Après SecureBoot, l’intégration d’udev dans systemd sera-t-elle la source d’une nouvelle balkanisation des distributions GNU/Linux ?

Dans un article posté sur Chatinux, je parlais de la balkanisation que les distributions GNU/Linux allait subir avec la généralisation de la technologie SecureBoot et le support par les distributions. Je ne reviendrais pas sur la polémique, cette technologie est pour moi une mauvaise réponse à une bonne question.

Dans l’article en question, je disais :

Car outre les deux [Ubuntu et Fedora] qui ont déjà annoncé les moyens mis en oeuvre pour supporter le duo UEFI + Secure Boot, que vont faire les autres ? Que va faire Debian GNU/Linux ? Archlinux ? Frugalware ? Gentoo ? Slackware ? OpenSuSE ?

Va-t-on avoir un clan prenant en charge le SecureBoot, et un clan ne le prenant pas en charge ? Cela serait une bonne chose sur un seul point : cela réduirait de manière drastique le nombre de distributions existantes, au dépend des utilisateurs de distributions alternatives.

En avril 2012, l’équipe en charge de systemd a décidé d’intégrer le code d’udev. Pour les personnes qui ne savent ce qu’est udev, c’est : « un gestionnaire de périphériques remplaçant devfs sur les noyaux Linux de la série 2.6. Sa fonction principale est de gérer les périphériques dans le répertoire /dev. »

En gros, il permet de dire au noyau quels sont les périphériques installés pour les gérer par la suite. Et bien entendu, quand des personnes sont mécontentes d’une évolution, la logique est de faire un fork. Donc, udev a été forké.

Continuer la lecture de « Après SecureBoot, l’intégration d’udev dans systemd sera-t-elle la source d’une nouvelle balkanisation des distributions GNU/Linux ? »

PureOS : 18 mois après sa version 3.0, quoi de neuf ?

Il y a 18 mois, je parlais de la version 3.0 de cette distribution basée sur Debian GNU/Linux testing. La version 6.0, propose toujours une base Debian GNU/Linux testing, qui entre temps a été gelée, avec un thème d’icones qui ressemble à celle de faenza (faut aimer), Chromium 21, et plein de petites bonnes choses, dont un noyau Linux très récent, le 3.5.3.

J’ai donc récupéré uniquement l’image 32 bits – quid des machines qui sont capables d’utiliser complètement le 64 bits sans passer par le cautère sur une jambe de bois qu’est PAE ? – de la distribution, et j’ai lancé le tout dans une machine VirtualBox.

Première chose, l’écran de démarrage n’est plus chronométré, ouf. Mauvais point : Gnome Shell ne sort pas de sa coquille avec VirtualBox.

L’installateur est le même que pour la version d’il y a 18 mois, donc rien à rajouter, mis à part qu’il faut toujours partitionner à la main.

Gros point noir : lors de l’installation, aucun compte utilisateur n’est créé, ce qui signifie que le compte auquel on accède au premier démarrage, c’est le compte invité alias guest, qui s’autoconnecte.

Sans oublier que le mauvais fuseau horaire est choisi par défaut, et qu’il faut trifouiller l’heure 🙁

Continuer la lecture de « PureOS : 18 mois après sa version 3.0, quoi de neuf ? »

Le marché des distributions GNU/Linux est-il conservateur ?

On dit souvent qu’une des faiblesses de GNU/Linux, c’est qu’il y a des trillions de distributions, et que cela empèche de porter des logiciels, car les distributions les plus utilisées ne sont jamais les mêmes. Même si l’outil de distrowatch est imparfait, cela permet de savoir quelles distributions ont eu le vent dans les voiles depuis l’an 2002.

En 2002 :

  1. Mandrake
  2. Red Hat
  3. Gentoo
  4. Debian
  5. Sorcerer
  6. SuSE
  7. Slackware
  8. Lycoris
  9. Lindows
  10. Xandros

Mandrake, devenu Mandrake Linux, puis Mandriva… Passons sur Red Hat, Gentoo, Debian.

Inutile de préciser quel est son état actuel. Sorcerer ? Elle semble encore exister. SuSE existe encore sous le nom d’OpenSuSE, et SLED pour les entreprises. Quand à notre bonne vieille slacky, elle existe encore de nos jours, et arrivera surement d’ici quelques jours en version 14.0.

Lycoris ? Rachetée par Mandriva en 2005. Paix à ses octets. Lindows ? Les plus anciens doivent se souvenir de la guerre de Microsoft contre Lindows, devenu par la suite Linspire. Racheté par Xandros, morte depuis. Donc, cela règle le cas des deux dernières entrées de 2002.

Continuer la lecture de « Le marché des distributions GNU/Linux est-il conservateur ? »

Vous souffrez de systemd-ophobie ? Voici quelques solutions.

La systemd-ophobie, c’est le rejet de systemd, un projet porté à l’origine par RedHat pour remplacer les scripts de démarrage qui selon un des codeurs de RedHat se font un peu trop vieux.

Si entendre parler de systemd vous donne des plaques d’urticaire, des démangeaisons sur tout le corps, et que vous avez envie d’hurler à la lune, tel un loup-garou, alors vous êtes atteint de systemd-ophobie.

Voici donc les actions à entreprendre.

  1. Eviter les distributions utilisant ou qui utiliseront à terme systemd : Fedora Linux, OpenSuSE, Archlinux, Frugalware Linux, et leurs dérivées. Sans oublier Mageïa.
  2. Utiliser Ubuntu ou une de ses nombreuses versions dérivées plus ou moins officielles qui utilisent upstart en lieu et place de systemd, comme Linux Mint par exemple, ou la poire si vous êtes masochiste.
  3. Utiliser Debian GNU/linux, la stable ou encore la future stable Wheezy. Si la migration vers systemd doit se faire chez Debian, ce ne sera pas avant la version 8, alias Jessie vers 2015-2016.
  4. Utiliser une distribution comme Slackware ou une de ses dérivées comme SalixOS.
  5. Passer carrément à un BSD libre.
  6. Economiser durant plusieurs mois et prendre une machine pommée.

Voila, maintenant à vous de voir, le temps que soit systemd finisse par s’imposer ou se planter en beauté, vous avez le choix. A vous de voir !

Le point sur l’installation de Debian Gnu/Linux Wheezy au 11 août 2012.

Depuis quelques jours, la blogosphère libre parle du choix de proposer par défaut sur le premier CD de la Debian GNU/Linux, avec par exemple ce journal sur linuxfr.org, qui sortira en début d’année prochaine Xfce en lieu et place de Gnome. Je m’était aussi fendu d’un article qui parlait d’une limite technique qui si elle semble obsolète dans nos contrées ayant accès à la fibre optique ou au minimum à un ADSL aux hormones ne l’est pas ailleurs.

J’ai donc pris une image ISO de la version testing, en date du 6 août dernier. L’annonce fracassante de l’équipe de Debian datant de la fin juillet, normalement l’ISO doit contenir la correction.

J’ai donc lancé l’installation, et pour éviter de dire que j’ai trafiqué quelque chose, j’ai enregistré la demi-heure qui permet de montrer l’installation en ligne. Et un Gnome 3.4 nous accueille quand on fait une installation en ligne.

Je me suis alors dit, si l’installation en ligne propose Gnome 3.4, peut-être que l’installation hors-ligne propose Xfce ? Et voici le résultat de l’installation hors ligne.

Pas de Xfce, mais je suppose twm « mal configuré » qui nous accueillent. Xfce n’a pas encore du être intégré dans l’ISO du CD 1.

Donc, aux alentours de la mi-août 2012, à 5 ou 6 mois de la sortie de la Debian GNU/linux Wheezy, il est trop tôt pour enterrer Gnome 3.4, même si c’est au profit du très bon Xfce.