Un petit en vrac’ pour finir la semaine et le mois de mai 2011.
La principale dérivée de la distribution Ubuntu, j’ai nommé Linux Mint version 11 est sortie, mais sans utiliser Unity… Etonnant, non ?
Toujours dans les sorties, Zenwalk Linux propose une nouvelle version de sa distribution, avec Gnome 2.32.1 pour le moment. Mais aussi avec quelques nouveautés intéressantes, comme la mise hors service de Hal, l’intégration de LibreOffice 3.3.1, etc…
A croire que la mode des numéros de versions qui valsent à la vitesse d’un TGV (cf Google Chrome) inspirent la Fondation Mozilla. Après l’annonce de la sortie de Mozilla Firefox 5 et 6 d’ici fin août (quelques nouveautés possible de Mozilla Firefox pour la version 6), la version de développement de Thunderbird (nom de code Shredder) vient de passer de la 3.4 pré-alpha1 à la version 7.0 pré-alpha 1 !!! (cf image ci-dessous)
Je ne serais pas étonner de voir certaines personnes qui vouent aux gémonies Gnome-Shell encenser Unity qui est actuellement la surcouche de Gnome 2.32 dans la future Ubuntu. Oui, Gnome 2.32… Gnome 3.0 n’est pas prévu pour Ubuntu avant la version 11.10…
La Fedora Linux« >Fedora Linux 15 sera la première distribution grand public à proposer Gnome-Shell. Même si des distributions comme Archlinux ou la version current de la Frugalware Linux propose déjà cet environnement, Fedora Linux sera celle qui sera accessible au grand public.
Et c’est ici que Canonical risque de comprendre l’erreur de vouloir faire cavalier seul avec une interface comme Unity.
Je peux très bien me tromper, mais je vois dans la politique à la « Apple » de Canonical une erreur stratégique. Le monde du logiciel libre est celui du choix, pas celui de l’imposition à la hussarde d’une interface graphique.
Mon pronostic ? D’ici un an, Unity sera abandonné par Canonical car les autres distributions qui ne sont pas ses dérivées (comme la Linux Mint) préfèreront utiliser l’interface officielle de Gnome 3 et prévue pour fonctionner avec les « tripes » de Gnome 3.
Quand on change de paradigme au niveau de l’interface utilisateur, la première réaction de masse, c’est un rejet de la nouveauté. Même si l’acceptation augmente au fil des versions.
Pour comparaison, cela me fait penser au bond ergonomique entre MS-Windows 3.1x et MS-Windows 4.0, plus connu sous le nom de MS-Windows 95. Car l’interface était entièrement repensée à l’époque, même si allègrement pompée sur le Finder du MacOS d’Apple.
Cela démontre que les changements trop importants, comme la disparition d’une barre des tâches, celle des icones sur le bureau, ou pire (et j’avoue que j’ai utilisé gnome-tweak-tool pour contourner cette option) la disparition du bouton de minimisation des fenêtres.
Cependant, cela fait plus d’un mois que j’utilise Gnome Shell, et je me suis fait à son ergonomie, bien qu’elle soit un peu « étrange au début ». Cependant, vouloir à tout prix conserver une barre de tâches dans un environnement comme Gnome-Shell ou Unity, ce n’est pas une bonne idée, car les dits environnements ont été pensés pour ne pas utiliser celle-ci.
J’avoue que le alt-tab est souvent plus pratique pour jongler rapidement. Et cela permet de lacher un peu la souris. Pour une personne qui, comme moi, n’a eu la souris qu’au bout de 5 ans d’informatique personnelle – et j’ai bientôt 22 ans au compteur – utiliser le clavier pour certains choix au niveau interface utilisateur ne me dérange pas.
Maintenant, chacun voit midi à sa porte. Il y a suffisamment de choix dans le domaine des environnements de bureaux et des gestionnaires de fenêtres dans le monde du logiciel libre pour que chaque personne trouve son bonheur.
Je suis heureux avec Gnome-Shell. Peut-être que dans un an, je serais sous un autre environnement de bureau ou un autre gestionnaire de fenêtre. Seul l’avenir le dira 😀
Comme j’aime bien la Frugalware Linux (qui me le rend parfois de manière plus ou moins gentille), j’ai voulu voir ce que donne sa version 1.5pre1, du moins post-1.5pre1 😉
Après avoir récupéré l’installateur réseau de la version 1.4 en 64 bits (oui, je suis un casse-bonbon, je le concède), j’ai lancé l’émulation avec la ligne de commande habituelle.
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=0 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom frugalware-1.4-x86_64-net.iso -boot cd &
N’ayant pas besoin d’utiliser l’installation graphique – désirant faire une installation à l’ancienne donc plus « modulaire », j’ai démarré en utilisant la première option.
Après avoir partitionné le disque en utilisant le schéma comme montré dans la capture d’écran ci-dessous, j’ai installé le strict minimum : le groupe base et le groupe apps. Je sais, apps n’est pas indispensable à cette étape, mais c’est toujours bien d’avoir quelques outils en plus 😉
Une fois la machine redémarrée, j’ai activé le dépôt current. Après avoir mis à jour pacman-g2, j’ai installé systemd, étant donné que la Frugalware Linux l’utilise pour gérer les services au démarrage.
Une fois la distribution redémarrée, Gnome 3 (et son GDM nous accueille). Le fond d’écran est très beau, très léger. Après avoir corrigé le problème (de qemu ?) qui limite la résolution en 800×600 (cf ce vieux billet, maintes fois cité), j’ai fait une petite vidéo montrant le très rapide démarrage de la Frugalware Linux (bien que ralentie par l’utilisation d’une machine virtuelle et de l’outil de capture vidéo), plus quelques aléas du direct. Je dois dire que la touche de verrouillage du pavé numérique me rend parfois chèvre…
Autant dire que c’est très fluide, que Bouletbil a fait un magnifique travail pour empaqueter Gnome 3.
Que demander de plus ? Peut-être des versions intermédiaires en 64 bits ? 😉
Gnome 3 est à peine sorti que les distributions le proposant sur leur dépot de test (comme archlinux testing) connaissent des coups de gueules contre Gnome 3. Du moins, c’est le cas dans le petit monde d’Archlinux.
Alors que le développement de Gnome 3 est largement médiatisé (ne serait-ce que les articles avec les captures d’écrans de l’interface Gnome-Shell), il y a des personnes qui veulent à tout prix conserver leurs vieux réflexes…Ce qui me fait penser – chacun sa culture (ou sa confiture comme disait feu Pierre Desproges) – aux paroles de « La Vieille » de Michel Sardou :
Mais les vieilles ça a des manies :
Ça aime son fauteuil et son lit,
Même si le monde s’arrête ici.
Tel un enfant en bas âge qui refuse de goûter à de nouvelles choses en pleine période de diversification alimentaire.
Il est tellement rassurant de ne rien changer, pourquoi marcher alors qu’on peut rester à ramper, après tout ? 😀
Sinon, comme l’a dit Cyrille – d’une manière un peu ironique – si vous voulez rester avec un environnement gtk2, Xfce 4.8 vous accueillera sans problème.
L’un des fils qui empeste le plus la mauvaise foi et la volonté de se masquer les yeux sur la nécessaire évolution des interfaces graphiques est celui-ci :
J’adore le morceau entre les balises flaming :
I though KDE 4 was bad and bloated and that i couldn’t get any worse…
it seems i was wrong.
Boy this new Gnome version is even more bloated and buggy then KDE 4 wich is quite the atchievement from the gnome team…
Now i finnaly understand why the Ubuntu guys decided to use they’re netbook unity system rather then this shit, eventhough unity sucks it better then Gnome 3 in all respects.
Ce qui donne traduit (en dehors des fautes grossières en anglais, surement du à l’inattention) :
Je pensais que KDE 4 était mauvais et gonflé et qu’on ne pouvais pas faire pire … il semble que j’avais tort.
Les gars, cette nouvelle version de Gnome est encore plus gonflée et boguée que KDE 4 qui est tout à fait la réalisation de l’équipe de gnome …
Maintenant, je comprends enfin pourquoi les gars d’Ubuntu ont décidé d’utiliser leur Unity du netbook plutôt que cette merde, ça craint tellement qu’Unity se débrouille mieux que Gnome 3 à tous les égards.
Cette personne que je ne citerais pas me fait plus pleurer que rire. Car je n’ai pas eu encore le moindre plantage, ni le moindre logiciel (en dehors de Gwibber) qui refuse de fonctionner sous Gnome 3…
Et si Gwibber ne fonctionnait pas avec Gnome 3.0 tout simplement ?
J’ai donc lancé une machine virtuelle avec une archlinux et Gnome 2.32 et le PKGBUILD ci-dessus. Tout fonctionne, le bug de la boite de saisie inutilisable disparait, la preuve en vidéo :
Et puis, j’ai recommencé, mais en installant Gnome 3.0 sur la même machine virtuelle :
Et avec le même PKGBUILD, tout explose en vol…
J’avoue que je suis en train de vérifier avec une Frugalware current. Mais je pense que Devil505 pourra me confirmer si ce bug est uniquement présent sur Archlinux 😀
Sachant que Gnome 3.0.0 est prévu pour dans quelques jours, j’ai décidé de sauter le pas et d’installer Gnome 3. Cela a été assez hardu, car j’ai du m’y reprendre à deux fois pour y arriver, la première n’étant pas correcte. Je ne relate que la seconde 😀
Sous Gnome 2.32.1, j’ai rajouté des raccourcis personnalisés dans la barre de menu. J’ai donc lancé alacarte pour rajouter les dits raccourcis dans les menus correspondants.
Ensuite, j’ai « tué » le processus gdm qui se lance automatiquement au démarrage, en utilisant :
sudo /etc/rc.d/gdm stop
Ce qui m’a fait basculé en console root.
J’ai ensuite modifié le /etc/pacman.conf pour activer le dépot gnome-unstable. Il m’a suffit de rajouter :
[gnome-unstable]
Include = /etc/pacman.d/mirrorlist
au sommet des dépots.
Cependant, et pour éviter un bon paquet d’erreurs liés à l’absence de l’outil gtk-update-icon-cache, j’ai viré gnome 2. Les réglages étant conservés, ce n’est qu’une demi-perte 😉
Et après un premier démarrage un peu long, j’ai eu droit au controversé gnome-shell.
Coté interface, on sent l’influence de MacOS-X, ne serait-ce que pour l’apparition des dialogues pour enregistrer un fichier.
Une sorte de dock est disponible à gauche, qui permet de stocker les logiciels qu’on utilise fréquemment. A droite, les espaces de travail s’active / se désactive à volonté.
L’ensemble est très fluide. Plus besoin de compiz pour avoir quelques effets sympathique. J’utilise encore le pilote propriétaire nvidia, car je n’ai pas un bon support de la 3D avec nouveau 🙁
Le seul hic, c’est que j’ai du abandonner gwibber pour le moment. Ce dernier ne voulant pas fonctionner avec gnome 3 🙁
Après un démarrage assez rapide, on arrive sur un Gnome 2.32 ayant des arrière-gouts de ce que propose OpenSuSE coté teinte générale.
L’OS est en anglais. Après avoir configuré le clavier pour l’avoir en français, j’ai double cliqué sur l’icone GBI sur le bureau qui lance un outil en python plus que rudimentaire pour l’installation.
Si vous aimez les installateurs « cliquodromesque », fuyez. A partir de questions : quel disque utilisé, quelle taille utiliser, installer ou pas le chargeur de démarrage BSD, le mot de passe utilisateur – affiché en clair – le nom du compte utilisateur, le shell à utiliser, un fichier de configuration est utilisé.
Après un démarrage très rapide – et en ayant l’agréable surprise de voir que le pilote NouVeau permet d’utiliser l’accélération minimale nécessaire pour utiliser directement Gnome-Shell.