financier. Demander des fonds pour se financer, est-ce si grave ? Poser la question, n’est-ce pas y répondre ?

D’ailleurs, selon moi, une distribution communautaire aura, la plupart du temps, les reins plus solides qu’une distribution adossée à une entreprise. Pour une simple et bonne raison : pas d’actionnaires à qui verser des dividendes. Ce qui aide à la survie d’une distribution, même si des appels à donner arrive de temps à autres.

Bon samedi 😀