Quarx pour le Commodore Vic-20, un bon clone de Columns à venir pour 2026.

J’ai appris l’existence de ce jeu quand un jour, David Murray me contacta pour tester un jeu qu’il était en train d’écrire. J’ai donc reçu par messagerie la première version, une alpha du jeu, suivie par quatre betas et une version RC au fil des jours. C’est cela la joie et les privilèges d’être un beta-testeur 🙂

Pour plus de détails sur la naissance du jeu, je vous renvoie à la vidéo de David Murray sur le sujet.

Quarx, c’est un clone de Columns, vous savez le jeu inspiré par Tetris où il faut positionner des éléments par trois formes identiques. On peut bien entendu faire tourner la forme sur elle-même pour obtenir un trio plus intéressant. Et dès que l’on a trois (ou plus) symboles identiques côte à côte, ils disparaissent. On peut parfois déclencher des réactions en chaines, ce qui permet de nettoyer le plateau de jeu. Toutes les 40 formes effacées, on passe au niveau suivant, où la vitesse augmente progressivement.

Il y a 3 niveaux de difficultés. Facile avec 4 formes, normal avec 5 formes et dur avec 6 formes. La vitesse devient rapidement difficile à gérer, et mon record, c’est le niveau 8, en difficulté facile. La seule chose qui manque, c’est la gestion des meilleurs scores. Mais faire tenir dans 35 Ko de mémoire vive :

  • 4 jeux de symboles
  • 4 ou 5 musiques
  • le plateau de jeu
  • des animations en fond d’écran qui change à chaque niveau
  • la logique interne du jeu

C’est déjà pas si mal ! Cependant, ce jeu n’est pas une nouveauté. C’est une adaptation du jeu du même nom développé pour le Commander X16. Jeu connu à l’origine sous le nom de Xixit, mais renommé pour des raisons de droits d’auteur.

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KDE 6.8 : Wayland ou rien… Encore heureux, il y aura du temps pour s’adapter !

Il fallait bien que ça arrive. Après presque 30 ans de bons et loyaux services, le vénérable X11 tire sa révérence dans KDE. Plasma 6.8 sera Wayland-only, avec Xwayland comme béquille pour les vieilles applications. Autrement dit : si vous espériez encore lancer votre session X11 en douce, oubliez. C’est fini, terminé, enterré. Mais rassurez-vous, KDE 6.7 est prévu pour début 2027, dixit Phoronix. Je cite :

[…]Plasma X11 session support will remain supported into early 2027 with the Plasma 6.7 series.

Ce qui donne traduit :

[…]Le support de la session Plasma X11 sera supporté jusqu’en début 2027 avec la série Plasma 6.7

Soyons clairs : la majorité des distributions avaient déjà basculé par défaut sur Wayland. Fedora, Ubuntu, openSUSE… Tout le monde y est passé. KDE ne fait que suivre le mouvement, mais en coupant définitivement le cordon. Et pour les utilisateurs ? Dans 95 % des cas, vous ne verrez aucune différence. Vos applis tourneront via Xwayland, vos fenêtres s’ouvriront comme avant, et vous continuerez à râler sur le thème Breeze trop bleu.

Wayland – bien qu’incomplet sur certains plans – se veut plus « adaptée » : meilleure sécurité, moins d’héritage technique des années 1980. Dommage que cela fait une bonne dizaine d’années qu’on nous vend cela. Un Duke Nukem Forever si on peut le dire ainsi.

Évidemment, il y aura des grincheux. Ceux qui jurent que « X11 c’était mieux », que « Wayland casse mes raccourcis », ou que « mon logiciel de capture d’écran préféré ne marche plus ». Mais maintenir à la fois le support de X11/X11Libre et Wayland, ça doit coûter pas mal en terme de ressources.

KDE 6.8, c’est un peu comme dire adieu à Windows XP en 2014 : ça fait mal aux nostalgiques, mais c’est nécessaire. Wayland est là, qu’on le veuille ou non. Et si vous n’êtes pas contents… Il vous reste encore Cinnamon, Xfce, ce qui reste de Mate. J’utilise Gnome avec sa session Wayland sur mon ordinateur portable, et pour le moment, ça va… Pour le moment 🙂

En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce quatrième samedi du mois de novembre 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Fan des distributions minimalistes ? La BashCore est pour vous. C’est une base Debian GNU/Linux minimale avec simplement bash comme interface utilisateur. Pourquoi pas ?
  • Toujours dans le minimalisme, la essora qui est une base Debian GNU/Linux 13 avec Openbox. Pourquoi pas ?
  • La distribution basée sur Archlinux de la semaine. Une base Archlinux avec le gestionnaire de fenêtres Qtile. Son nom ? La TobbeOS.
  • La distribution basée sur Ubuntu de la semaine. Une base Ubuntu avec Cinnamon. Son nom ? La Wasta[Linux].
  • Microsoft vient de publier sous une license MIT le code source des mythiques Zork 1, 2 et 3. Idéal pour les nostalgiques des jeux d’aventures en mode textuel.

Côté culture ?

Le groupe Cosmic Birds vient de sortir un album, 9 ans après le précédent. Son nom « Flying tales and Nightmares ». C’est de la dream pop.

Pour finir, une vidéo. Un « C’est trolldi, c’est permis » basée sur Archlinux.

Sur ce, bonne fin de week-end !

Le cycle de 2 ans pour les distributions Linux en fixed release : une évidence qui crève les yeux.

On nous vend depuis des années l’idée que les distributions Linux en fixed release doivent tenir un cycle de publication « raisonnable ». Traduction : pas trop court pour éviter l’usine à gaz, pas trop long pour ne pas finir en fossiles. Et pourtant, certains projets persistent à croire qu’un cycle de 3, 4 ou même 5 ans est viable. Pas vraiment au final.

Le problème des cycles trop longs ? Il y en a trois.

  1. Logiciels obsolètes : attendre 3 ans pour une mise à jour majeure, c’est condamner l’utilisateur non professionnels à traîner des versions dépassées de sa suite bureautique ou de son environnement de bureau. Dans un monde où Firefox (cycle mensuel) ou LibreOffice (cycle semestriel avec mises à jour mineures mensuellement), c’est suicidaire.
  2. Sécurité : maintenir pendant des années des paquets vieillissants, c’est multiplier les patchs et les rétroportages. Autant dire que c’est une sacrée utilisation de ressources pouvant être théoriquement employées ailleurs.
  3. Attractivité : qui veut installer une distribution figée dans le passé ? Les utilisateurs non professionnels finissent par migrer vers des des fixed releases plus dynamiques, voire des rolling release pour les plus courageux.

Deux ans, c’est une limite plutôt pragmatique, pour plusieurs raisons.

  1. Rythme des projets en amont : la majorité des logiciels libres suivent un cycle rapide, d’un mois à six mois en moyenne. Deux ans, c’est déjà généreux.
  2. Charge de maintenance : les équipes de développement ont souvent pris pour habitude de ne conserver que deux versions en même temps. La version actuelle et celle qui l’a précédé. Un exemple ? LibreOffice, avec une version « ancienne » dite stabilisée et une récente qui est plus dynamique. Mais la version ancienne reste utilisable.
  3. Équilibre entre utilisateurs et développeurs : deux ans, c’est assez long pour garantir une certaine stabilité. Tout en restant gérable.

Il y a un seul cas où les deux ans ne sont pas applicables, c’est celui du monde de distributions à destination des entreprises. Comme ce sont des entités qui changent rarement le matériel informatique – du moins tant que celui-ci n’est pas rincé – un cycle long est préférable. Mais ce sont souvent des distributions adossées à de grosses structures comme RHEL qui est maintenue par IBM. Ce qui nécessite de rétroporter des patchs, d’utiliser des paquets universels quand la vieillesse commence à se dévoiler.

Pour conclure ? Si on se place dans le monde de l’utilisateur non professionnel, les deux ans sont la limite acceptable. Ni trop court, ni trop long, ce cycle est donc idéal. Reste le problème de rétroporter les correctifs de sécurité, mais la plupart des fixed release contournent leur fixité en ce qui concerne les navigateurs en utilisant par exemple la version ESR (long terme) de Mozilla Firefox.

C’est sûrement le seul contre-exemple (du moins, c’est celui qui me vient directement à l’esprit) dans la tradition de ne bouger qu’à la marge des fixed releases.

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce troisième mercredi de novembre 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Incroyable mais vrai. La première release candidate de GIMP 3.2 est sorti. Moins d’un an après la version 3.0. Ça sent le contrôle anti-dopage de l’équipe de GIMP pour presque sortir une version majeure de l’outil de manipulation d’images est justifié, non ?
  • Toujours dans les grands noms du logiciel libre, je demande Blender 5.0, l’outil de dessin / animation en 3D.
  • Pour les amateurs et amatrices de BSD libres, je demande la version 15.0-RC1 de FreeBSD.
  • Vous voulez une image live de Debian sans le moindre méchant composant non libre ? Le projet Debian Libre Live est pour vous. Mais c’est encore franchement expérimental. C’est vrai qu’il est compliqué de lancer synaptic et de virer les paquets non-libres et désactiver les dépôts concernés.
  • Il fallait que ça arrive un jour. Un projet de distribution basée sur Guix existe. Il s’appelle PantherX.

Côté culture ?

Rien cette fois-ci

Sur ce, bonne fin de semaine !